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Annot, son village, ses grès dans les Alpes de Haute Provence

vendredi 26 janvier 2018

Trouvant sa tranquillité à l’écart des grands axes, entre les Alpes et la Méditerranée, entre le parc du Mercantour et les gorges du Verdon, dans le département des Alpes de Hautes Provence, le petit village d’Annot, authentique depuis toujours, c’est rendu célèbre par ses grès et son rôle administratif particulier.

Village fortifié à plusieurs époques depuis les romains, Annot plonge les promeneurs dans une atmosphère de moyen âge, dès le premier contact à l’entrée du bourg.
Arcades, échoppes, linteaux de grès vous transportent.

Les portes témoins des fortifications, les maisons anciennes donnent sa signature à Annot. Jusqu’à la "bravade", tous les ans à la Pentecôte, pour la fête de la Saint Fortunat sur la place du germe qui accueille son bataillon du premier empire.

C’est pour l’ensemble de ces caractéristiques que le village d’Annot est labellisé "village et cité de caractère". Classée également "station verte de vacances", Annot est un paradis pour les randonneurs, les amoureux de la nature et les férus d’escalade.

Le train est arrivé à Annot au XIXe siècle grâce aux Chemins de fer de Provence, par une petite ligne de 150km qui relie digne les bains à Nice. Avant d’entrer en gare d’Annot le petit train serpente entre les grès et les châtaigniers. Tous les dimanches du 11 mai au 26 octobre et tous les vendredis du 18 juillet au 15 août, circule le train des Pignes, train à vapeur historique, avec ses voitures à plate-forme ouvertes et ses banquettes de bois verni.

Les grès d’Annot donnent aux falaises locales un aspect exceptionnel depuis 35 millions d’années, par les avalanches sédimentaires qui les façonnées. Le vent, l’eau ont fait le reste pour sculpter les marnes.

Une histoire des grès d’Annot illustrée par la vidéo, ci-après.

Il est temps maintenant de passer dans la chambre du roi. Annot est connu depuis toujours pour ses falaises de grès, connu par tous les amateurs d’escalade européens pour ses murs et ses rochers sculptés par l’érosion et le temps. Ainsi, il y a 1000 ou peut être 2000 ans est apparu l’histoire de la chambre du roi.

Un jour, un gentil seigneur chrétien de Basse Provence, cheminant avec sa douce princesse et quelques vassaux fut poursuivi par une horde d’infidèles. Il demanda et obteint l’asile de la part du Seigneur d’Annot (le village était alors nommé Sigummana). On offrit à l’infortuné un refuge en forme de grotte, au dessus de la vallée, là où la Vaïre et le Coulomp réunissent leurs eaux. Le lieu marquait l’entrée d’un cirque naturel dont l’étroit passage qui marquait l’entrée pouvait être aisément masqué par des branchages et des rochers. L’endroit faisait une cachette parfaite, au point où leurs poursuivants finirent par renoncer. Les exilés vécurent ainsi quelques temps, apprenant moeurs et coutumes de leurs hôtes.

Plus tard, un traite dévoila la cachette et les infidèles eurent tôt fait de revenir en nombre, de tuer le prince, sa douce princesse et leur cour. Les corps ont été précipités dans le vide depuis un éperon rocheux qui répond depuis au nom de "balcon du roi". Non satisfaits de leur forfait, les infidèles s’en furent ensuite à Sigummana pourfendre tous les habitants accusés de complicité pour avoir donné refuge à leurs ennemis. l’histoire nous dit que la peste saisie immédiatement les sarrasins, comme pour sauver les habitants d’un carnage annoncé. Ceux des infidèles qui n’avaient pas été victimes de la maladie se sont enfuis sans crier gare et laissant la vie sauve aux annotains de l’époque. Et la peste de disparaître comme elle était venue, par miracle.

Depuis, à la pleine lune, la montagne d’Annot raisonne de l’écho des sanglots du repentir et des remords du traite. Une étrange lueur erre entre ruines et rochers pour disparaitre au petit matin. C’est en souvenir de cette aventure étrange que la grotte a été baptisée "Chambre du roi".

Depuis maintenant 1000 ou 2000 ans, les annotains sont hospitaliers et savent recevoir les visiteurs.
A leur intentions comme à la votre, ils ont développé une spécialité locale, pour faire face à un possible manque, la fameuse biscotte FAISSOLE. Ce pain cuit deux fois, c’est peut être une autre magie d’Annot ?