.evous
✕ Fermer

Paris & Ile de France

Paris

Calendrier
Votre semaine
Expositions
Concerts et spectacles
Salons
Sports
Emploi et Formation
Vos loisirs
Sorties
Enfants
Visiter Paris
Jeux Olympiques 2024
Saveurs parisiennes
Restaurants
Shopping
Pratique
Se déplacer à Paris
Vivre à Paris
Quel hôtel choisir à Paris
Adresses à Paris
Archives

Arrondissements de Paris

1er arrondissement de Paris
2e arrondissement de Paris
Le Marais à Paris
Paris 5e
Paris 6e
Paris 7e
Paris 8e
Paris 9e
Paris 10e
Paris 11e
Paris 12e
Paris 13e
Paris 14e
Paris 15e
16e arrondissement de Paris
Paris 17e
Paris 18e
Paris 19e
20e arrondissement de Paris

Ile-de-France

Yvelines
Actualités
Guide des Yvelines
Fontenay-le-Fleury
Sartrouville
Guyancourt
Mantes-la-Jolie
Saint-Germain-en-Laye
Poissy
Montigny-le-Bretonneux
Conflans-Sainte-Honorine
Les Mureaux
Plaisir
Houilles
Chatou
Trappes
Rambouillet
Maisons-Laffitte
La Celle-Saint-Cloud
Achères
Marly-le-Roi
Le Vésinet
Limay
Viroflay
Saint-Cyr-l’Ecole
Verneuil-sur-Seine
Andrésy
Aubergenville
Triel-sur-Seine
Villepreux
Chanteloup-les-Vignes
Bougival
Jouy-en-Josas
Noisy-le-Roi
Saint-Rémy-lès-Chevreuse
Beynes
Louveciennes
Gargenville
Epône
Le Perray-en-Yvelines
Les Essarts-le-Roi
La Verrière
Maule
Saint-Nom-la-Bretèche
Villennes-sur-Seine
Rosny-sur-Seine
Vaux-sur-Seine
Coignières
Bonnières-sur-Seine
Maurecourt
Issou
Juziers
Montfort-l’Amaury
Houdan
Villiers-Saint-Fréderic
Orgerus
Garancières
Hardricourt
Mareil-sur-Mauldre
Bréval
Meulan
Port-Villez
Ménerville
Nézel
Tacoignières
Gazeran
Les Loges-en-Josas
L’Etang-la-Ville
Mantes-la-Ville
Le Chesnay
Elancourt
Vélizy-Villacoublay
Maurepas
Les Clayes-sous-Bois
Flins-sur-Seine
Montesson
Versailles
Bouafle
Médan
Chambourcy
Ablis
Bois-d’Arcy
Bonnelles
Buc
Buchelay
Carrières-sous-Poissy
Carrières-sur-Seine
Chaufour-lès-Bonnières
Crespières
Croissy-sur-Seine
Dammartin-en-Serve
Drocourt
Ecquevilly
Freneuse
Jouars-Pontchartrain
La Queue-les-Yvelines
Le Mesnil-le-Roi
Le Mesnil-Saint-Denis
Le Pecq
Le Port-Marly
Longnes
Magnanville
Magny-les-Hameaux
Maulette
Méré
Mézières-sur-Seine
Mézy-sur-Seine
Morainvilliers
Orgeval
Prunay-en-Yvelines
Rocquencourt
Saint-Arnoult-en-Yvelines
Saint-Hilarion
Saint-Léger-en-Yvelines
Septeuil
Sonchamp
Tessancourt-sur-Aubette
Thoiry
Vernouillet
Voisins-le-Bretonneux
Saint-Quentin-en-Yvelines
Fourqueux
Toussus-le-Noble
Informations pratiques
Fontenay-Mauvoisin
Boinville-le-Gaillard
Saulx-Marchais
Guerville
Bazoches-sur-Guyonne
Bazainville
Galluis
Guitrancourt
Follainville-Dennemont
Moisson
Gambais
Feucherolles
Choisel
Jumeauville
Seine-et-Marne
Actualités en Seine-et-Marne
Sorties en Seine-et-Marne
Et vous et la Seine-et-Marne
Guide de la Seine-et-Marne
Découvrir, Visiter la Seine-et-Marne
Publiez et participez !
Marne et Gondoire
Disneyland Paris
Infoggara
Brie’Nov
Melun
Vaux-le-Pénil
La Rochette
Sénart
Collégien
Mareuil-lès-Meaux
Meaux
Soignolles-en-Brie
Blandy
Sivry-Courtry
Coulommiers
Chailly-en-Brie
Villenoy
Lieusaint
Montereau-Fault-Yonne
Varennes-sur-Seine
La Grande-Paroisse
Marcilly
Saint-Pierre-lès-Nemours
Nonville
Montevrain
Provins
Cuisy
Saint-Soupplets
Grisy-Suisnes
Poligny
Brie-Comte-Robert
Servon
Coubert
Savigny-le-Temple
Croissy-Beaubourg
Émerainville
Lognes
Noisiel
Dammarie-lès-Lys
Villiers-en-Bière
Torcy
Avon
Cesson
Vert-Saint-Denis
Moret-sur-Loing
Écuelles
La Ferté-sous-Jouarre
Sept-Sorts
Villeparisis
Compans
Mitry-Mory
Fontainebleau
Boissise-le-Roi
Saint-Fargeau-Ponthierry
La Ferté-Gaucher
Ozoir-la-Ferrière
Pontault-Combault
Le Mée-sur-Seine
Nangis
La Chapelle-Rablais
Vieux-Champagne
Combs-la-Ville
Yèbles
Crisenoy
Saint-Thibault-des-Vignes
Claye-Souilly
Charmentray
Villevaudé
Champagne-sur-Seine
Lizy-sur-Ourcq
Souppes-sur-Loing
Bray-sur-Seine
Chelles
Cessoy-en-Montois
Rozay-en-Brie
Lumigny-Nesles-Ormeaux
Moissy-Cramayel
Courtacon
Coutevroult
Crécy-la-Chapelle
Maisoncelles-en-Brie
Bois-le-Roi
Bussy-Saint-Georges
Chanteloup-en-Brie
Fontenay-Trésigny
Barbizon
Jouarre
Serris
Bailly-Romainvilliers
Chessy
Chevrainvilliers
Buthiers
Nanteau-sur-Essonne
Un reseau numérique pour la Seine et Marne
Handicap 77
Couilly-Pont-aux-Dames
Vulaines-sur-Seine
Grez-sur-Loing
Esmans
Voisenon
Pécy
Jouy-le-Châtel
Le Mesnil-Amelot
Informations pratiques
Essonne
Guide de l’Essonne
Evry
Dourdan
Saint-Chéron
Breuillet
Arpajon
Brétigny-sur-Orge
Chamarande
Etréchy
Etampes
Athis-Mons
Grigny
Savigny-sur-Orge
Orsay
Palaiseau
Longjumeau
Chilly-Mazarin
Gif-sur-Yvette
Bures-sur-Yvette
Corbeil-Essonnes
Epinay-sur-Orge
Juvisy-sur-Orge
Villeconin
Viry-Châtillon
Ris-Orangis
Villabé
Mennecy
Ballancourt-sur-Essonne
La Ferté-Alais
Milly-La-Forêt
Montlhéry
Communes de l’Essonne
Sainte-Geneviève-des-Bois
Les Ulis
Brunoy
Yerres
Massy
Transports en Essonne
Boussy Saint-Antoine
La Ville-du-Bois
Bièvres
Saint-Michel-sur-Orge
Le-Val-Saint-Germain
Courson-Monteloup
Saint-Sulpice-de-Favières
Montgeron
Morsang-sur-Orge
Saclay
Actualités
La Norville
Verrières-le-Buisson
Vigneux-sur-Seine
Ballainvilliers
Igny
Marolles-en-Hurepoix
Lardy
Égly
Sermaise
Informations pratiques
Villejust
Vaugrigneuse
Authon-la-Plaine
Draveil
Saulx-les-Chartreux
Monnerville
Champlan
Wissous
Cheptainville
Varennes-Jarcy
Linas
Boissy-Sous-Saint-Yon
Le Coudray-Montceaux
Boutigny-sur-Essonne
Maisse
Buno-Bonnevaux
Boigneville
Saint-Jean-de-Beauregard
Vert-le-Grand
Gometz-la-Ville
Torfou
Hauts-de-Seine
Seine-Saint-Denis
Val-de-Marne
Val-d’Oise
Guide du Val-d’Oise
Argenteuil
Sarcelles
Cergy
Franconville
Goussainville
Pontoise
Ermont
Taverny
Herblay
Sannois
Saint-Ouen-l’Aumône
Deuil-la-Barre
Cormeilles-en-Parisis
Montigny-lès-Cormeilles
Soisy-sous-Montmorency
Eragny
Osny
Saint-Leu-la-Forêt
Domont
Saint-Brice-sous-Forêt
Arnouville-lès-Gonesse
L’Isle-Adam
Enghien-les-Bains
Fosses
Persan
Méry-sur-Oise
Ezanville
Louvres
Bessancourt
Groslay
Pierrelaye
Auvers-sur-Oise
Viarmes
Champagne-sur-Oise
Mériel
La Frette-sur-Seine
Luzarches
Presles
Montsoult
Bruyères-sur-Oise
Frépillon
Chars
Boissy-l’Aillerie
Belloy-en-France
Neuville-sur-Oise
Us
Valmondois
Seugy
Bouffémont
Santeuil
Montgeroult
Nointel
Saint-Gratien
Villaines-sous-Bois
Sagy
Gonesse
Informations pratiques
Actualités
Roissy-en-France
La Roche-Guyon
Magny-en-Vexin
Avernes
Marly-la-Ville
Le Plessis-Bouchard
Beauchamp
Livilliers
Bezons
Le Thillay
Bonneuil-en-France
Villiers-le-Bel
Andilly
Puiseux-Pontoise
Baillet-en-France
Attainville
Aincourt
Sports en Ile-de-France
Sortir en Ile-de-France
Vie pratique
Les conditions de circulation en direct à Paris et en Ile de France
Archives

Métropoles

Nice

Montpellier

Strasbourg

Bordeaux

Lille

Marseille

Lyon

Toulouse

Bruxelles

Villes & Communes

Agenda des Communes

Auvergne-Rhône-Alpes

Bourgogne-Franche-Comté

Bretagne

Centre-Val-de-Loire

Grand Est

Hauts-de-France

Normandie

Nouvelle-Aquitaine

Occitanie

Pays de la Loire

Provence-Alpes-Côte d’Azur

Musique

Les agendas musique

Concerts & tournées

News

Vos artistes favoris

Albums

Festivals de musique

Sur vos écrans

Les agendas de vos écrans

Cinéma

Jeux Vidéo

Emissions TV

Séries

Sports

Les agendas sportifs

Arts & Vivre

Les agendas Arts & Vivre

Nature

Terres et saveurs

Recettes de cuisine

Voyager

Astuces, idées et inspirations

Arts & Vivre

.evous > Paris > Visiter Paris > Histoire de Paris : quelles visites ?

Balade du patrimoine : sur les traces d’Henri IV à Paris


La ville de Paris propose les Balades du Patrimoine pour ceux qui souhaitent découvrir ou redécouvrir les rues, les places et les édifices de la capitale.

Henri IV (13 décembre 1553 - 14 mai 1610)
De l’Ile de la Cité (1er) à l’hôpital Saint Louis (11e)

Pour conquérir son royaume, Henri IV n’avait pu éviter les ruines. Lorsqu’il entre dans Paris le 22 mars 1594, il découvre une ville saccagée, insalubre, où l’eau faisait gravement défaut. Après la paix de Vervins, la construction prit un nouvel essor et la chronique souligne que sitôt qu’il fut maître de Paris, « on ne vit que maçons en besogne ». Le premier des Bourbons allait donner la pleine mesure de son ambition de roi bâtisseur. Secondé par le surintendant des Bâtiments Jean de Fourcy et le Grand Voyer de France Sully, Henri IV eut, le premier, la vision d’une ville au maillage régulier, aux rues bien ordonnancées, réconciliée avec un fleuve que les Parisiens ne pouvaient même plus voir tant les ponts étaient encombrés de maisons. Grand marcheur, le Béarnais transmit à sa « bonne ville » son goût de la promenade, offrant Paris en spectacle : places et façades à la beauté ornementale stupéfiante, mais également facilité de commercer au sein d’une ville où la mixité sociale serait de mise. Sous son règne, Paris entame sa première grande mue. Malherbe pourra écrire à Peiresc en octobre 1608, « si vous revenez à Paris d’ici à deux ans, vous ne le connoistrez plus ». Deux ans plus tard, le roi était assassiné mais son œuvre se poursuit. Pour autant, Paris restait une ville semi-rurale et encore moyenâgeuse.

Les hôtels historiques du Marais ne représentaient pas l’habitat parisien de l’époque. C’est l’empreinte d’un style naissant qui nous est donnée à voir en héritage par les plus grands architectes de l’époque.

Statue d’Henri IV
Square du Vert Galant, Paris 1er
Embarquée à Livourne en 1613, la statue équestre commandée par Marie de Médicis à Jean de Bologne et achevée, à la mort de ce dernier, par son élève Pietro Tacca, arrive péniblement par la Seine après un naufrage devant les côtes de Sardaigne.
Inauguré en présence du petit Louis XIII, le 23 août 1614, « le colosse du grand roi Henry » n’est achevé qu’en 1618, lorsque quatre captifs sculptés par Bordoni sont disposés aux angles du socle édifié par Franqueville. Sur les bas-reliefs, des allégories idylliques du souverain le montrent donnant du pain aux habitants affamés. La statue est abattue en 1792, et François-Frédéric Lemot redonne vit au bronze en 1818 à la faveur de la légende dorée du bon roi Henri. Déjà, le 3 mai 1814, le cortège de Louis XVIII avait fait halte sur le Pont-Neuf, devant un plâtre de son ancêtre. Sur le socle, on pouvait lire : « Le retour de Louis fait revivre Henri. » La première statue équestre de Paris annonçait ainsi la déification du souverain par les artistes des XVIIe et XVIIIe siècles.

Façades extérieures de la Place Dauphine
Place Dauphine, Paris 1er
Le pont Neuf allait bientôt créer un nouveau quartier. On confia à Achille de Harlay, président à mortier du parlement de Paris, en récompense de ses loyaux services pendant la Ligue, les terrains de la pointe occidentale, à charge pour lui de construire une place conforme au plan imposé par le roi et le Grand Voyer Sully : un « promenoir » entouré de maisons « d’un même ordre », comprenant deux étages, dont les trumeaux seraient décorés de tables de pierre se détachant sur la brique, et dont les arcades du rez-de-chaussée abriteraient les boutiques. Malgré un démarrage tardif, le succès est au rendez-vous : proche du Louvre, la place Dauphine devint une place de change et de bourse, attirant orfèvres, lunetiers et graveurs. En 1607, le roi fit percer sur la rive gauche une rue dite Dauphine, également en l’honneur du dauphin né en 1601. Les maisons, bien ordonnancées autour d’une rue large prolongeaient ainsi l’harmonie de la place.

Le pont Neuf, Paris 1er
Débuté sous Henri III, le pont Neuf est achevé à la mi 1606, enjambant deux îlots qui avaient été réunis pour faciliter sa construction. Sous l’Ancien Régime et jusqu’à la Révolution, au centre d’un nouveau quartier à la mode, ce « pont-promenade », dégagé de maisons, est une véritable attraction. Le marché quotidien de fruits et légumes, les vendeurs de « brimborions », les libraires et les montreurs de singes font de ce passage un lieu incontournable où résonnent processions et tabarinades. Fin XVIIIe, Soufflot installe des boutiques de pierres dans les demi-lunes pour pallier l’air misérable d’un pont déjà parasité par les baraques accrochées tout le long des ses parapets. Et quand une pile finit par éclater, d’immenses travaux doivent être menés pendant des années, à partir de 1885. Les moulins arrimés à chaque anse seront supprimés. Quant aux splendides mascaronsde Germain Pilon, en ruine, ils seront remplacés par des copies. On peut admirer certains originaux au musée Carnavalet.

Le Louvre : galerie du bord de l’eau
Quai François Mitterrand, Paris 1er
Le Louvre est le point de départ des grands travaux d’urbanisme d’un roi qui entend résider dans sa demeure parisienne. Poursuivant l’oeuvre de ses prédécesseurs, il mène un « Grand dessein » en achevant l’aile Charles IX de la cour Carrée, quatre fois supérieure à la surface de l’ancien château médiéval. La « galerie du bord de l’eau », longue de 450 mètres, constitue la principale de ses réalisations. Édifiée par Louis Métezeau et Jacques II Androuet du Cerceau, elle réalise la jonction avec le palais des Tuileries voulu par Catherine de Médicis. Malgré les modifications ultérieures la galerie montre de nombreux monogrammes du premier des Bourbons, que l’on s’amuse à dénicher entre les guichets et la petite galerie. Le « H » d’Henri IV y est associé à maintes reprises au « G » de Gabrielle d’Estrées, auquel il est étroitement enlacé autour du flambeau de l’hymen envisagé par le roi, avant la mort subite de sa maîtresse préférée.

Fontaine de la Croix-du-Trahoirs
Angle de la rue Saint Honoré et de la rue de l’Arbre Sec, Paris 1er
Quelques minutes avant d’être mortellement blessé, Henri IV passe, avec son carrosse découvert, devant la Croix-du-Trahoir, où une potence fut longtemps dressée, laissant son nom sinistre à la rue de « l’arbre sec ». Quant à la fontaine, elle fut commandée par François Ier à Jean Goujon, en 1529. Henri IV et le prévôt des marchands, François Miron la rénovèrent en 1606. Elle fut également déplacée de quelques mètres en 1636 afin d’améliorer la circulation dans la rue Saint-Honoré. Reconstruite par Soufflot sous le règne de Louis XVI, elle fut ornée de congélations réalisées par le sculpteur Boizot qui sculpta également la nymphe, visible sur la rue Saint Honoré, reproduisant celle de Jean Goujon sur la fontaine initiale. Une couronne, trois fleurs de lis, une inscription latine et un mascaron figurent sur la partie donnant sur la rue de l’Arbre-sec.

L’assassinat d’Henri IV
8 rue de la Ferronnerie , Paris 1er
C’est à la faveur d’une halte forcée devant l’actuel N° 8 rue de la Ferronnerie, large de quatre mètres à peine, encore rétrécie par les échoppes établies le long du mur de clôture du cimetière des Innocents que Ravaillac, suivant à pied le carrosse découvert du roi, saisit l’opportunité de frapper le huguenot converti. Au même endroit sera édifié, en 1669, l’un des premiers immeubles de rapport de Paris, long de 120 mètres. En 1786, furent percées en son milieu deux arcades permettant la communication entre la rue de la Ferronnerie et le marché aux légumes, installé sur l’emplacement de l’ancien cimetière des Innocents. Ce bâtiment n’a guère changé depuis le XVIIe siècle, sauf aux extrémités qui reçurent de nouvelles façades lorsque disparurent les charniers du cimetière.

Cour intérieure de l’Hôtel Donon, musée Cognacq-Jay
8 Rue Elzévir, Paris 3e
Construit en 1575 par Médéric de Donon, contrôleur général des Bâtiments du roi, l’Hôtel Donon illustre l’inventivité de l’architecture au temps d’Henri IV. Autour d’une cour rectangulaire, un corps de logis principal s’élève au-dessus de deux étages de caves réservées aux cuisines. Les deux étages supérieurs sont identiques, surmontés d’un autre étage carré coiffé d’un comble à l’effet pyramidant. Les consoles nues soulignent les moulures et l’arrondi des lucarnes de cette bâtisse élégante par sa sobriété. Accessible par la rue Payenne, le jardin de l’Hôtel perpétue la tradition du jardin à la française. Défiguré par des appentis, l’Hôtel Donon fut restauré par la Ville de Paris qui en fit l’acquisition en 1974. Classé Monument Historique, il présente aujourd’hui les collections du musée Cognacq-Jay.

Façades de la cour d’honneur de l’Hôtel de Lamoignon
24 Rue Pavée, Paris 4e
En 1584, Diane de France, duchesse d’Angoulême fait construire la résidence d’Angoulême dont la cour d’honneur, aujourd’hui classée, dévoile « l’ordre colossal » de l’architecture de l’époque. Les trois étages du bâtiment sont encadrés de six pilastres plaqués sur la hauteur totale de la façade et surmontés de chapiteaux corinthiens. Entre autres originalités, on remarque deux avant-corps à chaque extrémité présentant des allégories cynégétiques sur leur fronton : une Diane chasseresse, une tête de cerf, un croissant, des têtes de chiens, des arcs et carquois, rappelant le goût pour la chasse de la princesse qui sut réconcilier le roi Henri III avec son cousin, le futur roi Henri IV. En 1658, Guillaume de Lamoignon, premier président du parlement de Paris, occupe l’Hôtel et lui donnera son nom actuel. On lui doit le portail, installé en 1718, surmonté d’un tympan circulaire présentant deux figures d’enfants qui tiennent l’un un miroir, l’autre un serpent, représentant la Vérité et la Prudence, symboles chers à cette famille de magistrats. L’Hôtel abrite aujourd’hui la bibliothèque historique de la Ville de Paris.

La cour Henri IV du musée Carnavalet
23 Rue de Sévigné, Paris 3e
Construit par Pierre Lescot dans un style Renaissance, et décoré par le sculpteur Jean Goujon, l’Hôtel Carnavalet abrite une perle dans sa cour d’honneur : le haut-relief équestre en bronze d’Henri IV, datant de 1834, qui remplaça le bas-relief en plâtre qui ornait le tympan de la porte centrale de l’Hôtel de Ville depuis 1815 et le retour des Bourbons. Vestige de l’incendie de 1871, l’effigie porte les stigmates de sa tentative de destruction : impacts de balles et traces de leviers en fer utilisés par les Communards pour tenter d’arracher la statue de son support. Les traces de violence n’ont pas altéré le visage majestueux du souverain sculpté par Henri Lemaire qu’il coiffa des lauriers de la victoire.

Place des Vosges, le pavillon du roi
1, Place des Vosges, Paris 4e
Prévu, au départ, pour accueillir une manufacture destinée à faire concurrence aux soieries milanaises - projet qui fit long feu - la place fut transformée en 1605, en lotissement pour les plus hauts dignitaires de la noblesse d’épée ou de robe. Louis Métezeau et Jacques II Androuet du Cerceau, les deux architectes habituels d’Henri IV, en dessinèrent les pavillons composés de quatre arcades au rez-de-chaussée, de deux étages percés de quatre fenêtres chacun, d’un grand toit d’ardoise percé de mansardes et d’oeils-de-bœuf. Les façades blanche et rose, mêlées aux entablements et chaînages de pierre chapeautées d’ardoises bleutées constituent, indéniablement, l’originalité de cette architecture colorée, mais souvent différenciée. En effet, la polychromie de la place des Vosges révèle en réalité des constructions de moellon recouvert d’un enduit imitant la couleur de la brique. La brique est en revanche bien présente sur le pavillon du roi et, en face, sur celui de la reine, dont les arcades sont toutes deux plus élevées, afin de laisser passer les carrosses venant de larue de Birague et, en face, de la rue de Béarn.

Projet de la Place de France
Angle de la rue Debelleyme et de la rue de Poitou, Paris 3e
Dès 1603, Henri IV avait désiré mettre en chantier une autre place à l’extrémité du quartier du Marais sur les coutures (cultures) du Temple. Sully commanda aux ingénieurs Alleaume et Chastillon les plans d’un quartier qui allait converger vers la Place de France. Il s’agissait d’un demi-cercle dont le diamètre, tracé sur l’emplacement des remparts, était formé par des bâtiments destinés à servir de halles, de marchés et de cité administrative. La place devait être entourée d’une rue semi-circulaire, point de départ de huit rues rayonnantes portant le nom de provinces de France. En 1610, trois rues étaient déjà alignées : les rues de Normandie, de Bretagne et de Poitou, ainsi que deux transversales, nos rues Charlot et de Saintonge. Quant à la transervale en hémicycle, il s’agit de notre actuelle rue Debelleyme qui évoque le mieux le projet interrompu par la mort du roi. Sous Louis XIII, le projet permit néanmoins d’assainir ce quartier encore marécageux et de le doter d’hôtels remarquables, notamment rue Pastourelle et rue Charlot..

Hôpital St Louis
Place du Dr Alfred Fournier, Paris 11e
Par un édit du 19 mai 1607, après une épidémie de peste qui rappela celle de 1562 qui avait fait près de 70 000 morts à Paris, fut décidée la construction « hors la ville » de l’hôpital Saint Louis, bâti sur les plans de l’ingénieur Claude Chastillon et achevé par Claude Vellefaux en 1611. L’hôpital s’inspire des maisons fortes dans son organisation, mais rappelle celle de la place des Vosges dans son architecture « aux trois crayons », pierres, briques et ardoises. Autour d’un quadrilatère central orné de pavillons aux angles, une double enceinte de murailles et de cours. Sur l’esplanade occidentale, on trouve la chapelle qui semble tourner le dos au centre. Henri IV, qui en posa la première pierre en juillet 1607, avait en effet souhaité qu’elle fut dévolue aux paroissiens des campagnes environnantes. Préservée de la Révolution, la tribune en pierre porte encore les splendides monogrammes du roi et de Marie de Médicis.

Source : Mairie de Paris

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

Pour aller plus loin
jeudi 20 mai 2010,    Adele