Que dit le Coran ?
Le voile est-il obligatoire en islam ? Que dit précisément le Coran à ce sujet ? Découvrez les versets coraniques qui parlent du hijab.
En France, le port du voile n’avait jamais été aussi répandu qu’aujourd’hui. L’enquête Trajectoires et Origines 2, réalisée conjointement par l’Ined et l’Insee, révéla en mars 2023 que cette pratique avait fortement progressé parmi les femmes musulmanes âgées de 18 à 49 ans. En dix ans, la part de celles qui le portent est ainsi passée de 18 % à 28 %.
Mais que disent les textes sacrés sur ce qui ne serait selon certains "qu’un bout de tissu" ? Il convient tout d’abord de connaitre le contexte dans lequel ces versets furent révélés : une époque où, du vivant du prophète, Médine était en proie à de nombreux hommes agressant ou harcelant les femmes qui sortaient de chez elles. L’injonction au recouvrement avait alors pour but à la fois de mettre les musulmanes à l’abri mais aussi de les distinguer des femmes esclaves.
Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées."
(Sourate 33, verset 59)
’Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu’elles ne montrent leurs atours qu’à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs soeurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes."
(Sourate 24, verset 31)
Cette injonction au "rabattement" n’évoque pas les cheveux de la femme et reste assez floue. Provenant de la sunna du prophète, certains hadiths vont plus loin et recommandent le voilement de l’ensemble du corps et jusqu’au visage des musulmanes. Néanmoins, les interprétations sont multiples et les écoles juridiques diffèrent sur les exigences pour les femmes de couvrir leurs cheveux, leurs pieds, ou encore leurs mains.