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Expositions David Hockney en 2024
Programme des expos en France et dans le reste du monde
jeudi 21 mars 2024, par
Les oeuvres de David Hockney sont actuellement visibles en France (à Rouen), en Angleterre (à Saltaire) et aux Etats-Unis (à Greenwich) !
Actualité de l’artiste - Les expositions David Hockney en cours et à venir dans le monde
Expositions David Hockney en cours
David Hockney : Normandism. Portraits et paysages
Musée des Beaux-Arts de Rouen
Rouen, France
Du 22 mars au 22 septembre 2024
Hockney/Origins : Early Works from the Roy B. and Edith J. Simpson Collection
Greenwich, Connecticut, USA
The Bruce, in The Blavatnik Family Gallery
Du 6 décembre 2023 au 6 décembre 2024
David Hockney : The Arrival of Spring
Salts Mill
Saltaire, West Yorkshire, UK
En cours
David Hockney : A Permanent Collection
Salts Mill
Saltaire, West Yorkshire, UK
En cours
Expositions David Hockney à venir
Rien d’annoncé pour le moment...
Présentation de l’artiste
David Hockney, né en 1937 à Bradford, au Royaume-Uni, est un peintre, dessinateur, photographe, graveur et décorateur (notamment pour le théâtre et l’opéra) qui vit et travaille entre Londres et, depuis 1964, Los Angeles (Californie).
Après avoir étudié le dessin à la Bradford School of Art, il est admis au Royal College of Art de Londres (1953-1960) où intervenaient régulièrement Francis Bacon, Richard Hamilton, Peter Black et Richard Smith.
Sa peinture, initialement dans un réalisme proche de la Kitchen Sink, s’oriente vers une forme d’abstraction.
Lors de son premier séjour à New York, le conservateur du Museum of Modern Art achète deux de ses gravures pour le musée.
Avec sa série des Love Paintings, Hockney renoue avec la figuration.
Quand il s’installe à Los Angeles (1964-1967), sa peinture se teinte de davantage de naturalisme, il passe de la peinture à l’huile à l’acrylique, et acquiert un Polaroïd SX-70.
Il réalise alors des représentations de piscines dans lesquelles il explore l’eau, ses reflets, et ses transparences. Ces tableaux le rendront mondialement célèbre.
Il fait alors aussi des décors et des costumes pour le théâtre et l’opéra.
Peu concerné par le non-figuratif et les intégrismes des courants très avant-gardistes, son art pourrait être qualifié d’hédoniste, figuratif et expressionniste.
Dans les années 1968-1970, il effectue des voyages en Europe, au Japon et en Asie du Sud-Est.
Au printemps 1973, Hockney s’installe à Paris, notamment dans l’ancien atelier du peintre Balthus (1908-2001). Première rétrospective en France au musée des Arts décoratifs.
Sortie du film documentaire-fiction A Bigger Splash, de Jack Hazan, qui retrace la réalisation de l’œuvre Portrait of an Artist.
A Bigger Splash est son tableau le plus connu. Il retient l’image instantanée des éclaboussures d’un plongeon. Le film de Jack Hazan sera primé au festival international du film de Locarno. Il aurait participé à la notoriété du peintre comme de ces piscines californiennes devenues sujets et qu’Andy Warhol lui aurait suggéré de peindre.
Hockney, artiste contemporain de réputation internationale, est très influent. Ses œuvres sont extrêmement bien cotées (en novembre 2016, un de ses tableaux de la série "Woldgate Woods" mis aux enchères à New York, avait été estimé une dizaine de millions de dollars), Hockney fut notamment une figure majeure du Pop Art dans les années 1960.
Les couleurs qu’il utilise sont le plus souvent fraiches, acidulées et chaleureuses. Il peint des autoportraits, des portraits (essentiellement amants, amis, parents) et des paysages, n’hésitant pas à mixer photo et peinture.
David Hockney a réalisé des collages cubistes de Polaroids, des décors de théâtre, représenté les vastes paysages de l’Ouest américain et les symboles d’un climat paradisiaques (cactées, piscines carrelées et ensoleillées, beaux corps bronzés et nus) comme les brumes trainantes de la campagne anglaise.
Il ne s’enferme dans aucun style ni dans aucun média, sensible en cela, depuis 1960, à l’exemple de Picasso.
Didier Ottinger, directeur adjoint du Musée national d’art moderne du Centre Pompidou, dans un entretien accordé au magazine du Monde, relève qu’il avait alors compris "qu’il n’avait pas besoin de s’enfermer dans une forme stylistique donnée, et (qu’il s’était) emparé de toutes les innovations susceptibles de produire des images : fax, photocopieuse, iPad, caméra haute définition".
Cet artiste infatigable, peintre et photographe forcené dont la carrière couvre déjà 60 années, précise à qui veut bien l’entendre que, comme Picasso et Matisse, il travaillera "jusqu’à ce qu’il casse sa pipe".
David Hockney est devenu sourd dès 40 ans. Il assemble, pour certaines de ses œuvres, de multiples prises de vue au polaroid aux raccords imparfaits qu’il affinera par le dessin, comme pour le Bigger Grand Canyon (1998).
La grande retrospective David Hockney au Centre Pompidou
Après la Tate Britain et avant le Met Breuer de New York, à l’occasion des 80 ans de l’artiste, le Centre Pompidou présente la plus importante rétrospective de l’œuvre de l’artiste anglais David Hockney, superstar et considéré, dit-on, "trésor national" en Grande-Bretagne.
On pensait qu’il y aurait, comme lors de l’exposition de 2010-2011 à la Fondation Bergé - Saint Laurent, une série d’œuvres sur iPad, exposées à côté de leur "play-back"... "parce que les gens adorent regarder un dessin en cours de réalisation..."
Attention, Didier Ottinger prévient et dit au sujet de David Hockney : "L’art est chez lui un vecteur du désir et du plaisir. C’est un artiste heureux et qui ne craint pas de le dire".
C’est la plus complète des expositions rétrospectives jamais consacrées à David Hockney. À travers plus de 160 œuvres (peintures, photographies, gravures, installation vidéo, dessins, ouvrages imprimés..), incluant les peintures les plus emblématiques (piscines, doubles portraits, paysages monumentaux..), elle retrace l’ensemble du parcours de l’artiste jusqu’à ses œuvres les plus récentes.
L’intérêt se porte aussi sur la place et l’intérêt que Hockney accordait aux outils techniques de reproduction, et de production moderne des images. Animé par un désir de large diffusion de son art ("la création artistique est un acte de partage"), Hockney a tour à tour, adopté la photographie, le fax, l’ordinateur, les imprimantes et, plus récemment, l’iPhone et l’iPad.
L’exposition s’ouvre sur les œuvres de jeunesse, qu’il a réalisées à l’école d’art de Bradford. Images d’une Angleterre industrieuse, elles témoignent de l’empreinte sur le jeune peintre du réalisme âpre, prôné par ses professeurs, adeptes du réalisme social du mouvement du Kitchen Sink.
À cette école comme au Royal College of Art de Londres, Hockney découvre et assimile le versant anglais de l’expressionnisme abstrait élaborée par Alan Davie. De Jean Dubuffet, il retient une stylistique (celle du graffiti, de l’art naïf...) qui satisfait son projet de produire un art éloquent et universellement accessible.
Chez Francis Bacon, il puise l’audace d’une expression abordant explicitement la question de l’homosexualité. Interrogation marketing ? La première tentative de militantisme pictural au service du végétarisme (de sa mère) avait été un choix couronné de moins de succès. Son deuxième choix l’orienta vers l’homosexualité.
Sa découverte de l’œuvre de Picasso achève de le persuader qu’un artiste ne saurait s’enfermer dans un style unique. Il nomme d’ailleurs l’une de ses premières expositions : "Démonstration de versatilité".
Il faut regarder avec soin les dessins d’Hockney, très influencé par les dessins du Picasso ingresque.
David Hockney découvre en 1964 la Côte Ouest des États-Unis, devenant l’imagier d’une Californie hédoniste et solaire. Son Bigger Splash (1967) devient une icône.
Hockney met en chantier ses grands doubles portraits dans lesquels il exalte le réalisme, la vision "perspectiviste" empruntée à la photographie qu’il pratique de façon assidue.
Aux États-Unis, où il réside de façon désormais permanente, David Hockney est confronté à la prééminence critique du formalisme abstrait (Art minimaliste, Stain Color Field...). Aux grilles du Minimalisme, il répond par la peinture de façades des buildings, ou des gazons taillés au cordeau.
Il traduit la peinture du Stain Color Field (une peinture qui procède de l’imprégnation de la toile par une couleur considérablement diluée), dans une série d’œuvres sur papier illustrant l’eau d’une piscine soumise à un éclairage diurne et nocturne.
Les décors et costumes que conçoit David Hockney pour l’opéra l’éloignent d’un réalisme photographique dont il a conscience d’avoir épuisé les ressources. Renonçant à la perspective classique induite par l’appareil photographique (à la vision du "cyclope immobile" dira bientôt Hockney), le peintre expérimente différents types de constructions spatiales.
Reconsidérant la vision du Cubisme, qui synthétise la vision d’un spectateur en mouvement autour de son sujet, Hockney se munit d’un appareil polaroïd et assemble ses "joiners" : images multiples recomposant une figure.
Systématisant cette vision "polyfocale", il compose Perblossom Highway, somme de plus d’une centaine de photographies qui sont autant de points de vue différents.
À la recherche de nouveaux principes d’évocation picturale de l’espace, David Hockney s’inspire des rouleaux de peinture chinois qui enregistrent la perception visuelle d’un spectateur en mouvement. Combinée avec les points de vue multiples de l’espace cubiste, la cinématique chinoise lui permet de concevoir Nichols Canyon qui relate son parcours en automobile de la ville de Los Angeles à son atelier sur les collines.
En 1997, Hockney revient dans le Nord de l’Angleterre, sur les sites champêtres de son enfance. Ses paysages intègrent la complexité spatiale de ses recherches reconsidérant l’espace de la perspective classique. À l’aide de caméras haute définition, il anime l’espace du cubisme, celui de ses "joiners" de polaroids, juxtapose des écrans de télévision pour composer son cycle des quatre saisons, un sujet qui, depuis la Renaissance, évoque l’inexorable passage du temps.
Dès les années 1980, David Hockney s’empare des nouveaux outils infographiques disponibles pour les ordinateurs grâce auxquels il conçoit un nouveau types d’images.
Après les ordinateurs, vient le smartphone puis l’iPad qui lui permettent de réaliser des images graduellement plus sophistiquées qu’il fait circuler par le web dans ses cercles amicaux.
Cette rétrospective a été précédemment montrée à la Tate Britain et ira, après le Centre Pompidou, au Met Breuer de New York. Son commissaire sera, une fois de plus, Didier Ottinger, grand connaisseur d’Hockney.
Rétrospective David Hockney, du 21 juin au 23 octobre 2017 au Centre Pompidou, Galerie 1, Niveau 6. 01 44 78 12 33, métro Hôtel-de-Ville, Rambuteau. Ouvert de 11 à 21h tous les jours sauf le mardi. Nocturne le jeudi jusqu’à 23h. 14 ou 11€, valable le jour même pour le musée national d’art moderne et l’ensemble des expositions.
Une autre exposition des œuvres de David Hockney s’était tenue en 1999 à Pompidou. Didier Ottinger en avait été également le commissaire, comme il l’est de cette grande rétrospective.
"Dans ses écrits, David Hockney se définit comme un artiste éclectique. (Cette exposition) s’attache à présenter ses différentes métamorphoses : de ses premières toiles jusqu’aux plus récentes, de la figuration au Pop Art, de la photographie à l’iPad, sans oublier, bien entendu, la série des Swimming Pools et du Grand Canyon."
Dans la série des festivités qui lui sont consacrées pour cet anniversaire, l’éditeur Taschen a publié à l’automne 2016 une monographie au format monumental (A Bigger Book)... de 2000 à 4000€.
Pour aller encore plus loin...
On se souvient de son exposition "Dessins sur iPhone et iPad", qui s’était tenu du 20 octobre 2010 au 30 janvier 2011 à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, où plus de 200 œuvres, réalisées par l’artiste sur iPhone et iPad étaient montrées.
Elles respectaient sur ces supports le concept original d’images lumineuses et colorées, certaines permettant même de saisir en accéléré l’avancement du dessin et détaillant ainsi la création de ce grand dessinateur et coloriste.
Sur grand écran, on pouvait également voir, par-dessus son épaule, David Hochney utiliser les palettes en application sur tablette et réaliser un paysage urbain de Paris, avec la tour Eiffel et le Dôme des Invalides. Puis tirer enfin, d’un iPhone – étui à cigarettes, une blonde qu’il allumait malicieusement avec satisfaction en se tournant vers le spectateur. Bonne blague…
David Hockney dit : " Lorsque j’ai commencé à dessiner sur iPhone, j’ai tout de suite compris que c’était un nouveau medium mais qu’il constituait aussi une manière complètement inédite de diffuser des images. J’ai toujours prôné la pratique du dessin. Apprendre à dessiner, c’est apprendre à regarder, et apprendre à regarder ne fait de mal à personne ! "
sources : Centre Pompidou, Wikipedia, M, le Magazine