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Robert Doisneau

lundi 6 mai 2019, par Expositions

Présentation de l’artiste

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Robert Doisneau (1912-1994) fait partie, avec Willy Ronis et Édouard Boubat, des photographes français les plus connus du public, et les plus célèbres à l’étranger, grâce à certaines de ses photos comme « le Baiser de l’Hôtel de Ville  » (1950, vendue à un Suisse anonyme en 2005, à l’occasion d’enchères qui furent passionnées, au prix de 155 000€), ou à ses prises de vue des rues du Paris de l’après-guerre.

Graphiste de formation (École Estienne), graveur, lithographe, il deviendra photographe publicitaire, puis industriel, avant d’intégrer en indépendant en 1946 l’agence Rapho.

On l’a décrit comme un « passant patient  », grand guetteur de l’anecdote, et son œil, non dépourvu d’humour, peut frôler, selon les images, nostalgie, ironie ou tendresse.

La vie à Paris, son actualité, et le Paris populaire feront l’objet de sa part d’un grand nombre de reportages, lui qui couvrit également des sujets bien plus « exotiques  » comme ceux traitant de l’URSS, des États-Unis et de nombreux autres pays dont la Yougoslavie.

Ses photos paraîtront dans des magazines comme Life, Paris Match, Réalités, et Point de Vue par exemples.

Les Oiseaux 1973 © Atelier Robert Doisneau

Sa carrière de photographe sera récompensée de nombreuses distinctions dont les prix Kodak en 1947, Niépce en 1956, le Grand Prix national de la Photographie en 1983, et le prix Balzac en 1986. Ses travaux firent l’objet de grandes expositions (dont celles de Chicago et d’Oxford), et de nombreuses publications.

Robert Doisneau prît sa première photo des Halles en 1933. Est-ce ce cliché "Des Filles au diable", sur lequel deux jeunes femmes se laissent transporter sur un charreton par un fort des halles ?

Doisneau restera fidèle à ce quartier durant 40 ans, revenant sans cesse le visiter, le flairer, prendre son pouls, suivre ses mutations et chacune de ses nouveautés.

Triporteur aux Halles © Atelier Robert Doisneau

Quand, dans les années 1960, les Halles seront menacées, l’inquiétude et la colère de Robert Doisneau le pousseront à tout voir, et à tout photographier.

C’est alors que son regard, esthétique et sociologique, deviendra proprement patrimonial.

En effet, comment ne voir que froidement, en entomologiste et sans nostalgie, ce monde et ses métiers pleins de gouailles et de rires, ce ventre de Paris encore palpitant, qui affichait si fièrement ces hautes façades d’oies fines et plumées du Cher, ces amas de gibiers empilés à même le trottoir, et ces forts des Halles aux larges chapeaux semblables à des sombreros, sortant, encore tout intimidés, de la messe de Saint-Eustache ?

Ce peuple, qui est pourtant le nôtre, ce sont nos parents ou nos proches, nous paraît, après quelques décennies, un peu comme nos Peaux-rouges.

D’ailleurs, souvenez-vous. Ce fut au fond du trou des Halles que fut tourné Touche pas à la femme blanche (1974), par Marco Ferreri, avec une cruelle reconstitution, charge de cavalerie, sabres au clair, fiers Indiens, mustangs écumants et tout le toutim, de la grande bataille de Little Big Horn, unique et mémorable victoire indienne, et gigantesque défaite du 7e de cavalerie et du général Custer, interprété et ridiculisé avec maestria par Marcello Mastroianni. Dans ce même film, une flèche indienne dans le cou rendait muette Catherine Deneuve !

Képis et pèlerines ? Disparus. Les braseros, l’otarie de la poissonnerie Lacroix et les grandes murailles de cagettes ? Envolés. Bals musettes, maraîchères, prostituées, têtes de veau, cornettes et marins ? Dispersés et rendus discrets.

Mais les clochards et les glaneurs étaient déjà là, apparemment plus pittoresques et moins nombreux, pour les fins de marchés, fouillant les montagnes de détritus, comme ceux d’aujourd’hui, en rangs serrés, s’agglutinent au soir sur les poubelles des supérettes.

Présentation de l’exposition à l’Hôtel de Ville

Cette exposition Doisneau présentait au public 175 tirages, pour la plupart vintages, éloges de la vie grouillante de ce qui fut le Ventre de Paris, du génie de Baltard, et du vertige qui avait saisi les Parisiens devant l’énorme béance que constitua le trou des Halles.

Tant de clichés montraient leur hébétement devant la disparition brutale d’un monde qui leur sera un peu dérobé lui aussi par les promoteurs de l’épopée bétonnière pompidolienne !

Et quelle ruée en septembre 1979, à l’inauguration de ce Forum des Halles, disparu aujourd’hui à son tour. Tournez, manèges...

Doisneau, Paris Les Halles, du 8 février au 28 avril 2012, au Salon d’accueil de la Mairie de Paris, 29, rue de Rivoli 75004 Paris, 01 42 76 50 49.

Une salle était spécialement consacrée aux photographies en couleur des années 1960, permettant ainsi un regard nouveau, aussi bien sur le quartier des Halles que sur l’œuvre de Robert Doisneau, dont la couleur était loin d’être la marque de fabrique.

Avec le témoignage de ce grand photographe du XXe siècle sur l’un des quartiers les plus emblématiques de Paris, la Ville poursuivait l’exploration de son histoire et celle de ses habitants.

Les commissaires de l’exposition étaient Annette Doisneau et Francine Deroudille.

Une rétrospective Robert Doisneau, s’est tenue du 24 mars au 16 mai 2012 au Tokyo Metropolitan Museum of Photography (Japon).


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Vous retrouvez comme chaque année dans LES GRANDES EXPOSITIONS 2016 à Paris de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans CALENDRIER 2016 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.

Dans la série Toutes les expositions 2016 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musée d’Orsay, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : Paris Expos Hebdo : Nouveautés, Conseils, Derniers Jours.

Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2016 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2015, 2014, 2013, 2012.

Vous pouvez consulter quelques dizaines de présentations d’artistes, classées de A à Z.

Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
 Angoulême - Arles - Avignon - Bordeaux - Dijon - Grenoble - Ile-de-France - Lens - Lille - Lyon - Marseille - Metz - Montpellier - Nantes - Nice - Ornans - Rennes - Rodez - Rouen, Le Havre - Saint-Étienne - Strasbourg - Toulouse - Tours

Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam, Berlin, Bâle, Bruxelles, Genève, Londres, Madrid, Milan, et Venise.

André Balbo

sources : Visite, Paris.fr, Wikipédia, Atelier Robert Doisneau