Les vols de vélos en augmentation
En un an, ils ont augmenté de 47 % à Toulouse. Les vols de vélos, neufs comme anciens, y sont un véritable fléau. De janvier 2008 à ce jour, 1 567 vélos ont été déclarés volés à Toulouse contre seulement 1 063 l’année passée.
L’augmentation est vertigineuse. Et ce chiffre ne tient compte que des plaintes déposées en commissariat. La plupart des cycles n’étant pas assurés par leurs propriétaires, ceux-ci le plus souvent ne perdent pas de temps pour faire une déclaration de vol... Un chiffre qui a augmenté tout d’abord parce que plus en plus de personnes utilisent ce moyen de transport, écologique et économique.
Les cycles de VélôToulouse sont particulièrement exposés à la délinquance depuis leur installation, il y a près d’un an. La place Wilson est l’un des points noirs, particulièrement en fin de journée. Les vélos électriques, très bien sécurisés peuvent être une solution mais onéreuse. Lassés d’être volés, d’autres Toulousains se sont abonnés à VélôToulouse et ne roulent désormais qu’en libre-service.
Quelles sont les règles à suivre pour limiter les risques de vol ?
Il est d’abord nécessaire d’attacher les deux roues du cycle avec deux antivols en U. Il faut repérer les barrières (il y en dans la plupart des quartiers) pour y bloquer son bien et choisir une rue bien éclairée et passante. Enfin, il vaut mieux éviter de rester trop longtemps au même endroit.
Le journal la Dépêche a recueilli les conseils de deux professionnels. A Cycles Marc, Roland Marc recommande tout particulièrement les antivols en U de la marque allemande Abus, « référencée dans de nombreuses études de consommateurs ». Une sécurité qui a un prix, à savoir minimum 40€. A Culture Vélo Blagnac, Laurent Lamouroux opte lui aussi pour les U mais de la marque On Guard (« En garde »). Ces antivols sont vendus à partir de 31 € et sont assortis d’une tresse « qui permet de faire le tour d’un pylône ». « Depuis deux ans que nous les vendons, nous n’avons pas eu de retour négatif », remarque le vendeur. Le magasin propose aussi les services de Bike Assur, une société qui assure les vélos pour 50 à 150 € par an selon le prix d’achat.
Les vélos électriques coûtent cher (de 1500 à 3000€ environ dans les bonnes marques) mais offrent une sécurité bien meilleure qu’un cycle traditionnel. « Sur de nombreux modèles, il y a un tableau de bord fonctionnant avec un code, à la manière d’un téléphone portable, indique Frédéric Salza, de Cyclable, un magasin situé rue de la Bourse, à Toulouse. Sans cela, impossible de faire fonctionner la batterie. De plus le cadre est généralement numéroté, comme une moto et un antivol solide est fourni, se plaçant facilement dans la roue. La batterie fonctionne de son côté avec une clé. Il faut l’enlever pour la recharger. Si on force le système, on la casse. Il existe deux sortes de voleurs de vélos : ceux qui vont s’en servir, sur le moment, pour aller d’un point A à un point B et ceux qui revendent tout ou partie de leur larcin. Or, il n’y a pas de receleurs en matière de vélos électriques : si un voleur recherche une batterie (500 €) ou un chargeur (300 €), il se fera vite repérer. Je vends des vélos électriques depuis trois ans. Pour l’instant, c’est délinquance zéro ».
Le 6 octobre 2008. (Source La Dépêche)
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