
Le premier album d’Orelsan, Perdu d’Avance, sort en 2009, alors qu’il n’a que 26 ans. Le buzz qui gonfle vite. Des tubes. Des portes qui s’entreouvrent. Reconnaissance publique, les nouveaux regards, les nouveaux cercles. Autre rythme, accè lè ration du temps. Une polè mique aussi. Et 10 ans de vie racontè s en 14 chansons. Un poids en moins mais un horizon qu’il allait falloir envahir, parce que le passè venait d’être racontè . Orelsan a doutè , a essayè sans relâche, entre peur et excitation, ces 18 derniers mois. Il a beaucoup composè , a beaucoup jetè , entre Caen et Paris, où il habite aujourd’hui. Il a même rêvè de pondre le nouveau Thriller avec Skread, son pote qui lui è rige ces cathè drales sonores depuis le dè but. Il a beaucoup è coutè les autres, il a voulu aussi chanter, convoquer la pop et la variè tè .
Orelsan incarne sa gè nè ration parce qu’il mè lange sans a priori et qu’il hè site entre cè der à la tentation, à l’addiction ou fuir loin des choses. Une peur, entre autre, de la mort. Et de la page blanche bien entendu. Sur son premier album, Orelsan n’avait rien cachè . Il avait peur d’avoir tout dit. "Peur d’avoir eu de la chance, d’avoir è puisè le filon", avoue-t-il.
Le Chant des sirènes est un disque sur la tentation. Et sur quelques autres vices et vertus des habitants de cette planète. C’est un album à la cohè rence sûre, qu’il faut è couter comme on lit un roman. Du dè but à la fin, sans diagonale. Orelsan a grandi, il travaille mieux, moins dispersè , moins è gotripè . Son nombril est devenu ses yeux et ce qu’il convient d’appeler son âme. Marre du "je, je, je". Moins de rimes, prose plus aè rè e, flow travaillè au corps. Il scrute, raconte vraiment plus, il est en quête d’angles nouveaux, on le sent, c’est presque palpable. Le nombril, on se rassure, se porte toujours bien, il a juste appris à dè lè guer. Raelsan et son clip amè ricain suffiront à convaincre les è ventuels indè cis.
Sortie le 26 septembre 2011.