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Bertrand Lavier

lundi 6 mai 2019,    Expositions

Présentation de l’artiste

Voir Présentations d’Artistes de A à Z

Bertrand Lavier, né en 1949, s’affirme depuis des décennies comme l’une des figures incontournables de l’après-modernisme européen.

Bertrand Lavier, Gloria Friedmann, © Adagp, Paris 2012

Tous ses chantiers, ses différentes séries de travaux caractérisés par l’usage d’une grande variété de matériaux et de techniques, émettent sur la même longueur d’onde : esprit, humour, goût du paradoxe, virtuosité. Et interrogations : Où sont les failles ? Sur quoi reposent nos quelques rares, ou trop nombreuses, certitudes ?

Pour Bertrand Lavier, bâtir une œuvre contemporaine, revient à poser un regard singulier sur la réalité. Puis, par petites touches, par des gestes minimes, presque banals, à entreprendre son détournement, à la démonter par l’absurde, par des rapprochements inattendus, et de cette manière d’en faire surgir des instants poétiques, bizarrement souvent libérateurs de sourire et de plaisir.

Peintures industrielles annonçant une même teinte... mais subissant l’examen comparatif, piano ou appareil photo peint à l’acrylique, objets superposés, glorifiés parce que soclés, Alfa Roméo accidentée, stupide, muette et devenue sans image, absence de la moindre allure dans les dérisoires conceptions de la Walt Disney Productions, néons d’après des œuvres de Frank Stella, vitrines passées au blanc d’Espagne rendues aveugles, tissus d’ameublement ou statuettes africaines chromées, cette énumération éclaire l’incomparable aptitude de Bertrand Lavier à remettre en cause ce que nous croyons percevoir de l’identité de la peinture, de la sculpture, de la photographie ou de la représentation.

Sommes-nous bien sûr de savoir d’où vient le discours de l’œuvre ? Et n’y en a-t-il qu’un ? Et s’il y en avait plusieurs, quel serait le dominant ?

Giulietta, 1993 Automobile accidentée Musée d’art moderne et contemporain, Strasbourg © André Morin

Dès les années 1970, Bertrand Lavier a engagé une critique contre l’art conceptuel, alors triomphant. La recherche de l’émotion brute est l’un des fils directeurs de la production artistique qu’il mène par l’utilisation d’objets phares de l’imaginaire collectif.

Sa principale préoccupation est de remettre en cause les identités. L’artiste emprunte ainsi, en 1987, les motifs de l’univers du sport, en faisant construire un court de tennis pour la Documenta 8. Il veut retenir la beauté du geste sportif et même son panache.

Les objets soclés deviennent, par la nature même de leur présentation, les cousins des artefacts livrés au regard du public dans les musées ethnographiques. Il imagine le musée d’un lointain futur où seraient exposés les objets triviaux de notre quotidien : porte de réfrigérateur, parpaing, skateboard...

Beaunotte/Nevada, 1989 Pierre de Beaunotte (Bourgogne) sur réfrigérateur Collection Patrick et Laurence Seguin, Paris © Nicolas Bergerot

Un petit ours en peluche, soclé comme un objet d’art primitif, regardant une voiture accidentée, ou le canapé auquel Dali donna la forme d’une grande bouche carminée, donc enflammée, trivialement et préventivement posé sur un congélateur, voici l’une des scènes auxquelles peut nous convier l’art de Lavier.

Aucun de ces chantiers n’est à ce jour fermé : « Quand j’ai mis un frigidaire sur un coffre-fort, ce n’était pas une raison pour arrêter de peindre des frigidaires ».

Mes œuvres préférées ? Le papier peint dont une partie, aux mêmes motifs, mais aux couleurs modifiées, tout de même, entourée d’un cadre, s’impose impérialement au regard et focalise son attention.

Ou la pièce Philips, cadre de toile blanc dont les éléments décrits n’étant que 4 rails électriques et 12 ampoules électriques arrêtent la recherche inquiète de sens et fait un parfait contre-pied.

La Bocca/Bosch, 2005 Canapé sur congélateur Kewenig Galerie, Cologne © Simon Vogel. Courtesy Kewenig Galerie, Cologne

Ou ce qui apparaissait comme un tableau de Signac, et "n’était qu’une" œuvre de Bertrand Lavier... en mosaïque. Fidèle, mais en mosaïque. Enfin fidèle ! Si c’est bien d’après ce peintre, ce n’est pas d’après l’œuvre annoncée. Méfions-nous toujours et encore...

Mon ennui total ? Le film sur le tableau de Rothko, parce qu’il m’a atrocement rappelé les débuts de la vidéo, quand les fabricants ne sachant pas encore quoi faire de ce nouveau truc, donnaient par ignorance du matériel aux artistes et aux travailleurs sociaux pour qu’ils explorent pour eux, simples industriels, les champs des possibles.

L’exposition au Centre Pompidou

Le Centre Pompidou, poursuivant sa politique de monographies de grandes figures de la scène artistique française contemporaine, comme Jean-Michel Othoniel puis François Morellet, organisait, pour Bertrand Lavier, une rétrospective sans précédent, en complicité avec l’artiste.

Harcourt/Grévin n°1, 2002 Tirage argentique sur papier Galerie Yvon Lambert, Paris © André Morin

L’événement, construit autour d’une cinquantaine de pièces majeures, dont certaines de création très récente, retraçait l’ensemble de son œuvre depuis 1969, nommant, et pour cause, l’exposition : Bertrand Lavier, depuis 1969.

Les éditions du Centre Pompidou publiaient un catalogue "Bertrand Lavier, depuis 1969", sous la direction de Michel Gauthier, commissaire de l’exposition et conservateur au Musée national d’art moderne.

Bertrand Lavier, depuis 1969, du 26 septembre 2012 au 7 janvier 2013, au Centre Pompidou, Galerie 2, Niveau 6.


***

Vous retrouvez comme chaque année dans LES GRANDES EXPOSITIONS 2016 à Paris de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans CALENDRIER 2016 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.

Dans la série Toutes les expositions 2016 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musée d’Orsay, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : Paris Expos Hebdo : Nouveautés, Conseils, Derniers Jours.

Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2016 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2015, 2014, 2013, 2012.

Vous pouvez consulter quelques dizaines de présentations d’artistes, classées de A à Z.

Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
Angoulême - Arles - Avignon - Bordeaux - Dijon - Grenoble - Ile-de-France - Lens - Lille - Lyon - Marseille - Metz - Montpellier - Nantes - Nice - Ornans - Rennes - Rodez - Rouen, Le Havre - Saint-Étienne - Strasbourg - Toulouse - Tours

Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam, Berlin, Bâle, Bruxelles, Genève, Londres, Madrid, Milan, et Venise.

André Balbo

sources : visite, Centre Pompidou, Bertrand Lavier

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

Place Beaubourg 75004 Paris

- Du 26 septembre 2012 au 7 janvier 2013

- Ouvert tous les jours de 11h à 21h sauf le mardi

01.44.78.12.33
lundi 6 mai 2019,    Expositions