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Yayoi Kusama

lundi 6 mai 2019, par Expositions

Présentation de l’artiste

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Yayoi Kusama. L’œuvre de l’artiste japonaise est ludique, mystique et abondamment sexuée. Considérable, elle a été bâtie sur les obsessions de l’artiste, aujourd’hui âgée de 82 ans, et sur la répétition de motifs, dont le célèbre pois.

Celui-ci pourrait signifier : « L’esprit des hommes qui s’élève dans l’Univers pour s’unir à l’éternel…  »

Née au Japon en 1929, Yayoi Kusama a suivi une formation classique à l’École d’art de Kyoto. Son adolescence a été terriblement marquée par Hiroshima.

Estimant que le Japon ne lui offrirait aucun avenir, elle s’installa en 1957 à New York, où elle rencontra, bien évidemment, Andy Warhol.

"Elle se libèrera de tout lien et s’exprimera alors par la peinture, la sculpture, l’écrit, la chanson ou la performance. Ses accumulations, ses environnements ainsi que ses performances ont le plus souvent comme enjeu la libération sexuelle, la critique violente de la société de consommation et la politisation de l’art."

À propos de ces pois, Yayoi Kusama a dit : « J’ai vu les premiers à l’âge de 10 ans et je continue à en voir encore  ». Ils lui seraient apparus alors qu’elle regardait le motif à fleurs d’une nappe, et elle en aurait conservé l’empreinte sur sa rétine alors qu’elle regardait le plafond...

La chambre de Yayoi Kusama est une chambre magique, labyrinthe de lumières (250 lampes-bulbes) aux reflets changeants, et rebonds visuels de pois à l’infini.

L’artiste participa à New York à l’explosion contestataire des années 1960, organisant des happenings dans lesquels des jeunes garçons et filles, nus, de gros pois peints sur le corps, formaient dans les rues de joyeuses mêlées, dont il existe des enregistrements vidéos.

Kusama développe alors un autre de ses motifs obsessionnels : le phallus, qu’elle fabrique dans des quantités délirantes, avec des toiles de draps qu’elle découpe, coud et rembourre. Ils sont collés sur des fauteuils, des escabeaux, ou remplissent des chaussures.

Le retour au Japon, en 1973, est douloureux. Tentative de suicide en 1976, installation à l’hôpital psychiatrique. Les phallus se font reptiles, s’enroulant autour de poteaux ou jaillissant du sol.

L’utilisation du pois devient systématique dans de nouveaux « environnements  ». Dans un espace clos, des miroirs démultiplient les pois à l’infini autour du visiteur. De petites ampoules de couleurs, qui s’allument ensemble ou alternativement, créent un univers féérique.

Ces dernières années, Yayoi Kusama a peint des tableaux aux couleurs vives qui font penser à de l’art brut, emplis d’yeux et de visages de profil.

La légende de Yayoi Kusama décrit aussi sa « folie  » comme un ressort fort de sa création. Ne vit-elle pas depuis la fin des années 1970 dans un asile psychiatrique au Japon, comme si elle logeait tout simplement dans un palace, continuant de créer abondamment dans son atelier proche.

Pour Chantal Béret, qui fut la commissaire de l’exposition au Centre Pompidou, « Kusama occupe une place singulière dans l’histoire de l’art contemporain, à l’instar d’autres grandes artistes femmes comme Eva Hesse ou Louise Bourgeois  ».

Elle en a souligné l’« extrême radicalité  ».

La rétrospective au Centre Pompidou

Le Centre Pompidou avait organisé et présenté jusqu’au 9 janvier 2012 la rétrospective de Yayoi Kusama.

Cette exposition nous ouvrait à l’étrange univers de l’artiste, et cela dès l’entrée, en nous faisant pénétrer dans cette salle à manger de pois de toutes les couleurs, brillants, tapis dans la pénombre.

La rétrospective commençait avec de petites peintures oniriques des jeunes années fortement influencées par les surréalistes. Des œuvres qui se caractérisent par une recherche de couleurs subtiles.

Aux États-Unis, Yayoi Kusama peignit les « Infinity Nets  », grands tableaux monochromes, initialement blancs, puis jaunes, rouges, noirs.

An cours de cette rétrospective, l’artiste s’était mise en scène au milieu de ces « accumulations  ».

Yayoi Kusama, Centre Pompidou, Paris 75004, 01 44 78 12 33 Galerie Sud, niveau 1.


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Vous retrouvez comme chaque année dans LES GRANDES EXPOSITIONS 2016 à Paris de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.

Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14

Dans CALENDRIER 2016 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.

Dans la série Toutes les expositions 2016 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musée d’Orsay, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain.

Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.

Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : Paris Expos Hebdo : Nouveautés, Conseils, Derniers Jours.

Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2016 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2015, 2014, 2013, 2012.

Vous pouvez consulter quelques dizaines de présentations d’artistes, classées de A à Z.

Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
 Angoulême - Arles - Avignon - Bordeaux - Dijon - Grenoble - Ile-de-France - Lens - Lille - Lyon - Marseille - Metz - Montpellier - Nantes - Nice - Ornans - Rennes - Rodez - Rouen, Le Havre - Saint-Étienne - Strasbourg - Toulouse - Tours

Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam, Berlin, Bâle, Bruxelles, Genève, Londres, Madrid, Milan, et Venise.

André Balbo

sources : Visite, Culturebox, Le Figaro, Evous