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Meubles anciens, bibelots : Comment acheter une antiquité ?

lundi 29 juillet 2019, par Morgan

Antiquaires et brocanteurs se réunissent dans leur activité principale, qui est de faire commerce d’objets mobiliers usagés ou acquis auprès de personnes autres que celles qui les fabriquent.
Néanmoins, les deux spécialités se distinguent essentiellement dans la notion d’authenticité. Concrètement, un antiquaire a le devoir de certifier l’authenticité de ce qu’il vend.

Légalement, il n’est pas nécessaire de posséder un quelconque diplôme pour se prévaloir du métier d’antiquaire. De même, le statut d’Expert en art n’est pas réglementé : tout professionnel peut s’en octroyer le titre en toute légalité. En revanche, l’ouverture de tout établissement de revente d’objets mobiliers doit faire l’objet d’une déclaration du revendeur ou du dirigeant d’entreprise auprès des autorités préfectorales.

Antiquités : quelques conseils utiles

Avant d’acheter : reconnaître une affaire

Le marché. Avant de se lancer dans l’achat d’antiquités, c’est comme pour tout : Il vaut mieux savoir où on met les pieds. Connaître l’état du marché, c’est s’assurer de payer un bon prix, voire même se donner la possibilité de faire de bonnes affaires. Pour les antiquités comme pour l’immobilier, les prix fluctuent. Le tout est donc d’acheter quand les prix sont au plus bas. Les revues spécialisées vous seront d’une grande aide.
Marque-signature. Les œuvres d’art, objets de collection et d’antiquité comportent parfois des marques ou des signatures. Quand elles sont authentiques, ces marques augmentent parfois la valeur d’un objet ou d’une œuvre.

État. L’état d’une œuvre ou d’un objet est important dans la détermination du prix de vente. Un objet en bon état sera d’autant plus estimé. Cependant, l’un des devoirs des antiquaires étant de préserver l’intégrité de leurs objets, des signes de restauration peuvent être considérés comme un signe d’authenticité. Pour le bien du patrimoine, il est indispensable que cette restauration ait été effectuée par un spécialiste.
Rareté. La rareté d’un objet ou de son style compte pour beaucoup dans sa valeur.
Authenticité. En cas de doute, ou si vous aimez les antiquités sans être un spécialiste pour autant, le plus sage est de consulter un expert avant toute transaction. Que vous soyez vendeur ou acheteur, consulter un spécialiste vous permet parfois d’économiser du temps et de l’argent. Pour faire expertiser un objet, vous pouvez par exemple vous adresser aux Antiquaires Drouot qui proposent des estimations gratuites.

Acheter une antiquité : modalités de paiement

Arrhes et acompte : Au moment de régler une transaction, vous pourrez parfois le faire en versant des arrhes ou un acompte. Les deux termes désignent des modalités différentes. Pour faire simple, un acompte est le versement d’une partie anticipée du prix total. Une fois ce versement effectué, l’acheteur devient propriétaire du bien. En revanche, les arrhes ne sont qu’une promesse de vente dont il y a possibilité pour chacun de se départir. Durant cette dernière transaction, les deux parties définissent un terme au delà duquel la vente sera définitive.
Commissions aux intermédiaires : Quand la transaction a lieu entre un particulier et un marchand, la commission à l’intermédiaire est due par le marchand. Quand elle a lieu entre deux marchands, elle est due, en général, par l’acheteur. Ces commissions sont de l’ordre de 10% en général.

Quelques tuyaux pour les meubles

Si vous voulez vous porter acquéreur d’un meuble ancien, il existe plusieurs façons de s’assurer de leur athenticité. Voici quelques conseils :
Ouvrez les tiroirs de quelques centimètres. Le nombre et la conception des queues d’aronde (découpes de la forme d’un trapèze permettant de joindre la façade et le côté du tiroir) vous renseigneront sur l’âge du meuble. Les plus anciens ont une découpe à angle droit. Jusqu’au XVIIIe siècle, les queues d’aronde sont au nombre de deux ou trois. Aux XVIIIe et XIXe siècles, les queues d’aronde deviennent plus nombreuses et s’affinent dans leur découpe.
Observez les chevilles. Jusqu’au début du XIXe siècle, la plupart des meubles sont assemblés par chevillage. Si le meuble a été assemblé par collage, il y a de fortes chances qu’il soit d’une date postérieure.
Vérifiez l’épaisseur du placage. Un placage pré-XIXe siècle est le plus souvent d’épaisseur irrégulière. Pour vous en assurez, ouvrez un tiroir, ou examinez la face arrière du meuble.
Usure, traces d’outils, de parasites... Il existe encore bien d’autres façons de s’assurer de l’authenticité d’un meuble. Pour en savoir plus, consultez une revue spécialisée.

Antiquaires : Les spécificités

Si la profession d’antiquaire-brocanteur est relativement peu réglementée, cela ne veut pas dire pour autant que les antiquaires peuvent faire n’importe quoi. Dans un souci de valoriser la profession, le Syndicat National des Antiquaires a ainsi publié un guide des us et coutumes des antiquaires (voir ce lien), à la fois basé sur des lois existantes et sur une sorte de code moral interne. De ce guide, on retiendra notamment que :

« L’antiquaire ou le négociant en oeuvres d’art se doit de donner, sur la facture qu’il remet à ses clients, une garantie explicite pour les objets ou oeuvres d’art qu’il vend ».

« L’indication de règne, sans autre précision, pourra toujours être interprétée comme une garantie d’époque ».

« Pour un meuble, indiquer qu’il porte l’estampille d’un maître, revient à garantir que celle-ci a été apposée par lui, et qu’il est son oeuvre ».

« Les objets et oeuvres d’art vendus par les antiquaires et négociants en oeuvres d’art originales sont, sauf indications contraires, portés dans leur désignation sur la facture, réputés être en bon état de conservation, sans accidents, réparations, restaurations, de nature à altérer leur substance ou leur valeur. Ceux-ci pourraient, s’ils n’étaient pas déclarés, constituer des vices cachés ».

Les biens d’occasion, œuvres d’art, objets d’antiquité ou de collection sont soumis à un régime particulier de TVA, le régime de la marge. Ce régime repose sur une assiette réduite à la différence entre le prix de vente et le prix d’achat du bien, tous deux réputés TTC, la marge obtenue étant ensuite convertie en marge HT par application d’un coefficient ; le corollaire est l’interdiction de la récupération de la TVA ayant frappé les achats destinés à la revente.

Le taux applicable est généralement de 19,6 %. Il est à noter, cependant, que les ventes d’œuvres d’art originales par les artistes directement ou via le système de dépôt-vente en galerie sont soumises au taux de TVA de 5,5%.


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