Les auditeurs de France Inter ont pu découvrir avec le titre Le Mouton cette artiste intense au timbre rocailleux, inoubliable. Quelque part entre ritournelle et chanson réaliste, entre hymne électrique et passion pour les mots, la musique de Melissmell s’impose comme une évidence.
Melissmell, c’est d’abord une voix. Une voix tour à tour innocente et critique. L’innocence vient sans doute de son enfance passée en Ardèche, pays où elle a puisé ce nom qui la résume si bien : "La mélisse, ma grand-mère me disait que c’était pour soulager les maux des femmes". A cette plante magique, elle a associé l’odeur rock’n’roll qui parfume ses compositions.
Melissmell, c’est une aussi voie. Une voie faite de chemins de traverses mais qui résume un destin inscrit dans ses gênes. "Ma mère me racontait que je savais chanter avant de parler".
Entre 15 et 20 ans, elle tâte du graphisme, de la peinture et de la vente pour pouvoir faire ses disques elle-même, réaliser ses décors de scène et assurer sa promotion. Un jour, elle se fixe à Strasbourg où elle trouve sa famille musicale avec Stefano Bonacci à la guitare et Thomas Nicol, longtemps complice d’Aldebert, au violoncelle.
Melissmell, c’est un son. Quelque chose entre ritournelle et chanson réaliste, entre hymne électrique et passion pour les mots qui font que la France est le pays des libertés contrastées. Un répertoire entre Ferré, Brel, Bertrand Cantat, et surtout Janis Joplin.
En avril 2010, Melissmell s’enferme au studio Davout pour deux mois. Elle y compose le portrait contrasté d’une femme de ce début de XXIe siècle, entre engagement sincère et sensibilité, lucidité et romantisme, tendresse et violence des passions. L’album Ecoute s’il pleut sort en début d’année 2011. Lui succède Droit dans la gueule du loup, le 26 mars 2013.