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Je n’ai rien à dire sur Strauss-Kahn !

vendredi 27 janvier 2017, par Expositions

Mais j’ai trouvé terriblement pertinente la remarque faite sur Canal+ par Carole Bouquet, évoquant, si les faits devenaient avérés, le geste évidemment suicidaire d’un individu qui visiblement ne voulait vraiment pas y aller.

Juste, toujours dans cette hypothèse, la remarque de Clémentine Autain, ex-adjointe du maire de Paris, qui, invitée par France Info, soulignait qu’ « il y a beaucoup de témoignages en faveur de DSK, mais peu de messages de compassion pour cette femme de chambre qui accuse le patron du FMI  ».

Au vu du peu d’éléments dont nous disposons, « il n’est pas exclu qu’une femme ait été victime d’un viol dans cette suite du Sofitel  », avance-t-elle. Clémentine Autain, qui milite au sein de la Fédération pour une alternative sociale et écologique, dit qu’il faut avoir « un peu plus d’égards  » pour cette femme « invisible  ». « Au nom de toutes les victimes de violences sexuelles qui ont énormément de mal à parler  ».

Clémentine Autain rejoint sur cette question la porte parole de l’association Osez le féminisme, Caroline de Haas, qui insiste pour que ne soit pas minimisée la gravité des faits pour lesquels DSK sera peut-être jugé.

Enfin, je remercie vraiment Jean Quatremer, de Libération, d’avoir écrit et maintenu dès 2007 sur son blog ses propos, peut-être tristement prémonitoires, concernant le problème que DSK aurait dans son rapport aux femmes, et cela malgré l’appel qui s’ensuivit d’un des communicants du futur directeur général du FMI, Ramzi Khiroun.

« Fidèle à son principe de ne pas parler de la vie privée, la presse française avait épargné le directeur du FMI  ». Comme elle en avait, en d’autres temps, épargné d’autres, qualifiés par exemple très largement parmi les journalistes pour l’un de « 3 minutes douche comprise  », ou pour l’autre de « chauffard de l’heure du laitier  ». Du monde politique, du showbiz ou de la télé.

« Ce qui relève de la vie privée devrait, selon moi (c’est Jean Quatremer qui parle), être étroitement circonscrit aux relations entre adultes consentants et s’il n’y a pas harcèlement ou abus de pouvoir de quelque nature que ce soit  ». Une discrétion qui exclurait toute connivence.

André Balbo

sources : Libération, Osez le féminisme, Canal+, France Info