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Après les crottes de chien, la Ville de Paris est confrontée à l’envahissement des mégots sur les trottoirs

mercredi 21 juillet 2010, par Expositions

Il aura fallu les mondialement célèbres (et très franchement ridicules) moto-crottes, mais surtout les brigades spécialement missionnées à cet effet et plus encore la menace permanente de lourdes amendes pour parvenir à ce que soit endigué le répugnant problème des déjections canines sur les trottoirs parisiens. Des chansons furent même écrites sur le sujet, et en plusieurs langues. Il y allait de notre réputation et de l’image éternelle de Paris, Ville Lumière, capitale de la Mode, des Arts et des Lettres. Pas moins.

Ce fut une rude bataille, rondement menée, longtemps incertaine, mais dont les résultats sont aujourd’hui observables et relativement satisfaisants.

Mais la vie d’édiles est une course d’obstacles renouvelés de façon permanente. Il leur faut s’attaquer sans relâche à de nouvelles questions, et surtout, s’adapter sans cesse...

Aujourd’hui nos visiteurs étrangers nous font un nouveau reproche tout aussi justifié que le précédent. Un reproche qui touche également à notre propreté, à notre sens de l’hygiène, à notre amour-propre et à notre respect de l’environnement. Les mégots ont envahi nos trottoirs. Ils colonisent la totalité des grilles des arbres. Ils encombrent nos caniveaux, et s’agglutinent dans nos égouts et nos cours d’eau. Se tapissent dans les pots de fleurs, dans les jardins, dans les moindres interstices. Et en plus, ils puent. Le tabac froid, forcément.

Quelles solutions pourraient être trouvées ? Un aspirateur spécialisé, comme le souffleur de feuilles mortes, mais qui serait inversé ? Une interdiction, comme au Japon, de fumer dans la rue en marchant ? Des cendriers individuels de poches ? Des cendriers de "pied d’immeubles", donnant sur la rue, vidés lors du ramassage des ordures ménagères ?

Auriez-vous des suggestions ?

Le sujet mérite qu’on y réfléchisse rapidement, car à force d’interdire la cigarette dans tant de lieux et de circonstances, la concentration des lieux autorisés fait de nos trottoirs un vaste cendrier, toujours plein et très franchement... dégueulasse.

André Balbo