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L’Enfer du cuivre et Casseurs de granit, rue du Perche

lundi 6 mai 2019,    Expositions

À la Galerie particulière, exposition du photographe Nyaba Léon Ouedraogo, jusqu’au 26 mai 2012.

Nyaba Léon Ouedraogo sillonne l’Afrique depuis 2008 pour débusquer des sujets photographiques forts de portée éco-socio-politico-environnementale. Pour son malheur, le continent s’y prête tout particulièrement et même en regorge…

Dans ses séries L’Enfer du cuivre, et Casseurs de granit, Nyaba Léon Ouedraogo témoigne des insupportables conditions de vie de ces travailleurs victimes d’une mondialisation impitoyable, de la déshumanisation aveugle d’une économie vorace, et de l’exploitation d’hommes enchaînés à des conditions de travail dramatiques.

« Le but est de témoigner du présent. Dans mes images, je recherche une attitude non pas neutre, mais naturelle, afin d’éviter que les protagonistes cherchent à contrôler leur image, qu’ils "posent" devant l’objectif. Je les ai photographiés dans leur lieu de travail, avec une liberté qui m’est propre. J’ai ainsi voulu donner une vision synthétique du phénomène ».

L’Enfer du cuivre montre un Ghana devenu l’une des principales destinations des déchets électroniques de l’Europe et des États-Unis. Dans la capitale Accra, un véritable marché s’est développé autour du trafic des "e-déchets", business illégal toléré parce que véritable manne financière. Des grossistes ghanéens rachètent ce matériel acheminé vers la décharge d’Accra, pour y être brûlé par des enfants. Le cuivre récupéré, revendu aux Nigérians ou aux Indiens qui le transforment, deviendra notamment des bijoux bon marché destinés à l’Europe. Selon l’ONU, 50M de tonnes de déchets électriques et électroniques sont produites chaque année : conséquences environnementales et sanitaires dramatiques.

La décharge d’Agbogbloshie Market s’étend sur près de 10km. Dès l’aube, et jusqu’au coucher du soleil, des Ghanéens de 10 à 25 ans s’épuisent, à démonter les vieux ordis et à brûler les composants en plastique ou en caoutchouc pour récupérer le précieux cuivre.

Travail fait sans masque, ni gants, à la main ou avec des outils de fortune dénichés au milieu des immondices. Selon Greenpeace, ces enfants sont exposés à des substances et matériaux particulièrement dangereux pour leur santé : le plomb endommage les systèmes nerveux, sanguin et reproductif, le mercure est nocif pour le cerveau, le PVC brûlé dégage des substances chimiques cancérigènes entraînant des problèmes respiratoires, cardio-vasculaires et dermatologiques.

Ces substances libérées contaminent également le canal à proximité et le terrain sur lequel viennent paître vaches et moutons.

Casseurs de granit témoigne de l’exploitation du site granitique de Pissy, dans le secteur de Ouagadougou, au Burkina Fasso, datant de la période coloniale, et destiné à l’origine à fournir les matériaux nécessaires à l’élaboration de la ligne de chemin de fer.

Toujours en activité, et en extension aujourd’hui, il empiète davantage chaque année sur les terres agricoles, et les femmes et hommes qui les exploitaient se voient contraints d’augmenter l’effectif des travailleurs de la carrière. Les conditions de travail, de logement et d’hygiène, la fumée des pneus brûlés sans discontinuer, leur chaleur facilitant l’extraction de la pierre, génèrent de graves maladies et représentent un danger sanitaire et environnemental lourd.

Nyaba Léon Ouedraogo, né en 1978 au Burkina Faso, vit et travaille à Paris. Co-fondateur de Topic Visual Arts Plateform, il fait partie en 2011 des shortlistés du prestigieux prix Pictet et la même année sa série L’Enfer du cuivre reçoit le Prix de l’Union européenne lors des Rencontres de Bamako, Biennale de la photographie africaine, qui lui consacrait une exposition monographique.

La Galerie Particulière, 16 rue du Perche 75003 Paris 01 48 74 28 40 Du mardi au samedi de 11 à 19h et sur rendez-vous.

André Balbo

sources : La Galerie particulière, visite

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

lundi 6 mai 2019,    Expositions