William Klein, peintre abstrait, graphiste et photographe, a déjà publié son célèbre journal photographique sur New York. Il est alors invité en 1956 à Rome par… Federico Fellini en personne, qui l’engage comme assistant réalisateur sur son film Les Noces de Cabiria. Petits retards sur le film...

Klein, armé de son appareil, en profite alors pour s’immerger profondément dans Rome, dont il explorera coins et recoins, curieux et affamé, accompagné selon les jours de glorieux compagnons comme Pier Paolo Pasolini, Ennio Flaiano, ou Alberto Moravia, qui sont à l’époque les nouvelles figures de proue du monde littéraire et artistique italien.
La Maison Européenne de la Photographie présente ce périple et cette interrogation en une soixantaine de photographies grands format, rééditées pour l’occasion.
Ainsi Klein réalisera-t-il, avec son regard et les complicités de ses nouveaux amis une fresque de la Rome des années 1950, dont il fera également un livre, publié en 1958 en Italie par Feltrinelli, et en France par le Seuil en 1959.
Cette exposition ainsi que la réédition de l’ouvrage célèbrent près de 50 ans plus tard le talent chaleureux et visionnaire de son auteur, et un geste d’amour attentif envers la ville éternelle. Il y a de la vie, de la joie, du quotidien, des rencontres, des familles, du grandiose... et du ridicule.
Maison européenne de la photographie, Roma + Klein, jusqu’au 8 janvier 2012
André Balbo
sources : mep, M le magazine du Monde