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José MarÃa Sert
lundi 6 mai 2019, par
Présentation de l’artiste
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José MarÃa Sert (1874-1945), peintre décorateur espagnol, fut inlassablement en quête de commandes.
Elles étaient en général, par leurs dimensions extraordinaires, spectaculaires, et les contrats signés, en proportion, fortement rémunérateurs.
Les Quatre Saisons - salle à manger Arthur Capel - « Afrique ou l’été », 1917-1919, huile et argent sur bois, 310x173, MNCARS © Archivo fotográfico Museo Nacional Centro de Arte Reina SofÃa, Madrid
Faussement appelé fresquiste, du fait peut-être qu’il ait été si à son aise dans le hors normes, ce peintre, qui aurait été davantage un "muraliste" aux œuvres titanesques, a travaillé pour les élites économiques et politiques du monde entier, pour les milliardaires les plus extravagants de cette première moitié du XXe siècle, qui n’en manquait pas, dont les Wendel, Rothschild, Rockfeller ou la princesse Polignac ne furent que des exemples parmi d’autres.
Ce sera d’abord en Espagne, à Paris, puis plus largement en Europe et aux Amériques. Il était un « baroque moderne  », pétri de références à la grande tradition, mais revendiquant l’actualité de son art.
Jean-Louis Forain les ayant présenté l’un à l’autre, José MarÃa Sert épousa en premières noces Misia Sert, la célèbre égérie du Tout-Paris artistique, littéraire et mondain.
José MarÃa Sert, après une période "scandaleuse" durant laquelle il s’exposait sans gêne avec sa femme et leur maîtresse commune, "Moussy", divorçait d’avec Misia et épousait en secondes noces Moussy, Isabelle Roussadana, surnommée la "princesse" géorgienne, la fille de Zakharias Mdivani.
Les réalisations grandioses de José MarÃa Sert auront été planétaires. À 24 ans, il se verra à sa simple demande immédiatement confier la décoration de la cathédrale de Vic. Sa mission ? Donner sens et vie à plusieurs centaines de mètres de murs...
Fantaisie méditerranéenne - esquisse pour décor salle de bal hôtel particulier Mdivani - ballons, 1935, huile sur papier, 116,5x119,5 © MNAC-Museu Nacional d’Art de Catalunya, Barcelone/Photos Calveras/Mérida/Sagristà
Plus tard, il sera chargé de celles de l’hôtel Waldorf-Asturia, puis du Rockefeller Center à New York. Mais aussi du Palais des Nations à Genève (1936) et du musée Carnavalet (salon de danse de Maurice de Wendel, qu’il faut voir) à Paris.
L’atelier (et son organisation) est le fil conducteur de son travail. Le sien, qui était à Paris, villa Ségur, vers le Champ de Mars, aurait permis de brosser le portrait d’un artiste aujourd’hui encore controversé et très injustement méconnu.
Personnalité incontournable de son époque, Sert se lia d’amitié avec les créateurs, les intellectuels, les chevaliers d’industrie, les mondains les plus en vue, de préférence, et de tous bords. Surtout ceux qui pensaient en extra large et sans limite.
Il comptait, parmi ses amis proches, la majorité des talents de son époque, que ce fut parmi les musiciens (Albéniz, Stravinsky, Debussy), les peintres (Degas, Denis, Picasso), les écrivains (outre Claudel, Cocteau, et Proust), les hommes politiques (Berthelot, Cambó), ou les femmes et hommes d’affaires un peu border line, comme Diaghilev, ou Chanel.
Il fut par la suite décrié, alors même que la monumentalité de l’œuvre de José MarÃa Sert, et la puissance de sa personnalité avaient fait de ce peintre-décorateur un artiste unanimement admiré à son époque. Au point que, quand il mourut, son ami Paul Claudel écrivit dans le Figaro : « L’art perd le dernier représentant de la grande Peinture  »… Parlions-nous de dimension ou de talent ? De beaucoup des deux !
José MarÃa Sert, Le Carrousel, détail, 1923, © Museo nacional de artes decorativas
L’exposition du Petit Palais
Avec José MarÃa Sert, - comme il l’avait précédemment fait, divine surprise, avec Jean-Louis Forain -, le Petit-Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, osait à nouveau une exposition peu commune, rare et courageuse, sur un autre de ces grands perturbateurs de nos a priori sur le monde de l’art, de ces personnages inclassables, qui ont fait, presque involontairement, du fait de leur caractère, exploser les genres.
Depuis celle de 1926, au Jeu de Paume, aucune autre exposition de cette ampleur ne lui avait été consacrée à Paris.
Les Quatre Saisons - salle à manger Arthur Capel - « Amérique ou l’hiver », 1917-1919, huile et argent sur bois, 363x560, MNCARS, © Archivo fotográfico Museo Nacional Centro de Arte Reina SofÃa, Madrid
L’exposition « José MarÃa Sert, le Titan à l’œuvre (1874-1945)  » nous ouvrait les portes de son atelier, pour rendre évidents à la fois l’éclat de ce qu’avait été sa vie, la force de son art et l’originalité de sa méthode.
Cette exposition a utilisé délibérément, pour mieux saisir les spécificités de ses travaux, une approche inédite, qui voulait rendre compréhensible une méthode de création originale et en fait rigoureuse. Un décor fini avait été exceptionnellement reconstitué. Il côtoyait quelque 120 œuvres souvent majeures, de toutes dimensions, allant de panneaux autonomes de taille monumentale (jusqu’à 10 mètres de long et plusieurs mètres de haut), à des esquisses, des photographies de travail et des maquettes.
Documents, photographies personnelles ou intimes, et supports textuels permettaient au visiteur de découvrir les coulisses d’un art et d’une vie, ainsi que de comprendre des choix politiques controversés, propres à une époque complexe.
Cette exposition entendait redonner sa place dans l’histoire de l’art à l’une des grandes figures « parisiennes  » de l’art international du XXe siècle.
C’était ambitieux et pleinement justifié car il reste très injuste que cet artiste soit aujourd’hui si largement ignoré, et qu’il n’y ait sur lui encore aucune monographie, ni qu’aucun recensement rigoureux de ses monumentaux travaux, de ses décors de théâtre et de ses peintures si expressives n’ait été accompli, si ce n’est aux éditions de l’Amateur, avec l’ouvrage de Jo Frémontier « José Maria Sert, la rencontre de l’extravagance et de la démesure  ».
Petit-Palais, Avenue Winston Churchill 75008 Paris 01 53 43 40 00 "José MarÃa Sert, le Titan à l’œuvre (1874-1945)".
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Vous retrouvez comme chaque année dans LES GRANDES EXPOSITIONS 2016 à Paris de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.
Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14
Dans CALENDRIER 2016 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.
Dans la série Toutes les expositions 2016 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musée d’Orsay, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain.
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Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2016 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2015, 2014, 2013, 2012.
Vous pouvez consulter quelques dizaines de présentations d’artistes, classées de A à Z.
Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
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André Balbo
sources : Visite, Petit-Palais, Jo Frémontier, Wikipédia