Le pont de Sully a pris la place, en amont de l’île Saint-Louis, de deux passerelles : vers la rive droite, la passerelle de Damiette, et vers la rive gauche, la passerelle de Constantine. La première a été détruite dans le tumulte révolutionnaire, en 1848, tandis que la deuxième s’est effondrée en 1872, victime de la corrosion de ses câbles. C’est cette dernière destruction qui a poussé, de 1874 à 1876, à la construction du pont de Sully, par les ingénieurs Vaudrey et Brosselin. Le pont, construit de maçonnerie et de fonte, relie la rue des Fossés Saint-Bernard au boulevard Henri IV. Il est formé de deux parties autonomes qui se rejoignent sur l’île Saint-Louis, en longeant le square Barye, à proximité de l’endroit où s’élevait autrefois l’hôtel de Bretonvilliers. Le pont, qui fait au total 256 mètres, doit son nom à Maximilien de Béthune, duc de Sully et ministre du roi Henri IV. Longtemps, s’est trouvé à son emplacement un passage pour piétons sur estacade : celui-ci servait à protéger les navires amarrés dans le port des Célestins de la dérive des glaces.
