Du 9 septembre au 18 décembre 2016 à la Fondation Henri Cartier Bresson
L’œuvre du photographe américain Louis Faurer (1916 - 2001) n’a pas fait l’objet d’une exposition en France, depuis 1992. Natif de Philadelphie, il s’installe à New York en 1947, aspiré par la vie de Times Square, où il traque la solitude dans la foule, toujours à distance, sans pitié.
Le reportage et le journalisme, ne l’intéressent guère, Louis Faurer penche plutôt pour la fragilité des choses, l’inconscient révélé. Il accomplit un travail de commande remarqué pour des magazines prestigieux comme Flair, Harper’s Bazaar, Glamour, Mademoiselle qui génère chez lui un mépris non feint, un déchirement paradoxal, que seul l’humour parvient à rompre.
Ces travaux lui permettent pourtant bel et bien de vivre et de poursuivre une œuvre plus personnelle dans les rues de New-York.
Concerné par ce qu’il voit, il fait partager ses doutes, sélectionne les êtres anonymes croisés au hasard des trottoirs. Ses images les détachent de la mélancolie ambiante, de la détresse forcément envahissante. Remarquable tireur, il sut expérimenter le flou, les superpositions de négatifs voire l’importance du grain, dû à la limite de l’éclairage nocturne qu’il affectionnait.
Bon nombre de photographes ont tenté de l’aider comme William Eggleston qui avait su voir en lui une profondeur unique. Dans l’élégante revue japonaise déjà vu parue en 1994 et qui lui est entièrement consacrée, il est question de redécouverte et de ces quelques mots de Nan Goldin : « on peut croire à nouveau que la photographie peut être honnête ».
L’exposition est conçue par Agnès Sire, directrice de la Fondation Henri Cartier-Bresson, en collaboration avec l’Estate Louis Faurer à New York, la galerie Howard Greenberg à New York ainsi que Deborah Bell Photographs. Elle est co-produite avec le Centro José Guerrero à Grenade.
Louis Faurer, du 9 septembre au 18 décembre 2016 à la Fondation Henri Cartier Bresson, 2, impasse Lebouis, 75014 Paris. 01 56 80 27 00 www.henricartierbresson.org. Ouvert du mardi au dimanche de 13 à 18h30.
Mercredi (nocturne gratuite) de 18h30 à 20h30. Samedi de 11 à 18h45. 8 ou 4€.
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Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2016 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2015,2014,2013,2012.