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Guide du Musée des Arts et Métiers

samedi 30 décembre 2023, par Expositions

Les plus belles pièces des collections permanentes, belle visite à Paris dans le Marais avec les enfants. Le Pendule de Foucault, l’avion de Clément Ader, les verreries d’Émile Gallé, la production de Lalique, le Lion de René Lambourg, la collection d’automates, et l’Astrolabe d’Arsenius... instruments scientifiques, matériaux, construction, communication, énergie, mécanique et transports, toutes les découvertes racontées !

Alors que l’effort de communication des musées porte principalement sur leurs expositions temporaires, ces établissements recèlent de véritables trésors, ici de connaissances, de pratiques et d’inventions, des richesses pérennes, véritables patrimoines souvent à l’origine de la création de l’établissement, à qui il convient de redonner leur juste place.
Ainsi le musée des arts et métiers, profondément rénové en 2000, présente encore le cabinet de physique de Jacques Alexandre Charles, le laboratoire d’Antoine Laurent de Lavoisier, la collection d’horlogerie de Louis Ferdinand Berthoud, le métier à tisser les façonnés de Jacques Vaucanson, le télégraphe Chappe, le fardier de Cugnot, ou l’Avion n° 3 de Clément Ader.

Ne pas visiter de tels chefs-d’œuvre serait si dommage... d’autant que la gratuité est pour tous le 1er dimanche du mois.
Le Musée des arts et métiers, partie du Conservatoire, est l’un des plus anciens musées techniques et industriels au monde (1802). Le Conservatoire, fondé en 1794 par l’abbé Henri Grégoire, avait pour objectif de fédérer les savoirs techniques, d’« éclairer l’ignorance qui ne connaît pas, et la pauvreté qui n’a pas le moyen de connaître.  » Il s’agissait aussi et principalement de réunir des modèles, des références, des pratiques, des connaissances et d’encourager l’invention.

Les collections du musée, enrichies au fil du temps, conservent aujourd’hui quelque 80 000 objets, de l’Antiquité à l’époque contemporaine, et 15 000 dessins techniques.

Après une profonde rénovation, il rouvre en 2000, en présentant aux publics cette collection de référence, selon un parcours de visite organisée en sept sections : instruments scientifiques, matériaux, construction, communication, énergie, mécanique et transports, elles-mêmes divisées de façon chronologique (avant 1750, 1750-1850, 1850-1950, après 1950).

Ce musée permet aussi de découvrir l’ancien prieuré de Saint-Martin-des-Champs, consacré par la Révolution française en « temple  » de la technique.

Parmi les pièces les plus remarquables, il faut signaler le cabinet de physique de Jacques Alexandre Charles et le laboratoire d’Antoine Laurent de Lavoisier, la collection d’horlogerie de Louis Ferdinand Berthoud, le métier à tisser les façonnés de Jacques Vaucanson, le télégraphe Chappe, le fardier de Cugnot, ou l’Avion n° 3 de Clément Ader.

Le musée propose une importante programmation culturelle, à destination d’un vaste public (activités pédagogiques, conférences, expositions temporaires), et dispose d’importantes ressources documentaires dans les domaines de l’histoire des techniques et du patrimoine industriel.

Enfin, il anime le réseau des musées techniques (RéMut), abrite la mission nationale de sauvegarde du patrimoine scientifique et technique contemporain (Patstec) et participe à plusieurs programmes de recherches, dont Engineer ou Concorde.

L’ancienne église de Saint-Martin-des-Champs met formidablement en scène par son volume et ses formes si classiquement harmonieuses, les véhicules et installations exposés.

 Le pendule de Léon Foucault est une des pièces maîtresses de ce musée. Cette invention de 1851 met en évidence la rotation de la Terre sur son axe. Une lourde sphère de plomb, recouverte d’une coquille de laiton, est accrochée au plafond haut perché de cette ancienne église.
Une fois lancée, cette masse évolue grâce à l’élan donné dans un mouvement de va-et-vient. Vous la verrez évoluer, selon l’installation, à ses passages un lit de sable ou d’autres repères physiques. Après quelques minutes, vous remarquerez le décalage des traces dans le sable ou parmi les repères, décalage venant de cet axe légèrement penché de la Terre…

 Dans cet ancien lieu cultuel, vous verrez également les avions de Louis Blériot (1872-1936) et de Bréguet (Blériot traversa la Manche en 1907 dans un avion de sa conception), quelques voitures très anciennes (dont un spécimen de la Ford T), et la machine à vapeur de Scott. Un plan incliné permet de bien voir les véhicules et de s’en approcher, comme de changer le panorama pour ces antiques avions accrochés dans les airs. Formidable.

 Dans l’escalier d’honneur, vous remarquerez sans peine l’Éole, ce précurseur de l’avion (1897) de Clément Ader. L’absence de traces laissées par cet engin au sol du parc du château de Gretz-Armainvilliers au Sud-Est de Paris laisse accroire qu’il aurait décollé de quelques dizaines de mètres en 1891, ce qui constituerait le premier vol d’un « plus lourd que l’air  ».

« Avion III » de Clément Ader au Musée des Arts et Métiers, Paris. Achevé en 1897.


 Parmi les trésors du musée des Arts-et-Métiers, vous avez aussi un très bel Astrolabe de 1569, réalisé par le Flamand Rennerus Arsenius, petit-fils du mathématicien Gemma Frisius. Cet instrument privilégié des astronomes servit longtemps aux marins. Il permettait la navigation.

 Avec les instruments scientifiques, des poids et mesures de l’ancien régime. Et le mètre-étalon, et les autres références qui l’accompagneront, voulu dès le 26 mars 1791 par l’Assemblée constituante, qui adopte cette proposition de l’Académie des sciences.
Les Révolutionnaires français décident qu’un mètre sera le 1/10 000 000e du 1/4 de la mesure du méridien terrestre, cette ligne imaginaire qui relie nos deux pôles. Il faudra 6 années de mesure à Jean-Baptiste Delambre et Pierre Méchain pour obtenir en 1799 le mètre étalon qui sera déposé aux Archives nationales.

À ranger également dans les stars de ce musée :

 Le Fardier de Joseph Cugnot, dont le modèle de 1771 est conservé en parfait état aux Arts-et-Métiers. Cet ingénieur militaire, digne continuateur de Denis Papin, a tout simplement conçu et réalisé le premier véhicule automobile mondial, mu par une machine à vapeur à deux cylindres.

Photo et photographisme © Roby. Avec l’aimable permission du Musée des Arts et Métiers, Paris.

Parmi les Matériaux, les métiers à tisser, les cristalleries de Saint-Louis et de Baccarat, dont une cinquantaine de pièces de verre, céramiques et émaux d’Émile Gallé (parmi lesquelles la coupe Libellule), que quelques amis antiquaires apprécieraient de pouvoir contempler plus souvent, tout comme les 28 pièces de René Lalique (offertes au musée par son fils).

Une prouesse technique, à voir bien évidemment, a été réalisée par René Lambourg, émailleur à Saumur, avec des fils de verre d’un diamètre compris entre 1 et 3/100es de millimètres, et pouvant donc se travailler comme du textile : un Lion et un serpent (1855).
Poils, crinière, écailles, mousses ou pâquerettes, le moindre détail de ce groupe animalier a été fabriqué en verre ! Plusieurs décennies de travail.

Au rayon de la Construction : appareils élévateurs, excavateurs et de formidables charpentes en maquettes, dont l’échafaudage conçu pour la pose de la coupole en fer de la Halle aux grains, ce bâtiment qui fait face à la future Canopée du quartier des Halles. Et encore le double escalier tournant autour d’une lanterne elliptique évidée.

En Communication, ribambelle de machines à écrire, caméras, microphones, télévisions, chambres photographique et… fusil chronophotographique, comme celui d’Étienne Jules Marey (Otto Lund 1882), qui eut la bonne idée de substituer la photographie à la méthode graphique pour reproduire les phases du mouvement, principe qu’il appliqua à l’étude des mouvements d’oiseaux, de chauve-souris, de chevaux, d’ânes et de chiens.

En Énergie , certaines pièces remontent allègrement à l’Antiquité (moulins à vent, manèges, moulins à eau).

Enfin en Mécanique , en plus de la vis d’Archimède à enveloppe fixe (XVIIIe siècle), la collection d’automates comprenant la célèbre Joueuse de tympanon (1784), et le regroupement qui se fit à la fin du XIXe siècle entre les industries du jouet, l’horlogerie, et les boîtes à musique, qui aboutit à des automates de carton, de bois, et de porcelaine.

Et nous vous laisserons découvrir par vous-même les calculateurs, satellites, laboratoire de Lavoisier, machine à calculer de Blaise Pascal, etc.

Attention. Il est fréquent que les enfants traînés dans ce musée y découvre enthousiasme et vocation… plus ou moins pérennes.

Musée des Arts et Métiers - Pratique
60 rue Réaumur 75003 Paris
T.01 53 01 82 00
Mardi au jeudi : 10h – 18h
Vendredi : 10h – 21h30
Samedi et dimanche : 10h – 18h
Fermé les lundis, le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre.
Métro Arts-et-Métiers (L3 et L11) et Réaumur-Sébastopol (L4)
Bus 20, 38, 39 et 47

Parking Saint-Martin
254 rue Saint-Martin
75003 Paris

Collection permanente :
Plein tarif : 8€
Tarif étudiants (plus de 26 ans) : 5,50 €
Sur présentation d’un justificatif, et à titre individuel
L’accès aux collections permanentes est gratuits pour :
Demandeurs d’emploi, étudiants, moins de 26 ans (Ressortissants Union Européenne), moins de 18 ans (Ressortissants Hors UE).
Gratuité pour tous : le 1er dimanche du mois.

***

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Musée de l’Orangerie : Guide des plus belles œuvres des collections permanentes

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Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musées d’Orsay et de l’Orangerie, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au musée Guimet, au musée Galliera, au Petit Palais, et au Château de Versailles.

André Balbo

sources : Visites, musée des Arts et Métiers

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