Accueil > Paris > 7ème Arrondissement - Les Invalides > Actualités, Paris 7e > Sorties, Paris 7e > Expositions, Paris 7e > Évènements et expositions au Musée Maillol > DERNIERS JOURS de l’exposition Ben au musée Maillol
DERNIERS JOURS de l’exposition Ben au musée Maillol
lundi 6 mai 2019, par
Du 14 septembre 2016 au 15 janvier 2017, l’exposition "Tout est art ?", carte blanche à Ben au musée Maillol
Présentation de l’artiste
Voir Présentations d’Artistes de A à Z
Ben, nom d’artiste de Benjamin Vautier (né en 1935 à Naples, il se posera à Nice en 1949).
À la fin des années 1950, cet artiste franco-suisse ouvre en ville Le Magasin, une boutique dont il transforme la façade par l’accumulation de toutes sortes d’objets, et vend aussi à l’occasion des disques... d’occasion. Il mêlera progressivement à cet affichage d’objets des séries de ses premières œuvres : Bananes, Formes abstraites et Écritures.
Rapidement, l’endroit devient un lieu de rencontres et d’expositions où se retrouvent les principaux membres de la future École de Nice : César, Arman, Martial Raysse, et d’autres. Proche d’Yves Klein et séduit par le Nouveau Réalisme, Ben est convaincu que « l’art doit être nouveau et apporter un choc  ».
En 1955, fasciné par la banane, il réalise une série de dessins qui marque le commencement de ses recherches graphiques. En 1959, il commence ses “sculptures vivantes†: il signe des gens dans la rue, ses amis, et même sa famille, dont sa propre fille, Eva Cunégonde, alors âgée de trois mois.
Il dit de lui-même : « Je signe tout  », « les trous, les boîtes mystères, les coups de pied, Dieu, les poules, etc.  », commentant ainsi, par ses images et ses actions, le monde comme un tout. Chaque phrase, aussi brève soit-elle, recèle un immense potentiel de questions capitales touchant à la vérité dans l’art, le rôle de l’artiste dans la société, ou le rapport entre l’art et la vie.
Forme abstraite, 1958. Encre sur papier. 56 x 45 cm. Ben Vautier, Nice
Ses « écritures  » qui lui ont permis d’acquérir une certaine notoriété, couvrent un assez large éventail : réflexions intimes ou théories postmodernes sur l’art, et jusqu’à l’anthropologie ou la religion. Elles sont le reflet de ses questionnements personnels sur ces thèmes, et elles témoignent d’un esprit critique qui n’hésite pas à remettre en cause tout, chacun et tout le monde – plongeant dans la soupe son propre ego.
Par la manière dont il mêle les arts, la philosophie et le quotidien, l’œuvre de Ben est unique. À partir des ready-mades de Marcel Duchamp, Ben perpétue de façon systématique l’idée selon laquelle une œuvre d’art est reconnaissable non pas par sa teneur matérielle mais exclusivement par la signature.
Ben fut l’un des premiers artistes en Europe à faire descendre l’art dans la rue.
À partir de 1959, avec ses fameuses « actions de rue  », qui peuvent être autant des gestes quotidiens (attendre à un arrêt de bus) que des gestes plus « décalés  » (traverser le port de Nice à la nage habillé, avec un chapeau),
il devient l’un des artistes majeurs du mouvement Fluxus en Europe.
Il rejoint ce mouvement en octobre 1962. En 1965, dans son magasin, il crée une galerie de 3 mètres sur 3 dans la mezzanine : « Ben doute de tout.  », où il expose Martial Raysse, Albert Chubac, Daniel Biga, Marcel Alocco, Bernar Venet, Serge Maccaferri, Serge III, Sarkis, Robert Filliou, Christian Boltanski, etc.
Artiste, performeur, organisateur, inventeur de langage et ex-nouveau penseur de l’art, il fut également l’un des artistes fondateurs de l’École de Nice où il était étroitement lié à des artistes comme Arman, Yves Klein et Martial Raysse.
A bas la culture, 1993. 120 x 250 cm (4 panneaux). Ben Vautier, Nice
Les débuts de la carrière de Ben de 1958 à 1978 témoignent de sa part de la quête d’un langage formel abstrait qui lui soit propre. Ils le mène à un ensemble de « premières écritures  ». Il se détournera progressivement de l’expérimentation purement formelle pour s’intéresser davantage aux contenus et à la signification.
Il mènera de nombreuses « actions de rue  » à partir des années 1960, grands moments de « Fluxus  » à Nice, jusqu’à ses prises de position en tant que
théoricien et philosophe de l’art. Tout cela s’inscrit dans une période relativement brève et constitue le fondement de son œuvre ultérieure.
En 1977, l’exposition collective « À propos de Nice  » inaugurant le Centre Georges Pompidou reconnaît à sa manière les recherches de l’École de Nice, aux sujet desquelles, Pontus Hulten écrit : « L’art contemporain n’aurait pas eu la même histoire sans les activités et les rencontres qui eurent lieu dans la région niçoise  ». Il confie la préparation de l’événement à Ben.
Il expose au début des années 1980 dans sa maison à Saint Pancrace (Nice) Robert Combas et Hervé Di Rosa, et à La galerie de la Marine, toujours à Nice, François Boisrond et Rémi Blanchard. Très impliqué dans la scène contemporaine, il soutient de jeunes artistes, et commente sur le net l’actualité culturelle, politique, anthropologique ou artistique.
"ART CONTEMPORAIN
Ok Le monde de l’art est peut-être pourri, oui
mais le monde de la boucherie
des agents immobiliers, des banques
des chefs d’entreprises
c’est la même chose
sinon pire alors bof !"
Présentation de l’exposition "Tout est art ? Ben au musée Maillol"
Le musée Maillol présente la première rétrospective parisienne d’envergure consacrée à Ben, figure facétieuse bien connue de la scène artistique contemporaine française.
Plus de 200 œuvres sont rassemblées pour l’occasion, issues en grande majorité de la propre collection de l’artiste (80%), mais aussi de collections particulières.
Quelques-unes des multiples facettes de l’œuvre de Ben, iconoclaste, chahuteur de l’art et provocateur qui récuse et traque la pensée unique depuis plus de 50 ans, sont mises en exergue.
Le commissariat de la partie historique de cette exposition a été confié à Andres Pardey, vice-directeur à Bâle du musée Tinguely, qui lui avait dédié une exposition en 2015.
Défense d’afficher, 1959. 69,5 x 33,5 cm. Acrylique et huile sur bois. Ben Vautier, Nice
Concernant la seconde section de l’exposition, la partie contemporaine, carte blanche a été inconsidérément laissée à Ben, invité à investir et soumettre les espaces du rez-de-chaussée du musée par ses créations et ses installations les plus contemporaines, présentées pour certaines pour la première fois au public.
C’est une partie extrêmement dense de l’exposition, celle qui, au-delà de l’historique, de la trajectoire et de l’immense diversité de sa création, vous demandera le plus d’attention et vous apportera le plus de surprises.
L’univers de Ben est ainsi donné à voir, en une succession de moments qui, de ses « petites idées  » jusqu’aux « nouvelles écritures  », en passant par les « miroirs  », la « photographie  », le « temps  » et la « mort  », dressent un kaléidoscope de ses réalisations les plus actuelles.
Au 1er étage, le parcours est extrêmement didactique, avec étapes et explications : recherche des formes-bananes // Premières écritures // l’alphabet artistique de Ben // Le Magasin // Histoire et théorie de l’art selon Ben // Fluxus //Introspection // Gestes et actions // les appropriations... Le fait que ses moments théoriques soient parfois illustrés de photographies rend l’exposition bien plus attachante que ne pourrait laisser supposer de prime abord l’aridité d’un tableau écrit de Ben.
Des œuvres inédites ont été conçues spécifiquement par l’artiste pour son exposition au musée Maillol et/ou inspirées par les œuvres d’Aristide Maillol conservées dans les collections permanentes de cette institution, qu’il est toujours très enrichissant de passer voir au 2e étage.
Cette exposition est réalisée en partenariat avec le Musée Tinguely à Bâle.
Tout est art ? Ben au Musée Maillol, du 14 septembre 2016 au 15 janvier 2017. 59-61 rue de Grenelle 75007 Paris Métro Rue du Bac, bus : 63, 68, 69, 83, 84, 94.
***
Vous retrouvez comme chaque année dans LES GRANDES EXPOSITIONS 2016 à Paris de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.
Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14
Dans CALENDRIER 2016 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.
Dans la série Toutes les expositions 2016 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musée d’Orsay, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain.
Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.
Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : Paris Expos Hebdo : Nouveautés, Conseils, Derniers Jours.
Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2016 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2015, 2014, 2013, 2012.
Celui de cette exposition fait partie de notre sélection 2016 des catalogues d’expositions de Paris.
Vous pouvez consulter quelques dizaines de présentations d’artistes, classées de A à Z.
Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
– Angoulême - Arles - Avignon - Bordeaux - Dijon - Grenoble - Ile-de-France - Lens - Lille - Lyon - Marseille - Metz - Montpellier - Nantes - Nice - Ornans - Rennes - Rodez - Rouen, Le Havre - Saint-Étienne - Strasbourg - Toulouse - Tours
Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam, Berlin, Bâle, Bruxelles, Genève, Londres, Madrid, Milan, et Venise.
André Balbo
sources : musée Maillol, Wikipédia