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Nicolas Flamel, 1330 - 1418
mardi 9 avril 2024, par
Nicolas Flamel : ça vous dit rien ? Et pourtant, cet homme connut son heure de gloire au XVe siècle. Il est aujourd’hui incontestable que cet illustre alchimiste a réellement vécu. La légende veut qu’il ait non seulement découvert la formule permettant de transformer le plomb en or, mais également l’élixir de vie éternelle. Rien que ça….
Sa maison située au 52, rue de Montmorency, abrite aujourd’hui une auberge et un restaurant.
Le libraire
Nicolas Flamel était libraire. Une profession qui lui a permis d’avoir accès à d’innombrables ouvrages d’alchimie importés directement d’orient. De plus, ces manuscrits, très recherchés à l’époque, se vendaient à prix d’or. Nombreux étaient ceux qui avaient pour cœur de trouver LA formule magique, la crème des recettes : Transformer le plomb en or et s’assurer une retraite digne de ce nom. Cet engouement pour l’alchimie et ses promesses d’un monde meilleur explique en partie la fortune du libraire. En partie....
Le Livre d’Abraham le Juif
Nicolas Flamel rêva un soir qu’il tombait nez à nez avec un ange. Ce dernier tenait un livre dans ses mains. Il expliqua rapidement à l’alchimiste en herbe que le livre était bénit d’entre tous les livres et qu’un jour il arriverait à en percer les mystères. Je vous laisse imaginer la suite.
Nicolas Flamel trouve le fameux manuscrit qu’il a entrevu dans son rêve. Il s’agit du Livre d’Abraham le Juif. Un manuscrit dès plus rare, édition unique et numérotée. Sur la première page, l’inscription suivante était tracée en lettres d’or : "Abraham le Juif, Prêtre, Prince, Lévite, Astrologue et Philosophe, au Peuple Juif dispersé en France par la Colère de Dieu, Souhaits de Prospérité". La dédicace était suivie d’anathèmes proférés à l’encontre de quiconque ouvrirait ce livre sans être prêtre ou scribe.
Le voyage en Espagne
Malheureusement, Nicolas est bien incapable de traduire la plupart des symboles qui composent l’ouvrage. Et pourtant, notre libraire possédait déjà quelques volumes du même acabit (du style, le manuscrit de chimie d’Almasatus. Très efficace, parait-il) et bénéficiait d’une certaine culture en la matière. Mais là, rien à faire.
Pendant, plus de vingt ans, il s’évertue à déchiffrer le manuscrit. En vain. Mais notre homme n’est pas du genre à baisser les bras. Le voila parti pour l’Espagne où, dans la ville de León, il a le bonheur de rencontrer un certain Maître Canches, éminent savant juif. En apercevant le manuscrit, ce dernier est transporté d’étonnement et de joie et reconnaît un fragment d’un livre qu’il croyait à jamais perdu. Il décide aussitôt de revenir en France avec Flamel afin de consulter l’ouvrage. Mais, à Orléans, terrassé par la maladie, il s’éteint rapidement. Après avoir mis en terre son nouvel ami, Flamel rentre seul à Paris. Et là, comme par miracle, sa fortune croît à un rythme exponentiel.
La Transmutation
En fait, Nicolas Flamel aurait réussi sa première transmutation en or (le 17 janvier 1382). Or n’oublions pas que l’ouvrage est de nature divine. Nicolas Flamel a décidé d’utiliser ses pouvoirs à bon escient et de faire bon usage de la fortune ainsi amassée. Il construit 14 hôpitaux, trois chapelles et sept églises. Nicolas Flamel meurt à l’âge de 80 ans, pas mal pour l’époque.
La légende
Après la mort de Flamel en 1419, d’étranges rumeurs commencent à circuler : la pierre philosophale serait cachée dans l’une de ses anciennes demeures. La ruée vers l’or est ouverte. Ses maisons sont fouillées méticuleusement, certaines seront mêmes détruites. Mais rien de rien. On raconte aussi que le libraire et son épouse seraient toujours vivants. Ainsi, en 1712, Paul Lucas aurait rencontré en Asie Mineure un derviche qui lui parla d’alchimie et lui confia que Nicolas Flamel était toujours bien vivant. Il serait d’ailleurs quelque part en Inde avec son épouse.
Et le livre ? Il a disparu, malheureusement. Certains pensent que Richelieu aurait été le dernier propriétaire. Il aurait, d’ailleurs, bâtit un laboratoire au Château de Rueil en vue d’accueillir des savants aptes à déchiffrer l’ouvrage. En vain
Adresse & Carte, horaires, numéro de téléphone
52 Rue de Montmorency - 75003 Paris