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Exposition Tokyo - Paris. Chefs-d’œuvre du Bridgestone Museum of Art
mardi 11 avril 2017, par
Du 5 avril au 21 août 2017, au musée de l’Orangerie : Tokyo - Paris. Chefs-d’œuvre du Bridgestone Museum of Art. Collection Ishibashi Foundation
Les chefs-d’œuvre de la collection du musée Bridgestone sont issus du goût pour l’art de trois générations successives de la dynastie industrielle des Ishibashi.
Le fondateur de l’entreprise Bridgestone, comptant parmi les leaders de l’industrie mondiale du pneumatique, Shojiro Ishibashi (1889-1976), se singularise très tôt par sa passion pour les arts, et notamment pour les arts occidentaux qu’il commence à collectionner dès la fin des années 1930.
Tsuguharu Fujita (1886-1968), Nature morte au chat, huile sur toile, Don de Shojiro Ishibashi en 1961
Les méandres de l’histoire de l’art comme celle des vagues d’influences ne nous lasserons jamais. Van Gogh, et quelques autres grands artistes européens, s’entichèrent d’art japonais et collectionnèrent les épreuves d’estampes. Et cela au point que des œuvres japonaises apparaissaient en nombre dans les décors de certains de leur tableaux. Un des grands exemples en reste Le Portrait du Père Tanguy du jeune Vincent, que Rodin avait acquis, et qui est toujours visible dans son musée.
Une à deux décennies plus tard, l’inverse de cet engouement s’empara d’artistes japonais, fascinés à leur tour par les styles des peintres européens dont ils s’inspireront. Cette École se nommera yôga, et Shojiro Ishibashi en fera une part introductive à sa collection par quelques pièces de choix.
Puis les industriels du Japon commencèrent à se livrer à une course effrénée à l’accumulation de tableaux européens, dont ceux des peintres impressionnistes, qu’ils goûtaient tout particulièrement.
Édouard Manet (1832-1883), Portrait de Manet par lui-même, dit aussi Manet à la calotte (1878-1879), huile sur toile, achat en 1972. Ce très rare autoportrait est l’un des deux seuls qu’a peint Manet. Au sommet de sa carrière, le peintre subit aussi les premières attaques de la maladie qui le paralyse peu à peu. Contrairement à l’Autoportrait à la palette, il ne se représente pas avec ses attributs de peintre mais chez lui dans son atelier.
En 1952, Shojiro Ishibashi fait édifier pour sa collection, au cœur de Tokyo, un musée qui propose au public des œuvres de ce mouvement ainsi que d’autres courants occidentaux et japonais d’art moderne.
La collection a continué par la suite d’être enrichie avec bonheur par les générations montantes. Les périodes de ces différentes œuvres confèrent par leurs proximités chronologiques, comme géographiques d’ailleurs, une unité à cet ensemble tout à fait harmonieuse.
Les pièces retenues ont été choisies avec exigence, et l’amateur sera comblé de découvrir quelques pièces majeures de Degas, Manet, Corot, Courbet, Foujita et Gauguin.
Ainsi la fondation Ishibashi conserve-t-elle aujourd’hui plus de 2600 œuvres (dont 1600 sont gérées par le musée de Tokyo).
À l’occasion des travaux de l’actuel musée, et en attendant la livraison de nouveaux bâtiments, les chefs-d’œuvre de cette fabuleuse collection sont montrés lors d’une étape occidentale unique au musée de l’Orangerie.
Pierre-Auguste Renoir, Mademoiselle Georgette Carpentier assise, 1876, huile sur toile, 97,8 x 70,8cm, Tokyo, Bridgestone Museum of Art © Bridgestone Museum of Art, Ishibashi Foundation
Le parcours met notamment à l’honneur des œuvres de l’impressionnisme jusqu’à l’abstraction occidentale et orientale d’après-guerre, de Monet, Renoir et Caillebotte à Cézanne, Matisse, Picasso, Pollock et Shiraga.
L’un des pivots de l’exposition est aussi le lien permanent établi entre les œuvres, leurs acquéreurs et l’histoire du Japon moderne afin de donner aux visiteurs de nombreux éléments contextuels.
Enfin, cette exposition trouve également une place qui lui était pour ainsi dire prédestinée au musée de l’Orangerie, à travers un jeu de miroir où la passion privée pour l’art a su se transformer en collection ouverte à tous les publics... avec des œuvres voisines et souvent des mêmes artistes.
L’exposition comporte six sections. La première intitulée « Une dynastie industrielle éprise d’art  » donne des éléments de contexte sur la construction de la collection à travers le parcours de la famille Ishibashi, des débuts du fondateur Shojiro Ishibashi, à la construction du musée, jusqu’à l’enrichissement récent des collections.
La seconde section, « Le premier goût pour la peinture yôga  », témoigne des premières acquisitions d’œuvres japonaises de style occidental du fondateur de la collection, allant des peintres de Kurume jusqu’à Foujita.
Claude Monet (1840-1926), Nymphéas, 1903, huile sur toile, 81,5 × 100,5cm, don de Shôjirô Ishibashi, 1961, Inv. Gaiyo 22 © Bridgestone Museum of Art, Ishibashi Foundation
Le reste du parcours est construit de manière chronologique et thématique. De « L’impressionnisme au cœur de la collection  » avec des œuvres de Renoir, Monet ou Sisley, au « post-impressionnisme dans la collection, de Cézanne à Toulouse-Lautrec  » mettant à l’honneur ces peintres mais aussi Gauguin ou Van Gogh, à « L’art moderne dans la collection, de Matisse et Picasso à l’abstraction  » à travers des toiles de ces artistes mais aussi par la sculpture comme celle de Brancusi, et enfin jusqu’à l’abstraction radicale de Soulages à Domoto dans une ultime section intitulée « Entre Orient et Occident : abstractions et figurations d’après-guerre  ».
La signalétique permet également tout au long du parcours de restituer l’époque d’acquisition de chaque œuvre de la collection, et va même parfois jusqu’à indiquer son ou ses anciens propriétaires.
Commissariat Bridgestone Museum : Yasuhide Shimbata, conservateur en chef, Bridgestone Museum of Art, Ishibashi Foundation ;
Kyoko Kagawa, Conservatrice, Bridgestone Museum of Art, Ishibashi Foundation ;
Commissariat musée de l’Orangerie : Cécile Girardeau, conservateur au musée de l’Orangerie.
Exposition organisée par l’établissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie et par la Ishibashi Foundation, en collaboration avec Nikkei Inc. Avec le Concours spécial de Bridgestone Corporation et le soutien de Japan Airlines.
Tokyo - Paris. Chefs-d’œuvre du Bridgestone Museum of Art. Collection Ishibashi Foundation, du 5 avril au 21 août 2017, au musée de l’Orangerie, Jardin des Tuileries (côté Seine), 75001 Paris, 01 44 50 43 00, métroConcorde, bus 24, 42, 52, 72, 73, 84, 94. Ouvert de 9 à 18h tous les jours sauf le mardi, le 1er mai et le matin du 14 juillet. 9 ou 6,50€. www.musee-orangerie.fr. Billet jumelé avec Orsay 16€.
Accès gratuit pour tous aux collections permanentes du musée de l’Orangerie le 1er dimanche du mois, aux adhérents, aux moins de 26 ans de l’EU.
Lire aussi : Toutes les expositions 2017-2018 aux musées d’Orsay et de l’Orangerie.
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Vous retrouvez comme chaque année dans PARIS 2017. LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.
Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14
Dans Le CALENDRIER 2017 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.
Dans la série Toutes les expositions 2017-2018 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musées d’Orsay et de l’Orangerie, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au musée Guimet, au musée Galliera, au Petit Palais, et au Château de Versailles.
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André Balbo
sources : musées d’Orsay et de l’Orangerie