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Inquiètude aux guichets des banques

samedi 4 octobre 2008,    Alain Rassat

Depuis le 1er octobre, les banques toulousaines enregistrent des demandes importantes de renseignements et de retraits en liquide de la part de leurs clients. Dans le contexte actuel de crise sur les marchés financiers, les épargnants s’inquiètent pour leur épargne.

« Les conseillers financiers disent d’attendre mais je suis prête à tout retirer en liquide si ça continue », confie une cliente, titulaire d’un livret d’épargne et d’un portefeuille d’actions, à La Dépêche... Les gestionnaires de clientèle sont très sollicités.
Le « phénomène de psychose serait accentué par les médias, comme la pénurie d’essence ou des paquets de farine ».
À la Caisse d’Epargne, la plateforme d’accueil téléphonique a enregistré mercredi (après les révélations du Canard) une hausse de 15 % d’appels supplémentaires, « essentiellement des demandes d’information » précise Jean-Marie Hours, membre du directoire en charge du développement pour la banque de détail.

Jean-Paul André, délégué du comité des banques Midi-Pyrénées se veut rassurant : « Les banques françaises sont solides et bien surveillées. Je comprends que certains épargnants transfèrent de l’épargne vers les livrets pour quitter les incertitudes du marché mais il n’est pas raisonnable de vider son livret A. Le risque est encore plus grand d’avoir du liquide chez soi. »

Les séniors s’interrogent... « Beaucoup d’adhérents discutent de la situation avec leur conseiller fiscal, avoue René Souyri, du club du 3e âge de Bonnefoy. Évidemment, ces derniers les ont rassurés, mais on sent tout de même leur inquiétude ». « La situation m’interpelle beaucoup. Surtout l’’état de morosité ambiante » déclare Marie-Thérèse, 64 ans...

(Source La Dépêche - 3 octobre 2008)


Le chroniqueur financier et président du Cercle des épargnants Jean-Pierre Gaillard était hier à Toulouse où il animait une conférence sur le thème de « L’Épargne et la retraite, comment jouer gagnant ». Il analyse pour « La Dépêche du Midi » les pièges à éviter pour ne pas subir la crise.

Cette crise financière est-elle grave ?

Oui c’est sérieux. En bourse il est maintenant trop tard pour vendre et trop tôt pour acheter. Mais il est temps de s’y préparer car nous allons bientôt arriver à un point d’entrée. La bourse peut encore continuer à baisser un peu. Mais elle peut aussi se reprendre rapidement.

Existe-t-il un risque pour l’épargne des ménages ?

Il y a toujours des risques mais on ne va pas pour autant revenir au troc. Bien sûr que des accidents peuvent arriver, mais si on dit qu’ils vont arriver on va provoquer ce qu’il faut à tout prix éviter car on va tuer la confiance. La France est éclaboussée par cette crise, mais elle ne doit pas être totalement douchée. Il faut éviter la douche.

Et les 70 000 € garantis ?

Cette garantie existe, mais elle ne peut pas couvrir tout le système bancaire. Une banque n’est pas faite pour rembourser ses clients à court terme. Il faut lui laisser le temps de dégager des profits en prêtant sur le long terme aux entreprises l’argent que les petits épargnants lui ont prêté à court terme.

Comment peut-on repérer les fameux points d’entrée ?

Des sociétés ont été matraquées en même temps que le reste du marché, mais cette chute ne correspond pas à leur réalité économique et industrielle. Je pense à des firmes comme Air Liquide qui ont conservé toute leur puissance industrielle, leurs capacités financières, leur savoir faire et des équipes de qualité. Mais il faut étudier ça de très près, la bourse ne se joue pas au pifomètre.

Quels sont les pièges à éviter ?

Il ne faut surtout pas encore investir dans le secteur financier qui est pour l’instant totalement proscrit. Ensuite, il ne faut entrer en Bourse que pour investir sur le long terme, au minimum pour trois à cinq ans. Pour l’instant on est tombé exagérément bas. Mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il n’y aura pas encore d’autres coups de chiens.

Quelles seront les conséquences de cette crise ?

Il va y avoir un ralentissement de la consommation, notamment sur les secteurs qui ne sont pas indispensables.

Et l’immobilier ?

Je ne crois pas à un crash. Pour l’instant à Paris, les prix n’ont pas baissé mais les délais de vente augmentent terriblement. Même si nous n’en étions pas au point de l’Espagne, les prix étaient très élevés et ils vont baisser. Au moins chez les vendeurs qui doivent rembourser les crédits relais qui arrivent à échéance. Pour le moment il faut attendre.

Informations pratiques
Adresse, horaires, numéro de téléphone, liens...

samedi 4 octobre 2008,    Alain Rassat