C’est une terrible erreur qui s’est produite début mai à l’hôpital Bretonneau (XVIIIe), une annexe de Bichat : les corps de deux femmes décédées fin avril ont été intervertis, et l’un des deux incinéré à la place de l’autre.
Si l’Assistance Publique assure « reconnaître sa responsabilité dans l’affaire », il est difficile de savoir exactement qui a commis l’erreur, et quand. D’après la direction de l’hôpital Bichat, « il y a eu une inversion de l’emplacement des corps, à leur arrivée dans la chambre mortuaire  ». Cette inversion n’a pu être corrigée ni par la famille de la première victime, car elle était absente lors de la mise en bière, ni par l’officier de police et l’employée des pompes funèbres, qui affirment que le bracelet d’identification de la dépouille était bien le bon.
Résultat, la deuxième victime, âgée de 92 ans, a été incinérée, quand son souhait était d’être enterrée dans un caveau familial. Et la famille de la première victime, 71 ans au moment de sa mort, devra assister à une seconde éprouvante cérémonie de crémation. C’est le début d’un véritable imbroglio juridique et administratif pour l’AP-HP et l’hôpital Bichat.