Fantastique programme des expositions à Paris en 2014. Nous privilégions une fois encore (voir les programmes 2013,2012, et 2011), le classement alphabétique par sujet, pour que chacun puisse y puiser ses miels personnels, retrouver facilement ses préférences, et établir le plus posément du monde son propre programme de sorties ou d’explorations culturelles.
Ce programme s’enrichira bien sûr au fil du temps, les responsables de musées hésitant parfois à lâcher trop vite des informations qu’ils souhaiteraient encore peaufiner. Nos articles seront donc régulièrement complétés et remis à jour, et vos suggestions judicieuses seront toujours, j’insiste, les bienvenues.
N’hésitez pas donc à participer à l’amélioration permanente de cette liste en nous indiquant les expositions que nous aurions pu oublier et qui vous paraîtraient présenter un intérêt particulier.
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NOUVEAU. Une vue panoramique de la programmation culturelle de certaines grandes villes françaises, les principales ou les plus actives. Voir en fin d’article.
Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer.
Nous vous signalerons les catalogues de l’année nominés au Prix CatalPa pour les catalogues d’expositions de Paris, puis le Prix CatalPa 2014, comme nous l’avions fait en 2013 et en 2012. (Voir aussi le site www.laffairedescatalogues.org/).
Pourquoi et comment l’Europe s’est-elle si vite embrasée après l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche ? Un portrait de l’Europe de 1914. Les origines d’un conflit qui se solda par quelque 10 millions de morts et 21 millions de blessés. La chronologie resserrée du 23 juillet au 4 août 1914, l’enchaînement des décisions diplomatiques, politiques et militaires qui mènent à la conflagration : journaux, lettres, livres, archives, photographies, estampes, peintures et objets.
7 ans de réflexion, au musée d’Orsay. Du 18 novembre 2014 au 22 février 2015.
La presque centaine de pièces majeures acquises par le musée durant les 7 dernières années : œuvres des Nabis (Maurice Denis, Pierre Bonnard et Édouard Vuillard), un pastel de Degas, des toiles d’artistes italiens (dont Boldini et Zecchin), sculptures de Gérôme, et une tapisserie de Burne-Jones.
Osman Hamdi Bey, Jeune Émir à l’étude. Istanbul 1878
Altmejd (David). Flux, au musée d’Art Moderne de la Ville de Paris. Du 10 octobre 2014 au 1er février 2015. La sculpture monumentale The Flux and the Puddle, récemment acquise par le musée, et tout un univers de ce jeune artiste qui représenta le Canada à la Biennale de Venise en 2007.
Les expéditions de la grande époque des Expositions universelles et coloniales revivent grâce à ces moulages complétement restaurés d’impressionnantes sculptures et de bas-reliefs. Souvenons-nous du grand explorateur Louis Delaporte (1842-1925) qui permis que nous découvrions ce merveilleux patrimoine cambodgien. Reconstitutions.
Base de fronton, ornée de danseuses, Bayon (enceinte extérieure) XIIe - XIIIe siècles
Demeurée jusqu’ici dans une zone grise, la dynamique qui a animé la recherche, l’innovation et les constructions réalisées par les architectes durant les années de guerre est enfin restituée. De la destruction de la ville de Guernica par les Nazis en 1937 aux bombardements nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945, les modalités de la rencontre entre les architectes et la guerre sont analysées sur une base comparative, tant pour le front proprement dit que pour l’arrière : France, Canada, Allemagne, Italie, Japon, Espagne, États-Unis et URSS. Ces conditions si particulières feront franchir à l’architecture un seuil décisif vers la modernisation de ses procédures et de ses formes.
Une dizaine d’artistes de renommée internationale et œuvrant dans le domaine de l’art robotique là où à la croisée des sciences et des technologies, les œuvres deviennent dynamiques et spectaculaires.
Nancy Cunard, photographed by Man Ray. (Library of Congress)
Avec l’Anglaise Nancy Cunard (1896-1965), l’avant-garde artistique et littéraire s’imbriquait avec le monde politique. Modèle de Man Ray, muse d’Aragon, elle s’engage contre le colonialisme et le racisme. Elle publie le 15 février 1934 la mythique Negro Anthology. En 855 pages, cette vaste enquête mêle culture populaire, sociologie, politique, histoire et histoire de l’art, partitions musicales, photos, articles... Parmi les contributeurs, des surréalistes français traduits par Beckett, de jeunes indépendantistes africains (Jomo Kenyatta et Nnamdi Azikiwe),
des écrivains d’avant-garde anglo-saxons (dont Ezra Pound et Williams Carlos Williams), des militants africains américains (W.E.B Dubois) et des écrivains et poètes
noirs américains (Langston Hughes et Zora Neale Hurston).
Le nom d’Auguste (63 av J.C. – 14 ap J.C.) est indissociable de la grandeur et de la gloire de l’empire qu’il pacifia et dont il réforma les institutions. Il se vantait d’avoir trouvé Rome de briques et de l’avoir laissée en marbre. Son règne, de plus de 40 ans, fut un véritable âge d’or, et sera marqué par une effervescence artistique exceptionnelle : Virgile, Properce et Horace, sont devenus des références culturelles classiques.
Statue d’Auguste Prima Porta (détail), hauteur 206 cm, Rome, Cité du Vatican, Musei Vaticani
Sa mère est la nièce de Jules César, qui, sans descendance légitime, adopte Octave dans son testament. Après l’assassinat de César, Octave, Lépide et Marc-Antoine se partageront le pouvoir 12 ans durant, jusqu’à la bataille navale d’Actium remportée par Octave contre la flotte égyptienne, commandée par Marc-Antoine. Le vainqueur prend alors le titre d’Augustus (sacré) en 27, devenant le premier empereur romain.
Première exposition sur l’art des Toma dont le Quai Branly conserve un exceptionnel ensemble de masques.
Masque senoufo
Le Poro, qui structure et contrôle la communauté, est le système initiatique de la majorité des populations établies en forêts guinéennes (Liberia, Guinée, Côte-d’Ivoire). Secret, savoirs, connaissances. Il fut instauré dès le XVIe siècle par les Toma, avant d’être adopté plus largement par des populations d’Afrique de l’Ouest.
Des œuvres de leur époque, rarement montrées car de collections privées, seront présentées : Léonard de Vinci, Pinturicchio, Raphaël, Giovanni Bellini, Andrea Mantegna, Titien, Michel-Ange, et Luca Signorelli. Mais qui étaient les Borgia ? Hommes d’État, papes, personnalités hors du commun à la réputation parfois sulfureuse, mais aussi princes éclairés et mécènes des plus grands artistes de la Renaissance...
Bourdelle intime, au musée Bourdelle. D’octobre 2013 à février 2014.
Une vaste rétrospective de l’œuvre multiforme de Georges Braque (1882-1963), qui inventa le cubisme avec Picasso, et une remise en contexte et en perspective de ce personnage peu banal...
Une première rétrospective, très attendue, 10 ans après la mort du photographe français : plus de 350 tirages, films et documents qui permettront une relecture de l’œuvre de celui qui témoigna du Surréalisme à la Guerre froide, en passant par la guerre d’Espagne, la Seconde Guerre mondiale et la décolonisation. Des chefs-d’œuvre, son engagement politique et sur des grandes questions de société, et même un regard plus intimiste, et enfin sa passion pour la peinture et le dessin.
Des œuvres issues de sa collection personnelle, des photographies (notamment de son grand voyage en Asie), des documents, en y associant les collections de Guimet, pour éclairer son cheminement artistique et intellectuel, celui d’un passionné des arts de l’Extrême-Orient.
Femme régnante, elle connut deux César dont elle eut des enfants, vécut à Rome, fit ses choix, perdit son empire, grenier à céréales du monde antique et pays des arts... et décida de se donner la mort.
Achille Glisenti (1848-1906). La mort de Cléopâtre (1878-1879). Musée civique d’art et d’histoire. Brescia.
Collection abcd / Bruno Decharme, à La Maison rouge. Du 18 octobre 2014 au 18 janvier 2015. Une sélection d’œuvres d’art brut tirée de la plus importante collection du monde.
Quelques lettres pleines de passion ou des écrits romancés pour indiscrètement pénétrer à des moments sensibles et cruciaux les cœurs de Musset, Apollinaire, Cocteau, Géricault, Piaf, Flaubert, Puccini, Guitry, Stendhal... pris dans le grand manège de l’Amour.
Le maître-imprimeur Aldo Crommelynck (1931-2008), figure majeure de l’imprimerie d’art au XXe, a collaboré avec les artistes étrangers, majoritairement anglais et américains. Cette exposition permet de découvrir une centaine d’estampes (signées notamment de Richard Hamilton, David Hockney, Jim Dine, Jasper Johns...) rarement montrées en France. Installé avec son frère Piero en 1963 à Mougins, ils assisteront Picasso dans ses créations graphiques les dix dernières années de sa vie, puis ouvriront un deuxième atelier à New York ouvrant à de nouvelles collaborations avec Chuck Close, Robert Morris, Red Grooms, Ed Ruscha, Dan Flavin.
Deux artistes belges, deux générations. Une sculpteur, Berlinde de Bruyckere, et un peintre, Philippe Vandenberg quasiment jamais exposé en France. Dialogue intense entre les deux œuvres.
Berlinde de Bruyckere, Actaeon III, 2012
Delaunay (Robert). Rythmes sans fin, au Centre Pompidou, Galerie du musée, Niveau 4. Du 15 octobre 2014 au 12 janvier 2015. Peintures, dessins, reliefs, mosaïques, maquettes, photographies... Près de 80 œuvres du maître de la "peinture pure", et le plus bel ensemble au monde, grâce à la donation de 1964 de Sonia et de leur fils Charles.
Sonia Delaunay (1885-1979) mettait sa palette très colorée aussi bien au service de la peinture que des arts appliqués. Une rétrospective sur les différents supports dont elle se joua.
Le Grand Palais étant bien petit pour l’œuvre de Niki de Saint Phalle, gageons que ses créatures déborderont un tantinet sur les trottoirs et gazons environnants.
La Cabeza Niki de Saint Phalle, au Centquatre. Du 17 septembre 2014 au 1er février 2015. Un prolongement qui présente la Cabeza ou Tête de Mort (Grande), immense crâne, revêtu de miroirs et de pierres colorées.
Dewar et Gicquel, au musée Rodin. Du 12 juin au 26 octobre 2014. Art contemporain.
Diller Scofidio + Renfro, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain. Du 25 octobre 2014 au 22 février 2015. Architectes new-yorkais, ils utilisent des matières et des systèmes technologiques "cocasses" et "subtils"...
Il a donné corps par ses illustrations aux terribles images de prestigieux auteurs qui fouillaient l’âme et ses tourments, pour les meilleures angoisses des petits et des grands : Dante, Shakespeare, Poe, Perrault. Quelles traces nous aura-t-il laissé ?
Gageure ou paradoxe : une centaine de toiles et dessins de celui qui voulait tuer la peinture, avec des œuvres entrées dans l’histoire, comme Nu descendant l’escalier, Le Grand Verre, ou La Mariée mise à nu par ses célibataires, même. Pour quelles raisons alors dupliquait-il ces œuvres dans sa Boîte-en-valise ? Et pourquoi s’appliquait-il ainsi à ce qu’elles soient chez un nombre restreint de collectionneurs ? Un événement en perspective...
Engagés volontaires juifs étrangers dans les armées françaises durant les deux guerres mondiales (Les), au Mémorial de la Shoah. Du 5 novembre 2014 au 8 mars 2015.
Première exposition en France sur les gravures de belles femmes (bijinga) et celles érotiques (shunga) "images de printemps", dont la réputation hante l’imaginaire extrême-oriental et parfois les nôtres.
Comment les artistes "observent les étranges conjonctures du destin, formulent les enjeux du présent et les hypothèses de l’avenir".
Partie 1. Georges Didi-Huberman et Arno Gisinger, Nouvelles histoires de fantômes (14/02 - 07/09), David Douard, Mo’swallow (14/02 - 12/05), Angelica Markul, Terre de départ (lauréate du Prix Sam pour l’art contemporain 2012), 14/02 - 12/05, Des choses en moins, des choses en plus, coproduction Cnap (14/02 - 02/03).
Terrifiant raccourci que ces corps et végétaux, qui furent vivants, emprisonnés depuis la nuit des temps dans la roche, et cette bouteille alambiquée supposée enfermer les derniers litres d’air terrestre...
Partie 2. Hiroshi Sugimoto, Aujourd’hui le monde est mort (25/04 - 07/09). Thomas Hirshchorn, Flamme éternelle (25/04 - 23/06). Vivien Roubaud, Thomas Teurlai, Tatiana Wolska, Les Modules, Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent, en collaboration avec la Villa Arson.
Partie 3. Ed Atkins (06/06 - 07/09). All that falls, Commissaires Marie de Brugerolle et Gérard Wajcman (06/06 - 07/09). Michaela Eichwald, Lauréate du Prix Lafayette 2012 (11/07 - 07/09). Alessandro Piangiamore, Les Modules, Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent (11/07 - 07/09).
L’aventure des Étrusques, ce peuple qui s’est développé entre le IXe et le IIe siècle avant J.-C. sur un territoire qui correspondrait aujourd’hui à la péninsule italienne.
Plus de 100 esquisses des peintres romantiques les mieux servis et les plus reconnus...
Éventail (Feuilles d’histoires. Vie quotidienne et grands événements à travers l’) en France au XVIIIe siècle, au musée Cognacq-Jay. Du 14 novembre 2013 au 9 mars 2014.
De Worth à Alaïa, de Fortuny à Miyake et Yamamoto, les stylistes étrangers qui ont révolutionné la mode française et enrichi son répertoire.
Festival (Nouveau) du Centre Pompidou, 5e édition, au Centre Pompidou, Forum, Galerie Sud, Espace 315 et Foyer. Du 19 février au 10 mars 2014.
Ouvert à tous et gratuit. Un rendez-vous incontournable de la création vivante, 3 semaines avec les acteurs les plus prestigieux ou prometteurs de la scène artistique contemporaine, plasticiens de tous ordres, performers et figures du spectacle vivant : Pierre Bismuth, Mario Garcia Torres, Ed Ruscha, Steven Prina, Alexandra Pirici et Manuel Pelmus, Xavier Le Roy, Ivo Dimchev, Miguel Gutierrez et nombre de jeunes créateurs...
Importante rétrospective de l’Italien Lucio Fontana (1899-1968), l’un des grands artistes visionnaires du XXe siècle, dont l’œuvre marqua plusieurs générations d’artistes, d’Yves Klein et Richter, à aujourd’hui. Plus de 200 sculptures, toiles, céramiques et environnements, pour tenter de cerner un parcours atypique et ses changements de styles.
Rétrospective de l’œuvre de cette grande figure de l’architecture contemporaine. L’exposition décrira l’évolution de son langage plastique et architectural, depuis l’installation de son agence à Los Angeles (début des années 1960), la construction de sa propre maison à Santa Monica, et la rupture avec l’organisation orthogonale traditionnelle. Ses gammes de mobilier en carton marqueront aussi l’histoire du design.
La dimension qualifiante de ses constructions pour leur contexte urbain, comme ce fut le cas pour le musée du Guggenheim à Bilbao, opèrera-t-elle pour la Fondation Louis Vuitton pour la création dans le Bois de Boulogne ? Une cinquantaine de projets présentés, dont le Vitra Design museum en Suisse (1994), Guggenheim à Bilbao (1997), le Concert hall pour Walt Disney (2003), les Beekman Tower à New York.
Un voyage poétique dans les archives rares et originales de ce grand cinéaste photographies, extraits audiovisuels et sonores, documents artistiques, présentés pour la première fois et centrés sur les thèmes chers à l’artiste : frontières, friches, architecture, langue et écriture, histoire, mythologie, et sensualité.
Kati Horna (Budapest, 1912-Mexico, 2000), hongroise mais photographe mexicaine d’adoption, dû quitter son pays dans les années 1930. Cosmopolite et avant-gardiste, elle est surtout connue pour son album sur la guerre civile espagnole, réalisé à la demande du gouvernement républicain espagnol, entre 1937 et 1939, et pour son amitié avec Capa. Son travail est assez proche des principes de la photographie surréaliste, et sa pratique sensible de la chronique et du photo-reportage est émouvante. Première grande rétrospective pour découvrir près de 200 photographies et de nombreux documents inédits (Budapest, Berlin, Paris, l’Espagne et le Mexique).
Hugo (La Cime du rêve. Victor) et le surréalisme, à la Maison de Victor Hugo. Du 17 octobre 2013 au 16 février 2014.
Une sélection d’œuvres contemporaines d’Indiens natifs américains souligne la persistance de cette culture, puis une exposition chronologique révèle le continuum de 1700 à 1900 de l’expression artistique des Indiens des Plaines.
Inside. Exposition collective, au Palais de Tokyo. Du 20 octobre 2014 au 11 janvier 2015.
Une traversée à l’intérieur de soi, donc immense odyssée, tant physique que mentale. Dans 2 niveaux du Palais de Tokyo métamorphosés par les artistes, nous passerons d’une installation à l’autre, toujours à l’intérieur d’œuvres qui nous conduisent en nous, de notre épiderme jusqu’à nos pensées les plus secrètes.
60 peintures sur papier et sur soie pour matérialiser les liens affectifs et profonds qui unissent les Japonais à la Nature.
Jaurès (1859 - 1914), aux Archives nationales. Du 5 mars au 2 juin 2014. L’exposition Jaurès nous mettra sur la piste d’un homme politique français qui prit une place essentielle dans l’érection, aux XIXe et XXe siècles, de la démocratie républicaine.
Ses analyses, et son éloquence, le menèrent au combat des idées sur l’arène politique, installant en France le socialisme démocratique, dont il deviendra assez vite l’une des références marquantes, nationales et internationales.
À l’occasion du bicentenaire de sa mort, l’impératrice Joséphine y sera présentée pour ce qu’elle fut : un destin hors du commun dans une société en pleine mutation.
Née en Martinique en 1763, mariée à 16 ans au vicomte de Beauharnais, elle connaîtra les prisons révolutionnaires et ne sera sauvée de la guillotine que par la chute de Robespierre.
Bonaparte, jeune général de 26 ans, l’épouse en 1796, et l’entraine dans son ascension. Première impératrice des Français, mais ne pouvant donner d’héritier à la couronne, elle se retirera à la Malmaison. L’exposition évoque, outre l’aventure que fut sa vie, les domaines où elle laissa son empreinte : les arts décoratifs (ameublements, et table), la mode à travers l’élégance de ses toilettes et de ses bijoux. Ses fameux portraits seront présents : celui par Prud’hon, et celui par Gros.
Les juifs de France vont massivement rejoindre les armées françaises, dont plusieurs dizaines de milliers d’engagés volontaires étrangers au sein de la Légion étrangère.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, ils seront internés en Allemagne pour les uns, démobilisés et persécutés en France pour les autres, et nombre d’entre eux rejoindront les rangs de la Résistance intérieure, de la France Libre et des armées alliées. Une exposition sur l’ampleur de leur contribution à ces moments de l’histoire de France.
Après Anselm Kiefer, Richard Serra, Christian Boltanski, Anish Kapoor et Daniel Buren, les artistes russes Ilya et Emilia Kabakov confrontent leurs créations à l’immensité de cette splendide Nef, invitant le public à s’immerger dans le dédale d’une cité onirique vaguement à l’abandon... une promenade dans une cité imaginaire.
Humour, poésie, et votre curiosité, pour découvrir les secrets d’édifices appelés "Le musée vide", "Manas", "Le centre de l’énergie cosmique", "Comment rencontrer son ange ?" et "Les Portes", ou à l’extérieur la "Chapelle Blanche" et la "Chapelle Obscure"...
Le texte du Kâma-Sûtra a été attribué à un brahmane qui l’aurait écrit au IVe siècle de notre ère. Souvent présenté de manière abusive comme un livre pornographique, il constitue pourtant l’un des textes majeurs de l’hindouisme médiéval et un ouvrage censé servir de guide à l’homme et à la femme au cours de leur vie afin d’atteindre le salut.
Première rétrospective majeure consacrée, en Europe, à Jeff Koons, et prenant la complète mesure de son œuvre controversée de 1979 à nos jours. Le parcours chronologique mettra en évidence les différents cycles de son travail, des premières œuvres conçues dans une veine héritée du Pop art, aux actuelles dialoguant avec les grands prédécesseurs. Présentation, en avant-première, de certaines de ses nouvelles créations de l’artiste américain, mais ses œuvres les plus connues, dont Rabbit (1986), Michael Jackson and Bubbles (1988), Balloon Dog (1994-2000) et la série d’aquariums Equilibrium (1985) seront aussi présentes.
Kuitca (Guillermo) et Lynch (David), à la Fondation Cartier pour l’art contemporain. Du 25 octobre 2014 au 22 février 2015. Dialogue d’un peintre argentin et d’un artiste américain dans l’étrange living-room créé par Lynch en 2007...
Le Pérugin (1450-1523), connu pour l’influence qu’il exerça sur le jeune Raphaël, fut avant tout un peintre novateur qui inventa une nouvelle manière de peindre que Raphaël allait propagé à travers l’Europe entière.
Maljkovic (David), au Palais de Tokyo. Du 20 octobre 2014 au 11 janvier 2015.
Les différents temps qui rythme notre vie, par le grand artiste croate : mémoire individuelle et imaginaire collectif. Juxtaposition des imageries de notre souvenir et de ce que l’on tache d’imaginer de l’avenir.
Une sélection de 200 œuvres du grand artiste plasticien qu’était Mapplethorpe, habité par la question du corps et de sa sexualité et obsédé par la recherche d’une forme parfaite. Des polaroids du début des années 1970 aux portraits de la fin des années 1980, en passant par les nus sculpturaux, les natures mortes, et le sadomasochisme. Patti Smith, Lisa Lyon... Le New York artistique de ces années-là, son underground gay, mais aussi les grandes références bien présentes de ce photographe : Titien, David, Dali, Michel-Ange, Piero della Francesca, et Le Bernin.
Dialogue de nus féminins du vieux sculpteur, et de nus masculins du photographe américain et gay.
Maroc : Maroc contemporain (L’efflorescence du), à l’Institut du Monde arabe. Du 15 octobre 2014 au 25 janvier 2015. Jean-Hubert Martin réunit quelque 80 artistes, designers et architectes, ferments et acteurs de la vie culturelle marocaine contemporaine.
On l’annonce comme « la plus grande exposition maya jamais réalisée dans le monde ». Matérialisation d’une réconciliation franco-mexicaine ? 400 chefs-d’œuvre pour dresser un panorama des différentes époques de la civilisation maya : culture, styles, réussites esthétiques, perfection technique.
Une exposition tournante de la collection de la Fondation constituée au fil de 30 ans de projets, de rencontres avec les artistes et... d’expositions.
Mode :La mode en France. Les Années 50, au musée Galliera. Du 12 juillet au 2 novembre 2014. Février 1947 : la première collection Dior bouleverse codes de la mode et de la féminité. Période charnière où la silhouette New Look (jupes amples sous le genou, tailles cintrées, poitrines hautes, épaules arrondies) marquera l’esthétique des années 50. Avec Balenciaga, Fath, Balmain, Givenchy, Cardin, Chanel… les maisons de haute couture font de nouveau de Paris la capitale mondiale de la mode.
Óscar Muñoz, Cortinas de Baño, 1985-1989, pigment sur plastique, crochets, tube métallique. Collection Banco de la República
L’un des artistes colombiens contemporains les plus importants de son pays, et suscitant l’attention de la scène internationale. Son œuvre met l’image en relation avec la mémoire, la perte et la précarité de la vie. Utilise aussi bien la photographie, la gravure, le dessin, l’installation, la vidéo et la sculpture, défiant ainsi toute catégorisation systématique.
Óscar Muñoz associe la dissolution de l’image, altération ou décomposition avec la fragilité de la mémoire et l’impossibilité de fixer le temps. Ses images éphémères, en disparaissant, invitent le spectateur à une expérience à la fois sensuelle et rationnelle.
Ce train mythique reliait Paris à Constantinople. Sa locomotive, suivie de 3 voitures dont le wagon restaurant, s’exposera aux regards sur le parvis de l’IMA. Objets, photographies, archives, films, dont celui d’Éric Darmon, spécialement réalisé pour l’exposition. Un succès pour tous publics.
Voiture Bar Pullman Flèche d’Or ou Train Bleu n° 4160, construite en 1929 par les Ateliers de l’Entreprise Industrielle Charentaise d’Aytré selon des plans des bureaux d’étude de la Compagnie des Wagons-Lits. Cette voiture est équipée d’une salle de restaurant de 8 tables, 22 fauteuils bridge et deux places sur banquette et d’un salon avec tables et petits fauteuils ainsi qu’un bar avec office.
L’Ouvroir de Littérature potentielle (Oulipo), plus ancien groupe littéraire contemporain français, relativement inconnu du grand public, a profondément son époque. Le voile est levé sur l’histoire et les activités de ce groupe, et sur les risques sérieux de contagion créatrice qu’il peut induire.
Près de 50 millions de personnes visitèrent l’Exposition universelle de 1900. Le temps était comme suspendu. Tout paraissait possible avec les progrès technologiques, le cinéma, les créateurs et l’hédonisme ambiant. Tout allait bientôt basculer mais c’était encore la Belle Époque.
À l’occasion de la nouvelle édition de Paris Plages, des peintures prêtées par de grands musées parisiens (Musée de l’Ile-de-France et Musée Carnavalet) et 40 gravures originales de Daumier, issues du fonds graphique du musée, évoquent avec humour la place occupée par ce fleuve dans les loisirs des Franciliens.
Un cinéaste à la filmographie exceptionnelle. Une rétrospective à regarder à la loupe. Voir et revoir...
Pereg (Nira). Abraham Abraham // Sarah Sarah, au Mahj. Du 17 septembre 2014 au 25 janvier 2015. Films de "changements de mains". Comment le tombeau des Patriarches d’Hébron, lieu religieux, est alternativement juif ou musulman.
Diplômé en 1996 de l’École nationale de la photographie d’Arles, l’œuvre de Mathieu Pernot s’inscrit dans la démarche de la photo documentaire, mais en en détournant les protocoles afin d’explorer des formules alternatives qui permettent de construire un récit à plusieurs voix.
Picasso. Exposition inaugurale, au musée Picasso. Sa réouverture, après une refondation complète, est prévue, après avoir été plusieurs fois déjà repoussée, pour le 25 octobre 2014. Il faudra s’attendre à un "choc esthétique", et à un bouleversement considérable dans le quartier du Marais. Événement historique.
Aucune œuvre originale de l’artiste, mais le talent d’évoquer au plus près, autour de la Bande dessinée "Pablo", la fameuse période pendant laquelle Picasso et ses amis allumaient les feux de la création et de la vie de Bohême sur la Butte Montmartre, au Bateau-Lavoir.
Pugnaire (Florian) et David Raffini, à La Maison rouge. Du 13 février au 11 mai 2014.
Rameau et la scène, à la Bibliothèque-musée de l’Opéra. Du 16 décembre 2014 au 8 mars 2015. 250e anniversaire de sa mort. Un parcours dans l’œuvre lyrique du musicien, soit une vingtaine d’œuvres pour la Cour ou l’Opéra de Paris, explorant tous les genres (tragédie lyrique, opéra-ballet, acte de ballet, pastorale héroïque...), et orchestrant avec hardiesse.
Les plus rares et les plus précieux, dont la 1ère édition française de l’Histoire de Mélusine, de Jean D’Arras (1479), des épreuves corrigées des Fleurs du mal, de Baudelaire ou de Un coup de dés jamais n’abolira le hasard, de Mallarmé...
Une rétrospective du travail de cet artiste, qui, à partir de 200 œuvres, retrace sa carrière riche et variée, les œuvres emblématique de sa période Pop (avec néons et films à même ses peintures), son insolence et sa maîtrise, ses années chamaniques, ses films expérimentaux, ses grands tableaux et ses sculptures.
Une dizaine d’artistes de renommée internationale et œuvrant dans le domaine de l’art robotique là où à la croisée des sciences et des technologies, les œuvres deviennent dynamiques et spectaculaires.
Rodin - Mapplethorpe, au musée Rodin. Du 8 avril au 21 septembre 2014. Dialogue de nus féminins du vieux sculpteur, et de nus masculins du photographe américain et gay : 50 sculptures et 120 photographies, prêts de la Robert Mapplethorpe Foundation.
Rodin, le laboratoire de la création, au musée Rodin. Du 13 novembre 2014 au 27 septembre 2015. Le processus de création de Rodin comme chantier d’artiste, à travers un parcours composé de L’Age d’Airain, Les Bourgeois de Calais, Le Monument à Victor Hugo, Le Monument à Balzac, et La Muse Whistler, dans leurs variations et étapes de réalisation. Un ensemble unique de 150 plâtres et terres cuites sorti des réserves.
Plus de 100 esquisses des peintres romantiques les mieux servis et les plus reconnus...
Samson et Dalila, 1821, Joseph-Désiré Court (1797-1865) Paris, ENS des Beaux-Arts. Court obtint le Prix de peinture de Rome grâce à cette composition. Violence de la scène, expression exacerbée des visages, muscles bandés des assaillants et de Samson.
Romantisme (La Fabrique du). Charles Nodier et les voyages pittoresques, au musée de la Vie romantique. Du 11 octobre 2014 au 18 janvier 2015.
Dessins, peintures, photos et sculptures de la collection personnelle de celui qui parvint à vraiment rafraichir les super-héros un peu fatigués de la BD américaine.
Première exposition monographique avec 200 photographies, des textes et des documents inédits, de cette artiste (1952-1983) qui se mettait en scène, photographiait ses amants, son quotidien, et réinterprétait ses photographies de famille.
Avec, en pièce-maîtresse de cette exposition, le manuscrit original des Cent vingt journées de Sodome du Marquis de Sade, pour la première fois, dévoilé au grand public.
Saint Louis, à la Conciergerie. Du 8 octobre 2014 au 11 janvier 2015. Les différents aspects du règne de ce roi de France, né il y a 800 ans.
Street Art, l’innovation au cœur du mouvement, à l’Espace Fondation EdF. Du 4 octobre 2014 au 1er mars 2015.
En plus de bombes, pochoirs et pinceaux, ces artistes utilisent stylets et caméras numériques, vidéos projecteurs, traceurs et QR codes pour créer des œuvres hybrides pour le paysage urbain comme pour smartphones, ordinateurs et tablettes.
Une centaine de sculptures, une quarantaine de photographies, dont des œuvres d’André Masson, Joan Miró, Jean Arp, Hans Bellmer, Alexander Calder, Joseph Cornell, Salvador Dalí, Marcel Duchamp, Max Ernst, Alberto Giacometti, Isamu Nogushi, Man Ray, Claude Cahun, Valentine Hugo... et d’autres, contemporaines, intervenant en contrepoints, de Mona Hatoum, Ed Ruscha, Cindy Sherman, Arnault Labelle-Rojoux, et Paul Mc Carthy...
Antonio Tabucchi (1943-2012) est l’auteur d’une œuvre majeure : Nocturne indien
(prix Médicis étranger1987), Petites équivoques sans importance, Requiem, Pereira prétend, Tristano meurt. Ses archives et manuscrits, qui viennent d’entrer par don à la BnF, constituent le fil conducteur de l’exposition, et permettent d’approcher l’intimité d’une écriture subtile.
Pour la première fois en dehors d’Italie, l’une des plus grandes collections de joaillerie du monde, comparable aux joyaux des couronnes de France ou d’Angleterre, mais n’appartenant ni aux anciennes dynasties régnantes, ni à l’État, ni à l’Église, mais au peuple, aux Napolitains eux-mêmes.
Extraits de films, interviews, dessins, photographies, scénarios annotés, costumes, une exposition rendue encore plus personnelle par le dépôt des archives confiées à la Cinémathèque par la famille du réalisateur.
Cette rétrospective de l’architecte Bernard Tschumi réunit près de 300 œuvres originales en grande partie inédites, portant sur une trentaine de projets. La scénographie, qu’il a conçue, invite le visiteur a exploré la transformation d’un concept en un projet d’architecture. L’exposition présente 5 chapitres : espace et événement ; programme et superposition ; vecteur et enveloppe ; contexte et contenu ; forme et concept. Les projets les plus emblématiques de Tschumi vont de ses premiers dessins pour le musée de l’Acropole (Athènes), ou pour le Parc de la Villette, au total une trentaine, dont le nouveau Zoo de Vincennes, fut inauguré au printemps 2014.
Une exposition qui mêle un parcours à travers une trentaine de tableaux, en respectant les désignations et catégories faites par Artaud dans Van Gogh, le suicidé de la société, des dessins et des lettres de van Gogh, à une sélection d’œuvres graphiques du poète-dessinateur qu’était Antonin Artaud.
Armes à la main, dans les trois guerres victorieuses : contre les Français, les Américains et les Chinois, mais aussi dans l’élevage, l’agriculture ou l’industrie. Quelles femmes ! Quel lyrisme !
Son spectaculaire polyptyque Going Forth by Day (2002) tente de créer un ensemble de fresques numériques dans le même esprit celles que fit Giotto dans l’église d’Assise.
L’œuvre de Bill Viola, présentée dans les plus grands musées (Whitney Museum ou MOMA à New York, National Gallery de Londres, Mori Art de Tokyo, Getty Center à Los Angeles, ou les Guggenheim), se devait d’être montrée à Paris. 20 œuvres magistrales, plus de 30 écrans, des heures d’images, Bill Viola au Grand Palais fera événement. 5 décennies de l’œuvre de Viola seront représentées. Pensée par l’artiste comme un voyage introspectif, cette exposition propose un itinéraire en 3 questions métaphysiques majeures : Qui suis-je ? Où suis- je ? Où vais-je ?
Viollet-le-Duc, les visions d’un architecte, à la Cité de l’Architecture. Du 18 novembre 2014 au 9 mars 2015. Quand un architecte illuminé tente d’imposer aux monuments français un Moyen Âge imaginaire...
Voyages. Philippe Djian, au musée du Louvre, Aile Sully, 2e étage. Du 27 novembre 2014 au 23 février 2015.
Une carte blanche pour un voyage onirique dans les arts et la littérature, conçu comme un voyage intérieur qui permettrait d’interroger son destin... De l’Odyssée aux carnets de voyages, des notes dessinées ou écrites, aux peintures et sculptures souvent issues de l’art sacré. Pour s’accoutumer à la transhumance des âmes ?
Un bâtiment exceptionnel, comme un poisson, un oiseau, un nuage de brouillard. À voir toute affaire cessante ! Et en plus, l’accrochage 1 vous attend avec les premières œuvres et une exposition... sur l’édifice, de Frank Gehry, l’architecte du Guggenheim de Bilbao.
Ah le XVIIIe siècle français, celui que l’on collectionnait avant que n’arrivent les modernes... les fêtes galantes, les ruses amoureuses et le désir qui mène le bal.
Première rétrospective, depuis 25 ans, de ce grand photographe américain (1928-1984), chroniqueur de l’Amérique de l’après-guerre. L’un des maîtres de la photographie de rue américaine, au même titre que Evans, Frank, Friedlander ou Klein. Près de la moitié des photographies de cette exposition sont totalement inédites à ce jour.
Architecte majeur des Trente Glorieuses inscrit dans la lignée du courant rationaliste, Bernard Zehrfuss s’est engagé très tôt dans la modernité en adoptant les modes de production les plus novateurs de son temps.
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Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2017 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2016,2015,2014,2013,2012.