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Les Sables-d’Olonne 2017. Musées et expositions
mercredi 28 juin 2017, par
Les Sables-d’Olonne, du département de la Vendée, fait partie de la Région Pays de la Loire. Ses habitants sont les Sablais.
Le Musée de l’abbaye Sainte-Croix
– Le Musée de l’abbaye Sainte-Croix. rue de Verdun. 02 51 32 01 16. www.lemasc.fr. En semaine, sauf le lundi, de 14h30 à 17h30, samedi et dimanche de 11 à 18h. 5,10 ou 2,55€.
Le musée de l’abbaye Sainte-Croix, créé en 1963, présente de l’art moderne et contemporain. Les fleurons de sa collection offrent les œuvres de Gaston Chaissac (1910-1964) et de Victor Brauner (1903-1966).
+ Gaston Chaissac (1910-1964). Longtemps tenue pour marginale, l’œuvre de Gaston Chaissac, dont on a dit qu’il était un "bricoleur de génie", apparaît de plus en plus dans son originalité et son ampleur.
Chaissac, visage rouge, 1962. Gouache et collage de papiers peints sur papier, 64 x 50 cm
Saluée en son temps notamment par Jean Dubuffet, Jean Paulhan, et Raymond Queneau, elle a pu, vers 1946, s’apparenter à ce que Dubuffet a défini comme l’Art Brut. Une exclusion, justifiée par ce dernier, de la fameuse collection, puis un regard maintenant rétrospectif sur cette œuvre d’une richesse foisonnante, étayée par une production littéraire abondante (poèmes et lettres) en ont révélé l’importance et la complexité.
Chaissac démontre, dans le contexte de l’art des années 1950, comment cette époque, à la suite de la conquête de l’art abstrait, a été soucieuse d’une expression libre et spontanée. Éclectique, inventive, intuitive, l’œuvre de Chaissac ne peut mieux se définir, selon une expression de son auteur, que comme une peinture "rustique moderne".
Né à Avallon en 1910, Gaston Chaissac fait très tôt l’apprentissage de divers métiers avant de rencontrer en 1937 à Paris, Otto Freundlich et Jeanne Kosnick-Kloss qui l’initient à la peinture. Il expose à Paris pour la première fois en 1939. En 1942, il travaille à Saint-Rémy-de-Provence dans un atelier de bourrellerie. Il rencontre alors un certain nombre d’artistes qui l’encouragent dont Albert Gleizes, André Lhote et Charles Mauron.
En 1943, il s’installe avec sa famille à Boulogne en Vendée. En 1943-1945, il expose au Salon des Indépendants où Raymond Queneau, Jean Paulhan et Jean Dubuffet le remarquent ; c’est le début d’une abondante correspondance avec eux. Dubuffet préface d’ailleurs son exposition parisienne à la galerie L’Arc-en-Ciel en 1947.
En 1948, il s’installe à Sainte-Florence de l’Oie (Vendée) où sa femme est nommée institutrice. En 1951, paraît aux éditions Gallimard, Hippobosque au bocage, recueil de lettres et poèmes réunis par Jean Dubuffet. De 1958 à 1960, il collabore régulièrement à la nouvelle NRF. Il vit cependant de plus en plus isolé dans une région qui ne lui accorde guère que des sarcasmes. Pourtant l’année de l’installation de sa famille à Vix, en 1961, est celle d’une reconnaissance parisienne à la galerie Iris Clert. Il meurt trois ans plus tard en 1964 à l’hôpital de La Roche-sur-Yon, dans le dénuement qu’il avait connu toute sa vie.
Le musée national d’art moderne lui consacre en 1973, une rétrospective qui le fait, une dizaine d’années après sa mort, définitivement reconnaître comme l’un des meilleurs créateurs de son époque. Il a également fait l’objet de deux rétrospectives majeures en 1998 au musée des Beaux-Arts de Nantes et en 2000, à la Galerie nationale du Jeu de Paume à Paris.
Découvrez ses œuvres dans ce musée !
+ Victor Brauner (1903-1966). Cet artiste d’origine roumaine revient de son premier voyage à Paris en 1925 fortement marqué par l’œuvre métaphysique de Giorgio De Chirico, dont il reprend, à l’instar de Salvador Dali, Max Ernst ou René Magritte, la manière illusionniste et onirique.
En 1930, installé à Montrouge, rue du Moulin vert, il fréquente Jacques Hérold, Constantin Brancusi et Yves Tanguy, qui le présente à André Breton. Il participe activement aux activités du groupe surréaliste jusqu’à son exclusion en 1948, suite à la mise à l’écart de Roberto Matta contre laquelle il s’était insurgé.
Artiste visionnaire, Victor Brauner avait peint en 1931 la prémonition de la perte de son œil gauche, survenue en 1938 lors d’une altercation entre deux camarades. À partir de références qu’il partage avec les surréalistes, l’attrait pour les arts primitifs, les sciences occultes et la psychanalyse, l’artiste a élaboré un langage plastique propre, évoluant vers l’épure, la stylisation, et le hiératisme des figures, femmes universelles, chimères ou créatures hybrides.
Depuis 1987, grâce au legs de Jacqueline-Victor Brauner, le musée dispose d’un ensemble d’œuvres provenant de la série des Onomatomanies. À l’origine, il s’agit d’une suite de 37 tableaux réalisés par l’artiste dont la série " Victor Victorel " s’attache plus particulièrement à des sujets érotiques.
En 1949, il prend ses distances avec le mouvement surréaliste et se détache progressivement de l’utilisation de références cabalistiques et ésotériques pour se plonger dans l’étude de lui-même, dans le sens de la psychanalyse. La provocation, l’humour de Brauner va logiquement aboutir en 1948 à son exclusion du surréalisme à la suite de Roberto Matta... Les Onomatomanies constituent une sorte de déclinaison de l’identité de l’artiste.
Poisson à roulettes
En 1982, le musée de l’Abbaye Sainte-Croix faisait l’acquisition de 11 tableaux de la série Mythologies et la Fête des Mères, grâce à l’aide du Fonds Régional d’Acquisitions des Musées. L’ensemble de ses œuvres réalisées en 1965 par l’artiste, dans son atelier de Varangeville, fut présenté juste après sa mort à la galerie Alexandre Iolas à Paris (1966). L’artiste avait eu le temps d’imaginer un plan d’accrochage des œuvres restituant son idée première. Ainsi, chacun peut mesurer l’importance de cette série, considérée comme "le testament du peintre et la synthèse qui tout à la fois résume son œuvre et la renouvelle par l’originalité audacieuse de sa conception".
L’ensemble complet réunit 14 pièces : 9 "Mythologies" et 4 "Mères" auxquelles s’ajoutent le Bel animal moderne, assemblage de bois tenant autant de la sculpture que de la peinture. Toutes les œuvres sont assemblées selon le principe identique d’un panneau de toile peinte encastré dans un cadre de bois également peint et conçu selon une forme plus ou moins évocatrice.
+ Du 5 février au 24 septembre 2017. Anita Molinero. Des ongles noirs sous le vernis
Anita Molinero concentre son propos sur les matériaux de la sculpture, qui toujours sont à l’origine de ses œuvres. Elle s’engouffre dans la voie de l’objet, ouverte par La petite danseuse de quatorze ans d’Edgar Degas et par les recherches cubistes, puisant autour d’elle, dans le monde contemporain, les ressources nécessaires à ses expérimentations.
Elle recourt aux matériaux ordinaires, sans noblesse aucune, des premiers montages en carton de ses « années punk  », en passant par la découverte, en 1995, du polystyrène, et jusqu’à son utilisation actuelle des matières plastiques, qu’elles proviennent d’un objet reconnaissable - comme dans la récente série des Poubelles - ou de fragments non identifiables.
Le rebut, le déchet, dont la portée symbolique charge ses œuvres d’une résonance écologique, sont avant tout symptomatiques de sa pratique inclusive qui étend considérablement la gamme matérielle allouée traditionnellement à la sculpture. Ancrées dans le monde, ses sculptures naissent de la récupération et du recyclage et se développent dans l’exploration et la trituration - pour ne pas dire dans la torture ou dans la destruction - d’une forme pré-existante.
+ Du 18 juin au 24 septembre 2017. Bernard Rancillac. Les Années pop
En 1964, Bernard Rancillac et Hervé Télémaque, rejoints par Gérald Gassiot-Talabot, organisent l’exposition Mythologies quotidiennes. Cet événement marque la naissance de "la Figuration narrative", mouvement protéiforme qui se développe en France dans le sillage du Pop Art international.
Remarqué par la critique au début des années 1960, pour des peintures abstraites sombres et texturées, Rancillac est de ceux qui, formés aux temps dominants de l’abstraction lyrique et matiériste, s’en détachent progressivement jusqu’à lui tourner le dos.
Dans sa peinture, Rancillac réintroduit le sujet, et extrait ses motifs de l’actualité et de la société de consommation alors en plein essor, puisant à la source des médias et de la culture populaire, magazines, bandes dessinées, cinéma ou romans-photos. L’artiste, au milieu de la décennie, fait fureur et divise la critique, tant il excelle à pratiquer l’innovation dans la provocation.
Le Musée de la mer et de la pêche
– Le Musée de la mer et de la pêche, place Maraud, 85100 Les Sables d’Olonne, 06 79 02 00 26. www.oceam.org. Du 11 au 30 avril de 15 à 18h. Du 1er mai au 30 juin de 10h15 à 12h30 et de 15 à 18h. Du 1er juillet au 1er septembre de 10h15 à 13h et de 15 à 18h. Du 2 septembre au 4 octobre de 10h15 à 12h30 et de 15 à 18h. Ouvert tous les jours y compris les jours fériés. Visite groupée (musée + tour d’Arundel) normal 5 ou 3€, visite seule (musée ou tour d’Arundel), 3 ou 1,50€. Ouvert d’avril à septembre.
Un panorama étonnant à 360° de la terrasse du haut de la tour sur la baie, la ville des Sables, les marais, La Chaume... Le phare de La Chaume, ou feu de la tour d’Arundel, est situé sur la terrasse de la tour d’Arundel, donjon carré de l’ancien château Saint-Clair à La Chaume, bâti à l’entrée du port au XIVe siècle par les princes de Talmont.
Site emblématique des Sables d’Olonne, la cour de la tour accueille, depuis l’été 2006, le festival de la comédie Le Souffleur d’Arundel.
En 1835, la tour est rachetée par l’État puis, en 1855, entièrement restaurée et munie d’un feu blanc fixe, qui sera électrifié en 1934, puis automatisé depuis 1994. Le phare de La Chaume, toujours en activité, fait partie des feux d’alignement de l’entrée du port.
Pêche en mer possible sur réservation à bord du chalutier monument historique Kifanlo, construit en 1955...
Voir aussi :
Nantes,
Angers, Les Sables-d’Olonne, Saint-Nazaire.
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Vous retrouvez comme chaque année dans PARIS 2017. LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.
Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14
Dans Le CALENDRIER 2017 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.
Dans la série Toutes les expositions 2017-2018 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musées d’Orsay et de l’Orangerie, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au musée Guimet, au musée Galliera, au Petit Palais, et au Château de Versailles.
Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.
Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : PARIS EXPOS HEBDO. Nouveautés / Conseils / Derniers Jours.
Vous pouvez consulter plus d’une centaine de présentations d’artistes, classées de A à Z.
Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2017 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2016, 2015, 2014, 2013, 2012.
Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions 2017 dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
– Aix-en-Provence - Albi - Les Alpilles - Angers - Angoulême - Antibes - Arles - Aubagne - Avignon - Bègles - Biarritz - Biot - Blois - Bordeaux - Bourg-en-Bresse - Brest - Cagnes-sur-Mer - Cannes - Carcassonne - Dijon - Grasse- Grenoble - Hyères - Ile-de-France : Auvers/Oise, Boulogne-Billancourt, Bussy-Saint-Martin, Chamarande, Chantilly, Châtenay-Malabry, Compiègne, Écouen, Fontainebleau, Giverny, L’Isle-Adam, Jouy-en-Josas, Malmaison, Marne-la-Vallée, Meudon, Milly-la-Forêt, Noisiel, Pantin, Pierrefitte/Seine, Poissy, Pontoise, Royaumont, Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Saint-Denis, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Ouen-l’Aumône, Sceaux, Sèvres, Versailles, Vitry/Seine, Yerres - L’Isle-sur-la-Sorgue - Landerneau - Le Cannet - Le Havre - Lens - Le Rayol - Le Canadel/Mer - Les Sables-d’Olonne - Les-Saintes-Maries-de-la-Mer - Libourne - Lille : Villeneuve d’Ascq, Roubaix, Tourcoing, Croix, Graveline, Cassel, Valenciennes - L’Isle-sur-la-Sorgue - Lodève - Lyon - Marseille - Martigues - Metz - Monaco - Montauban - Montpellier - Mougins - Nantes - Narbonne - Nice - Nîmes - Nogent/Seine -Ornans - Rennes - Rodez - Rouen - Saint-Étienne - Saint-Nazaire - Saint-Paul-de-Vence - Saint-Tropez - Sérignan - Sète - Strasbourg - Toulon - Toulouse - Tours - Valence - Vallauris - Vence - Vendôme - Villeurbanne
Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam : Harlem, Rotterdam, La-Haye, Bois-le-Duc, - Bâle - Berlin - Bruxelles - Genève - Liège - Londres - Madrid - Milan - Monaco - Venise
À voir également :
– La carte des grandes expositions, musées et collections permanentes en France
– La carte des grandes expositions, musées et collections permanentes en Europe
André Balbo
sources : visites, musées, presse...