Le musée des lettres et manuscrits de Paris dans le 7e arrondissement présente jusqu’au 5 mai 2013 une exposition à partir du manuscrit Cellulairement de Paul Verlaine.

Emprisonné en Belgique, à Mons, entre le 11 juillet 1873 et le 16 janvier 1875 pour tentative d’homicide sur la personne de son amant Arthur Rimbaud à la suite d’une crise d’ivresse et de jalousie, Paul Verlaine écrira ce texte devenu depuis un Trésor national de la France.
Cette exposition intitulée "Verlaine Emprisonné" s’articule autour du manuscrit et conjugue la notion d’emprisonnement, au cœur de cette œuvre, à travers quatre thèmes : L’enfermement dans un corps disgracieux, l’enfermement existentiel, l’enfermement dans sa dépendance à l’alcool et l’enfermement concret à Mons.
« "Verlaine emprisonné" exprime les conséquences de l’affaire de Bruxelles sur l’œuvre poétique et sur la spiritualité de Verlaine. Le poète condamné plus encore pour son homosexualité que pour avoir tiré sur Rimbaud n’est pas seulement le prisonnier des prisons belges pendant 555 jours. Paul Verlaine est un incarcéré, un encagé permanent, du premier jour de sa vie jusqu’à celui
de sa mort ».
Jean-Pierre Guéno, commissaire de l’exposition.
Parmi les objets qu’il est possible d’admirer dans cette exposition, outre le manuscrit de Cellulairement, il ne faudra pas rater le dessin original à la plume représentant Paul Verlaine, signé du graveur Robert Kastor, autoportrait de Verlaine qui annonce le cubisme bien avant la naissance du cubisme ou encore le registre de levée d’écrou avec les notes morales que porte sur lui l’administration pénitentiaire...