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L’ombre d’AZF plane sur le Cancéropôle

vendredi 3 octobre 2008,    Alain Rassat

5000 tonnes de poudre à canon aux portes du Cancéropôle. La nitrocellulose immergée aux Ballastières à la fin de la première guerre va voisiner bientôt avec les laboratoires et un millier de personnes en poste sur le site fin 2009. Attendue depuis près de dix ans, la dépollution des ballastières de Braqueville pourrait bien ne jamais avoir lieu.

« On ne peut pas construire le Cancéropôle si les ballastières ne sont pas dépolluées », s’était pourtant emporté le président de Région, Martin Malvy, en octobre 2007. Fin décembre 2008 et en janvier 2009, les laboratoires Sanofi et Pierre Fabre prendront livraison des 26 000 m2 et 45 000 m2 de nouveaux locaux sur le site du Cancéropôle. Deux-cents mètres plus loin, 4 300 à 5 800 tonnes de nitrocellulose, autrement dit de poudre à canon, dorment toujours sous les trois mètres d’eau des quatre ballastières de l’ex-poudrerie de Braqueville ! La dépollution promise n’a pas eu lieu et n’est toujours pas à l’ordre du jour. « Ca n’empêche pas la construction du Cancéropôle de se poursuivre », affirme de son côté le ministère de la Défense via son service de communication. Pour étayer ses dires, l’armée s’appuie sur l’« Évaluation détaillée des risques de pollution des ballastières de l’ex-poudrerie de Braqueville » consultable sur Internet depuis mai 2008. Dans leur rapport, les experts précisent que les risques de pollution chimique de la Garonne et des végétaux sont « négligeables », et les dangers d’empoisonnement par ingestion ou inhalation de la nitrocellulose « acceptables » ! Jugés « acceptables » également, les risques pyrotechniques qui « peuvent toutefois être envisagés et plus particulièrement les risques hydrologiques d’assèchement des ballastières dans le cadre de situation exceptionnelle », précise le texte qui explique aussi que, toujours « de manière à limiter ce risque, les dispositions existantes (gardien et surveillance des clôtures) devront être maintenues voir renforcées. »

Lorsque les canons de « 75 » et les rimalhos de « 155 » se sont tus, à la fin de la guerre 14-18, les quatre ballastières de l’ex-poudrerie de Braqueville ont été creusées pour stocker les excédents de poudre inutilisés à l’issue du conflit. Depuis, la nitrocellulose stockée sous forme de bandelettes dans des caisses métalliques rongées par la corrosion remonte régulièrement à la surface. Une fois séchées, ces bandelettes de « coton-poudre » retrouvent leur pouvoir inflammable. Bien gardée jusqu’à la fin des années « 90 », la découverte, après les émeutes de décembre 1998, de bandelettes, récupérées par des gamins, dans des caves d’immeubles du quartier du Mirail avait révélé la présence de nitrocellulose dans les ballastières de Braqueville au grand public, et entraîné la clôture du site jusqu’alors accessible par tous. Après l’explosion de l’usine AZF Total a refilé les encombrantes ballastières à l’armée à qui elles appartenaient à l’origine. Et depuis, le principe du « pollueur payeur » peine à se mettre en place.

Martin Malvy, président de Région rappelle qu’il ne cesse, depuis l’explosion d’AZF, « de rappeler aux préfets successifs qu’il appartient au gouvernement de régler ce problème posé par l’État, seul auteur et donc seul responsable de ces dépôts. »

(Source La Dépêche - 3 octobre 2008)

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vendredi 3 octobre 2008,    Alain Rassat