L’Isle-sur-la-Sorgue, du département du Vaucluse, est dans la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Le Centre d’art Campredon
- Le Centre d’art Campredon, 20 rue du Docteur Tallet 84800 L’Isle-sur-la-Sorgue. 04 90 38 17 41, www.campredoncentredart.com. 6 ou 5€.
L’hôtel Donadéï de Campredon est une belle demeure du XVIIIe siècle en partie protégée au titre des Monuments Historiques depuis 1979.
Il a été édifié en 1746, le long de l’actuel quai Frédéric Mistral pour Charles-Joseph de Campredon, issu d’une vieille famille de propriétaires terriens dont les origines remontent au XIVe siècle.
Les plans en furent commandés à Esprit Joseph Brun, appelé aussi Brun Cadet, devenu en 1736 le gendre de Jean-Baptiste Franque. Architecte l’islois de très grande qualité, on lui doit de nombreuses réalisations à L’Isle-sur-la-Sorgue, mais aussi à Aix-en-Provence et à Marseille dont le château Borely.
Cet hôtel abrite désormais le Centre d’Art Campredon où s’y déroulent de nombreuses expositions de peinture, sculpture...
+ Du 11 mars au 18 juin 2017. Françoise Pétrovitch. Nocturnes
L’artiste Françoise Pétrovitch façonne depuis les années 1990 une œuvre singulière et forte à travers différents médias. En constante évolution, son travail silencieux et souvent inquiétant se nourrit de l’intime et du collectif, du quotidien et de l’universel pour révéler un monde ambigu stimulant.
Jouant avec les supports et les formats, Françoise Pétrovitch dévoile un pan nouveau de ses recherches sur le thème des Nocturnes, prolongeant la manifestation présentée en 2016 au FRAC Paca. Une sélection de sculptures, vidéo, dessins et peintures dont un ensemble inédit d’œuvres sur papier et sur toile en rythment le parcours.
En ouverture, un bronze spécialement réalisé pour la cour de l’Hôtel Campredon accueille le visiteur « Ile », tandis qu’une série de peintures et de sculptures se déploie dans la pénombre tamisée de l’élégante demeure du XVIIIe siècle : figures de l’enfance, imagerie animale, bouquets de fleurs altérées qui semblent jeter leurs derniers feux avant de s’éteindre, personnages masqués ou silhouettes spectrales comme absorbées par l’épaisseur des murs tendus de couleurs sombres, s’exposent aux regards des visiteurs.
Suspendues aux parois violine, rouge grenat ou gris cendre, les peintures ténébreuses aux reflets flamboyants font corps avec l’architecture. Elles exhalent de vagues et tremblantes lueurs en suspension, comme d’infimes particules en voie d’extinction. Dans le parcours, une vidéo « Vertical » et quelques grands lavis d’encre baignés de couleur fluides et claires viennent réveiller ces visons crépusculaires.
Le songe, le secret et l’ambivalence - thèmes récurrents chez Françoise Pétrovitch - sont au cœur de ces variations nocturnes. Tout y est empreint d’une douceur inquiète qui manifeste la perte ou la vanité et induit la sensation d’un monde flottant.
Le visiteur sera sensible à la beauté plastique des œuvres comme aux confluences poétiques que leurs proximités proposent. Entre apparition et disparition, ombres et lumière, douceur et violence, passé et présent, « Nocturnes » renvoie à cette part d’ombre de nous-même et ouvrent à d’innombrables délectations interprétatives.
+ Du 8 juillet au 8 octobre 2017. Parvine Curie. Sculptures et Thangkas
Une exposition monographique consacrée à Parvine Curie, sculptrice franco-iranienne qui s’est imposées dans la sculpture contemporaine.
Cette exposition couvre son œuvre des années 1970 à aujourd’hui, et en révèle la cohérence en présentant plus de 80 sculptures, dessins, tentures, gaufrages et collages. Des résonances palpables avec les architectures conçues par l’homme ou formées par la nature.
Sculptures et tentures se réfèrent au monde tangible et portent des titres qui opèrent comme des réminiscences de la réalité dans laquelle elles prennent corps : Mère-Santa Maria del Mar, Personnage Burkha, Beffroi, Torcello…
Une graphie plastique se compose, silencieuse et poétique, variée et complexe, aussi éloignée d’une ambition mimétique que d’une abstraction purement formelle.
La force et le sentiment du sacré se révèlent lors de ce cheminement où les différents matériaux (bois, pierre, bronze, tissu, papier) déploient librement leurs qualités, et invitent à se laisser transporter dans un monde énigmatique.
Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.
Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2017 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2016,2015,2014,2013,2012.