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Musée d’Art moderne de la Ville de Paris : les plus belles œuvres des collections permanentes (accès gratuit)

mercredi 3 avril 2024, par Expositions

Ce bâtiment art déco a été construit à l’occasion de l’Exposition internationale des arts et des techniques de 1937.

Le musée d’Art moderne de la Ville de Paris occupe l’aile gauche (Est) du Palais de Tokyo. Il a été inauguré en 1961, et, entièrement rénové, il a rouvert en février 2006.

En 2010, le vol de 5 tableaux importants non retrouvés (Le Pigeon aux petits pois, de Picasso, La Pastorale, de Matisse, La Femme à l’éventail, de Modigliani, L’Olivier près de l’Estaque, de Braque, et une nature morte de Fernand Léger) entraînait une refonte de la sécurité du musée.

Comme pour de nombreux musées de la Ville de Paris, l’accès à ses collections permanentes est gratuit depuis 2001. Celles-ci présentent un choix d’un peu moins de 400 œuvres environ parmi un fond total de près de 10 000.

Ces collections ont été constituées en grande partie par des dons de collectionneurs, d’entreprises et d’artistes, comme par des acquisitions. Parmi les dons, quelques-uns furent d’une importance considérable, comme celui du Docteur Maurice Girardin (plus de 500 œuvres), ou celui en 2012 du marchand d’art et collectionneur allemand Michael Werner (127 œuvres majeures d’art contemporain).

Les grands mouvements artistiques sont présents dans ce musée, à partir des premières avant-gardes de peinture du XXe siècle que furent le fauvisme et le cubisme, jusqu’aux expressions plus contemporaines.

Vous y trouverez des œuvres fortes des principaux artistes (notamment Matisse, Picasso, Rouault, de Vlaminck, Derain, Delaunay, Dufy, de Chirico, Léger, Modigliani, Soutine, Fautrier, Giacometti, Van Dongen…) ayant animé ces courants ou ces périodes.

Ces collections permanentes, dont l’intérêt est indéniable, attirent étudiants et touristes étrangers, ce qui est une confirmation de leur grande qualité. La surprise est que votre visite se passera dans les meilleures conditions possibles car on ne trouvera pas dans ces salles les affluences que connaissent les musées d’Orsay, du Louvre ou le Centre Pompidou par exemple. Pour une bonne visite, prévoyez facilement deux bonnes heures, mais rien ne vous empêche d’effectuer plusieurs visites, gratuites, je le répète. Prenez votre temps !

Attention. Les œuvres sur lesquelles nous attirons votre attention sont des chefs-d’œuvre parfois choisis pour des motifs artistiques, historiques, et parfois aussi subjectifs… Vous pouvez nous adresser bien entendu vos coups de cœur, et nous faire part de l’importance de certaines œuvres que nous n’aurions pas suffisamment mises à l’honneur.

Le nouvel accrochage des collections permanentes, qui date de l’été 2013, se décompose en deux parties. Un circuit historique rassemblant l’art moderne intègre les monumentales salles spacieuses à larges baies, les salles 12 à 1, qui donnent sur le parvis de la Seine. Un circuit contemporain, qui suit en continuité de la salle 13 à la 20.

Circuit de l’art moderne

Entrée. De l’art premier, africain et océanien.

Salle 12. Fauvisme et cubisme. Cette salle compte parmi les points forts du musée, avec des tableaux « fauves  » de Matisse, André Derain (Le Phare de Collioure, 1905), de Vlaminck, van Dongen, Dufy et Othon Friesz
L’effort parallèle et commun des « cubistes  » Georges Braque et Pablo Picasso (Tête d’homme, 1912) dans la déconstruction du motif explosé en volumes géométriques, en général dans les gris et ocres.

Salle 12bis. Un important fonds Georges Rouault, avec notamment 10 toiles (1907-1919 et 1937), 89 aquarelles et dessins.

Salle 11. École de Paris, avec des portraits expressionnistes, des œuvres de Chagall, Modigliani (Femme aux yeux bleus, vers 1918), Soutine, Foujita, Kisling, à nouveau van Dongen, et Pascin. Une salle où il fait bon s’attarder.

Salle André Derain. Des masques de l’artiste, pionnier des découvreurs de l’art africain, initialement sculptés dans l’argile, et provenant pour la plupart de la collection de Michael Werner.

Salle 10. Abstraction des années 1920-1930. Dada et surréalisme. Des œuvres provenant de l’atelier d’André Breton ont été données par sa fille, d’autres acquises lors de la vente publique (2003).

Salle 9. Pierre Bonnard, Henri Matisse, Édouard Vuillard, Raoul Dufy. Pour les très beaux tableaux intimes et pleins d’émotions de Bonnard, qui se joue des effets de la lumière sur les corps et dans les intérieurs : Le Nu devant la glace (1934), Le Déjeuner (1932), Le Jardin au Cannet (1936-1937), et Nu dans le bain (1936-1938). Raoul Dufy, dont les toiles, souvent à deux doigts de glisser vers les arts décoratifs, respirent la vie et ses plaisirs (courses, fêtes foraines, bateaux et stations balnéaires). N’oubliez pas d’aller voir sa gigantesque Fée Électricité qui dispose de sa propre salle.

Salle 8. Abstraction des années 1950 : 61 tableaux de Giorgio de Chirico viennent d’être légués par sa femme au musée, formant un ensemble exceptionnel qui couvre la seconde partie de sa carrière artistique.

Salle 7 à 4. James Lee Byars.

Salle 3. Art décoratifs à Paris des années 1930

Salle 2. Grands formats cubistes, avec des œuvres de Robert Delaunay et de Fernand Léger.

L’Équipe de Cardiff (1912-1913). Robert Delaunay. Huile sur toile. MAMVP

Salle 1. Robert Delaunay. Le MAMVP détient un ensemble conséquent d’œuvres de Robert Delaunay dont les contrastes de couleurs, comme du reste le choix de ses thématiques, induisent souvent des illusions de mouvements. L’Équipe de Cardiff (1912-1913), Nu à la coiffeuse (1915), Nature morte portugaise (1915-1917), Tour Eiffel (1926).

Ces œuvres sont entrées dans les collections dès 1937 à la suite d’achats de la Ville, ou par donation. Il y a de la part du peintre l’envie de donner à voir au public un monde moderne en plein développement. L’Équipe de Cardiff est "la première grande manifestation de réalisation colorée appliquée à la grande surface".

Circuit de l’art contemporain

Salle 13. Nouveaux réalistes. Å’uvres d’accumulation (Arman), emballées (Christo), compressées (César), affiches lacérées (Jacques Villeglé, Raymond Hains), mais aussi d’Yves Klein, de Niki de Saint Phalle (cet automne au Grand Palais), dans sa phase des Tirs, de Jean Tinguely, et de Martial Raysse (actuellement au Centre Pompidou). Beaucoup de Niçois parmi ceux-là. Une salle formidable.

Salle 14. La scène allemande. Avec de jeunes artistes engagés et critiques tant du Pop Art que du réalisme socialiste. Des premiers tableaux de Gerhard Richter inspirés de photographies, ou plus tardivement obtenus par frottements. Ceux de Georg Baselitz plus expressionnistes, et encore A. R. Penck et Jörg Immendork.

Salle 15. Nouvelles acquisitions. Dans cette salle, des œuvres d’artistes contemporains dont les récentes expositions à Paris ont drainé un public très nombreux et, visiblement, extrêmement satisfait : Philippe Parreno, Xavier Veilhan, Jean-Marc Bustamante, Pierre Huygue.

Les œuvres majuscules

Salle Henri Matisse. Deux versions sur trois de la décoration commandée à l’artiste par le Docteur Barnes pour sa fondation. Triptyque de La Danse de Paris (1933), de Henri Matisse.
Évocation (1901), de Picasso.
Rêve (1923), de Chagall.
Tour Eiffel (1926), Robert Delaunay.

Salle Dufy. La Fée Électricité (1937) de Raoul Dufy (et de son frère). Cette grande décoration, l’un des plus vastes tableaux au monde, fut conçue et réalisée en moins d’un an. Composée de 250 panneaux, elle couvre 600m2 (10m x 60 !). Elle présente de façon allégorique, naïve et positive l’évolution de nos sociétés par philosophes et savants depuis l’Antiquité jusqu’à la découverte de l’électricité. Cela étant posé, le peintre plaça ses sujets de prédilection (bal du 14 juillet, voiliers et oiseaux) dans les parties hautes. Don d’Électricité de France en 1954, la Fée Électricité fut installée au musée en 1964.

En terrasse La France (1948), du sculpteur Antoine Bourdelle.

D’ailleurs, sachez profiter aux beaux jours de la cafétéria (un peu cher) de la terrasse et de son panorama si plaisant et spectaculaire.

Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 11, avenue du Président-Wilson, 75116 Paris, 01 53 67 40 00, www.mam.paris.fr, métro Iéna ou Alma-Marceau, bus 32,42, 63,72 ,80, 92. L’accès aux collections permanentes est gratuit, celui aux expositions temporaires payant. Pour les collections, des audioguides en français, anglais et allemand sont disponibles au niveau 2, au prix de 5€. Ouvert du mardi au dimanche de 10 à 18h. La nocturne du jeudi (jusqu’à 22h), ne concerne que les expositions temporaires. Fermé le lundi et tous les jours fériés.

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N’oubliez pas les collections permanentes...

Musée de l’Orangerie : Guide des plus belles œuvres des collections permanentes.

Musée du Petit Palais : Guide des plus belles œuvres des collections permanentes. Gratuit.

Musée d’Art moderne de la Ville de Paris : Guide des plus belles œuvres des collections permanentes. Gratuit.

Musée des Arts et Métiers : Guide des plus belles pièces des collections permanentes

Musée de Cluny : Guide des plus belles œuvres et pièces des collections permanentes

Musée Carnavalet : Guide des plus belles œuvres des collections permanentes. Gratuit.

Musée de l’Histoire de l’immigration : Guide des plus belles œuvres et pièces des collections permanentes.

Centre Pompidou, Niveau 4. Du 2 juillet 2014 à fin décembre 2015. Une Histoire. Art, architecture, design des années 1980 à nos jours. Le nouvel accrochage des collections permanentes du musée : 400 œuvres et objets de plus de 200 artistes, créateurs et architectes.

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NOUVEAU ! Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris met en ligne sur www.mam.paris.fr, une collection de près de 10 000 œuvres des XXe et XXIe siècles. Cette visite virtuelle vous permet de parcourir, en accès gratuit et illimité, les œuvres des collections permanentes du musée, et de préparer votre visite gratuite au musée des collections permanentes.


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Vous retrouvez comme chaque année dans PARIS 2017. LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans Le CALENDRIER 2017 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.

Dans la série Toutes les expositions 2017-2018 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musées d’Orsay et de l’Orangerie, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au musée Guimet, au musée Galliera, au Petit Palais, et au Château de Versailles.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : PARIS EXPOS HEBDO. Nouveautés / Conseils / Derniers Jours.

Vous pouvez consulter plus d’une centaine de présentations d’artistes, classées de A à Z.

Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2017 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2016, 2015, 2014, 2013, 2012.

Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions 2017 dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
 Aix-en-Provence - Albi - Les Alpilles - Angers, - Angoulême - Antibes - Arles - Aubagne - Avignon : Saintes-Maries-de-la-Mer, L’Isle-sur-la-Sorgue - Bègles - Biarritz - Biot, - Blois - Bordeaux - Bourg-en-Bresse - Cagnes-sur-Mer, - Cannes, - Carcassonne - Dijon - Grasse- Grenoble - Hyères - Ile-de-France : Auvers/Oise, Boulogne-Billancourt, Bussy-Saint-Martin, Chamarande, Chantilly, Châtenay-Malabry, Compiègne, Écouen, Fontainebleau, Giverny, L’Isle-Adam, Jouy-en-Josas, Malmaison, Marne-la-Vallée, Meudon, Milly-la-Forêt, Noisiel, Pantin, Pierrefitte/Seine, Poissy, Pontoise, Royaumont, Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Saint-Denis, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Ouen-l’Aumône, Sceaux, Sèvres, Versailles, Vitry/Seine, Yerres - Le Cannet - Le Havre - Lens - Le Rayol - Le Canadel/Mer - Les Sables-d’Olonne - Libourne - Lille : Villeneuve d’Ascq, Roubaix, Tourcoing, Croix, Graveline, Cassel, Valenciennes - Lodève - Lyon - Marseille - Martigues - Metz - Monaco, - Montauban - Montpellier - Mougins, - Nantes - Narbonne - Nice - Nîmes - Ornans - Rennes : Landernau, Quimper - Rodez - Rouen - Saint-Étienne - Saint-Nazaire- Saint-Paul-de-Vence, - Saint-Tropez - Sérignan - Sète - Strasbourg - Toulon - Toulouse - Tours - Valence - Vallauris - Vence - Vendôme - Villeurbanne

Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam : Harlem, Rotterdam, La-Haye, Bois-le-Duc Berlin Bâle Bruxelles Genève Londres Madrid Milan, et Venise.

André Balbo

sources : Visites, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris