Le temps où les squats d’artistes parisiens naissaient spontanément dans des lieux abandonnés et vivotaient en marge de la loi est en passe d’être révolu. La ville de Paris a en effet décidé de prendre les choses en main puisque les squats doivent maintenant obtenir une convention avec leur mairie pour pouvoir exister. Les squats d’artistes n’ont plus de squats que le nom, restent les artistes.

De ce côté-là ça fourmille au 61 rue Saint-Charles. Depuis novembre 2010, cet immeuble inoccupé est envahi par les artistes issus du groupe "jour et nuit culture", des plasticiens, dessinateurs, peintres, designers, costumières, photographes, danseuses, ou encore musiciens.
Le groupe s’apprête à signer une convention avec la mairie de Paris, ce qui lui permettra de continuer à produire et créer dans un lieu qu’ils ont choisi d’ouvrir aux visiteurs, ce jusqu’à l’horizon 2012, date du début de la construction de logements. Il reste donc un peu moins de deux ans aux artistes pour épuiser leur créativité et aux curieux pour les voir à l’œuvre.
Pour découvrir le squat :
– le dimanche à partir de 14h jusqu’à 18h, pour un atelier de réparation de vélos sous l’égide de l’association Vélorution
– le mercredi soir, pour séances de cinéclub à partir de 20h
– le mardi soir, pour un atelier de jonglage de 19h à 22h avec le collectif la Parisienne de jonglage
– pour un évènement portes ouvertes par mois, dates à suivre sur le blog du collectif Jour et nuits.
Crédit photo : Henri Garat / Mairie de Paris