Arts

Michel Pastoureau est un spécialiste pointu de l’histoire des symboles. Autrement dit, c’est un historien à la culture impressionnante, un analyste aux yeux derrière la tête ouverts sur l’imaginaire commun, un lecteur entre les lignes, un révélateur de sens figuré.
C’est aussi un formidable auteur, qui sait mettre des mots simples sur des notions bien abstraites. Nous ne saurons trop vous conseiller "L’étoffe du diable, ou l’histoire des rayures et des tissus rayés" aux éditions du Seuil (…)

Découvrir les teintures végétales, c’est s’ouvrir à de multiples mondes peut-être nouveaux : le monde botanique, le monde textile, le monde chimique, le monde historique...et un monde d’une poésie incommensurable, celui de la couleur. Après les plaisirs du jardinage, ou de la cueillette, c’est le temps des décoctions, infusions, mises en poudre, trempages et autres cuisines de précision. Puis, c’est la surprise de la teinte. Autrement dit, c’est une pratique naturelle, expérimentale, sous (…)

Découvrir cet hiver le travail de Richard Saja, c’était se prendre un poing dans la figure. Quelle secousse ! Une liberté, un culot, un humour et une poésie à tomber à la renverse.
Ses interventions de fils colorés viennent réveiller les seynettes champêtres de la Toile de Jouy, détournant des personnages charmants et sans défense en clowns bizarres, velus ou masqués, parfois sadiques, parfois seuls au monde.
son blog : http://www.historically-inaccurate.blogspot.com/

Ca a l’air barbare mais c’est enfantin. Il faut juste essayer une fois, et c’est alors que le problème peut commencer.
Le problème ? Oui, une fois qu’on a testé, on peut passer des nuits entières à choisir les typos sur catalogue, à enrichir sa palette...
Bref, comment faire ?
Quand on télécharge une typo d’un site dédié, on enregistre un fichier. Il faut tout simplement la ranger dans un dossier déjà prévu pour ça et déjà bien organisé, dans lequel sont rangées toutes vos autres (…)

Tout le monde parle de Fanette Mellier et c’est normal.
Graphiste, son travail ne ressemble à rien qu’on puisse connaître. Il est bien à elle et fera sans doute école. L’art "mellier" a, à la fois, une dimension fortement conceptuelle, très plastique et, de manière assez déroutante, technique.
On devine qu’elle connaît mieux que personne toutes les étapes de l’impression et elle joue avec des variations de débit d’encres, des mélanges, des traces de doigts sur les plaques offset ou des (…)

Le crayon bien taillé de Merlin Bigorie vous épingle l’oeil sur le papier. Avec une technique si maîtrisée et un travail qu’on devine colossal, on regarde ses figures comme si ce n’était pas la première fois, cherchant ce petit rictus familier dans notre mémoire...
Le trait n’est pourtant pas bavard mais tout est là : un doute passager, ou un sourire qui va naître - une expression saisie au vif, noircie au charbon au centre d’une feuille.
http://www.merlinbigorie.com

Attention au choc graphique
Son travail peut laisser sans voix.
Aussi, j’ai envie de ne rien dire, de ne rien montrer et de vous inviter à le découvrir.
son port folio

Kako Ueda découpe comme on dessinerait au stylo-bic : avec précision, virtuosité et abondance de détails, de nervures en ornements. Mais c’est bien dé-cou-pé, à y regarder de près pour s’en assurer. La technique est impressionnante, sidérante même, c’est sûr, mais ce serait dommage d’en rester là. Ces oeuvres fragiles forment un monde étrange, d’une anatomie un peu baroque et inquiétante. D’une grande justesse quand il est rouge et dentelé au scalpel.
www.kakoueda.com

Ce fauteuil nait "rouleau de papier" destiné à la fabrication des tissus plissés et devient fauteuil, par un jeu simplissime d’effeuillage, façon épluchage de peau de banane. Comprenez-vous bien ? Pas un clou, pas de couture, l’assise se tasse avec notre poids et c’est paraît-il confortable : l’air qui se glisse dans les plis assurerait le moelleux.
Le papier plissé évite la poubelle, l’économie des gestes de fabrication force le respect mais surtout....quel panache, que c’est beau ! (…)