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Guide des cimetières de Paris
vendredi 14 octobre 2022, par ,
C’est bientôt la Toussaint, l’occasion de découvrir ou de redécouvrir les cimetières de la capitale, spécialement fleuris pour l’occasion.
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Le 1er novembre 2024
Se promener dans les cimetières de Paris, c’est entrer dans un monde étrange et fascinant, où se mêlent l’art, l’histoire et la nature. Historiques ou récents, ces parcs funéraires peuvent être abordés selon au moins trois angles : les sépultures, le végétal, et le patrimoine, car ce sont des lieux de recueillement, de promenade culturelle, mais aussi de véritables poumons verts, à la biodiversité riche et parfois étonnante.
Si le Père Lachaise et ceux de Montmartre ou de Montparnasse sont bien connus, il en existe beaucoup d’autres dans la capitale. Voici un petit guide pour vous donner envie d’aller vous y promener.
Cimetière de Picpus, Paris 12e, 35 Rue de Picpus : C’est l’un des quatre cimetières de la capitale à avoir accueilli les corps décapités des condamnés à la guillotine pendant la Révolution Française. Les fosses communes y sont recouvertes de gravier et des plaques indiquent le noms des personnes enterrées, parmi lesquelles le poète André Chénier. Le cimetière aujourd’hui privé, mais ouvert au public l’après-midi, accueille également la tombe de la Fayette, héros de la guerre d’indépendance des États-Unis.
Cimetière de Bercy, Paris 12e, 329 rue de Charenton : Créé en 1816 sur l’ancienne commune de Bercy qui ne fut intégrée à la Ville de Paris qu’en 1863, ce cimetière de 6 100 m2 accueille 1120 tombes, parmi lesquelles celle d’un ancien maire de Bercy, Julius Gallois, mort en 1839.
ï »¿Cimetière Montparnasse, Paris 14e, 3 boulevard Edgar Quinet : C’est l’un des plus grands espaces verts de la ville, qui s’étend sur pas moins de 19 hectares, plantés de 1 200 arbres. Il abrite les tombes de nombreux personnages illustres du monde des arts, de la vie politique ou historique du pays. On compte par exemple celle de Baudelaire, de Gainsbourg, recouverte de tickets de métro et de paquets de cigarettes, de Jean-Paul Sartre ou d’Alfred Dreyfus. Les visiteurs qui le souhaitent peuvent récupérer à l’entrée un plan indiquant l’emplacement des tombes les plus demandées.
Cimetière de Vaugirard, Paris 15e, 320, rue Lecourbe : Ouvert en 1787, ce cimetière est l’un des plus anciens de Paris en activité. Il s’étend sur 1,59 hectares qui accueillent notamment un grand carré militaire où sont enterrés entre autres des morts de la Première Guerre mondiale. On y trouve également la tombe de Paul Doumer, ancien président de la République assassiné (enterré avec ses fils morts lors de la Première Guerre mondiale).
Cimetière Grenelle, Paris 15e, 174 rue Saint-Charles : Ce petit cimetière s’étend sur 64 ares seulement. Créé en 1835, il accueille quelque mille tombes, parmi lesquelles deux se détachent, celles des familles Rémondot et Schmid dont les pères étaient sculpteurs. Elles sont surmontées de statues, l’une représentant une pleureuse de marbre blanc, l’autre un ensemble de bronze figurant une femme ailée soulevant un enfant mort semblant surgir de la tombe sur un nuage.
Cimetière de Passy, Paris 16e, 2 rue du Commandant Schlœsing : Ouvert en 1820, ce cimetière situé dans les beaux quartiers s’étend sur presque deux hectares. Il fut à la fin du XIXe siècle la nécropole aristocratique de Paris. On peut y apercevoir la voisine Tour Eiffel, qui veille sur les tombes de l’acteur Jean-Louis Barrault et de son épouse l’actrice Madeleine Renaud, de l’écrivain Tristan Bernard, du compositeur Claude Debussy, du peintre Édouard Manet ou du volcanologue Haroun Tazieff, entre autres, bien sûr. Moins connu que d’autres il accueille donc pourtant les sépultures de nombreuses célébrités, du monde de l’art et du spectacle notamment.
Cimetière d’Auteuil, Paris 16e, 57 rue Claude Lorrain : Un ancien cimetière du village d’Auteuil fut transféré à son emplacement actuel en 1793, puis agrandi au fil des ans, même si depuis 1870, il n’accueille que les concessions perpétuelles. C’est un petit cimetière, qui s’étend sur 72 ares seulement, mais accueille les sépultures et chapelles de plusieurs personnalités, parmi lesquelles les cinéastes Abel Gance et Pierre Granier Deferre ou le sculpteur Carpeaux.
Cimetière des Batignolles, Paris 17e, Boulevard du Bois le Prêtre : C’est l’un des plus grands cimetières de Paris intra muros, qui s’étend sur onze hectares et compte environ 15 000 sépultures. Situé dans le 17e arrondissement, il est partiellement surmonté par le boulevard périphérique. On peut y voir les tombes de Verlaine, d’André Breton ou du peintre Édouard Vuillard.
Cimetière Le Calvaire, Paris 18e, butte Montmartre : C’est le plus ancien et le plus petit de Paris, qui date de 1688, s’étend sur 600m2 et accueille 87 tombes. Il n’est accessible au public que le jour de la Toussaint (1er novembre) et à l’occasion des Journées du Patrimoine. Il abrite notamment la sépulture du sculpteur français Jean-Baptiste Pigalle, qui donna son lieu au quartier célèbre où se trouvait son atelier.
Cimetière de Montmartre, Paris 18e, 20, avenue Rachel : C’est l’un des plus fameux de la capitale, qui se situe dans le 18e et s’étend sur 11 hectares. Il présente ainsi une surface égale à celui des Batignolles mais compte plus de sépultures que ce dernier, puisqu’il en accueille plus de 20 000 (contre 15 000 aux Batignolles). On peut y voir les tombes de nombreuses personnalités, principalement issues du monde de l’art et du spectacle, parmi lesquelles le cinéaste François Truffaut, l’écrivain Stendhal, le chanteur, compositeur et interprète Michel Berger, le peintre Degas ou l’homme de théâtre Sacha Guitry. La tombe la plus visitée est celle de la chanteuse Dalida, qui se remarque par sa sculpture en pied représentant l’artiste.
Cimetière Saint Vincent, Paris 18e, rue Lucien Gaulard : Ouvert en 1831, il est l’un des trois cimetières de Montmartre, avec celui du Calvaire et celui dit "de Montmartre". Plus petit que ce dernier, il compte tout de même près de 900 tombes, parmi lesquelles celles de l’écrivain Marcel Aymé, des peintres Eugène Boudin et Maurice Utrillo, des cinéastes Marcel Carné et, arrivé récemment en octobre 2012, Claude Pinoteau.
Cimetière de la Villette, Paris 19e, 46 rue d’ Hautpoul : Ce cimetière relativement petit s’étend sur un peu plus d’un hectare, non loin du joli quartier de Mouzaïa. Il est très peu visité par les touristes car il ne compte aucune tombe célèbre sur les 2500 qu’il accueille, ombragées par une centaine d’arbres. On y trouve les sépultures d’artisans, d’ouvriers ou de commerçants du quartier, ainsi que celle de l’écrivain Lucien Descaves et du sculpteur Auguste Heng, auteur de la pleureuse penchée sur sa tombe.
Cimetière de Charonne, Paris 20e, 4, place Saint Blaise : Il rappelle celui du Calvaire car les deux sont les derniers cimetières de Paris accolés à une église. Il s’étend sur 41 ares accueillant 650 tombes, parmi lesquelles celle de Josette Malraux née Clotis, compagne d’André Malraux, et celle de leurs deux fils, morts accidentellement ensemble, dans un accident de voiture. On trouve aussi la tombe de Robert Brasillach, écrivain, journaliste et polémiste collaborateur fusillé à la Libération.
Cimetière du Père-Lachaise, Paris 20e, 8, boulevard de Ménilmontant : C’est le cimetière le plus célèbre de Paris, connu dans le monde entier pour abriter les tombes de nombreuses personnalités. Il s’étend sur 44 hectares qui accueillent 70 000 tombes et constitue un lieu de promenade agréable, un espace vert planté de nombreux arbres. C’est aussi un véritable labyrinthe, un village dans la ville, où l’on peut facilement se perdre sans un plan. On peut y voir les tombes de Jim Morisson (c’est la plus visitée) d’Édith Piaf, de Chopin, de Molière, de Delacroix, Balzac, Proust ou Musset, pour ne citer qu’eux !
Cimetière de Belleville, Paris 20e, 40 rue du Télégraphe : Ce petit cimetière ouvert en 1809 s’étend sur 1,80 hectare. Il compte 3210 concessions, mais peu de tombes de personnalités. C’est un cimetière populaire, de quartier. On peut y voir les sépultures de nombreux soldats "morts pour la France" au cours des deux guerres mondiales, ainsi que la tombe de Léon Gaumont, inventeur et industriel français, pionnier de l’industrie du cinéma.
sans oublier, le Cimetière pour animaux, à Asnières.
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