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Primaire à gauche 2017 : Les candidats
mardi 10 janvier 2017, par
Après des primaires citoyennes en octobre 2011, une "primaire à gauche" sera organisée en janvier 2017, dans le but de choisir un candidat unique en vue de la présidentielle qui se tiendra au printemps suivant.
S’il ne s’est pas montré totalement opposé à l’idée d’une primaire à gauche, François Hollande souhaitait que chaque parti y soit représenté par un candidat unique. "Nous sommes d’accord pour des primaires à condition que tout le monde s’engage à soutenir le vainqueur", ajoutait l’un des dirigeants du PS, Christophe Borgel.
C’est en juin que le parti rend sa décision : l’organisation d’une primaire à gauche est validée à l’unanimité. Elle se déroulera les 22 et 29 janvier 2017, avec un dépôt des candidatures du 1er au 15 décembre 2016. Chacun des prétendants doit avoir le soutien de 5% d’élus PS (maires, députés...).
- Manuel Valls : Après l’annonce de non-candidature du président, son premier ministre saute le pas. "Alors, oui, je suis candidat à la présidence de la République. (...) Je veux que nous conduisions la gauche vers la victoire, donnez-moi cette force. Mobilisez-vous. Venez nombreux au mois de janvier", lance-t-il depuis Evry, sa "ville de coeur". Déjà raillée sur les réseaux sociaux par ses rivaux de droite et d’extrême droite, la campagne de Manuel Valls a pour slogan "Faire gagner tout ce qui nous rassemble". Crédité début janvier 2017 de 36% d’intentions de vote (selon un sondage Ifop publié dans Le JDD, l’ancien premier Ministre reste le favori.
- Arnaud Montebourg :
L’ancien ministre du Redressement productif s’est officiellement déclaré candidat le 21 août 2016, lors de la fête de la rose à Frangy-en-Bresse. "Le temps n’est plus à la synthèse molle", a-il asséné, se dressant une nouvelle fois comme un adversaire de François Hollande. Celui qui se rêve en candidat de la France ouvrière confirme ensuite sa participation à la primaire socialiste au mois d’octobre. Avec 21% d’intentions de vote (selon une étude Ifop publiée dans Le JDD, Arnaud Montebourg arrive en seconde position dans les sondages.
- Benoît Hamon : Ancien député européen, ancien porte-parole du Parti socialiste et ancien ministre de l’éducation nationale, Benoît Hamon a profité de sa présence sur le plateau du journal télévisé de France 2 du 16 août pour annoncer sa candidature à la primaire à gauche. Le quadra a déclaré vouloir proposer une "alternative", alors que "les quinquennats se succèdent, les hommes providentiels aussi, mais [que] les problèmes essentiels des Français restent sans solution."
- Vincent Peillon : Alors que Marie-Noëlle Lienemann retire sa candidature afin de remettre un peu d’unité à gauche, un autre candidat se déclare. L’ex-ministre a annoncé le 11 décembre 2016 sur France 2 sa candidature à la primaire du PS. Retiré de la scène politique, Vincent Peillon souhaite faire entendre sa voix et ddéfendre le bilan du quinquennat de François Hollande.
- Jean-Luc Bennahmias : Le président du Front démocrate souhaite peser dans les débats face aux socialistes "frondeurs". S’il se montre réaliste quant à ses chances de l’emporter, l’ancien Vert apporte des propositions bien concrètes : légalisation du cannabis, application des décisions de la COP21, instauration d’un revenu minimum universel, mise en place d’un véritable budget européen, lancement via référendum d’une profonde réforme institutionnelle...
- Sylvia Pinel : L’ancienne ministre du Logement et présidente du Parti radical de gauche a choisi le samedi 26 novembre 2016 pour annoncer sa candidature. Le PRG a voté par 344 voix contre 46 en faveur d’une candidature indépendante. Mais à la mi-décembre, Sylvia Pinel confirme qu’elle passera bien par la case primaire de la gauche. Le PRG réintègre donc la "Belle Alliance populaire".
- François de Rugy : C’est au mois de juillet 2016 que le député UDE ex-EELV a dévoilé ses ambitions. "C’est comme ça qu’on fera avancer l’écologie", explique alors le candidat à la primaire de la gauche, lors d’une interview à Ouest-France. S’il souhaite donner davantage de poids à l’écologie, le vice-président de l’Assemblée nationale s’est également exprimé sur d’autres sujets. En août, il propose ainsi un référendum sur le non-cumul des mandats.
- Marie-Noëlle Lienemann : En voilà une qui n’a pas entretenu le suspense longtemps. La frondeuse s’est déclarée candidate à la présidentielle et à la primaire de la gauche le 20 juin sur RFI. Un site de soutien a été lancé dans la foulée, mettant en avant ses premières propositions. Sa candidature repose ainsi sur trois idées : la justice sociale comme clef de voûte de la force de la France ; un nouveau souffle pour le pacte républicain ; une plus grande indépendance sur la scène internationale.
Le 9 décembre, Marie-Noëlle Lienemann jette l’éponge et retire sa candidature.
- Gérard Filoche : L’ancien inspecteur du travail a appelé à une "grande primaire citoyenne de toute la gauche", incluant les écologistes et des communistes, à laquelle il serait lui-même candidat. Souhaitant mettre "le social au coeur de cette campagne", Gérard Filoche voit dans cette primaire une chance unique de s’imposer face aux "sociaux libéraux" et d’ouvrir "un autre quinquennat, cette fois, de gauche". Mais, faute de parrainages, sa candidature n’a pas été validée.
- Fabien Verdier : Inconnu du grand public, le conseiller municipal de Châteaudun veut croire en son destin présidentiel. Fort de ses 200 followers sur Facebook (!) Fabien Verdier entend incarner l’avenir de son parti et souhaite défendre les classes moyennes. Mais, faute de parrainages, sa candidature n’a pas été validée.
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RETOUR SUR LA PRIMAIRE DE 2011
Les Français se sont déplacés en masse ce dimanche, à l’occasion du premier tour des primaires citoyennes. Quelque 2,5 millions de sympathisants de gauche ont pu se rendre dans l’un des 9500 bureaux de vote du territoire, afin de choisir le candidat socialiste à la prochaine élection présidentielle. "C’est formidable mais ça ne me surprend pas, a déclaré Ségolène Royal. La force citoyenne s’est mise en mouvement. Quand on les consulte, les Français viennent."
Au niveau national, François Hollande a mené la course en tête avec 39% des suffrages, suivi de Martine Aubry (31%), Arnaud Montebourg (17%), Ségolène Royal (7%), Manuel Valls (6%) et Jean-Michel Baylet (1%).
A Paris, la mobilisation a été également forte, avec près de 150 000 votants. En revanche, les deux vainqueurs y franchissent la ligne d’arrivée dans l’ordre inverse. Ainsi, c’est Martine Aubry qui arrive en tête dans la capitale, avec 38% des voix, devançant un François Hollande crédité de seulement 32%.
Le second tour a eu lieu dimanche 16 octobre.