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Le chef-d’œuvre de Léonard de Vinci : la Sainte Anne, au Louvre

vendredi 20 novembre 2020,    Expositions

Léonard de Vinci : « La Sainte Anne », l’ultime chef-d’œuvre, du 29 mars au 25 juin 2012.

La composition de la Vierge à l’Enfant avec sainte Anne fut pour Léonard le fruit d’une méditation obsédante de 1501 jusqu’à sa mort en 1519. C’est aussi l’une des œuvres phares du musée du Louvre, entrée dès 1797, et presque aussi célèbre que la Joconde. Signalons en passant que, selon la tradition, Anne ne vivait déjà plus à la naissance de Jésus...

L’œuvre méritait quelques soins. Elle avait subi des retouches, des traces de restaurations qui avaient mal vieillies jusqu’à former des taches noirâtres. Les transparences de rouge avaient abîmé la belle robe bleue. Et même le paysage avait été retouché. Après 20 ans de réflexions et d’atermoiements, décision fut enfin prise de nettoyer ce tableau si important.

Sur les seuls 14 tableaux qui demeurent à ce jour attribués à de Vinci, la Sainte Anne fit partie des 3 que le peintre amena d’Italie pour rejoindre le Clos Lucé et François Ier. Et c’est à dos de mule et de carriole qu’avec la Joconde, et Saint Jean Baptiste, elle arriva en France avec cartons et croquis.

L’exposition présente l’œuvre restaurée, durant 20 mois, par Cinzia Pasquali (qui appliqua également ses soins au petit bijou du bas d’article, peinture sur lapis-lazuli du XVIIe exposée au musée Maillol - Artemisia). La restauration ne se fit qu’au prix d’infinies précautions, chaque étape étant discutée, partagée, conseillée. Les matériaux utilisés étaient bien entendus réversibles, et le vernis appliqué était d’interposition.

Cet événement rassemble aussi, pour la première fois depuis la mort de l’artiste, l’ensemble des documents qui ont été liés à sa création : esquisses de composition, dessins préparatoires, études de paysage, et quelques versions du tableau montrant des états intermédiaires du projet.

Grâce à cette manière attentive, prudente et globale, le tableau peut aujourd’hui être regardé différemment. « L’âme humaine semble affleurer à la surface des visages, et l’âme du monde s’exhale des profondeurs minérales du paysage, dont montagnes, lacs et rivières sont noyés dans la brume. L’intangible devient presque palpable, dans des formes qui, elles, semblent se dissoudre dans l’air, immatérielles. »

Ne peut-on imaginer dans ce tableau la nostalgie de son pays ensoleillé qui ronge le vieil homme dans les pays de Loire gonflés d’humidité ? Et que faut-il trouver dans cette incroyable diagonale qui conclut les générations successives par l’agneau ? La minéralité même des personnages n’est-elle pas déjà une interrogation qu’auront plus tard Cézanne, et même Visconti dans le Guépard ?

Sainte Anne semble porter toute son attention, comme une longue plainte souriante à sa fille. Celle-ci a l’épaule assez pleine des belles femmes de Florence sous la jeune Renaissance.

Pour beaucoup la Sainte Anne du grand Léonard apparaît aujourd’hui comme une merveille. Il n’aurait pas été possible de l’exposer à proximité de la Joconde, toujours assiégée par un public en foules. Cette exposition du chef-d’œuvre nouvellement restauré méritait davantage d’intimité. Elle est bien placée, choyée, et le tableau de Jean-Baptiste est présent pour l’assister... Prenez d’ailleurs le temps de le regarder attentivement au passage.

Vous verrez aussi la cousine de Madrid de la Joconde, une curiosité fraîchement arrivée du musée du Prado. Œuvre de l’atelier de de Vinci, mais dont l’arrière-plan paraît précisément inspiré de celui de la Sainte Anne.

Observez également de Biagio Pupini l’étonnant dessin de Sainte Anne avec la Vierge (nue) et l’Enfant Jésus (vers 1530).

Pour Florence Evin, du Monde : "La transparence de la manche (de Marie), du rouge de la robe, le bleu vif du manteau (dû à la poudre de lapis-lazuli) sont des révélations. L’expression veloutée des visages des visages, si plein de vie, rayonne." Et il est vrai que ce bras, cette transparence d’un mouvement si doux fait l’unité et le sens du tableau que domine le visage lucide aux expressions si généreuses de sainte Anne.

Pourtant le tableau n’a pas été achevé, et certains éléments pourraient aisément subir quelques critiques irrespectueuses des barbares que nous sommes capables d’être. Des contours paraissent encore trop lourdement définis, comme le bord externe rougi de la robe bleue de Marie, ou le contour intérieur de la tête de l’Enfant, qui par ailleurs, à l’ombre en grande partie, ne paraît pas avoir bénéficié des meilleures attentions du peintre.

La lumière est sur Marie, et le sens exprimé par sainte Anne.

Ce ne sera qu’à son 3e carton, après de nombreuses tentatives et placements différents des membres de ce groupe, que Léonard de Vinci reportera les contours sur le panneau de bois et commencera préparation et peinture.

Carton de Burlington House, National Gallery, London.

Là encore, après quelques interruptions, il s’essayera à modifier les ornements de son invention, les drapés, les transparences, les mouvements des étoffes, et jusqu’aux coiffures. Il y aura travaillé à Florence, Milan, Rome et en France, gardant toujours éléments et tableau obsessionnellement à sa portée.

Et pourtant, parmi "les chutes", que de grâce abandonnée. Le premier carton, dit "de Londres", mais en fait de Burlington House : Sainte Anne, la Vierge et l’Enfant bénissant saint Jean Baptiste, est une pure merveille, ne serait-ce que pour le mouvement souple légèrement déhanché de Marie, assise en biais sur une cuisse de sainte Anne, qui ne fait, elle, que contempler, effacée et superbe (illustration).

La Sainte Anne, replacée dans la carrière tardive de l’artiste, démontre son influence considérable, jalon incontournable et sophistiqué dans l’évolution des arts, bien entendu vers la Haute Renaissance incarnée chez Michel-Ange ou Raphaël, mais aussi jusqu’au XXe siècle.

Vous retrouverez dans l’article « 2012 à Paris : les grandes expositions de A à Z » les différentes expositions 2012 déjà annoncées par leurs établissements et musées, et dans l’article « Calendrier 2012 des grandes expositions à Paris », ces mêmes expositions classées par dates.

David méditant devant la tête de Goliath, d’Orazio Gentileschi, huile sur lapis-lazuli, exposition Artemisia

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André Balbo

sources : visite, Le Louvre, Connaissance des arts, YouTube, Le Monde, visite

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vendredi 20 novembre 2020,    Expositions