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Saisissantes photos de Pieter Hugo sur les convulsions de l’Afrique du Sud d’aujourd’hui

lundi 6 mai 2019,    Expositions

Du 14 janvier au 26 avril 2015 à la Fondation Henri-Cartier-Bresson, la nouvelle série de photographies "Kin" de Pieter Hugo : tentative d’évaluation du fossé qui sépare les idéaux de l’Afrique du Sud... et ses réalités.

Ses photographies sont exposées dans de nombreux musées du monde entier. Pieter Hugo a reçu de nombreux prix (World Press Photo en 2005, Arles en 2008, Bamako en 2011).


Pieter Hugo, né à Johannesburg en 1976, a grandi au Cap où il réside. À la fin de l’Apartheid, l’émotion et la peur des événements ambiants poussent ce photographe autodidacte à prendre des clichés, comme journaliste dans un premier temps, puis pour des travaux plus personnels, qu’il accompagne avec succès de publications : There’s a place in hell for me and my friends (2011-2012), Permanent error (2010), Nollywood (2009), The hyena and other men (2005-2007), Portraits of people with albinism (2003) ou Rwanda : Vestiges of a genocide (2004).

Ses thèmes sont accueillis de façon très variable les uns des autres dans son pays, où la critique se limite souvent à vérifier les qualités de celui qui raconte, évaluer d’où il s’exprime, et délivrer éventuellement des certificats "d’expertise". La série "Kin", parce que faite par un concitoyen, a été bien reçue.

"Kin" signifie l’intime. Le photographe sud-africain Pieter Hugo trace avec ces images exemplaires certains des chemins qui restent à parcourir à son pays, les fossés qu’il lui sont encore à combler, pour refonder une unité nationale, ou, si nécessaire, la créer.

Thoba Calvin et Tshepo Camerone Sithole-Modisane (détail), Pretoria, 2013

La série "Kin" a été réalisée de 2006 à 2013. Elle aborde des thèmes complexes et lourds comme la colonisation, la diversité raciale et les disparités économiques dans le pays, où la lutte des classes se double d’une lutte des races. Certaines de ces questions sont déjà présentes dans d’autres projets de Pieter Hugo consacrés au Nigeria, au Ghana, au Liberia et au Bostwana.

Traitant de son propre pays, l’exploration se fait aussi introspective, voire intime à travers des lieux, des paysages, des portraits et des natures mortes de l’Afrique du Sud. Pieter Hugo est dans le familier jusque dans sa façon de nous présenter des townships surpeuplés, des quartiers bourgeois protégés, des zones minières abandonnées ou des luttes en cours pour des terres agricoles.

Vue aérienne du quartier résidentiel protégé de Dainfern, 2013

En confidence, il nous montre aussi les intérieurs de maisons modestes, sa femme nue enceinte pour la seconde fois, sa fillette juste après sa naissance, et même la nourrice qui s’occupa de lui enfant et bossait pour sa famille depuis trois générations. Il l’a retrouvé et photographié, après qu’elle les ait quittés.

Dans "Ki,", le sourire n’éclaire pas les portraits. Le regard des personnages, qui fixent presque tous l’objectif, est frontal, anxieux et interrogatif. Hagard et fatigué peut-être aussi. Luisant, mais sans éclat.

En revanche l’image est extrêmement nette, hyperréaliste même, qu’il s’agisse des natures mortes ou des portraits, qui rappellent les peintures flamandes du XVIIe et principalement Rembrandt. Vision protestante ? Culture plus que religion ? Aucun des portrait n’a été fait en studio.

Alternant espaces publics et privés en se focalisant sur la croissante disparité entre riches et pauvres, le photographe cherche peut-être par "Kin" à redéfinir sa propre place dans cet immense pays dont l’histoire, comme l’avenir même, nous paraissent de lecture incertaine... Qu’elle peut être la place d’un Blanc progressiste dans une telle société ? Son rôle d’artiste ? Comment gère-t-on le passé ? Comment aller en confiance vers le futur ? Et si possible ensemble ?

Vue aérienne de Diepsloot, 2013

Pour Pieter Hugo, son pays l’Afrique du Sud "est une société où règne la violence ; les cicatrices du colonialisme et de l’apartheid sont encore très profondes. Les questions raciales et identitaires pénètrent toutes les couches de la société, et les conséquences de la ségrégation forcée jettent une ombre indélébile. Comment peut-on vivre dans cette société ? Comment endosser la responsabilité de l’histoire passée et dans quelle mesure doit-on le faire ? Comment élever des enfants dans une société si conflictuelle ? Avant d’être marié et d’avoir des enfants ces questions ne me gênaient pas ; maintenant elles m’interpellent.

Il y a environ 8 ans, j’ai commencé à photographier autour de cette notion de terre natale (home), quel que soit son sens, d’un point de vue public et privé. Regarder son pays avec un œil critique, c’est se regarder soi-même et regarder son prochain. C’est ressentir le poids de l’histoire et comprendre le rôle que chacun y joue. C’est observer sa propre relation avec ses proches, c’est voir les liens ténus qui nous unissent et nous divisent. « Home », cette terre natale, c’est le lieu où appartenance et aliénation coexistent. Est-ce que cette appartenance nous libère ou nous emprisonne ? Est-ce qu’elle nous rattache au poids terrible de l’histoire ou bien est-ce qu’elle nous en délivre ?

J’ai des sentiments très complexes sur le fait de vivre ici. Depuis 8 ans, je ne me sens guère plus avancé sur ces questions. Au contraire, je suis encore plus confus et encore plus en désaccord avec « My Home ». Ce travail se heurte à ce dilemme, mais échoue finalement à donner des réponses.

Shaun Oliver, Le Cap, 2011

Commencé lorsque la femme de Pieter a été enceinte pour la première fois, ce travail n’a été considéré fini par son auteur que lorsqu’il a observé qu’il se répétait... Entre temps, 8 années s’étaient écoulées...

Pieter Hugo. "Kin", du 14 janvier au 26 avril 2015, à la Fondation Henri Cartier-Bresson, 2 impasse Lebouis, 75014 Paris, Métro Gaîté ou Edgar Quinet, contact@henricartierbresson.org. 01 56 80 27 00, du mardi au dimanche de 13 à 18h30, le samedi de 11h à 18h45, nocturne gratuite le mercredi de 18h30 à 20h30. 7 ou 4€.

Voir aussi aux étages supérieurs de la Fondation Henri-Cartier-Bresson quelques-uns de ses clichés iconiques, et des dessins bien brossés.

***

Vous retrouverez dans l’article Les Grandes Expositions 2015 à Paris de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans Calendrier 2015 des grandes expositions à Paris, ces mêmes expositions sont classées par dates.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences dans : LA SEMAINE des expositions et musées : que faire à Paris du....

Enfin, contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer.

Nous établirons notre sélection 2015, comme nous l’avons fait les années précédentes et notamment dans Paris 2014 : LES MEILLEURS CATALOGUES d’expositions de Paris.

Nous vous proposons aussi une sélection d’expositions et de festivals dans les villes françaises suivantes :

Angoulême - Arles - Avignon - Bordeaux - Dijon - Grenoble - Ile-de-France - Lens - Lille - Lyon - Marseille - Metz - Montpellier - Nantes - Nice - Ornans - Rennes - Rodez - Rouen, Le Havre - Saint-Étienne - Strasbourg - Toulouse - Tours

Et bien sûr pour Paris dans quelques temps :

Les Grandes Expositions 2016 à Paris de A à Z
Calendrier 2016 des grandes expositions à Paris

Et juste quelques expositions fin 2014 et 2015 pour Bruxelles et Londres, Genève, Bâle, Amsterdam, et Madrid....

André Balbo

sources : Visite, Fondation Henri Cartier Bresson, Pieter Hugo

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

lundi 6 mai 2019,    Expositions