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DERNIERS JOURS de l’exposition Rembrandt intime

samedi 15 décembre 2018, par Expositions

Du 16 septembre 2016 au 23 janvier 2017, au musée Jacquemart-André.

Le musée Jacquemart-André conserve trois chefs-d’œuvre de Rembrandt : Les Pèlerins d’Emmaüs (1629), le Portrait d’Amalia von Solms (1632), et le Portrait d’Arnold Tholinx (1656).

Autour de chacune de ces 3 œuvres, qui reçoivent donc de façon intime, à la maison, cette exposition développe comte tenue des différences chronologiques les périodes fortes du grand peintre hollandais.

Présentation de l’artiste

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Rembrandt est l’une des très grandes figures à la fois de l’histoire de la peinture, et de l’École de la peinture hollandaise du siècle d’Or. Peintre notamment baroque, aquafortiste, il a produit des gravures et des dessins.

Autoportrait par Rembrandt (1661)

Parmi ses nombreuses peintures, près d’un quart sont des autoportraits dans lesquels il se montre... tel qu’il se voit, laissant clairement déceler ses évolutions tant physiques que psychologiques ou même sociales, laissant se déployer sa chevelure hirsute, qu’il travaille au bois du pinceau, ou se coiffant d’une toque, quant il ne se peint pas en costume oriental, ce qui était alors à la mode.

Souvent même, dans ses autres tableaux, il prendra malice et satisfaction à se représenter. Avec discrétion certes, mais présent.

Scène d’histoire, 1626, huile sur bois. Leyde, Museum De Lakenhal ; prêt de The Cultural heritage Agency, depuis 1948. Rembrandt se représente à l’arrière du sceptre

Rembrandt joue avec talent des contrastes qu’il pose entre les parties éclairées et obscures de ses tableaux, qui sont souvent des portraits, mais aussi des scènes inspirées de la vie quotidienne, de fêtes populaires, de morceaux choisis de la bible, ou de l’Histoire.

Rembrandt Harmenszoon van Rijn (du Rhin), connu sous son prénom de Rembrandt (1606-1669), naît dans une famille de meuniers à Leyde, où il s’inscrit, après l’école latine, à la faculté de philosophie. Qu’il abandonne d’ailleurs bien vite pour se former à la peinture.

Parmi les ateliers qu’il fréquente pour affiner son art, celui du peintre d’histoire Pieter Lastman l’influence fortement, notoirement pour l’usage qu’il fera un temps de couleurs fortes et assez acides.

C’est dans la peinture d’histoire qu’il entreprend des tableaux dans l’atelier qu’il ouvre à Leyde dans un premier temps, étudiant avec méthode physionomies, portraits et autoportraits, mais réalisant également des gravures au burin et à l’eau forte, intéressé et inspiré en la matière par les travaux du fameux graveur Callot.

Femme debout à la chandelle, vers 1630. Plume, pinceau, encre brune et grise. Londres, The British Museum

Il est alors remarqué par le secrétaire du prince Frédéric-Henri, ce qui est à l’origine d’un afflux conséquent de commandes, certaines prestigieuses voire royales.

Parallèlement, ses œuvres, du fait de sa réputation grandissante, commencent d’être largement copiées. (1628-1630).

Ambitieux, Rembrandt s’installe alors dans une Amsterdam en plein développement économique et artistique, où il devient rapidement le portraitiste à la mode de la bourgeoisie de la ville et de ses alentours.

L’année suivante, en 1632, est particulièrement productive pour le peintre : le Prince lui achète et lui commande plusieurs toiles, le chirurgien Tulp un fameux portrait collectif en situation. Au total une trentaine de tableaux sortiront de son atelier en cette seule année.

Rembrandt épouse la nièce du marchand d’art qui l’hébergeait, Saskia, puis obtient le droit de former élèves et apprentis. Il ne s’en privera pas et son atelier connaitra un succès de plus en plus large. Il peint une série de portraits de sa femme.

En 1642, année tragique, il perd Saskia, achève La Ronde de nuit, et la gravure La Pièce aux cent florins.

Les dernières années de la vie du peintre sont agitées de querelles et procès, de difficultés tant privées que financières alors même que d’importantes commandes continuent d’affluer, dont celles du mécène sicilien Antonio Ruffo (Aristote et le buste d’Homère et Alexandre le Grand).

Rembrandt décède en 1669 chez sa belle-fille, chez qui il habite alors.

Parmi ses œuvres les plus connues citons la Leçon d’anatomie du Docteur Tulp (1632), La Ronde de nuit (1642), Les Pèlerins d’Emmaüs, Bethsabée tenant la lettre de David, Le Bœuf écorché (1655), et sa plus célèbre gravure La Pièce aux cent florins (1642).

L’exposition Rembrandt intime à Jacquemart-André

La première partie, avec les Pèlerins d’Emmaüs (1629), est dédiée à l’époque de Leyde (1625-1631) durant laquelle Rembrandt se révèle, par des sujets essentiellement historiques et bibliques.

À Leyde, la foi est importante, débattue, on y découvre avec passion les nouveaux mouvements, et le tolérant Rembrandt est un grand lecteur attentif de la Bible.

D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si dans la même salle, face à face, le tableau Les Pèlerins, souffrants de leurs doutes, s’opposent de part et d’autre de la pièce à un Saint Paul qui n’aurait pas encore la foi.

On perçoit dès cette époque chez le jeune peintre une parfaite maîtrise technique, la présence, et le jeu, si ce n’est l’expérimentation de plus en plus évidente du clair-obscur et l’approfondissement de la compréhension psychologique des sujets qu’il traite.

Dans cette salle, en plus des Pèlerins d’Emmaüs, deux autres remarquables tableaux dont l’Homme riche, moralement représenté écrasé derrière ses sacs que l’on suppose d’or, et une splendide petite Fuite en Égypte. Dans ces tableaux, un élégant travail est fait par le peintre sur la lumière, qui y joue un grand rôle, et parvient même parfois de plusieurs sources.

Rembrandt, qui se passionne pour le théâtre, a aussi une grande expérience de la mise en scène dont il fait profiter ses tableaux.

Une deuxième partie est consacrée aux années de son triomphe à Amsterdam, de 1631 à 1635. Formidables dessins de scènes populaires, dont la Vendeuse de crêpes où un acheteur fouillant sa poche est un chef-d’œuvre à lui tout seul.

La Marchande de crêpes, vers 1635, plume et encre brune, Amsterdam, Rijksmuseum, acquis avec le soutien de la Vereniging Rembrandt

Rembrandt réalise alors de nombreux portraits de notables, comme le Portrait d’Amalia von Solms (1632), épouse du prince Frédéric-Henri d’Orange-Nassau, stathouder de cinq des sept Provinces Unies. Son modèle est de profil, et on se prend davantage à imaginer sa rigueur religieuse et sa simplicité en société qu’à s’extasier sur la beauté de ses traits.

Le peintre aime à représenter dans ses tableaux de riches tissus, des perles, des rubans et de belles chevelures, ce qui lui permet d’exercer son extraordinaire maîtrise dans la représentation de tout ce qui est beau, riche, et respire la réussite. Un virtuose.

Le Prince acquiert à partir de 1630 plusieurs tableaux de Rembrandt, doté d’une extraordinaire énergie, également visible dans ses gravures et dessins, véritable contrepoint aux peintures.

Enfin autour du Portrait d’Arnold Tholinx (1656) sont évoquées les années 1652-1669 qui sont celles du « style tardif  » de Rembrandt, au sommet de son art.

Son style se place en rupture de la peinture contemporaine néerlandaise, réaliste, lisse et subtile. Rembrandt, lui, simplifie les formes et les couleurs. Sa palette se restreint et il va dorénavant à l’essentiel.

En présentant répartis en trois chapitres une quarantaine de tableaux, l’exposition présente trois étapes-clés de la création de Rembrandt. Elle permet d’appréhender de façon très didactique l’évolution de ce peintre qui a dominé l’art hollandais du XVIIe siècle.

Parabole de l’homme riche, 1627, huile sur bois, Berlin, Staatliche Museen zu Berlin, Gemäldegalerie

Le commissariat général est assuré par Emmanuel Starcky, directeur des Domaines et Musées nationaux de Compiègne et de Blérancourt et par Peter Schatborn, Directeur émérite du Cabinet national des estampes au Rijksmuseum d’Amsterdam et le conservateur du Musée Jacquemart-André.

Rembrandt intime. Du 16 septembre 2016 au 23 janvier 2017. Musée Jacquemart-André, 158, boulevard Haussmann 75008 Paris, 01 45 62 11 59, ouvert 7j./7 de 10 à 18h. Nocturnes les lundi et samedi jusqu’à 20h30. 12 et 10€, entrée gratuite pour les enfants de moins de 7 ans, et le 2e enfant âgé de 7 à 17 ans (avec 2 adultes et 1 enfant payant). Mè tro (Saint-Augustin, Miromesnil ou Saint-Philippe-du-Roule), RER A (Charles de Gaulle-EÌ toile). Bus 22, 28, 43, 52, 54, 80, 83, 84, 93.


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Vous retrouvez comme chaque année dans LES GRANDES EXPOSITIONS 2016 à Paris de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans CALENDRIER 2016 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.

Dans la série Toutes les expositions 2016 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musée d’Orsay, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au musée Guimet, au musée Galliera, et au Petit Palais.

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Le catalogue de cette exposition fait partie de notre sélection 2016 des catalogues d’expositions de Paris.

Vous pouvez consulter quelques dizaines de présentations d’artistes, classées de A à Z.

Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
 Angoulême - Arles - Avignon - Bordeaux - Dijon - Grenoble - Ile-de-France - Lens - Lille - Lyon - Marseille - Metz - Montpellier - Nantes - Nice - Ornans - Rennes - Rodez - Rouen, Le Havre - Saint-Étienne - Strasbourg - Toulouse - Tours

Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam, Berlin, Bâle, Bruxelles, Genève, Londres, Madrid, Milan, et Venise.

André Balbo

sources : musée Jacquemart-André, Wikipédia, Taschen