Est-ce que les enfants ramassaient la drogue que les parents consommaient sans que ces derniers ne s’en rendent compte, ou avaient-ils mis en place un fonctionnement tordu et destructeur qui les voyait tendre des doses à leurs propres enfants en bas âge ?
Dans un monde idéal, ce genre de questions ne se poseraient pas. Pourtant, la justice parisienne va devoir se pencher sur cette situation dramatique. Lui est pharmacien et elle cadre dans la grande distribution ; ils ont tous les deux été arrêtés lundi dans leur domicile du XVIIe par la brigade de protection des mineurs puis mis en examen mercredi.
La police avait été alertée par l’hôpital Necker de Paris (XIVe), quand les médecins se sont rendus compte que la fillette de 2 ans qui leur était apportée fréquemment pour des convulsions avait des traces de cocaïne dans les urines. Une analyse de ses cheveux a permis de déterminer que la fillette "se droguait" depuis plus d’un an. En examinant le grand frère, de deux ans son aîné, ils ont découvert des traces de la même substance et de crack. Le garçon souffrirait de phobies et d’asthme.
Laissés libres mais placés sous contrôle judiciaire en attendant leur convocation au tribunal, les parents n’ont plus la garde de leurs enfants depuis mi-février. Ils auraient pour le moment admis consommer de la drogue mais n’ont pas expliqué la présence de ces substances dans le corps de leurs enfants.