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DERNIERS JOURS : Les Fêtes galantes, de Watteau à Fragonard. 60 tableaux du XVIIIe à Jacquemart-André

lundi 6 mai 2019,    Expositions

Du 14 mars au 21 juillet 2014, le musée Jacquemart-André présente le genre pictural qui s’imposera dans la France du XVIIIe siècle : les Fêtes galantes, avec des peintures et des dessins de Watteau, Boucher, Fragonard... Le temps de l’insouciance et un courant de près d’un siècle.


Le genre pictural que l’on appelle "Fêtes galantes" sera inventé par Jean-Antoine Watteau (1684-1721). Dans des décors champêtres d’un nature échevelée et luxuriante, la belle saison venue, le sentiment amoureux est mis en scène avec des citadins du bel âge et aux belles vêtures.

Jolies dames, jeunes danseurs ou bergers se distraient en groupe, ou se prêtent agréablement à quelques douces confidences. Tout est idéalisé. Jeunes gens à la mode, plutôt Parisiens, le temps est arrêté, des détails retiennent le regard et poussent à la rêverie, et Watteau installe et développe ce genre, habillé de théâtre et de fantaisie. Là où tout n’est qu’ordre et beauté, luxe calme et volupté...

D’autres peintres, par la suite, parmi lesquels Nicolas Lancret (1690-1743) et Jean-Baptiste Pater (1695-1736) adoptent les codes de ce genre nouveau, tandis que de plus créatifs, dont François Boucher (1703-1770) et Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), lui adjoignent leur vision très personnelle des galants plaisirs. Une élégance et un raffinement propres à l’esprit rococo du siècle des Lumières.

Antoine Watteau (1684-1721) La Proposition embarrassante Vers 1715 - 1720 Huile sur toile 65 x 84,5 cm Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg Photograph © The State Hermitage Museum / Vladimir Terebenin

Et il faudra attendre Courbet pour revoir la nature ainsi sacralisée en peinture, et le début du XXe siècle pour que l’art moderne détrône le XVIIIe siècle des cimaises des collectionneurs et des amateurs...

Les scènes peintes par Watteau, si elles reprennent une tradition plus ancienne, vénitienne et flamande, l’ancrent fortement et de façon moderne dans la société française, privilégiant des scènes poétiques et laissant assez souvent deviner l’amour que porte le peintre au théâtre (réalité ou fantaisie, là encore).

Ses toiles sont rapidement acquises par de grands personnages de l’époque comme Frédéric le Grand de Prusse. Watteau est reçu comme peintre d’histoire, le genre hiérarchiquement le plus élevé, par l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1717.

Plus loin sur le parcours, vous observerez la justesse, la spontanéité et l’audace de ses dessins de Watteau (superbe Dame au papillon, ou Homme assis en costume persan regardant vers la gauche), qui les superposait parfois dans les préparatifs pour ses toiles.

Quelques caractéristiques des Fêtes galantes ? La nuque féminine est l’élément physique valorisé. Plus mystérieuse et tout aussi éloquente que le visage pour ce qui est des émotions, elle se prête admirablement à des interprétations plus allusives et facilite ainsi pour le spectateur son implication et sa projection dans le tableau.

La nature, généreuse et sauvage, n’est pas celle des jardins, alors disciplinés à la française, mais c’est une végétation rêvée qui protège et sert d’écrin aux personnages.

Dans un premier temps, la réalité n’a pas encore sa place, mais celle-ci viendra plus tardivement.

Ces tableaux sont faits pour être regardés de près, pour que l’on s’y attarde. L’accrochage s’y prête tout à fait. Il s’agit alors rarement d’une commande. Ils sont peints pour le marché de l’art de l’époque, les grands et les riches.

La remarquable liberté que permet ce genre pictural revisité, fait que de nombreux peintres s’y essaient, allant jusqu’à copier en exagérant l’imitation. Le créatif Pater, seul élève connu de Watteau, explore le potentiel érotique en plaçant ses personnages dans les situations qui s’y prêtent (Les Plaisirs du Bain, musée du Louvre).

Au long du XVIIIe siècle, les Fêtes galantes s’élaborent encore et se complexifient. Notamment en intégrant davantage de détails dans les costumes, dans les personnages, peu ou prou cachés, les animaux, ou des œuvres d’art, une statue, un moulin, des éléments de la vraie vie, des acteurs, une danseuse (c’est nouveau, avant il n’y avait que des danseurs), autant d’éléments faits pour être identifiés et situés par leurs contemporains.

Ces peintres se feront également portraitistes. Le décor restant vert et champêtre.

La Fête galante est aussi une promenade. Ces tableaux anciens nous révèlent les trajectoires et les lieux en vogue. Les parcs parisiens et les domaines environnants voient s’étaler la vie mondaine, Tuileries et Parc de Saint-Cloud compris, en attendant que les boulevards ne les rejoignent. Ainsi les commanditaires se satisfaisaient-ils de pouvoir reconnaître le lieu qu’ils parcouraient dans la réalité.

Nicolas Lancret (1690-1743) Baigneuses et spectateurs dans un paysage (Les Plaisirs du bain) Avant 1725, huile sur toile, 97 x 145 cm Paris, Musée du Louvre, Département des peintures, collection du baron Edmond de Rothschild (1926-1997) ; dation en paiement de droits de mutation, 1990 © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi

Dans les peintures de François Boucher (1703 - 1770) et de Jean-Honoré Fragonard (1732 - 1806), la Fête galante passe de la représentation d’une réalité contemporaine à celle d’une réalité visionnaire, plus fantaisiste. Les commanditaires sont davantage en attente d’une peinture décorative que d’une peinture d’histoire. Les thèmes emblématiques (promenade, jeux, musique, danse) de la Fête galante reflètent parfaitement cet intérêt, et l’engouement pour ce genre pictural ne faiblit pas.

Les peintres alors ajoutent l’extravagance de remplacer les élégantes Parisiennes par des bergères de fantaisie, et dans le même tableau d’accumuler des tendances sans la rigueur nécessaire à la vraisemblance.

Quelques dessins, également, montre l’usage qu’en faisait Watteau par exemple. Celui d’un labo, d’une banque de personnages servant à alimenter sa peinture. De façon moderne, il partait de ces figures et non d’une composition, ce qui aurait été plus classique.

Les Fêtes galantes connurent aussi leur expression exotique, quand les peintres se saisissaient des éléments neufs que proposaient des pays paraissant alors exotiques : Chine, Grèce, Turquie, et jusqu’à l’Espagne et l’Italie... Watteau lui-même fit 60 tableaux sinisants. Van Loo en son temps vendit au plus haut du marché de l’art de l’époque sa Lecture espagnole...

Les Fêtes galantes allaient perdurer avec leurs évolutions jusque vers 1780, genre pictural d’une grande liberté auquel sacrifièrent presque tous les peintres de l’époque. À compter de cette date, le néoclassicisme allait s’imposer, avec son sérieux irrépressible et la lourdeur de ces grands messages... quelques années avant la Révolution française.

L’exposition s’arrête comme le genre pictural par des chefs-d’œuvre, dont ceux de Fragonard. La Banque de France a exceptionnellement prêté "La Fête à Saint-Cloud", avec pas moins de 3 représentations de marionnettes et de théâtre, et le jeu de Colin-Maillard de Noël Hallé, qu’il avait peint pour lui-même, et dont les accès de violence qu’exprime genre humain nous rapproche déjà de Goya et de ses critiques sociales.

De Watteau à Fragonard, les Fêtes galantes. Le temps de l’insouciance. Du 14 mars au 21 juillet 2014. Musée Jacquemart-André, 158, boulevard Haussmann 75008 Paris, 01 45 62 11 59, ouvert 7j./7 de 10 à 18h. Nocturnes les lundi et samedi jusqu’à 20h30. 12 et 10€, entrée gratuite pour les enfants de moins de 7 ans, et le 2e enfant âgé de 7 à 17 ans (avec 2 adultes et 1 enfant payant). Métro (Saint-Augustin, Miromesnil ou Saint-Philippe-du-Roule), RER A (Charles de Gaulle-Étoile). Bus 22, 28, 43, 52, 54, 80, 83, 84, 93

***

Vous retrouverez dans l’article 2014 à Paris : LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans CALENDRIER 2014 des grandes expositions à Paris, ces mêmes expositions sont classées par dates.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : LA SEMAINE des expositions, musées, et galeries : que faire à Paris du....

Enfin, contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer.

Nous avons établi notre sélection, avec Paris 2014 : LES MEILLEURS CATALOGUES d’expositions de Paris.

Celui de cette exposition en fait partie.

En grande nouveauté, car Paris, sans la province, ne serait vraiment pas grand chose... et est loin de nous être suffisant, nous vous proposons dorénavant une vue panoramique des Expositions et Festivals en province ? 2014. Expositions et Festivals en PROVINCE de A à Z. Ou encore CALENDRIER 2014 des Expositions et Festivals en PROVINCE

Avec des déclinaisons présentant davantage de détails par villes. dans les villes suivantes :
Angoulême
Arles
Avignon
Bordeaux
Dijon
Grenoble
Ile-de-France
Lens
Lille
Lyon
Marseille
Metz
Montpellier
Nantes
Nice
Ornans
Rennes
Rodez
Rouen, Le Havre
Saint-Étienne
Strasbourg
Toulouse
Tours

Et juste quelques expositions 2014 pour Bruxelles et Londres, Genève, Bâle...

André Balbo

sources : Visite, musée Marmottan-Monet

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

lundi 6 mai 2019,    Expositions