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Les fortifications de Briançon dans les Hautes Alpes

mardi 7 octobre 2014

Briançon, au nord de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est une sous-préfecture des Hautes Alpes. Ville de montagne, Briançon est la pus haute ville de l’Union Européenne (1326m).

Briançon est une ville de sport.
Ville de sports d’été, randonnées, via ferrata, rafting, parapente, VTT, alpinisme, etc... et sports d’hiver : balades en raquettes, cascades de glaces, skis de fond et alpin, snowboard, sur le domaine skiable de Serre-Chevalier (250 km de pistes).

Briançon a reçu du ministère de la Culture le label "Ville et pays d’art et d’histoire". Ses fortifications sont inscrites au patrimoine mondial de L’Unesco.

C’est par ce biais que nous allons organiser notre balade à Briançon, dans un mélange propre à la ville d’histoire et de modernité. Remparts, collégiale, gargouilles (visites guidées : 04 92 20 29 49),les ruelles pittoresques de la Cité Vauban sont entourées de vallées de la Clarée, la Guisane, le Queyras...Face au parc national des Ecrins,

Historiquement, Briançon a toujours été sur un axe de communication majeur. Qu’il s’agisse de la route romaine de Milan à Arles (César est passé par Briançon pour conquérir La Gaule) ou de la route plus contemporaine des Grandes Alpes de Turin à Grenoble. Briançon est située au confluent des vallées de la Durance, de la Guisane et de la Cerveyrette.

Un petit mot d’histoire pour souligner :
 A l’époque romaine, Briançon était un site ligure et, profitait de sa position géographique pour tirer bénéfice du passage.
 Entre le Xe et le IXe siècle, la ville se replie sur un piton rocheux fortifié, en surplomb de la Durance pour résister aux invasions barbares.
 Au XIe siècle, Briançon devient Dauphinoise.
 En 1343, Briançon devient capitale des Escartons (en substitution du rattachement au Dauphiné). La charte est encore conservée à la mairie de Briançon : elle est écrite sur un parchemin de 1,60 m par 50 cm. Ses privilèges lui permettent de profiter largement de l’attractivité dues papes en Avignon, pour assurer son essor économique. Les habitants, même non nobles, bénéficient du statut de Franc-bourgeois.

Le grand Béal, le canal qui coule au milieu de la Grand-rue, alimente les fontaines et sert à la lutte contre les incendies, est construit en 1345.
 Briançon est rattaché à la France en 1349.
 En 1370, l’enceinte de la ville, qui n’était formée que par les maisons particulières, est renforcée : on bouche les ouvertures des maisons qui se trouvent au rez-de-chaussée, on colmate les rues et les interstices entre les maisons, on creuse des douves, et des tours sont construites, adossées aux maisons.
Le couvent des cordeliers est construit en 1388, pour réévangéliser la population.
 Au XVe siècle, c’est le déclin en raison des guerres d’Italie, des guerres de religion.
 AU XVIIe siècle, deux incendies rases quasiment la ville.
 Au XVIIe siècle, en 1692, Vauban rédige un projet pour améliorer les fortifications de la ville. En 1700, VAuban est en tournée à Briançon. Il fait améliorer les systèmes défensifs, en collaboration avec les meilleurs ingénieurs militaires et les plus grands généraux. Il dote Briançon de casernes.

- En 1713, le traité d’Utrecht fait de Briançon une ville frontière et renforce le caractère militaire de la ville. le marquis d’Asfeld construit une ceinture de forts de 1721 à 1734, reliés entre eux notamment par le pont d’Asfeld : fort des Trois Têtes, fort du Randouillet, fort Dauphin, fort d’Anjou, redoute du Point du Jour et la communication Y.


 En 1815, la ville résiste aux assauts des guerres napoléoniennes. Sous la monarchie de Juillet, le château est détruit et remplacé par le fort du Château.
 Au cours de la seconde guerre mondiale, les troupes allemandes ont envahi Briançon en septembre 1943. C’est l’armée marocaine qui libèrera définitivement Briançon le 7 septembre 1944.

Le patrimoine architectural de Briançon est particulièrement riche et, se divise en trois grands axes :

 Le patrimoine militaire :

Est inscrit au patrimoine mondial :
> Enceinte urbaine de Briançon
> Fort des Salettes
> Fort des Trois-Têtes
> Fort du Randouillet
> Communication Y
> Pont d’Asfeld, construit de 1729 à 1731.

Patrimoine militaire non inscrit au patrimoine mondial :
> Fort d’Anjou, non daté.
> Fort Dauphin
> Fort de la Croix-de-Bretagne
> Fort de la Lausette
> Fort de l’Infernet
> Forts du Gondrand
> Fort du Janus de la ligne Maginot
> Téléphérique militaire de Terre Rouge


 Le patrimoine religieux de Briançon :

> Église paroissiale Notre-Dame-et-Saint-Nicolas (ancienne collégiale Notre-Dame), construite de 1705 à 1718.

> Clocher de l’ancienne chapelle de Pénitents noirs, datant de la 2de moitié du XVIe siècle.
> Ancienne église des Cordeliers, datant du XIVe siècle

 Le patrimoine civil :

> Fontaine des Soupirs (ou François Ier), dans la Grande Gargouille, datant du XVIIIe siècle.

> Façades et toitures de la « maison du Temple  », construite en 1575.
> Ensemble de cadrans solaires sur les façades de bâtiments publics et maisons particulières.

> Maison du Pape, construite en 1635, incendiée en 1692 et reconstruite en 1714-1717.
> La France, monument en bronze d’Antoine Bourdelle, surplombant la citadelle au sommet du Château (autre version à Paris au Palais de Tokyo). L’installation de ce monument est due à Maurice Petsche.

Reste à découvrirle patrimoine naturel et les grands espaces depuis Briançon sur la route des Grandes Alpes