
Né en 1885, sous la IIIe République, son nom viendrait d’une sculpture de la petite divinité qui se dressait de l’autre côté du boulevard. Comme de nombreux bars du quartier Saint Germain des Prés, mais peut-être plus encore que les autres, il accueillit de nombreuses personnalités de la vie littéraire du pays, et fut le décor d’évènements culturels restés dans l’Histoire.
À la fin du XIXe, Charles Maurras, installé juste au-dessus au premier étage, y rédigea son livre "Au signe de Flore". C’est aussi à cet étage que la Revue d’Action française vit le jour en 1899. Vers 1913, Guillaume Apollinaire, transforma le rez-de-chaussée en salle de rédaction, en compagnie de son ami André Salmon. C’est là que fut créée la revue Les Soirées de Paris. On raconte qu’à la terrasse en 1917, André Breton et Louis Aragon inventèrent le mot "surréaliste", même s’il est, comme toujours dans ces cas là, difficile de choisir une date et une circonstance exactes.
On y vit Georges Bataille, Robert Desnos, Léon-Paul Fargue, Raymond Queneau, Michel Leiris. Derain, les frères Giacometti, Zadkine ou encore Picasso, mais aussi des personnalités du monde des mondes du cinéma, de la musique ou du théâtre, comme Marcel Carné, Serge Reggiani ou Jean-Louis Barrault.
Chaque année, le Prix de Flore, créé en 1994 par l’écrivain Frédéric Beigbeider récompense un jeune auteur dont on juge le talent prometteur. Le lauréat reçoit 6 150 euros, ainsi qu’un verre de Pouilly-fumé gravé à son nom, à consommer tous les jours pendant un an.
L’ambiance y est cosmopolite, et certains jours, carrément touristique.
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