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Darwin, l’original, l’exposition pour les 10-14 ans à la Cité des Sciences
vendredi 25 novembre 2016, par
Du 15 décembre 2015 au 31 juillet 2016 à la Cité des Sciences et de l’industrie.
Cette exposition pluridisciplinaire et interactive (films, dispositifs multimédia interactifs, jeux) promène adroitement les familles, enfants et adolescents visiteurs de 10 à 15 ans au plus près des méandres des réflexions de l’immense savant qu’était Charles Darwin, père de la théorie scientifique de l’évolution.
Pas à pas, ce naturaliste, géologue de formation, se révèle devenir un biologiste de génie, patient, et même opiniâtre, reconnu, mais aussi un père, un humaniste, un anti-esclavagiste, et un pionnier à la curiosité immense de l’éthologie animale et humaine, lui qui fut capable d’énoncer que l’empathie et la collaboration mêmes étaient également des résultats de l’évolution.
Darwin a su enrichir la biologie d’une théorie générale lui permettant, et c’était une totale révolution copernicienne que de l’admettre, d’expliquer la diversité et l’évolution des êtres vivants. Il a aussi tempéré notre orgueil : l’Homme, par sa faute ou sa lucidité, n’est plus le centre de l’Univers, et encore moins au sommet d’une virtuelle pyramide du vivant.
Dans une ambiance vintage scénographiée "pur XIXe siècle", immergé dans des sons et des images dont les explications sont délivrées dans un choix de 3 langues + le braille, langage des non-voyants, le jeu de piste peut commencer.
Le titre de cette exposition signale qu’elle a pour ambition de nous livrer l’original du personnage de Darwin et de ses idées, et non de pâles copies ou des théories vulgarisées voire dévoyées.
Saviez-vous que Charles Darwin (1809-1882), fils de bonne famille, avait pu embarquer en 1831 à 22 ans pour 5 années, mais à ses propres frais, à bord du HMS Beagle, navire de la Royal Navy missionné pour aller cartographier des terres encore peu connues de l’hémisphère Sud et effectuer des relevés météorologiques pour y faciliter la navigation ?
Le HMS Beagle était un brick modifié en 3 mâts barque d’environ 30m de long. Il embarque 74 hommes d’équipage et la place y manque. Son capitaine, Robert FitzRoy est un aristocrate au caractère agréable, mais aux idées très conservatrices. Darwin et lui s’entendent bien, sauf sur la question de l’esclavage. Une dispute éclatera à Bahia en 1832, et le sujet sera par la suite soigneusement évité...
Son embarquement fut rendu possible sur la recommandation du révérend Henslow, professeur de botanique et grand connaisseur des coléoptères, et l’équipée ne devait initialement durer que 2 ans... mais les reports de départs, les mises en quarantaine pour choléra, les révolutions et autres tremblements de terre devaient en décider autrement.
Cette longue traversée allait bien sûr aiguiser ses capacités d’observation et de réflexion, mais aussi ses considérables capacités de lecture, car naviguer de continent à continent comme passager sur les océans à voile était alors long, éprouvant et aurait été aussi bien ennuyeux pour un jeune homme curieux et d’esprit vif comme l’était le jeune Charles... s’il ne s’était attaché à dévorer avec passion et méthode l’énorme bibliothèque multi-sujets qu’il s’était emportée à bord.
Ce seront ces lectures, ses observations géologiques, botaniques et zoologiques qui allaient alimenter en faits et connaissances sa théorie de la descendance avec modification. De quoi mettre les hypothèses qu’il échafaudait les unes après les autres à l’épreuve, esquisse après esquisse, note après note.
Rappelons qu’il se devait de n’avancer qu’avec prudence dans les annonces des fruits de ses recherches théoriques à une époque et dans un pays (l’Angleterre victorienne) où l’opinion générale acceptait que la théologie naturelle domine la biologie. Dieu, ce ne pouvait qu’être lui, avait posé sur Terre chaque homme, animal ou végétal tel qu’on pouvait le voir, dans leur immense et incommensurable diversité.
Les idées si novatrices de Charles Darwin allaient conduire à une véritable révolution scientifique qui se propagea à de nombreux domaines : zoologie, botanique, géologie, paléontologie, anthropologie, mais aussi géographie et histoire.
Qui plus est, cette exposition confronte les idées de ce précurseur à l’état actuel des connaissances des sciences de l’évolution, ce qui permet de mesurer la grande importance qu’elles ont revêtu.
En 3 livres majeurs, Darwin a proposé une théorie unifiée de l’évolution de la vie sur Terre. Sa construction théorique et sa collecte de faits débouchait en 1859 sur la publication de L’Origine des espèces, long argument pour convaincre comment la descendance des êtres vivants se trouve modifiée depuis l’origine, génération après génération, sous l’action d’un mécanisme qu’il appelle la sélection naturelle.
En 1871, date de la Commune de Paris, il publie La Filiation de l’homme, qui étend sa théorie à l’espèce humaine et décrit un nouveau mécanisme, la sélection sexuelle. Darwin y développe l’idée fondamentale selon laquelle il y a continuité entre l’homme et les autres êtres vivants, qui partagent des caractéristiques et des ancêtres communs.
En 1872, dans L’Expression des émotions chez l’homme et les animaux, il conforte cette continuité en pointant les comportements et les émotions communs aux hommes et à certains animaux.
Ne comptez pas sur moi pour que je vous révèle les nombreuses découvertes que vous ferez en accompagnant dans cette exposition Charles Darwin dans ses réflexions et théories. Je vous en laisse la primeur. Sachez tout de même qu’elle est si passionnante qu’il ne serait pas surprenant qu’elle fasse naître chez certains jeunes visiteurs des vocations de scientifiques de la nature, de ses habitants, ou de l’environnement. Serait-ce vraiment grave ?
Darwin, l’original, du 15 décembre 2015 au 31 juillet 2016. Cité des sciences et de l’industrie, 30, avenue Corentin-Cariou, 75019 Paris. Métro Porte de La Villette. T 3b. Ouvert tous les jours sauf le lundi de 10 à 18h et jusqu’à 19h le dimanche. Ouverture exceptionnelle les lundis 21 et 28 décembre. Ouverture jusqu’à 19h du 20 au 23 et du 26 au 30 décembre 2015 et les 2 et 3 janvier 2016. Exposition temporaire de 1 000 m2. Public : familial et scolaire. 9 ou 6€ (+ de 60 ans, enseignants, - de 2 ans, familles nombreuses et étudiants). Supplément pour l’expo 3€. Gratuit pour les - de 6 ans, les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires des minimas sociaux, les personnes handicapées et leur accompagnateur. www.cite-sciences.fr, @citedessciences.
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Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musée d’Orsay, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs.
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Et bien sûr pour Paris :
– LES GRANDES EXPOSITIONS 2016 à Paris de A à Z
– CALENDRIER 2016 des grandes expositions à Paris
peuvent être consultés sur Évous.fr... et complétés, si vous disposez de plus d’informations que nous !
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Et juste quelques musées et expositions temporaires pour Amsterdam, Bâle, Bruxelles, Genève, Londres, Madrid, Milan, et Venise.
André Balbo
sources : visites, musées, presse...