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Petit piéton : l’enfant dans la ville, l’enfant dans la rue

mercredi 18 novembre 2009,    Adele

Jacques Robin est Ingénieur de voirie, Président de la Commission Infrastructures et membre du Conseil d’administration de la Ligue contre la Violence Routière. Sa spécialité est la sécurité routière en ville pour l’enfant. Pas simple !

Traverser au passage piéton ? Il n’y en a pas toujours, il n’y en a pas partout. Notamment dans les petites rues, il est fréquent qu’il n’y en ait pas. Dans ces rues, les activités locales (le piéton et l’évidence de ses chemins) sont prépondérantes à la circulation. On n’y mettra pas un passage qui astreindrait au piéton à faire un détour.

« Tout conducteur est tenu de céder le passage aux piétons engagés. » Article 415-11 du Code de la Route. Il n’est pas spécifié s’il y a ou pas un passage. Sur les avenues, les grandes rues c’est une évidence, c’est utile, mais sur les autres voies, les plus petites, c’est pénalisant pour les piétons.

… un piéton engagé ? Là encore il y a un piège. Le piéton, et donc ici l’enfant, craint bien sûr de trop s’engager, et il laisse trop facilement passer l’automobiliste… qui donc passe !

L’éducation. La première consigne à donner aux enfants pour traverser en sécurité est de se montrer. Attention donc aux pièges fréquents des bords de rues, où l’enfant qui veut traverser peut être caché, du fait de sa petite taille, par un bac à fleurs inopportun ou une poubelle accrochée à une barrière. Les trottoirs d’un carrefour doivent être dégagés.

La deuxième consigne est de ne jamais courir en traversant. Pourquoi ? Pour ne pas surprendre l’automobiliste ou le motard qui ne l’aurait pas vu avant, et pour ne pas tromper le conducteur sur la chronologie de la trajectoire de l’enfant.

En troisième lieu, l’enfant doit voir la voiture qui arrive d’un peu loin… en tous cas de suffisamment loin pour que le véhicule ait matériellement le temps de s’arrêter.

Je me rappelle une campagne très ancienne. C’était vers en 1975 la campagne « Pouce, je passe ! » Le souvenir que j’ai des enfants qui l’appliquaient à l’époque est qu’ils étaient déterminés et que leurs gestes « pouce levé - bras en avant » était vraiment sans équivoque et décidé (ndr).

L’aménagement (voirie) est un des autres aspects de l’amélioration de la sécurité pour l’enfant dans la rue. A la Ligue nous cherchons par exemple à obtenir des pouvoirs publics ce qui existe déjà dans pratiquement tous les pays : une ligne transversale, très large, à 5 m en amont du passage piéton (voir la photo prise à Bratislava), ou jumelée avec le « sas vélos ».

Ce « sas vélos » permet aux 2 roues de se mettre aux feux devant les voitures, donc de respirer moins de gaz d’échappement, mais également de pouvoir, quand ils le souhaitent, changer de file et tourner à gauche.

Les 5 m supplémentaires permettraient aux piétons (rappelons-le, usagers les plus fragiles de la rue et de la route, a fortiori quand il s’agit d’enfants ou de personnes âgées), de mieux voir, d’être mieux vu d’un conducteur qui doublerait la voiture arrêtée, et de disposer de plus de temps pour traverser.

Comme aujourd’hui le « sas vélos » n’est pas respecté, les voitures s’arrêtent dessus au feu rouge. Est-ce parce que la couleur de la bande est verte, donc moins visible et que la largeur de la bande blanche qui la double n’est large que de 15 cm, donc très peu visible ?

Faudra-t-il imaginer un passage piéton 2 ou 3 fois plus large pour atteindre l’objectif recherché d’une plus grande visibilité ? Large comme il peut l’être à certains endroits très fréquentés à Paris.

Cette série d’articles sur la marche à pied (moyen de déplacement commode et idéal, exercice hautement bénéfique, sur ses aspects pratiques, ludiques, philosophiques, sur le matériel, les rencontres, les plus belles promenades, les performances, les événements) accueille vos suggestions. Elles seront étudiées à la loupe et susceptibles d’enrichir cette rubrique.
A bientôt, andre.balbo@wanadoo.fr

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Pour aller plus loin
mercredi 18 novembre 2009,    Adele