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Eté 2016 : Plus belles expositions en France
vendredi 30 novembre 2018, par
Voilà pour l’été 2016 les expositions en France ordonnés par ville.
Accès rapide à la ville de votre choix :
Aix-en-Provence - Alpilles - Angers - Angoulême - Arles - Auvers sur Oise - Avignon - Baux-de-Provence - Biarritz - Bordeaux - Bourg-en-Bresse - Le Cannet - Chamarande - Châtenay-Malabry - Dijon - Grenoble - Jouy-en-Josas - Le Havre - L’Isle-Adam - Lodève - Lyon - Marseille - Martigues - Milly-la-Forêt - Monaco - Montpellier - Nantes - Nice - Nîmes - Ornans - Paris - Rennes - Rodez - Rouen - Saint-Denis - Saint-Étienne - Saint-Paul-de-Vence - Saint-Tropez - Sérignan - Sète - Strasbourg - Toulouse - Tours - Valence - Versailles
C’est nouveau, certainement un peu périlleux, et là encore vos suggestions comme vos enrichissements nous seront indispensables.
Si des événements ou même des villes, qui vous paraissent important(e)s, manquaient à l’appel, merci de nous le signifier, en nous présentant vos arguments, avec votre gentillesse et votre compassion habituelles.
Ne vous étonnez pas de ne pas trouver des programmations aussi complètes et couvrant l’année comme dans les plus grands musées nationaux.
C’est ainsi. Certains fonctionnent plutôt par trimestre, plus rarement par semestre, le feu d’artifice, la pièce maîtresse, le clou du spectacle, étant souvent en préparation (et tenu secret) jusqu’aux derniers moments.
Aix-en-Provence
– Centre d’art de l’Hôtel de Caumont, 3 rue Joseph Cabassol, 13100 Aix-en-Provence. 04 42 20 70 01. www.caumont-centredart.com. Ouvert tlj y compris les jours fè riè s dès le 6 mai 2015. Du 1er mai au 30 septembre de 10 à 19h, nocturne le vendredi jusqu’à 21h30 pendant l’exposition ; et du 1er octobre au 30 avril de 10 à 18h. Nocturnes le vendredi jusqu’à 20h30 en pè riode d’exposition. 12 ou 9,50€. La librairie-boutique culturelle sera ouverte aux horaires de l’HoÌ‚tel de Caumont, y compris le dimanche.
+ Du 4 mai au 18 septembre 2016. Turner et la couleur.
Précurseur de l’impressionnisme, Joseph Mallord William Turner (1775 - 1857) règne sans conteste dans le paysage de la peinture anglaise du XIXe siècle.
En partenariat avec la Tate Britain de Londres et le Turner Contemporary de Margate, l’exposition propose de redécouvrir l’art de Turner à partir de ses explorations et recherches autour de la couleur.
Joseph Mallord William Turner. Calais Sands at Low Water ; Poissards Collecting Bait. Huile sur toile, 68,8 x 103,8 cm, 1930. Bury Art Museum © Bury Art Museum, Greater Manchester UK
Regroupant une centaine de peintures, gouaches et aquarelles, dont des ensembles réunis pour la première fois, le parcours retracera les évolutions subtiles de la palette du peintre à travers les époques et au gré de ses voyages, de Londres au Yorkshire, de la France à l’Italie.
Alpilles
– Festival a-part 2016 : Let’s Dance, corps en mouvements. Du 17 juillet au 27 août 2016.
Imaginez, dans la chaleur de l’été des Alpilles, que le festival prenne à bras-le-corps la danse, la gestuelle, le mouvement, du corps au mobile, des tè moignages photos aux installations scè niques...
Voilà, pour l’été 2016, gratuit en tous lieux d’exposition, le festival a-part fondé en 2010, et dirigé par Leïla Voight et dont les commissaires associées sont Isabelle Bourgeois et Marguerite Milin. Il sèmera à nouveau allégrement une multitude d’événements artistiques, exposant des œuvres parfois inè dites d’artistes plasticiens, dans des lieux publics comme très privè s que vous ne découvrirez qu’à ces occasions, aux Baux-de-Provence, au Paradou, à Saint-EÌ tienne-du-Grès, à Saint-Rè my-de-Provence et à Tarascon.
Un festival qui vous met en contact intime, dans des décors et des paysages de rêves, avec des œuvres et des artistes contemporains bien en chair ou tout en os !
L’Arbre aux oiseaux, 2014, dè tail.
En nouveautés, performeurs et intervenants participeront aux "Jeudi a-part", pour revivre le temps où Françoise et Dominique Dupuy crè èrent le tout premier festival de danse de France, justement aux Baux-de-Provence...
Ouvertures / openings / aperturas, et rencontres avec les artistes, de la 7e édition du Festival international A-part d’art contemporain Alpilles Provence. www.festival-apart.org pour le programme complet : lieux, dates, horaires...
Ne surtout pas rater la semaine d’ouverture. Essentielle ! Du premier rendez-vous, sur le parvis du château médiéval des Baux-de-Provence, au final célébré à l’est des Alpilles. Des jours de festivités et de rencontres artistiques, au cours desquels artistes, partenaires, collectionneurs et festivaliers partagent leurs regards au fil des inaugurations, discussions et événements.
15 tableaux de la sè rie : La Vie quotidienne, 1984.
Quelles seront les stars et les jeunes talents prometteurs invités qui illumineront l’édition 2016 ?
Aux Baux-de-Provence : Daniel Aulagnier ; Rè gine Chopinot ; N+N Corsino ; Damien Roger ; Bilal Hamdad ; Erika Harrsch ; Peter William Holden ; Caleb Krivoshey ; Mihael Milunovic ; Marc Nucera ; ORLAN ; Bernard Pourrière ; Pierre Roy-Camille ; Jacques Salles ; Ugo Schiavi ; Michelle Sylvander ; Romain Trinquand ; Marc Turlan ; Igor Ustinov. Au Paradou : Michel Batlle ; Axel Brun ; Samuel D’Ippolito
. À Saint-EÌ tienne-du-Grès : Jè roÌ‚me Cavalière. À Saint-Rè my-de-Provence : Grimanesa Amoros ; Emmanuelle Antille ; mounir fatmi ; Gè rard Fromanger ; Douce Hollebecq ; Emilie Pitoiset ; Tatiana Zugazagoitia. À Tarascon, les Amis d’a-part prè sentent : Yoann Crè pin ; Philippe Zumloh.
Un catalogue générique fort bien fait donne un aperçu des 5 premières éditions : artistes de renom et jeunes pousses prometteuses, blanchis sous le pinceau ou piaffants des technologies nouvelles, événements et œuvres qui illuminèrent cette Provence ces 5 années-là. Sacrés sillons ! Un mikado d’amis cadeaux et de talents.
Angers
– Musée des Beaux-Arts, 14 rue du Musée - 49100 Angers, 02 41 05 38 00, www.musees.angers.fr.
Allégorie de la simulation. Lorenzo Lippi. Vers 1640. Huile sur toile. 73 x 89 cm. Legs Goury, 1886
Horaires d’hiver, pour les collections permanentes, du mardi au dimanche de 10 à 12h, et de 14 à 18h, expositions temporaires du mardi au dimanche de 10 à 18h ; horaires d’été, tous les jours, et de 10 à 18h30. Fermeture annuelle les 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre et 25 décembre. Tarifs d’entrée pour les collections permanentes ou exposition temporaire, 4 ou 3€, 6 ou 5 €.
+ Du 10 juin au 6 novembre 2016. Jean Lurçat. L’éclat du monde
Cette exposition souligne les liens profonds entre la tenture médiévale de L’Apocalypse (conservée au château d’Angers), et Le Chant du Monde de Jean Lurçat.
"Jean Lurçat. L’Éclat du monde" offre au public la (re)découverte d’une centaine d’œuvres issues des collections d’Angers et de grandes collections publiques, notamment celle du musée du Petit Palais (avec la série de l’Apocalypse gravée par Dürer), celle de la BnF (avec des manuscrits médiévaux tout à fait exceptionnels) et celle de l’atelier-musée Jean-Lurçat, à Saint-Céré (avec des peintures et des aquarelles de l’artiste). En outre, prêt spectaculaire de la tapisserie de l’Apocalypse réalisée par Jean Lurçat pour la chapelle d’Assy (Haute-Savoie) en 1947, longue de 16 m.
Vue générale du "Chant du Monde", Hôpital Saint Jean
L’exposition se décline en trois parties. Le parcours commence par le choc esthétique majeur de la vie de Jean Lurçat, à savoir sa découverte de la tapisserie de l’Apocalypse d’Angers, en 1938, alors qu’elle était en partie exposée dans le palais épiscopal. Pour enrichir cette première partie, une présentation de l’histoire de la genèse de l’iconographie de l’Apocalypse au Moyen Âge est proposée au public. Le deuxième temps du parcours de l’exposition est consacré à la première interprétation, littérale, de l’Apocalypse par Lurçat : la tapisserie d’Assy. Enfin, le dernier espace se concentre sur Le Chant du Monde, par la présentation de ses cartons. Il s’agit de montrer combien cette œuvre ultime, inachevée, constitue la table des matières de l’existence de Lurçat, et combien elle renvoie à la tapisserie médiévale du château.
Angoulême
– Atelier-Musée du Papier. 134 Rue de Bordeaux, Angoulême. 05 45 92 73 43. www.musee-du-papier.fr
+ Du 30 avril au 31 décembre 2016. Cyrille Bartolini, sculptures de papier
Cyrille Bartolini est le descendant d’une lignée de sculpteurs toscans. Il devient Grand Prix de Rome en 1957 en présentant un bas-relief « Les travaux d’Hercule » et séjourne à la Villa Médicis de 1957 à 1961, sous la direction du peintre Balthus.
Il assure la direction de l’École des Beaux-Arts d’Angoulême avant d’enseigner à celle de Paris. De retour dans la Cité des Valois il forme à la sculpture les étudiants de l’ÉESI (École Européenne Supérieure de l’Image).
La sculpture de Cyrille Bartolini est un monde de figures d’une rayonnante blancheur issues de fragments de papier à cigarette agglutinés et durcis par la colle au prix d’un travail d’une inlassable patience.
Le Musée du Papier vous propose de découvrir, dans un premier espace, une reconstitution de l’atelier de l’artiste et, dans le suivant, une série de sculptures ayant marqué sa carrière, ainsi que quelques bronzes, dessins et pastels.
Arles
– Les Rencontres internationales de la Photographie d’Arles, 34, rue du Docteur Fanton, 04 90 96 76 06. www.rencontres-arles.com. Plus important festival mondial de photographie.
+ Du 4 juillet au 25 septembre 2016. Les 47es Rencontres internationales de la photographie d’Arles 2016. Sous la direction nouvelle de Sam Stourdzé, et la présidence de Hubert Védrine. Avec la semaine d’ouverture, du 4 au 10 juillet.
La 47e édition a été inaugurée par Audrey Azoulay, Ministre de la culture et de la communication. Le Président de la République a honoré le festival de sa visite le jeudi 7 juillet.
Sa programmation, imaginée par son directeur Sam Stourdzé, vise une nouvelle fois l’éclectisme et le décloisonnement des disciplines. Pas de thématique générale mais plutôt de grands chapitres pour témoigner de la diversité d’approches et de pratiques photographiques : la photographie de rue revisitée, la photographie africaine, les nouvelles approches du documentaire, les collections, les formats hors-cadre, les installations. La jeune création occupe au sein de cette programmation une place de choix. Les artistes du Prix Découverte, notamment, sont aujourd’hui, mieux que jamais, intégrés au parcours des expositions.
Les expositions sont accessibles tous les jours du 4 juillet au 25 septembre de 10 à 19h30, dernière entrée à 19h, à l’exception des suivantes :
Cloître Saint-Trophime ouvert de 9 à 19h (dernière entrée à 18h30).
Musée Départemental Arles Antique ouvert de 10 à 18h (dernière entrée à 17h30) et collection fermée le mardi.
Galerie Arena ouverte de 10 à 13h et de 14 à 19h (dernière entrée à 18h30).
Musée Réattu ouvert de 10 à 18h (dernière entrée à 17h30), fermé le lundi.
Chapelle du Méjan ouverte de 11 à 19h (dernière entrée à 18h30).
Tarifs ? Forfait juillet/août 37 ou 29€ TTC. Septembre (disponible à partir du 29 août) 31 ou 26€ TTC. Semaine d’ouverture (du 4 au 10 juillet inclus) 49€ TTC, tarif unique, entrées illimitées dans les expositions.
Forfait Journée, une entrée par lieu, valable sur une journée Juillet/août 30 ou 25€ TTC. Septembre (disponible à partir du lundi 29 août) 28 ou 23€ TTC.
À l’unité, à partir de 5€ TTC.
Gratuité Jeunes de moins de 18 ans, personnes à mobilité réduite, bénéficiaires de l’AAH, RSA, ASS ou ASPA, Arlésiens.
Tarif réduit étudiants, demandeurs d’emploi, familles nombreuses, accompagnateur de personne handicapée.
Auvers sur Oise (95)
– Château d’Auvers / Oise, rue Léry, 95430 Auvers, 01 34 48 48 48, chateau-auvers.fr. Ouvert du mardi au dimanche et les jours fériés (fermé le lundi sauf jour férié). De 10h30 à 18h (dernière entrée) d’avril à septembre. De 10h30 à 16h30 (dernière entrée) d’octobre à mars. 14,75€, 10,65€ de 6 à 18 ans, gratuit aux - de 6 ans. 2 adultes + 1 enfant de 6 à 18 ans : 36,25€ ; 2 adultes + 2 enfants de 6 à 18 ans : 43,40€. Enseignants / Étudiants / Personnes handicapées : tarifs réduits. Fermeture annuelle du 16 décembre 2013 au 17 janvier 2014 inclus.
En voiture, de la Porte Maillot ou de Clignancourt, suivre l’A86 (direction Cergy-Pontoise) puis, l’A15 (direction Cergy Pontoise). Prendre ensuite l’A115 (direction Calais), sortie Méry-sur-Oise Centre puis Château d’Auvers.
Les chiens sont interdits dans le Parc, même tenus en laisse.
+ Dans le Château d’Auvers, le parcours scénographique « Voyage au temps des Impressionnistes  » pour découvrir autrement l’impressionnisme.
Avignon
– Collection Lambert, 5 rue Violette, 04 90 16 56 20, et au Palais des Papes, place du Palais, 04 90 27 50 00. www.collectionlambert.fr. En juillet et en août, ouvert tous les jours de 11 à 19h. De septembre à juin, du mardi au dimanche de 11 à 18h. 10 ou 8€. La librairie est ouverte aux horaires du musè e, le restaurant aussi... et le soir.
La Collection Lambert en Avignon recèle, dans maintenant quelque 3 600m2, 556 œuvres majeures d’art contemporain (sur un total de quelque 1 200).
Elles ont fait l’objet d’une donation qu’Yvon Lambert a fait à l’État français, et comprennent notamment des œuvres de Cy Twombly (30 œuvres), Robert Ryman (10 tableaux), Andres Serrano (200 œuvres et 120 photos), Sol LeWitt (plus de 35 sculptures, œuvres sur papier et wall drawings, et le grand wall painting resté invisible 10 ans), Nan Goldin (70 photographies), Jean-Michel Basquiat, Douglas Gordon…
Cour d’entrée de l’hôtel de Caumont. (sculpture de Jan Fabre)
Certains de ces artistes, tels Cy Twombly ou Nan Goldin, absents des collections nationales, y sont en revanche très bien représentés.
Mais on pourrait citer tout autant celles de Donald Judd, Brice Marden, Daniel Buren, Dennis Oppenheim, Gordon Matta-Clark, Anselm Kiefer, Miquel Barcelo, Julian Schnabel, Louis Jammes, Idris Khan, Francesco Vezzoli, Yan Pei Ming, Diogo Pimentao, Rika Nogushi, Christian Marclay, Claude Lè vè‚que ou Bertrand Lavier...
Cette donation, effectuée en 2012, a été la plus importante faite en France depuis la donation Moreau-Nè laton en 1906 au profit du Louvre et constituè e notamment d’œuvres de Gè ricault, Corot, Delacroix, Manet, Monet, Renoir et Sisley.
+ Du 3 juillet au 6 novembre 2016. Au cœur. Territoires de l’enfance.
Exposition conçue à partir de la création Au Coeur de Thierry Thieû Niang, scénographiée par Claude Lévêque. Spectacle présenté dans le cadre du 70e Festival d’Avignon.
+ Du 3 juillet au 6 novembre 2016. Amos Gitaï. Chronique d’un assassinat annoncé.
+ Du 3 juillet au 25 septembre 2016. Andrès Serrano. Torture.
Dans le cadre du programme Grand Arles express des Rencontres de la Photographie, Arles. Exposition organisée par a/political et la Collection Lambert.
+ Du 3 juillet au 6 novembre 2016. Christophe Gin. Prix Carmignac du photojournalisme
+ À partir du 3 juillet 2016. Adel Abdessemed. Installation de la sculpture monumentale (2012) et présentation d’une sélection d’œuvres majeures.
Coup de tête, Adel Abdessemed, 2012 © Adel Abdessemed / ADAGP, Paris 2012
Si une dizaine de ses œuvres seront présentées dans les espaces dédiés aux expositions, sa sculpture aussi monumentale qu’emblématique Coup de Tête investit de ses 5 mètres de haut, la cour de l’hôtel de Caumont, véritable totem au centre de la cité papale
+ La Question. Å’uvres de la collection Lambert
Claude Lévêque, La Nuit, 1984, Portraits peints sur bois découpé, lampes, tipis, projection de lumière / Diffusion sonore, ambiance nocturne / Conception sonore en collaboration avec Hervé Imbault, guitare Stéphane Antoine / Collection FRAC Pays de la Loire / Photo Tomas Soucek © ADAGP Claude Lévêque / Courtesy the artist and kamel mennour, Paris
Baux-de-Provence
– Les Baux-de-Provence / Carrières de lumières, route de Maillane, 13520 Les Baux-de-Provence, www.carrieres-lumieres.com. 11 ou 9€.
+ Du 4 mars 2016 au 8 janvier 2017. Chagall, songes d’une nuit d’été (durée 40mn), et Au pays d’Alice, hommage à Lewis Carroll (8mn)
Un nouveau spectacle projetés sur les 4000m² des Carrières, produit par Culturespaces, avec le concours du Comité Marc Chagall, réalisé par Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi.
Un véritable voyage à travers les grandes étapes de la création de Marc Chagall (1887-1985) : ses débuts en peinture dans la Russie blanche du début XXe, son premier séjour à Paris entre 1911 et 1914 où il rencontre les avant-gardes, son retour en Russie avant la Première Guerre mondiale jusqu’en 1922, après la Révolution Russe.
Puis l’arrivée à Paris avec sa famille en 1923 et les commandes de grands livres à illustrer passées par Vollard ; l’exil vers New York en 1940 avec Bella, l’arrivée de leur fille Ida et des œuvres. Chagall reviendra fin 1947 en France s’installer à Orgeval puis sur la Côte d’Azur, à Vence, puis à Saint-Paul de Vence dès 1966.
Les thèmes universels comme l’amour, la famille, les racines, le paysage, le cirque, la guerre, la musique se déploient en liberté et avec densité dans les Carrières. Aux côtés de l’œuvre peinte, le spectacle dévoile collages, céramiques, mosaïques et vitraux montrant ainsi l’ampleur des talents de l’artiste.
Les couleurs vives et chatoyantes, caractéristiques du peintre, imprégnent le lieu d’une atmosphère poétique et particulièrement dynamique.
Sur une bande-son choisie sur les conseils de son ami le pianiste Mikhaïl Rudy, musique et image se répondent en résonance dans la monumentalité des carrières, qui se transforment en de gigantesques cimaises...
Un dispositif hors-norme de 100 vidéoprojecteurs et de 27 enceintes place le spectateur dans l’œuvre, explorateur libre de profiter de la modernité de Chagall, de la complexité de son trait, de l’éventail de sa palette de couleurs et de ses compositions audacieuses !
Au pays d’Alice. Un monde merveilleux entre réalité et fantaisie. Dans la peau d’Alice, plongez dans le tunnel à la poursuite du Lapin Blanc et, au détour d’une forêt enchantée, allez à la rencontre du Chapelier fou et du chat du Cheshire. Une aventure fantastique dans l’imaginaire de votre enfance.
Visuels : © G. Iannuzzi, R. Gatto, M. Siccardi.
Biarritz
– Garage Foch, de 11 à 21h, à quelques pas du Centre Ville de Biarritz.
+ Du 6 au 21 août 2016. Colorama .
Le studio Anyway a imaginé Colorama, un salon d’art urbain qui réunit une vingtaine d’artistes nationaux et internationaux dans un lieu voué à la destruction pour réaliser un nuancier de styles, reflet de l’art Urbain et de sa diversité.
Le Vernissage aura lieu le 6 Août de 18 à 21h et la soirée se poursuivra sur le toit-terrasse du Bar de la Côte, situé en front de mer à la côte des Basques, de 21h à 2h.
Bordeaux
– La Cité du Vin. 7, rue Duffour-Dubergier, 33000 Bordeaux. 05 56 81 38 47. www.citeduvin.com. Tous les jours de 9h30 à 19h30. Accessible à tous publics. 20€.
La Cité du Vin, inaugurée par François Hollande et Alain Juppé le 31 mai 2016, conçue comme un site de loisir culturel unique (3 000m2) dédié au vin en tant patrimoine culturel, universel et vivant, offre un voyage autour du monde et de tous ses vignobles, à travers les âges, dans toutes les cultures et civilisations, dans une architecture évocatrice et spectaculaire.
Elle pourrait devenir l’étape incontournable d’un séjour à Bordeaux, mais aussi un lieu de vie et un but de promenade pour les Bordelais. La Cité du Vin ouvre ses portes le 1er juin 2016 et veut attirer... 450 000 visiteurs par an.
Bien que proposant des expositions, la Cité du vin (boutiques, restaurant, bar à vins, et location d’espaces), n’ayant pas (encore ?) de collection permanente, n’est pas un musée. Coût estimé à ce jour : 81M€.
Du 23 au 26 juin 2016, sur 2 kilomètres des quais de la ville, " Bordeaux fête le vin " connaît sa 10e édition, et attend 700 000 visiteurs dans ce gigantesque bar à vins ainsi créé.
100 000 Pass dégustations sont mis en vente à 21€, chacun donnant droit à un verre et à... 13 dégustations différentes (de 5cl).
Lire aussi http://www.evous.fr/Bordeaux-Fete-le-Vin-dates-horaires-infos-programme-1190023.html.
+ Du 1er juin 2016 au 8 janvier 2017. Carte blanche à Isabelle Rozenbaum
La photographe a suivi le chantier de la Cité depuis son démarrage... En 88 tirages, le regard posé sur l’aventure de la construction. Du terrain nu aux premiers forages, des plans de bureau à leur exécution sur site, Isabelle Rozenbaum a su capter avec sensibilité chaque étape du travail minutieux des hommes ayant œuvré à la réalisation du bâtiment.
Son objectif sans concession a su saisir ces instants fugaces où la matière se transforme sous l’action conjuguée des machines et des hommes. Ses clichés impriment des moments éphémères et oubliés où le bâtiment prend naissance, dans une contorsion de béton, de bois et d’acier.
Clichés saisissants, d’une grande beauté plastique, ils rendent hommage aux hommes et femmes qui ont bâti ce lieu au fil des 36 mois de ce chantier.
Bourg-en-Bresse
– Monastère royal de Brou, 63 boulevard de Brou, 01000 Bourg-en-Bresse, 04 74 22 83 83, brou.monuments-nationaux.fr. À 1 heure de Lyon, un chef-d’œuvre du gothique flamboyant, véritable mausolée princier abritant trois magnifiques tombeaux. 7,50€.
La volonté de Marguerite d’Autriche. Veuve à 24 ans de Philibert le Beau (1480-1504), duc de Savoie, Marguerite d’Autriche décide de bâtir aux portes de Bourg-en-Bresse le monastère royal de Brou pour abriter trois somptueux tombeaux (ceux de Philibert le Beau et de sa mère, et le sien propre).
Le monastère royal de Brou est constitué de bâtiments monastiques, qui s’articulent autour d’une église et de trois cloîtres. Cette église est un chef d’œuvre du gothique flamboyant, unique en France.
Le Cannet
– Musée Bonnard, 16 bld Sadi-Carnot, 06110 Le Cannet. 04 93 94 06 06. www.museebonnard.fr. Le musée est ouvert du mardi au dimanche. Fermé le lundi. D’octobre à fin mai, de 10 à 18h, nocturne le jeudi jusqu’à 20h, et de début juin à fin septembre de 10 à 20h ; nocturne le jeudi jusqu’à 21h. Fermé le 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre. 5€, mais 7€ durant l’exposition temporaire, ou 3,50€, mais 5€ durant l’exposition temporaire.
+ Nouvel accrochage et œuvres inédites. De nouveaux dépôts, dont huit peintures datant de 1892 à 1943, déposées pour deux ans renouvelables, et d’un prêt longue durée Le Jardin au Cannet, 1945, tableau majeur de la maturité de Bonnard.
Les collections du musée sont majoritairement constituées de paysages. De nouvelles acquisitions dont la gouache Paysage du Cannet, vers 1923-1926, Paysage du Cannet par temps de mistral, 1922 ou récemment, en 2014, L’Amandier, vers 1930. D’autres sujets complètent les collections présentées dans ce nouvel accrochage tels que le chef-d’œuvre Nu de profil, 1917 et le magnifique intérieur déposé par l’État, La Salle à manger au Cannet, datant de 1932.
Chamarande (91)
– Domaine départemental de Chamarande. 38 rue du Commandant-Arnoux, Chamarande. 01 60 82 52 01. www.chamarande.essonne.fr, de 14 à 17h, sauf lundi et mardi, 12 à 17h les samedi et dimanche. Gratuit.
+ Du 29 mai au 3 juillet 2016. Richard Orlinski. Exposition au château et dans le parc. Au château, mardi-dimanche, 13-19h. Dans le parc, ouvert toute l’année, les chiens tenus en laisse sont autorisés.
Tables de pique-nique à disposition. Barbecues interdits.
Ouvert d’avril à mai de 9 à 19h ; de juin à septembre de 9 à 20h ; en octobre de 9 à 18h ; de novembre à janvier de 9 à 17h ; de février à mars de 9 à 18h.
Richard Orlinski sculpte pour sublimer la réalité et créer des œuvres d’art
vivantes, belles et intemporelles, qui suscitent l’émotion. Ancré dans son époque, Richard Orlinski utilise principalement des matériaux contemporains (résine, aluminium), mais également marbre, pierre et bronze.
Fasciné par le Pop Art et le Nouveau Réalisme, il insuffle le Born Wild à une finition maîtrisée, polie et adoucie. Son enjeu consiste à transformer les pulsions vitales négatives en émotions positives, à passer de l’instinct primaire à l’émotion civilisée.
Partisan de l’art accessible à tous, Richard Orlinski puise dans les imageries
populaires les icônes qui servent son propos, créant des œuvres d’art qui
agissent sur nos pulsions, sur nos archaïsmes.
Richard Orlinski est né en 1966 à Paris. Sculpteur depuis 2004, il s’est entouré d’une équipe de techniciens hautement qualifiés. Ses œuvres, conçues autour du concept Born Wild, témoignent de valeurs dans un style contemporain, qui ne cède jamais au trash, à l’extravagance ou à l’éphémère. Elles touchent un public large, y compris les enfants fascinés par ses créations iconiques. Richard Orlinski est invité d’honneur à Art Élysées, à Art Paris, à l’Artiferia de Bologne et aux festivals de Cannes, Deauville ou Cabourg. En 2015, il est l’artiste français le plus vendu dans le monde.
+ Du 18 septembre au 31 décembre 2016. Morceaux choisis de la collection du FDAC de l’Essonne. Vernissage de l’exposition le dimanche 18 septembre, à 15h. Exposition au château du 18 au 30 septembre : mercredi, 14-18h / samedi et dimanche, 13-18h ; du 1er octobre au 31 décembre : mercredi 14-17h / samedi et dimanche, 13-17h.
Corps narratifs, avec des œuvres de Marina Abramovic, Neal Beggs, Jean-Luc Blanc, Damien Cabanes, François-Xavier Courrèges, Mark Hosking, Alain Jacquet, Véronique Joumard, Karen Knorr, Rainier Lericolais, Edouard Levé, Saverio Lucariello, Dominique Mathieu, Laurent Montaron, Natacha Nisic, Cécile Paris, Mick Peter, Guillaume Pinard, Prinz Gholam, Michaël et Florian Quistrebert, Philippe Ramette, Delphine Reist, Alain Séchas, Allan Sekula, Bruno Serralongue, Beat Streuli, Claire Tabouret, Laurent Tixador, Stéphane Thidet, Agnès Varda, Régina Virserius, Isabelle Waternaux.
Des pièces qui captent et retranscrivent les évolutions de notre société, en s’attachant notamment aux problématiques du paysage et des transformations territoriales.
Des ensembles thématiques autour du sport, de l’objet table ou de la musique, témoins de la programmation du centre artistique et culturel, viennent compléter notre perception du monde contemporain.
Certes toute l’histoire de l’art, depuis les Vénus préhistoriques jusqu’aux transformations d’Orlan en passant par l’Olympia de Manet, montre combien le corps humain est un sujet essentiel ; mais, pour le FDAC, au-delà de la simple représentation du corps, l’appréhension du sujet se révèle pleinement dans la création d’histoires à comprendre ou à inventer.
Le corps est narratif, sa représentation et son évocation sont des déclencheurs pour l’imagination du regardeur. Le corps humain s’affirme comme porteur de fictions, fictions d’autant plus riches que les œuvres sont polysémiques, et que chacun en allant à leur rencontre va créer sa propre histoire, sa propre interprétation du rêve que l’artiste nous a offert par sa création.
Châtenay-Malabry (92)
– Maison de Chateaubriand, 87, rue de Chateaubriand, 92290 Châtenay-Malabry, 01 55 52 13 00, maison-de-chateaubriand.fr. Parc seul, gratuit, visite guidée maison 5 ou 3,50€, libre 3 ou 1,50€. Gratuit pour tous le 1er dimanche du mois.
+ Chateaubriand : de l’héritier au visionnaire. « Les genres et les règles ne sont point arbitraires ; ils sont nés de la nature même ; l’art a seulement séparé ce que la nature a confondu ; il a choisi les plus beaux traits sans s’écarter de la ressemblance du modèle  » (Chateaubriand, Essai sur la littérature anglaise, 1836).
Depuis 1989, la Maison de Chateaubriand organise des expositions destinées à mieux faire connaître Chateaubriand et l’histoire de son temps, mais aussi ce qui a nourri l’écrivain, héritier du siècle des Lumières et visionnaire soucieux de l’avenir du monde.
Dijon
– Musée Rude. 8 rue Vaillant. 21000 Dijon. 03 80 74 52 70. www.dijon.fr › Culture › Les musées. Entrée gratuite. Ouvert tous les jours, du 2 mai au 31 octobre de 9h30 à 18h, et du 2 novembre au 30 avril de 10h à 17h. Fermeture les mardis, les 1er janvier, 1er mai et 8 mai, 14 juillet, 1er et 11 novembre, 25 décembre. Le musée Rude occupe le transept et le chœur de l’église Saint-Étienne.
+ Les collections . Il abrite les moulages des œuvres monumentales du sculpteur dijonnais François Rude (Dijon, 1784 - Paris, 1855). Il a été aménagé en 1947 pour accueillir le moulage du Départ des Volontaires de 1792, communément appelé La Marseillaise, célèbre sculpture réalisée par François Rude sur le pied droit de l’Arc de Triomphe (Paris). Le bas-relief est rapidement rejoint par d’autres moulages conservés au musée des Beaux-Arts, les œuvres originales de François Rude demeurant exposées dans ce dernier.
ï »¿Vue intérieure du musée Rude. Au fond moulage de La Marseille.
Dans le chœur de l’église Saint-Étienne, vous pourrez également découvrir les fondations du chœur de l’église du XIe siècle, l’élévation du XVe siècle ainsi qu’un important morceau du mur du castrum, sur lequel l’édifice a été construit.
Grenoble
– Musée de Grenoble. 5 place de Lavalette 38 000 Grenoble. 04 76 63 44 44. www.museedegrenoble.fr, ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10 à 18h30. Tarifs d’entrè e (exposition temporaire et collections permanentes ) 8 ou 5€. Gratuit pour les - de 18 ans, et pour tous, le premier dimanche du mois. Une carte valable un an à 18€ donne l’accès gratuit et illimité aux vernissages, aux collections permanentes et aux expositions temporaires ;
+ Collections permanentes. Le musée de Grenoble est considéré, pour ses collections d’art ancien et pour ses collections d’art moderne et contemporain, comme l’un des plus prestigieux d’Europe. 1 500 œuvres sur 14 000m2 !
Antiquités égyptiennes, grecques et romaines. Ce secteur a bénéficié pour les antiquités égyptiennes du fait que Champollion vécut à Grenoble, et plus tard des produits des fouilles d’Antinoé, de Touna-el-Gebel et de Kôm el Ahmar. Le mécène Léon de Beylié au début du XXe siècle lui fait don de 13 pièces d’archéologie dont le buste funéraire d’une femme provenant de la cité de Palmyre en Syrie (IIe siècle).
En peinture, des XIIIe au XVIe siècle (nous ne mentionnons que les principaux) : Véronèse, Vasari, Le Tintoret...
Du XVIIe : Georges de La Tour (Saint Jérôme, illustration), 4 Francisco de Zurbaran (L’Annonciation, La Circoncision, L’Adoration des bergers, L’Adoration des mages), soit la plus belle collection française de ce peintre, un immense Rubens de 4,77 x 2,88m (Saint Grégoire pape entouré de saints et de saintes), et 6 tableaux de Philippe de Champaigne, et encore des œuvres de Jordaens, Mignard, et Simon Vouet.
Du XVIIIe : Canaletto, Guardi, Watteau, Greuze, et Gainsborough.
Du XIXe siècle : Bazille, Boudin, Corot, Courbet, David, Delacroix, Fantin-Latour (legs de sa femme), Gauguin, Ingres, Pissaro, Renoir, Rousseau, Sisley, Valloton (Félix).
Félix Valloton (1865-1925) Femme nue assise dans un fauteuil, 1897. Huile sur carton marouflé sur contre-plaqué, 28 x 27,5 cm, Achat à la Galerie Huguette Bérès en 1975 Domaine public © Musée de Grenoble
Du XXe : en art moderne comme en art contemporain, il serait peut-être plus rapide de mentionner les absents que ceux dont les œuvres sont présentées, le musée de Grenoble ayant été le plus ancien musée d’art contemporain en France. Croyez-moi ce musée mérite quelques visites...
+ Du 23 avril au 31 juillet 2016. Cristina Iglesias.
Cristina Iglesias est considérée aujourd’hui comme une des figures les plus importantes de l’art contemporain espagnol. Sculpteur, son travail s’appuie sur des formes fortement architecturées qui sont autant d’invitations à des expériences sensorielles particulières.
Dans ses œuvres, il est question d’espaces auxquels on se confronte, que l’on côtoie, que l’on pénètre. Ils peuvent évoquer la nature ou l’architecture, qui se confondent souvent dans des constructions hybrides, réalisées avec les matériaux les plus divers, du bronze à l’albâtre en passant par le béton et le verre.
Å’uvre ambiguë, où le paradoxe se mêle au faux-semblant, il constitue une exploration fascinante d’un univers parallèle, où le réel ne se départit pas du fantasme, où la vérité est double, claire et obscure, douce et cruelle.
+ Du 4 mai au 31 juillet 2016. Présentation de la Pentecôte du Greco.
La Pentecôte, chef-d’œuvre du Greco, conservé au musée national du Prado à Madrid, est présentée exceptionnellement à Grenoble grâce à un partenariat, l’institution espagnole accueillant en contrepartie Saint Jérôme pénitent de Georges de La Tour.
Le Crétois Doménikos Theotokópoulos, surnommé El Greco, est un artiste d’une totale singularité dans l’Espagne du XVIe siècle. En 1600, il peint La Pentecôte, un grand tableau faisant partie d’un retable commandé par le collège de l’Incarnation à Madrid.
Cette œuvre monumentale, typique de la dernière période de l’artiste, représente la réunion des apôtres au Cénacle 50 jours après la résurrection du Christ (Pentecôte signifiant 50e jour en grec). Le Saint-Esprit, symbolisé par une colombe, descend vers la mère de Jésus et les apôtres. Au centre de la composition, seule à joindre les mains, Marie rend grâce à Dieu pour ce don. La flamme au-dessus de leur tête figure le feu divin qu’ils sont en train de recevoir. Jouant à l’extrême de la distorsion des figures et de l’espace, Le Greco bouleverse les conventions artistiques de son époque. Son style singulier est aussi qualifié d’extravagant en raison de l’exagération des formes, de la palette très contrastée et des compositions audacieuses.
Jouy-en-Josas (78)
– Musée de la Toile de Jouy, Château de l’Églantine. 54 rue Charles-de-Gaulle 78350 Jouy-en-Josas. 01 39 56 48 64. museedelatoiledejouy.fr, 7, 5 ou 3€. Ouvert le mardi de 14 à 18h. Du mercredi au dimanche, de 11 à 18h.
Fermé le lundi, et les 25 décembre et 1er janvier.
+ Du 2 février au 29 juillet 2016. Peindre n’est (-ce) pas teindre ?
L’exposition s’interroge sur la logique de distinction entre les termes « peindre  » et « teindre  ».
Peindre serait travailler la matière picturale en maniant des outils, quand teindre serait changer la couleur d’un support selon diverses techniques. Or la différence entre ces deux actions est susceptible de disparaître à la moindre petite contradiction.
De plus, l’histoire de la peinture montre que ces deux manœuvres peuvent ne former plus qu’une. Ce questionnement sans fin promet un riche travaille de création, entre peinture et tissage, invitant à nous interroger sur une dialectique jusqu’ici peu abordée et qui trouve sa place au musée de la Toile de Jouy où les toiles imprimées de motifs dessinés par des artistes du 18e siècle ne sont pas des tableaux.
Les artistes à l’origine de cette exposition d’art contemporain sont : Cécile Bart, Claire Chesnier, Richard Conte, Noël Dolla, Agnés Foiret, Maria-Hélène Guelton, Jean le Gac, Miguel-Angel Molina, Sandrine Morsillo, Antoine Perrot, Pascal Pinaud et Christophe Viart.
Le Havre
– Musée d’art moderne André Malraux (le MuMa), 2 boulevard Clemenceau, 76600 Le Havre, 02 35 19 62 62, www.muma-lehavre.fr, de 11 à 18h en semaine (sauf le mardi), de 11 à 19h samedi et dimanche. 5 ou 3€.
+ Ce musée, dont les collections permanentes s’élaborèrent dès 1845, a pris au début du XXe siècle une place reconnue pour ses chefs-d’œuvre impressionnistes (Pissarro, avec L’Avant-port du Havre. Matin. Soleil. Marée et L’anse des Pilotes et le brise-lames est, Le Havre, après-midi, temps ensoleillé en 1903), avec des tableaux de Claude Monet dont (Les Falaises de Varengeville, Le Parlement de Londres, Soleil d’hiver à Lavacourt, et Les Nymphéas en 1911), et un fonds fauviste conséquent.
Auguste Renoir (1841-1919), Portrait de Nini Lopez, 1876, huile sur toile, 54 x 39 cm © MuMa Le Havre / David Fogel
On y trouve également La Vague, de Courbet, l’important fonds d’atelier d’Eugène Boudin, des Renoir dont Portrait de Nini Lopez, et l’Excursionniste, partie du legs de Charles-Auguste Marande, avec d’autres Renoir, Monet, Pissarro, et quelque 63 pièces fauves de Marquet, van Dongen, Camoin.
Ployant sous les legs, le musée recevra encore celui de la veuve de Raoul Dufy (dont 30 peintures, 30 dessins, et 5 aquarelles).
Ce n’était pas tout. En 2004, la donation d’Hélène Senn-Foulds apportait d’autres œuvres majeures, des Courbet, Delacroix, Corot, mais encore et surtout des impressionnistes tels que Renoir, Sisley, Monet, Pissarro, Guillaumin, Degas, des post-impressionnistes tel que Cross, des Nabis comme Sérusier, Vallotton, Bonnard et Vuillard, des Fauves comme Derain, Marquet et Matisse... soit 71 peintures, 130 œuvres graphiques et 5 sculptures intégrant le musée d’Art moderne André Malraux, l’un des plus riches sur et autour de l’impressionnisme.
Claude Monet, 1840-1926, Les Nymphéas, 1904, huile sur toile, 89 x 92 cm © MuMa Le Havre / David Fogel
Quelques entrepreneurs et négociants havrais s’étaient piqués, en créant le Cercle de l’Art moderne, de faire connaître et d’encourager la nouvelle peinture... rassemblant au début du XXe siècle, pour 4 expositions, près de 300 œuvres de peintres que la postérité reconnaîtra. La peinture se devait bien d’en remercier la ville à sa manière par cette incroyable concentration de chefs-d’œuvre...
+ Du 16 avril au 26 septembre 2016. Eugène Boudin, l’atelier de la lumière.
Dans le cadre du 3e festival Normandie Impressionniste, voici une grande rétrospective Eugène Boudin (1824-1898), peintre de l’estuaire par excellence, la première au Havre depuis... 1906 !
Avec 325 œuvres (peintures, dessins, aquarelles, gravures), le MuMa conserve la 2e plus grande collection de cet artiste, provenant en grande majorité du fonds d’atelier du peintre, donné par son frère en 1900. La collection s’est encore enrichie au XXe et début du XXIe siècle grâce à des acquisitions et à de nouveaux dons et legs.
Eugène Boudin né à Honfleur, a grandi au Havre et s’y installe comme papetier. La municipalité lui attribue une bourse puis achète sa première œuvre de Salon. Les amateurs havrais sont ses premiers acheteurs. Boudin, comme Dufy un peu plus tard, a trouvé dans le paysage portuaire havrais une source infinie d’inspiration, peignant sans cesse les quais et bassins, le va et vient des bateaux, et captant les variations d’atmosphère de l’estuaire de la Seine.
Des thématiques de ce pionnier de l’impressionnisme jusque-là inexplorées sont abordées, comme le statut de l’esquisse, ombres et lumière, les œuvres peintes pour le Salon…
L’exposition accorde une place d’honneur à des séries de premier plan comme les études de ciel, "prodigieuses magies de l’air et de l’eau", remarquées par Baudelaire dès 1859, ou les scènes de plage. Grâce à des prêts exceptionnels, cette section réunira pas moins de 27 pièces (16 peintures et 11 aquarelles), donnant à voir comment Boudin explore autant les possibilités d’un sujet neuf, la vie moderne, qu’il poursuit ses recherches sur la lumière.
Le musée tout entier participe de cette exposition. Les collections permanentes présentent le reste du fonds Boudin, mais aussi les œuvres que le peintre a vues à partir de l’ouverture du musée en 1845 (et qu’il a copiées pour certaines), les œuvres de ses amis (Courbet, Jongkind, Monet), et enfin les œuvres collectionnées par ses amateurs havrais tels que Charles-Auguste Marande et Olivier Senn.
Cette exposition réunit 200 œuvres (144 peintures, 55 œuvres sur papier) dont 12 d’artistes contemporains de Boudin (dont 2 de Monet). Venues de très nombreuses collections publiques ou privées du monde entier, un bon tiers des œuvres n’ont jamais été exposées en France.
L’Isle-Adam (95)
– Musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq, 31 Grande-Rue, 95290 L’Isle-Adam. 01 74 56 11 23 ou 01 34 08 02 72, www.musee.ville-isle-adam.fr, du mercredi au lundi de 14 à 18h. Fermé le mardi. 3,80 ou 3,10€ (familles nombreuses, étudiants, enseignants). Gratuité pour tous le 1er dimanche du mois.
Ce musée a fermé temporairement ses portes, du 1er mars 2015 au 24 janvier 2016, pour travailler à ses archives et préparer un nouvel accrochage des collections permanentes.
+ Du 22 mai au 25 septembre 2016. Claude Viseux (1927-2008). La réalité transformée
Peintre, sculpteur et dessinateur, Viseux est un artiste inclassable. Il expérimente, détourne, transforme les matériaux et les techniques pour créer des œuvres singulières, inspirées tour à tour par le monde marin et organique, par l’Inde où il fit de nombreux voyages, mais aussi par les objets du quotidien.
L’exposition montre les nombreux aspects de son travail en exposant une soixantaine de productions très diverses : collages, peintures, assemblages, sculptures, sérigraphies…
Lodève
– Musée de Lodève, square Georges-Auric, 04 67 88 86 10. www.museedelodeve.fr
+ Collections . Å’uvres du sculpteur Paul Dardé (1888-1963) ; nombreux fossiles, empreintes de pas de reptiles, objets emblématiques d’intérêt scientifique ; pièces de préhistoire et de proto-histoire.
+ Du 18 juin au 6 novembre 2016. Alexandre Hollan. Questions aux arbres d’ici
Depuis plus de 30 ans, Alexandre Hollan observe et peint les arbres de l’Hérault, encore et encore, jusqu’à traduire dans sa peinture une expérience à la fois physique, spirituelle et affective. Il écrit aussi, presque chaque jour, sur le sens de sa quête. À travers le motif de l’arbre, c’est notre regard sur toutes choses qu’il questionne : « ne pas trop regarder, pour mieux voir l’essentiel...  »
Alexandre Hollan marchant vers un de ses arbres "élus" © Photo Illès Sarkantyu
Alexandre Hollan est né à Budapest en 1933. Son œuvre est présente dans de nombreuses collections publiques et privées. Il bénéficie depuis 1980 d’importantes expositions monographiques en France et en Europe.
Lyon
– Musée des confluences, 86, quai Perrache, 69002 Lyon, 04 72 69 05 00, 04 28 38 11 90. museedesconfluences.fr. Du mardi au vendredi de 11 à 19h, samedi, dimanche et jours fériés de 10 à 19h, jeudi nocturne jusqu’à 22h. Fermeture lundis, 1er janvier, 1er mai, et 25 décembre). Tramway T1 arrêt musée des Confluences. Bus C7, C10, 15, 63, 88. Voiture (parkings payants) parking Tony Garnier. Billet unique, valable à la journée, pour la visite de l’ensemble des expositions, parcours permanent et expositions temporaires. 9€ (mais 6€ à partir de 17h), – 25 ans, 5€.
Arrêt musée des Confluences Tramway— T1 ; Bus— C7, C10, 15, 63. Depuis la gare Part-Dieu : Métro B arrêt Debourg puis tram T1. Depuis la gare de Perrache : Tram T1. Parking vélo et station Velov disponibles. En bateau, le samedi (du 5 mars au 18 décembre) et le dimanche (du 21 mars au 6 novembre), départs à 14h30 depuis le quais des célestins. Informations et réservations sur www.lyoncityboat.com.
Le nouveau musée des Confluences, dont l’ambition est d’interroger le temps long pour aider à faire mieux comprendre la complexité du monde, du XVIIe au XXIe siècle. C’est la Terre depuis les origines, et l’humanité dans son histoire et sa géographie que le musée des Confluences interroge.
+ Les collections. Avec plus de 2,2 millions d’objets, les collections du musée des Confluences comptent parmi les plus riches en France.
Certaines d’entre elles font également référence au niveau mondial, comme par exemple les momies animales ou les fossiles de Cerin.
Huïa, Heteralocha acutirostris, Nouvelle-Zélande, inv. 41009881, musée des Confluences (Lyon, France), crédit photo Jennifer Plantier
Sciences naturelles : sciences de la Terre (paléontologie, pétrologie, minéralogie), sciences de la vie (zoologie des vertébrés, des invertébrés), sciences humaines (archéologie, dont égyptologie, et ethnologie extra-européenne), les sciences et les techniques.
+ Du 28 juin 2016 au 30 avril 2017. Potières d’Afrique. Niveau 1, Salle 15.
« La céramique est un art total qui malaxe tout : la terre, l’eau, le corps, la tradition, la vie quotidienne, le feu, les débris de bassines et les dieux.  » Camille Virot, céramiste
Voyage à la rencontre des potières d’Afrique de l’Ouest et de leur production, fait par 11 céramistes européens il y a 20 ans. Ils en rapportèrent... des poteries, plusieurs heures de films, des notes de terrain et des photographies que le musée conserve aujourd’hui.
Une sélection d’une soixantaine de ces poteries, décorées avec soin ou laissées volontairement à l’état brut. Ces objets d’usage ordinaire portent en eux l’humilité du quotidien et une beauté plastique qui invite à la contemplation. Ils sont prétextes à explorer le savoir-faire de ces femmes, de cet ensemble de gestes, fruit d’une transmission transgénérationnelle et qui sait s’adapter à de nouveaux usages.
À l’ombre de la maison, dans une cour, seules ou en groupe, elles façonnent, décorent et cuisent les pots qui intègrent les maisons pour y conserver eau, bière, vin, céréales, ou pour cuisiner.
Par les films et photographies exposés, nous suivons leurs itinéraires de l’extraction de la terre, origine de toute création, jusqu’au marché, lieu d’ouverture sur le monde.
+ Du 7 juin 2016 au 30 avril 2017. À vos pieds Niveau 1, Salle 14.
Les chaussures dévoilent beaucoup de ce que nous sommes. Pour le mieux comprendre, l’exposition vous découvre des paires issues de tous les continents, du XVIe au XXIe siècle, des délicats lotus pour pieds bandés chinois aux actuelles baskets.
Sandales, bottes, mocassins, babouches, qu’elles soient d’ici ou d’ailleurs, d’hier, d’aujourd’hui et à venir, les chaussures sont liées aux histoires humaines. Elles témoignent des modes de vie, comme objets de désirs, et marquent souvent une appartenance à un groupe. Elles révèlent codes et symboles. Rien n’est anodin dans les chaussures que nous choisissons de porter. Questionnez-vous sur vos propres chaussures et sur ce qu’elles racontent de vous et laissez au musée votre témoignage...
Une œuvre spécialement conçue pour l’exposition par l’artiste catalan Xavier G-Solis apporte un éclairage contemporain sur le rapport intime à la chaussure.
Une centaine de paires issues des collections du musée, du Musée international de la chaussure de Romans, d’emprunts institutionnels et de collectionneurs privés. Une exposition faite en coproduction avec le Musée international de la chaussure de Romans – Ville de Romans.
+ Du 26 avril au 31 décembre 2016. Antartica Niveau 1, Salle 11.
Antarctique. Une terre qui n’est accessible qu’aux missions scientifiques internationales. Pour la première fois, une exposition vous fait pénétrer dans la beauté de cette oasis des glaces, plonger dans les profondeurs de l’océan Antarctique, et promener sur la banquise, à la découverte de l’extraordinaire et surprenante biodiversité du Continent blanc.
En 2015, 10 ans après La Marche de l’empereur, le réalisateur Luc Jacquet, accompagné des photographes Vincent Munier et Laurent Ballesta, conduit une expédition unique au monde... et vous en fait profiter.
Marseille
– Le MuCEM (musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée), 1 esplanade du J4 - 13002 Marseille, 04 84 35 13 00 ou 13, www.mucem.org, ouvert du mercredi au lundi (fermé le mardi). Horaires d’été (de mai à octobre) de 11 à 19h
. Horaires d’hiver (de novembre à avril) de 11 à 18h
. Nocturne vendredi jusqu’à 22h toute l’année. Billet MuCEM 8 ou 5€ (18-26 ans, enseignants et + de 65 ans). Billet famille 12€ (+ pour 2 adultes et 5 enfants maximum). Le billet est valable une journè e (entrè es-sorties acceptè es) et donne accès à tous les espaces d’exposition du J4 et du fort Saint-Jean.
Accès Piè tons : entrè e basse fort Saint-Jean, 201 quai du Port (à 10mn à pied du mè tro Vieux-Port) ; entrè e Panier parvis de l’è glise Saint-Laurent, esplanade de la Tourette ; entrè e J4, 1 esplanade du J4 (à 10mn à pied du mè tro Joliette).
Mè tro : Ligne 1, arrè‚t Vieux-Port // Ligne 2, arrè‚t Joliette.
Tramway : T2 arrè‚t Rè publique / Dames ou Joliette
Bus : lignes 82 et 82s (arrè‚t Littoral Major ou Fort Saint-Jean) // Ligne 60 (arrè‚t Littoral Major ou Fort Saint-Jean) // Ligne 49 (arrè‚t EÌ glise Saint-Laurent, Littoral Major ou Fort Saint-Jean) // Ligne de nuit 582
Voiture : Parking payant Vinci Vieux Port / Fort Saint Jean (accès par le boulevard du littoral) ; parking payant HoÌ‚tel de Ville (accès par la place Jules Verne).
Le Prix du Musée 2015 du Conseil de l’Europe a été décerné au MuCEM (Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée). Ce Prix récompense chaque année, depuis 1977, un musée apportant une contribution importante à la connaissance du patrimoine culturel européen.
Selon sa rapporteuse Vesna Marjanovic (Serbie, SOC), ce musée est fondé sur "un concept original et novateur, situé dans un lieu époustouflant et doté d’une architecture exceptionnelle ; (...) il remplit parfaitement tous les critères du Prix du Musée 2015 du Conseil de l’Europe."
+ Les collections. Réalisé par Rudy Ricciotti et Roland Carta, majestueux et généreusement ouvert sur notre mer à tous, doit déjà être visité pour lui-même, parce qu’il est une pure merveille ! Il recueille entre autres collections, les trésors de feu le musée des Arts et traditions populaires de Paris du Bois de Boulogne, avec la Villa Méditerranée !
+ Du 27 avril au 29 août 2016. Un génie sans piédestal : Picasso et les arts et traditions populaires
Michel Leiris disait : "L’art oblige l’artiste à ne pas s’isoler ; il le soumet à la vérité la plus humble et la plus universelle. C’est pourquoi les vrais artistes ne méprisent rien".
Comment Picasso, inscrit dans son époque et attaché à ses racines, a-t-il nourri son œuvre d’influences issues des arts et traditions populaires ? Le parcours de cette exposition met en miroir 270 de ses chefs-d’œuvre avec des objets-références des collections du MuCEM. Avec notamment le riche partenariat du musée Picasso-Paris, l’exposition a réuni des œuvres fortes, mises en perspective avec des découvertes inédites.
Après l’aspect sacré de sources, essentiellement espagnoles, le propos évoque la présence de souvenirs dans l’inspiration de l’artiste. Certains thèmes et motifs mémoriels sont récurrents chez Picasso, fasciné par la parure (Jacqueline à la mantille), la musique, les artistes circassiens (L’Acrobate bleu), la tauromachie (Tête de taureau) et le jouet, entre autres.
L’œuvre de l’artiste est aussi construite à partir de certaines rencontres avec des personnalités affirmant un savoir-faire artisanal capable de nourrir son expérience et ses recherches personnelles : travail du bois (Paco Durrio), de la céramique (Suzanne et Georges Ramié, et l’atelier Madoura), de l’orfèvrerie (François Hugo), de la linogravure (Hidalgo Arnera), du cinéma (Robert Picault), du textile (Marie Cuttoli), du béton gravé (Carl Nesjar) ou de la tôle découpée (Lionel Prejger).
Usage aussi du quotidien le plus prosaïque (avec les objets de rebut), comme sculpture d’assemblage (Femme à la clef)...
Edward Quinn, Picasso dans son atelier Le Fournas, à Vallauris, 1953 © Photo Edward Quinn © edwardquinn.com
Les multiples racines de Picasso comprennent bien les arts et les traditions populaires, partie de son bagage affectif et esthétique.
Cette exposition se divise en 4 grandes parties :
– Picasso et la vie quotidienne : racines ;
– Des objets et des thèmes fétiches (Coiffures et costumes populaires, Les instruments de musique, Le cirque, La tauromachie, Les jouets, La colombophilie) ;
– Les techniques et leurs détournements (Le bois, La céramique, L’orfèvrerie, La linogravure, Le tapis, Le métal et le béton) ;
– L’objet matériau.
Martigues
– Musée Ziem, bld du 14 juillet, 13500 Martigues, 04 42 41 39 60, www.ville-martigues.fr. Ouvert du mercredi au dimanche de 14 à 18h, mais du 1er juillet au 31 août de 10 à 12h et de 14 à 18h sauf lundi et mardi. Entrée gratuite.
Milly-la-Forêt (91)
– Le Cyclop de Jean Tinguely. Le Bois des Pauvres 91490 Milly-la-Forêt. 01 64 98 95 18. http://www.lecyclop.com
+ Du 1er avril au 13 novembre 2016. Visites de groupes au Cyclop. Pour effectuer une réservation de groupe 01 64 98 95 18 ou association@lecyclop.com.
Les visites pour les individuels ont lieu tous les vendredi, samedi et dimanche de 14 à 18h30, sans réservation. Dernier départ à 17h45.
Lire aussi Le Cyclop, cet incroyable musée tapis au fond de la forêt à 1h de Paris
Monaco
– Grimaldi Forum, Espace Ravel, 10 av. Princesse Grâce, 98000 Monaco +377 99 99 21 00, www.grimaldiforum.com.
+ Du 2 juillet au 4 septembre 2016. Francis Bacon, Monaco et la culture française
Sous le commissariat de Martin Harrison, auteur du Catalogue Raisonné de Francis Bacon.
Plus de 60 œuvres de Francis Bacon (1909-1992) sous l’angle inédit de l’influence de la culture française et de sa période monégasque : des triptyques majeurs, des tableaux parmi les plus significatifs de l’artiste, et d’autres moins connus, regroupés par thématiques et se référant directement ou indirectement à la France et à Monaco.
Un regard croisé destiné à montrer les travaux majeurs des grands maîtres ayant inspiré Francis Bacon : Giacometti, Léger, Lurçat, Michaux, Soutine, Toulouse-Lautrec, etc. La sélection s’est opérée avec le désir de démontrer toute l’éloquence et la puissance de la peinture de ce « monstre sacré  ».
Francis Bacon s’est fortement imprégné de la culture française dès son premier séjour au printemps 1927, quand, à 17 ans, il s’installe à Chantilly, où la famille Bocquentin l’accueille et lui enseigne le français. La même année, au cours d’une exposition à la Galerie Paul Rosenberg à Paris, il découvre les peintures de Picasso, qui vont confirmer sa vocation de peintre.
En juillet 1946, après avoir vendu son tableau Peinture 1946 à Erica Brausen, qui deviendra sa marchande d’art deux années plus tard, Bacon quitte Londres pour la Principauté où il s’installe jusqu’au début des années 1950. C’est à Monaco qu’il peint son premier « pape  »inspiré principalement du Portrait du Pape Innocent X de Vélasquez et qu’il commence à concentrer son travail sur la forme humaine. Étape décisive dans son œuvre qui l’amènera à être reconnu comme l’artiste figuratif le plus énigmatique de l’après-guerre.
Bacon n’a cessé de séjourner à Monaco et dans le Sud de la France. Dans les années 1950 et 1960, il revient souvent avec ses amis de Soho et de Wivenhoe. Au cours des deux décennies suivantes, on l’y aperçoit surtout avec ses amis parisiens et avec John Edwards, qui était à la fois sa "muse" et son compagnon.
Bacon prend un atelier-appartement à Paris en 1974 qu’il va garder jusqu’à 1984. Il y peint de nombreux tableaux et les portraits de ses amis parisiens, dont Michel Leiris et Jacques Dupin.
Bien que deux rétrospectives lui aient été consacrées de son vivant à la Tate Gallery, en 1962 et 1985, celle du Grand Palais à Paris, en 1971, est considérée comme l’événement de sa carrière. Seul Picasso avait eu droit à une rétrospective de son vivant au Grand Palais en 1966.
L’exposition, recentrée sur les relations de l’artiste avec l’Espagne, est programmée par la suite au Guggenheim Museum de Bilbao, du 30 septembre 2016 au 08 janvier 2017.
Ouvert tous les jours de 10 à 20h. Nocturne le jeudi jusqu’à 22h.
Montpellier
– Au musée Fabre, 39, bld Bonne-Nouvelle, 04 67 14 83 00. www.museefabre.fr. Du mardi au dimanche de 10 à 18h. Exposition temporaire de 10 à 19h. Fermé le lundi. Ouverture de l’hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran de 14 à 18h du 25 juin au 16 octobre dans le cadre de l’exposition temporaire Bazille.
Sortie d’autoroute A9 : Montpellier Est. Suivre direction "Centre Historique".
Entrer dans Montpellier et suivre "Corum". Parking conseillé Corum. Tramway lignes 1 et 2 "Comédie" et "Corum". Tramway ligne 4 "Corum".
Tarifs complexes. Collections permanentes 7, 6, ou 5€, exposition temporaire l’été 10, 9, ou 8€, mais l’achat d’un tel billet vous donne gratuitement accès aux collections permanentes et à l’Hôtel Sabatier d’Espeyran. Département des arts décoratifs 4, 3, ou 2,50€.
+ Pour ses collections permanentes, depuis sa rénovation, qui s’étala de 2003 à 2007, le musée Fabre dispose de 8000m2, et de 1000 pour ses expositions temporaires. Son hall d’entrée a été conçu par Daniel Buren.
Accès libre et gratuit dans les collections permanentes et à l’hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran le 1er dimanche du mois : 7/6, 5/7, 2/8...
Le musée n’expose que moins de 1000 œuvres sur un total de plus de 8 000 de très bonne tenue : Rubens, Bazille (15 tableaux), Courbet (16 tableaux, dont le fameux Bonjour Monsieur Courbet, et Les Baigneuses), David (5 œuvres), Degas, Delacroix (7 tableaux dont Femmes algériennes dans leur chambre et Fantasia), Greuze (9 tableaux), Guardi, Manet (Portrait d’Antonin Proust), Matisse, Monet (3), Morisot (L’Été), Poliakoff, Poussin (Venus et Adonis), Renoir (Bazille peignant à son chevalet), Rubens (3), Van Dongen (2 dont le Portrait de Fernande Olivier), Veronese, Viallat (un fonds important ; fait l’objet de l’événement de l’été 2014), Vouet, Zurbaran (2), et 20 toiles de Soulages qui ont droit à 2 superbes salles.
Une nouvelle acquisition avec d’Andrea Vaccaro Le Martyre de sainte Agathe (1635-1640).
+ Du 25 juin au 16 octobre 2016. Frédéric Bazile. La jeunesse de l’impressionnisme
Le musée Fabre est à l’initiative de cette rétrospective inédite qui voyagera
ensuite au musée d’Orsay à Paris puis à la National Gallery of Art de
Washington.
La Réunion de famille, dans le décor de la propriété de Méric. Le peintre Bazille, dont on remarque la grande taille, est debout à gauche.
La majorité des œuvres de Frédéric Bazile (1841-1870) sont rassemblées pour l’événement, alors qu’elles sont en général dispersées à travers le monde (New York, Washington, Chicago, Berlin, Paris) témoignant du vif intérêt qu’elles recueillent. Certaines seront présentées en France pour la première fois depuis leur entrée dans des collections privées à l’étranger.
Bazille est né à Montpellier dans l’une des grandes familles protestante de la ville et il meurt au combat à 28 ans lors de la guerre franco-prussienne. Sa carrière n’aura duré que 10 ans, nous livrant pourtant une œuvre riche marquée par ses admirations (Delacroix, Courbet, Corot…) et par les recherches de ses compagnons d’atelier dont Monet, Renoir, et Sisley. Il s’installe à Paris en 1862, où sa vie se partage entre l’avant-garde et les mondanités. Il y assiste à la naissance de la vie moderne.
L’exposition présente un panorama exceptionnel de la peinture entre 1860 et 1870, et insiste sur l’évolution et l’originalité de la peinture de Bazille.
Nombre de ses chefs-d’œuvre ont été exécutés en Languedoc où l’artiste se retire chaque été auprès des siens. C’est au contact de la lumière du Midi, que le visiteur découvre les tableaux peints non loin du musée Fabre : La Réunion de famille, peinte au domaine de Méric, La Robe rose avec en arrière-plan la ville de Castelnau-le-Lez, ou encore les remparts
d’Aigues-Mortes.
Nantes
Le Lieu unique, Nantes. 2, quai Ferdinand-Favre, 02 40 12 14 34, horaires d’été du 1er juillet au 31 août du mardi au samedi de 12 à 19h ; du mardi au samedi de 12h30 à 19h30. 02 40 12 14 34. billetterie@lelieuunique.com. La Tour est actuellement fermée. www.lelieuunique.com.
+ Du 2 juillet au 25 septembre 2016. Léviathan et ses fantômes. Entrée libre. Du 2/7 au 28/8 : du lundi au dimanche de 10 à 19h. Du 30/8 au 25/9 : du mardi au samedi de 14 à 19h, le dimanche de 15 à 19h.
Une plongée audiovisuelle dans la mer et l’Océan, inépuisables étendues matricielles, appréhendées ici par le biais de la pêche industrielle.
© image : Lucien Castaing-Talyor and Verena Paravel
Artistes et anthropologues, rattachés au Sensory Ethnography Lab de l’Université de Harvard, Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel ont tous deux une histoire liée à la mer. L’un a grandi à Liverpool, fils d’un architecte travaillant pour les chantiers navals ; l’autre a suivi son père, fanatique de plongée, aux quatre coins du globe.
Fascinés par la mythologie qui entoure la pêche et l’aventure en mer, Lucien Castaing-Taylor et Véréna Paravel ont passé plusieurs mois sur le terrain à faire de "l’observation participante", méthode d’étude qui consiste à partager le mode de vie et à participer aux activités d’une société ou d’un groupe.
Leviathan est le fruit de 2 ans de recherche en haute mer avec des pêcheurs de Nouvelle-Angleterre aux États-Unis, durant lesquels ils ont exploré le rapport complexe des hommes avec l’Océan.
Décrivant le travail de la pêche industrielle, les artistes ont cherché à représenter l’humanité de façon humble, loin de l’idéalisation romantique et de l’anthropocentrisme de cette tradition.
Leur travail, qui fait aujourd’hui partie de la collection permanente du MOMA de New York et du British Museum à Londres, s’inscrit en cela dans une histoire longue de la transformation des gens de la mer en images photographiques et cinématographiques – David Octavius Hill, Robert Adamson, Robert Flaherty, John Grierson, etc.
Leviathan a notamment été primé au Festival international du film de Locarno (2012), au Festival international du film documentaire de Copenhague (2012), au Los Angeles Film Critics Association Awards (2012) et au National Society of Film Critics Awards (2014).
L’humanité est hantée par la mer, seuil entre la vie et la mort, le dessus et le dessous, le liquide et l’aérien. Elle purifie, mais elle est polluée. Elle évoque le temps des explorations romanesques, mais aussi la perte et la mort, le deuil et la mélancolie. Aucun travail d’inscription, de mesure ou de cartographie n’a pu la domestiquer. Ses profondeurs sont troublantes. Réservoirs sans fin de mythes, d’histoires de marins et de sirènes, de créatures aussi monstrueuses qu’angéliques.
L’exposition "Léviathan et ses fantômes" a été conçue après une année passée en haute mer, dans l’Atlantique Nord. Faite d’installations de vidéos, de son et d’images numériques, elle dresse différents portraits physiques et cosmiques du monde océanique, évoquant les résonances mythologiques des profondeurs, nous invitant à considérer les différentes dimensions spirituelles, politiques, sensorielles et écologiques des relations que l’humanité entretient avec la mer.
L’événement est une archéologie de l’Océan et de ses images. Il entrouvre le tombeau des utopies perdues, des épaves, des marins noyés, des détritus dérivants.
"Léviathan et ses fantômes" évoque ainsi la complexité de notre relation à la mer, et surtout à l’Atlantique, dans lequel se chevauchent les voies anciennes et nouvelles de la colonisation, de l’esclavage, des guerres et du commerce maritime. Il nous rappelle qu’avec la pêche industrielle, le réchauffement de la planète, les pluies acides, et le rejet des déchets, la mer, matrice du vivant, indissociable de notre passé, est aussi inséparable de notre futur, et peut-être même de notre post-histoire.
Au-delà du lieu unique, dont la salle de spectacle a été faite avec des matériaux provenant d’un cimetière marin, ce projet résonne avec toute l’histoire portuaire de Nantes, qui a joué un rôle majeur dans le commerce triangulaire en France.
Nice
– Le Mamac, musée d’art moderne et d’art contemporain, promenade des Arts, place Yves Klein, 06364 Nice cedex 4. 04 97 13 42 01. www.mamac-nice.org. Entrée libre aux Niçois et habitants de la métropole. Ticket individuel au tarif de 10€ (Ce ticket donne accès pour 48h à l’ensemble des musées et galeries municipaux : MAMAC, Galerie des Ponchettes, Espace Ferrero, Galerie de la Marine, Théâtre de la Photographie et de l’Image, Musée Matisse, Musée des Beaux-Arts, Musée d’Art Naïf, Musée Masséna, Palais Lascaris, Musée d’Archéologie, site de Cimiez et site de Terra Amata, Muséum d’Histoire Naturelle, Prieuré du vieux logis), ou de 20€ pour 7 jours aux mêmes lieux. Tous les jours de 10 à 18h sauf le lundi. Le musée est fermé le 1er janvier, le dimanche de Pâques, le 1er mai, et le 25 décembre. Fermeture de la billetterie à 17h30. Fermeture des salles à 17h45. Tramway : Ligne 1. Bus : Lignes 3, 7, 9/10 (www.lignedazur.com). Vélo bleu : Station n° 25 (www.velobleu.org). Stationnement : Parking Promenade des Arts (www.parkings-semiacs.com).
+ Il renferme 1 300 œuvres des XXe et XXIe siècles, des collections permanentes de grand intérêt : œuvres de Pistoletto, César, Malaval, Haring, Hantaï, Pollok, Rothko, Christo, Raysse, Tinguely, Niki de Saint Phalle, Hains, Villeglé, Spoerry,) et un riche fonds d’œuvres d’artistes américains (Lichtenstein, Wesselmann, Warhol)…
Les artistes d’origine niçoise l’ont richement doté (Ben, Klein, Arman), comme d’autres, qui ne faisaient pourtant que passer, mais qui, avec munificence, par simple attachement à la Ville, laissèrent des œuvres maîtresses, comme Niki de Saint Phalle (illustration).
Belles sculptures aussi sur le parvis du musée. La collection du musée a été mise en ligne.
+ Du 7 novembre 2015 au 18 septembre 2016. Arman.
En commémoration du 10e anniversaire du décès d’Arman, le MAMAC dédie à Armand Fernandez (1928, Nice - 2005, New York), dit Arman, une salle au 3e étage dans le parcours de ses collections, à partir des fonds permanents du musée et de l’Espace Ferrero.
Les œuvres présentées permettent de mettre en lumière et comprendre le génie de l’artiste alliant une remise en cause permanente et violente du tableau par l’appropriation d’objets du quotidien et un attachement profond à la tradition picturale. Les différents gestes et postures du peintre, des premiers « Cachets » et « Allures » d’objets en passant par les « Accumulations », les « Poubelles » et les « Coupes », jusqu’aux « Colères » et « Combustions », offrent un panorama de sa pratique.
Arman, Vence, 1967 © Photo Jean Ferrero
Parallèlement, l’Espace Ferrero présentera une sélection de photographies d’Arman réalisées par Jean Ferrero, célèbre galeriste niçois, photographe et collectionneur qui a participé à l’émulation de la scène artistique locale à partir des années 1970. Cet accrochage révèlera une histoire plus personnelle, celle d’une amitié entre un marchand-photographe et un artiste.
+ Du 25 juin 2016 au 8 janvier 2017. Ernest Pignon-Ernest. Au 1er étage du MAMAC.
Une grande exposition rétrospective d’Ernest Pignon-Ernest (né à Nice en 1942) au MAMAC, accompagnée de la présentation des "Extases" dans l’église abbatiale de Saint-Pons surplombant le Centre Hospitalier Universitaire Pasteur.
Précurseur de l’art urbain en France, Ernest Pignon-Ernest, du plateau d’Albion à Certaldo, de Charleville à Paris, de Naples à Alger, de Nice à Soweto, du Chili à la Palestine, transforme depuis 1966 les rues du monde en œuvres d’art éphémères.
Ernest Pignon-Ernest, Parcours Jean Genet, port de Brest, juin 2006 - sérigraphie en situation © ADAGP, Paris, 2016
Inscrites ainsi dans les lieux, ces images sont livrées au caprice du temps jusqu’à disparaître.
Ne restent que les croquis, les esquisses préparatoires, les dessins matrices des sérigraphies et les photographies in situ que réalise l’artiste.
Conçue par Ernest Pignon-Ernest, cette exposition, bâtie sur ces centaines de documents et d’œuvres, propose la découverte d’un processus de travail, l’exposé d’une démarche novatrice, retrace l’ensemble d’un parcours d’exception, sensible, sensuel, alerté, d’une création qui exalte la mémoire, les mythes, la poésie, les révoltes, les personnalités hors norme, toujours en prise sur le qui-vive.
Nîmes
– Carré d’Art Jean Bousquet, musée d’art contemporain, 16 place de la Maison Carrée 30000 Nîmes, carreartmusee.nimes.fr. 04 66 76 35 70. Du mardi au dimanche, de 10 à 18h. 5 ou 3,70€.
+ Collections. Commencée en 1986, avec une aide importante de la Direction des Musées de France, la collection du musée d’art contemporain réunit près de 400 références, autour de trois axes majeurs.
1. Un panorama de l’art français avec la représentation de grands mouvements et des ensembles de figure singulière.
2. Une identité méditerranéenne autour du Sud de la France, de l’Espagne et l’Italie.
3. Une présentation des tendances anglo-saxonnes et germaniques.
Carré d’Art - Musée d’Art Contemporain est aussi un centre de documentation spécialisé en art contemporain, et l’un des partenaires du Centre Pompidou et du Palais de Tokyo.
+ Bob Calle. Cancérologue de renommée internationale, grand collectionneur des années 1960-1970, il était devenu l’ami de César, Arman, Raysse, Jacquet, Quentin… et de galeristes comme Madame Sonnabend, Denise René, Fournier, Lambert, Marian Goodman et bien d’autres.
Dès 1986, Bob Calle prend la direction de la section contemporaine du Musée des Beaux Arts et, après avoir organisé un concours d’architecture — gagné par Norman Foster —pour construire le Musée Carré d’Art. Il laisse au Carré d’Art une collection d’environ 300 œuvres dont celles de Klein, Barcelo, Polke et Richter.
Son intention initiale était de couvrir la création à partir des années 1960 avec des courants tels que Le Nouveau Réalisme, l’Arte Povera, Fluxus, Support-Surface, la trans-avant-garde, la Figuration libre, mais la montée des prix l’ayant empêché de poursuivre, il privilégie des artistes plus jeunes tels Alberola, Barcelo, Blais, Boltanski, Lavier… achetant plusieurs œuvres de chacun.
+ Du 15 avril au 18 septembre 2016. Ugo Rondinone. Becoming Soil*
* (Devenir terre). L’artiste transforme l’espace d’exposition en un vaste paysage où sont associées des œuvres récentes aux grandes peintures de nuits étoilées et les paysages réalisés à l’encre de chine. On y retrouve les oiseaux (primitif), les chevaux (primal) et les poissons (primordial), réalisés à la main dans l’espace d’une journée, puis fondus en bronze.
Ces figures ont toutes des références dans l’histoire de l’art et plus largement dans notre culture visuelle. Les oiseaux évoquent aussi bien Hitchcock qu’Aristophane. Le cheval renvoie à la longue histoire de la sculpture monumentale comme les poissons à l’origine de l’iconographie chrétienne.
Ugo Rondinone dans ses expositions crée pour le spectateur un rapport tout à fait particulier au temps et à l’espace. L’exposition devient un espace scénique à la fois mental et sensible où le temps est suspendu. La tonalité de l’ensemble en noir et blanc pourra surprendre pour qui connaît son goût pour la couleur que l’on retrouvera pourtant dans un des moments de l’exposition.
Ugo Rondinone a été commissaire d’exposition au Palais de Tokyo avec The Third Mind en 2007 et I Love John Giorno en 2015. Cette exposition est son premier grand projet en France après celles au Rockbund Art Museum de Shangaï ou à l’Art Institute de Chicago.
Ornans
– Musée Courbet, 1, place Robert-Fernier, 25290 Ornans, 03 81 86 22 88, de 10 à 18h sauf le mardi, 6€ (exposition permanente et temporaire). Gratuit le 1er dimanche de chaque mois. www.musee-courbet.fr. Le musée est ouvert tlj sauf le mardi. De Juillet à Septembre de 10 à 18h. D’Avril à juin de 10 à 12h et de 14 à 18h. D’Octobre à mars de 9 à 12h et de 14 à 17h. Clôture des caisses 30 mn avant la fermeture du musée. Fermetures annuelles les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre. 8 € lors de l’exposition estivale, 6 € le reste de l’année.
+ Gustave Courbet naît le 10 juin 1819 à Ornans dans le Doubs. À 12 ans, au petit séminaire d’Ornans, il reçoit un premier enseignement artistique avec un professeur de dessin disciple de la peinture préromantique d’Antoine-Jean Gros puis entre au collège Royal de Besançon où, dans la classe des beaux-arts il suit des cours de dessins d’un ancien élève de David.
Il part pour Paris en 1839, où il suit des études de droit et fréquente l’atelier du peintre Charles de Steuben. Son ami d’enfance Adolphe Marlet l’introduit à l’atelier de Nicolas-Auguste Hesse un peintre d’histoire qui l’encourage dans la voie artistique.
Courbet se rend aussi au musée du Louvre pour y étudier les maîtres, en particulier les peintres de l’école espagnole du XVIIe siècle Vélasquez, Zurbaran et Ribera.
Il est admiratif du clair-obscur hollandais, de la sensualité vénitienne et du réalisme espagnol. Courbet est un œil, il a un sens unique de l’alchimie visuelle. Il est aussi influencé par les œuvres de Géricault dont il copie une tête de cheval. De triomphes en échecs, Gustave Courbet devient le maître de l’École Réaliste.
Il participe à la Commune, dans le courant des idées du philosophe Proudhon. Condamné, emprisonné, il s’exile à la Tour de Peilz où il meurt en 1877. Il repose dans le cimetière d’Ornans, proche de sa maison.
Afin de permettre de découvrir les multiples dimensions de l’artiste, une installation originale, « black box  », présente une boucle audiovisuelle sur la rupture picturale constituée par les « grands tableaux  » des années 1850, dont l’Enterrement à Ornans bien sûr.
+ Du 9 juillet au 17 octobre 2016. Courbet et l’impressionnisme.
Exposition co-organisée par le musée Courbet et le musée d’Orsay.
Gustave Courbet est considéré comme l’un des précurseurs de l’impressionnisme. Corot, Daubigny, Boudin, Jongkind, Monet, Manet, Renoir, Morisot… quels furent les liens personnels et artistiques qui unirent le maître du réalisme à cette jeune génération d’artistes ?
Pour avancer dans cette enquête, plus de 80 œuvres des principaux acteurs du mouvement impressionniste et de leurs initiateurs ont été réunies.
De Barbizon à la Normandie… des rencontres, des lieux emblématiques, à
l’origine de la naissance de l’Impressionnisme...
L’impressionnisme est né de la rencontre d’artistes, épris de peinture en plein air et en quête de renouveau esthétique. Gustave Courbet est au centre de ces échanges ainsi que les peintres paysagistes de l’École de Barbizon installés dans la forêt de Fontainebleau. Ils puisent leur inspiration dans l’observation directe de la nature, comme Jean-Baptiste Corot.
En 1840, Gustave Courbet découvre la côte normande qui devient alors un lieu privilégié pour affirmer son art et rencontrer les futurs impressionnistes.
Forêt de Fontainebleau, paysages normands, mer, Paris et bords de Seine… l’exposition présente en tableaux tous ces lieux emblématiques dans sa première partie.
À son exemple, la rupture engagée par les impressionnistes avec l’art académique, tient moins aux sujets qu’ils traitent, qu’à leur façon de les appréhender et les exécuter. La vigueur de la touche, d’ordinaire réservée à l’esquisse, étonne. L’ensemble prend le pas sur les détails et une place fondamentale est accordée au traitement de la lumière. Il en résulte une peinture beaucoup plus claire, où les couleurs pures sont posées en touches distinctes et où le dessin n’est plus essentiel.
Claude Monet, Bord de mer, pastel sur papier. Collection particulière © DR
Cette exposition fait écho à la manifestation « Normandie Impressionniste III » et à l’exposition « Frédéric Bazille, la jeunesse de l’Impressionnisme » au musée Fabre de Montpellier.
Courbet, précurseur de l’Impressionnisme ? La seconde partie montre les résonances picturales existant entre les créations de Gustave Courbet et celles des impressionnistes. Chaque fois qu’il aborde une thématique, Courbet révolutionne les codes esthétiques en vigueur par la vision nouvelle qu’il donne et par la technique qu’il utilise.
"J’ai toujours eu horreur des théories. Je n’ai que le mérite d’avoir peint directement, devant la nature, en cherchant à rendre mes impressions devant les effets les plus fugitifs […] ". Claude Monet
"…l’art en peinture ne saurait consister que dans la représentation des objets visibles et tangibles pour l’artiste". Gustave Courbet
"En plein air, la lumière n’est plus unique, et ce sont dès lors des effets multiples qui diversifient et transforment radicalement les aspects des choses et des êtres". Émile Zola
Paris
Consultez ici notre article sur les plus belles expositions de l’été à Paris.
Vous pouvez aussi vous reporter aux articles suivants :
– LES GRANDES EXPOSITIONS 2016-2017 à Paris de A à Z
– CALENDRIER 2016-2017 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.
– Notre sélection des catalogues d’expositions 2016 de Paris
Rennes
– Musée des Beaux-Arts, 20 quai Émile Zola 35000 Rennes. 02 23 62 17 45. Depuis le 1er janvier 2016 le musée est ouvert en continu du mardi au vendredi de 10 à 17h, le samedi et dimanche de 10 à 18h. La bibliothèque est ouverte le mardi et le jeudi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h. www.mbar.org. Stationnement parking Kléber. Métro A République. Bus arrêt "Musée Beaux-Arts" 4, 6, 40, 50, 64, 67. Bus arrêt "Lycée Zola" 8. Vélo STAR station avenue Janvier. Stationnement réservé aux personnes en situation de handicap rue Léonard de Vinci. 5 ou 3€, gratuit pour les Amis du musée, les bénéficiaires des minima sociaux, les groupes scolaires accompagnés, et les moins de 18 ans. Tous les 1ers dimanches de chaque mois sont gratuits.
Gustave Caillebotte - Le Pont de l’Europe, vers 1876 - huile sur toile © MBA, Rennes / Jean-Manuel Salingue
+ Les collections. Elles couvrent aussi bien les peintures et les sculptures européennes du XIVe au XXe siècle, les objets d’art provenant d’Europe, mais aussi d’Afrique et d’Amérique, que les antiquités régionales, romaines, étrusques, grecques et égyptiennes.
Le cabinet des dessins, provenant en grande part du président Christophe-Paul de Robien (1698-1756), est exceptionnel, rassemblant notamment les 1 107 feuilles de sa collection, qui restent les plus prestigieuses de l’ensemble du fonds d’art graphique du musée.
Carlo Urbino, L’Adoration de bergers, XVIe siècle.
Ce fonds rassemble des œuvres de Filippo Lippi, Léonard de Vinci, Botticelli, Donatello, Domenico Ghirlandaio, Giovanni Bellini, Michel-Ange, Albrecht Dürer, Bernard van Orley, Lorenzo di Credi, Francesco di Stefano Pesellino, Le Sodoma, Le Corrège, Pontormo, Giulio Romano, Paris Bordone, Baccio Bandinelli, Parmigianino, Nicolo dell’Abbate, Alessandro Allori, Federico Barocci, Rubens, Pierre de Cortone, Andrea Sacchi, Simon Vouet, Pierre Puget, Rembrandt, Salvator Rosa, Antoine Watteau, Sebastiano Ricci, Pierre Bonnard, Maurice Denis, Édouard Vuillard, et Pablo Picasso.
Le musée est également richement doté pour ce qui est des peintures et sculptures du XIVe au XVIIIe siècle : Véronèse (Persée délivrant Andromède), Philippe de Champaigne (Madeleine pénitente, et Le Christ au Jardin des Oliviers), et encore des œuvres de Mathieu Le Nain, Jacques Stella, Eustache Le Sueur, Chardin, Francesco Guardi, Greuze, Carle Van Loo ou François Boucher.
Du XIXe et XXe siècles, on trouvera des tableaux de Corot, Boudin, Jongkind, Caillebotte (Les Périssoires et une esquisse du Pont de l’Europe), Alfred Sisley, Odilon Redon (Le Regard, profil d’homme), Émile Bernard, un bel ensemble de toile des Nabis, avec Paul Sérusier, Georges Lacombe, Paul-Elie Ranson, Maurice Denis. La collection de peinture contemporaine compte des œuvres de Sam Francis, Aurélie Nemours ou encore Geneviève Asse... et quelques sculptures, notamment d’Auguste Rodin.
+ Du 15 mai 2015 au 3 janvier 2017. Chez Robien, constellation des toiles
Pour la première fois, présentation d’un fonds représentatif, sur un total de 141, d’une soixantaine de toiles de la collection de peintures du marquis Christophe-Paul de Robien (1698-1756), normalement dispersées dans les salles ou conservées en réserve, en complément au cabinet de curiosités.
Le goût de Robien pour l’anecdotique et le décoratif le portait davantage vers les petits maîtres flamands peints sur cuivre que les grands maîtres italiens, déjà fort chers à son époque. Robien, par le caractère décoratif et modeste de cette collection, montre qu’il n’entend pas succomber au goût de la peinture afin de ne pas entamer un budget qui lui permet de maintenir des acquisitions tous azimuts, comblant sa curiosité.
Bernaert de Rijckere - Le Festin des Dieux, 1570 - Huile sur toile © MBA Rennes/Jean-Manuel Salingue
Les tableaux sont présentés dans un espace rappelant l’unité écologique de son domicile, avec différents meubles mahogany, sa rose des vents, ses thermomètre et baromètre.
+ Du 4 juin au 28 août 2016. De David à Courbet. Chefs-d’œuvre du XIXe siècle du musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon
Cet ensemble de chefs-d’œuvre du musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon, actuellement fermé pour rénovation, couvre un choix d’une soixantaine de peintures et dessins du XIXe siècle, de la Révolution à la Seconde République. Portraits, paysages, tableaux d’histoire, esquisses et dessins parcourent les grandes évolutions artistiques de l’époque, du coup de tonnerre de David préparant le Serment des Horaces à l’invention géniale de Courbet transformant le rapport à la nature et à l’art.
Peu fourni en œuvres de la première moitié du XIXe siècle, le musée de Rennes a le privilège de combler pour quelques mois cette lacune avec des chefs-d’œuvre des plus grands maîtres de cette période (David, Goya, Géricault, Delacroix ou Courbet). L’exposition, où se mêlent des œuvres célèbres et des découvertes récentes, sera ensuite présentée au musée des beaux-arts de Dole dans le Jura.
Rodez
– Musée Soulages - Rodez. Jardin du Foirail, avenue Victor Hugo, 12000 Rodez. 05 65 73 82 60. musee-soulages.grand-rodez.com. Du 1er juillet au 31 août : ouvert le lundi de 14 à 19h et du mardi au dimanche inclus de 10 à 19h. Du 1er au 30 septembre : ouvert du mardi au dimanche inclus de 11 à 19h. Du 1er octobre au 30 avril : ouvert du mardi au vendredi de 10 à 12h et de 14 à 18h. Samedi et dimanche de 11 à 18h. fermé les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre.
En voiture par l’A75 puis la RN88. En train Paris-Rodez ou Paris-Toulouse.
En avion Aéroport de Rodez-Aveyron à 15mn du musée Soulages. Liaisons quotidiennes pour Paris, Ajaccio, Londres, Dublin, Bruxelles.
9 ou 5€ l’entrée aux musées Soulages et Fenaille. Gratuit aux - de 18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, allocataires du RSA, titulaires du minimum vieillesse, accompagnateur groupe, titulaires d’une carte de presse, de la carte Icom, Icomos, personnel des musées de France, artistes membres de la Maison des Artistes, donateurs. Avec l’abonnement annuel (15€) aux musées Soulages et Fenaille. Exposition Picasso 11€.
Bronze I, 1975. 116 x 86 cm
Le 31 mai 2014, le musée Soulages a ouvert ses portes à Rodez, ville natale du peintre. Acier et cube, matité, splendide. 23M€.
Il abrite les donations exceptionnelles de Pierre et Colette Soulages accordées à la Communauté d’Agglomération du Grand Rodez, plus de 500 œuvres et documents.
Plus de 15 000 personnes visitaient le musée Soulages le week-end de son inauguration, avec les premiers vernissages et les présences de l’artiste et du Président de la République.
... des Ruthénois, mais également des personnes venues des différentes régions de France, parfois de l’étranger, pour découvrir la plus grande collection au monde du maître de l’Outrenoir. Avec parfois près de 5 heures d’attente... Musée magnifique qui nous a enthousiasmé.
+ L’accrochage permanent du musée Soulages fait la part belle aux trois premières décennies de sa création.
La première donation est la plus importante octroyée en France par un artiste vivant. Elle comprend des œuvres de jeunesse (peintures figuratives des « années d’avant  » 1934-1938) ; 21 huiles sur toile (sélection d’œuvres des années 1940 à 1970 rendant compte de l’utilisation partielle puis complète du noir), les tableaux de 1946 à 1950 étant les premières œuvres présentées dans des expositions en France, en Europe, et aux États-Unis ; 100 peintures sur papier produites à partir de 1946 (début des peintures abstraites et domination nouvelle du noir, dont les précieux Brous de noix, où flotte le souvenir des statues-menhirs du musée Fenaille de Rodez).
Peu représentées dans les collections publiques, ces œuvres de 1946-1948 comptent parmi les pièces majeures de l’artiste. Les peintures sur papier forment un ensemble unique qui va jusqu’aux gouaches linéaires, épurées, des années 70.
Vous verrez également la totalité de l’œuvre imprimé (49 eaux-fortes, 41 lithographies et 26 sérigraphies) ; 3 bronzes (1975-1977) ; 2 peintures incluses dans le verre (1979) ; la totalité des travaux préparatoires aux vitraux de Conques de 1987 à 1994 ; un important fonds documentaire rassemblé par Pierre Soulages (ouvrages, catalogues, films, archives et correspondances).
En novembre 2012, 2e donation du couple Soulages avec 14 peintures sur toile, certaines d’entre 1946 et 1948, des œuvres importantes de 1964 et 1967, et un précieux Outrenoir de 1986.
+ Du 11 juin au 25 septembre 2016. Picasso au musée Soulages.
95 pièces, œuvres et photographies, occupent les cimaises de l’exposition temporaire, dont une partie a rarement été montrée. Elles s’échelonnent de 1907 à 1956 : 32 peintures, 1 sculpture, 5 papiers et collages, 32 eaux fortes et lithographies, ainsi que des photographies de Michel Sima et David Douglas Duncan, qui éclairent d’un jour familier la vie quotidienne de Picasso, notamment avec sa famille et ses proches.
Des prêts exceptionnels du musée national Picasso-Paris, de celui d’Antibes, ainsi que quelques rares œuvres confiées par un membre de la famille. C’est la plus grande exposition monographique sur Picasso réalisée dans la nouvelle Occitanie depuis celle du musée des Augustins à Toulouse en 1965.
Pablo Picasso, portrait de Dora Maar, 1937, peinture huile sur toile, 92x65 cm, Dation 1979 n° inv : MP 158, musée Picasso, Paris (c) Succession Picasso 2016
Des chefs-d’œuvre comme Le Grand nu au fauteuil rouge (1929), au corps tout en élongations, aux teintes stridentes et à la violence expressive ; Trois Figures sous un arbre (1907-1908), nus vigoureusement stylisés inspirés de l’art nègre, comme des sœurs des Demoiselles d’Avignon ; le portrait de Dora Maar (1937), visage de l’être aimé aux lignes distordues et aux somptueuses couleurs ; la Nature morte à la pastèque (1946), d’un ensemble de trois natures mortes réalisées à Antibes par Picasso, prêtées pour la première fois ; le petit panneau cubiste Tête d’Indien bariolé (1907-1908, collection particulière), une représentation primitiviste brutale récemment présentée au MoMA ; la sombre Chouette sur une chaise (1947, collection particulière), inquiétante, au bord du signe ; 12 états de la Tête de femme (Françoise Gilot) déclinée en 1946 par Picasso en lithographies (collection particulière).
Comme toujours chez Picasso, qui peignit sa propre vie et ses femmes, les portraits sont à la fois des preuves d’amour et des manifestations de souffrance.
Nature morte à la pastèque (1946- musée Picasso d’Antibes), peinture oléorésineuse sur contreplaqué, 95x175 cm. Photo (c) imagesArt, Claude Germain, (c) Succession Picasso 2016
L’événement, comme la mise en place d’un musée éphémère au sein d’un musée monographique consacré à cet autre artiste qu’est Pierre Soulages, a été voulu par celui-ci. Soulages a participé au choix des œuvres. Il a souhaité la vision simple d’un Picasso parmi les siens, au cœur essentiellement des thèmes habituels : portraits, natures mortes et ateliers.
L’exposition est aussi la démonstration que les grands maîtres de l’art moderne ne sont pas l’apanage exclusif des grandes métropoles.
Rouen
– Musée des Beaux-Arts Esplanade Marcel-Duchamp (accès handicapés au 26bis, rue Jean-Lecanuet), 02 35 71 28 40. mbarouen.fr/. Ouvert de 10 à 18h. Fermé mardi et jours fériés. 11 ou 8€. Gratuit aux moins de 26 ans et aux demandeurs d’emploi. mbarouen.fr.
+ Collections permanentes. L’une des plus prestigieuses collections de France de peintures, sculptures, dessins et objets d’art de la fin du Moyen-Age à nos jours, plus de 40 000 œuvres : Véronèse, Caravage, Rubens, Velàzquez, Vouet, Tiepolo, Poussin, Fragonard, Boucher, Ingres, Géricault, Delacroix, Modigliani, les frères Duchamp… et, bien entendu, le plus important ensemble de tableaux impressionnistes hors de Paris, et de nombreuses œuvres fameuses de Monet, Degas, et de Sisley.
+ Du 16 avril au 26 septembre 2016. Manet, Renoir, Monet, Morisot... Scènes de la vie impressionniste
Ce fut à Rouen en 1872 que Claude Monet exposait pour la première fois dans un musée. À côté d’un paysage, il révélait une image plus intime, un porÂtrait de sa femme Camille intitulé Méditation.
Cette exposition est une riche tentative exploratoire de mieux connaitre l’histoire intime de ce qui apparaît à bien des égards comme une véritable famille d’artistes.
Édouard Manet, Berthe Morisot au bouquet de violettes, 1872. Huile sur toile, H. 55 x L. 38 cm © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
À travers une centaine de peintures de première importance, venues des États-Unis, d’Allemagne, de Suède ou de France, mais aussi des photographies, des dessins, des sculptures et des correspondances, l’exposition offre une plongée au cœur d’univers personnels souvent occultés par une œuvre immense.
Saint-Denis (93)
– Musée d’art et d’histoire. 22bis, rue Gabriel-Péri. 01 42 43 05 10 et 01 42 43 37 57. En semaine, sauf le mardi, de 10 à 17h30, le jeudi de 10 à 20h, et de 14 à 18h30 les samedi et dimanche. www.musee-saint-denis.fr. 5 ou 3€.
Sauvés de la destruction en 1972 par la municipalité, les bâtiments de l’ancien Carmel abritent, depuis 1981, ce musée. Fondé en 1625, le monastère des Carmélites fut construit sous la surveillance de sept religieuses originaires d’Amiens. La première pierre de l’église primitive fut posée en 1628 par la reine Catherine de Médicis. En 1770, Madame Louise de France, 7e fille de Louis XV, en devient pensionnaire. Avec l’appui de son père, elle y entreprendra de nombreux travaux.
Saint-Étienne
– Cité du design, 3, rue Javelin Pagnon 42000 Saint-Étienne, 04 77 49 74 70. www.citedudesign.com. L’établissement Public de Coopération Culturelle (EPCC) Cité du design - École supérieure d’art et design regroupe la Cité du design et l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne, sur le site de l’ancienne manufacture d’Armes de Saint-Étienne.
+ Du 3 novembre 2015 au 14 août 2016. Culture Interface : Numérique et Science-fiction
« Comment la science-fiction et le design d’interface s’influencent mutuellement ?  »
Nicolas Nova, commissaire de l’exposition Culture Interface, propose une exposition à tous les amoureux du numérique et de la science-fiction...
Minority Report, Retour vers le Futur 2, Avatar, 2001, Iron man, StarTrek sont de nombreux films et séries de science-fiction mettant en scène des objets technologiques.
Casques de réalité virtuelle, gants connectés, téléphones mobiles, interfaces gestuelles, objets connectés, interfaces cérébrales... Une grande partie des manières de contrôler les machines semble avoir été conçu en lien avec des objets fictifs provenant des cultures de l’imaginaire, et plus spécifiquement de la science-fiction (cinéma, littérature, bande-dessinée).
Nicolas Nova leur dédie une grande partie de l’exposition tout en souhaitant également démontrer que les designers savent aussi s’affranchir des stéréotypes pour proposer des créations singulières, renouvelant à leur tour ces grands modèles fictionnels.
+ Du 10 juin au 18 septembre 2016. Mi-Temps
L’exposition Mi-Temps révèle l’univers du foot, son histoire et son avenir, à travers ses éléments fondamentaux : le ballon, le terrain, les mythes créés autour des joueurs et la clameur des supporters, qui lui donnent sa force et sa puissance.
Elle propose par un cheminement au milieu d’objets, d’œuvres d’arts, de ballons de collections, de vidéos et d’interactions ludiques et numériques, de s’interroger sur cet univers qui semble immuable. Quel sera-t-il dans quelques décennies ? Ballon, terrain, supporters ou même joueurs, quelles évolutions futures ?
Nombres de scénarios peuvent être envisagés au regard des innovations développées par les chercheurs et les industriels comme des propositions issues de l’imaginaire des créateurs du monde entier.
Saint-Paul-de-Vence
– Fondation Maeght, 623, chemin des Gardettes 06570, Saint-Paul-de-Vence, 04 93 32 81 63, www.fondation-maeght.com. Ouvert tous les jours, sans exception (autre que le 11 mai) d’octobre à juin de 10 à 18h, de juillet à septembre de 10 à 19h. La billetterie ferme 30mn avant l’horaire de fermeture. 15 ou 10€, gratuit aux moins de 10 ans, droit de photographier et de filmer 5€, voilà qui est original ! Entre deux expositions temporaires, certaines salles peuvent être fermées au public. Le tarif est réduit en conséquence.
+ Véritable musée dans la nature et lieu exceptionnel, la Fondation Maeght possède une des plus importantes collections en Europe de peintures, sculptures, dessins et œuvres graphiques d’art moderne du XXe siècle (Bonnard, Braque, Calder, Chagall, Chillida, Giacometti, Léger, Miró, Ubac), mais également d’artistes contemporains (Adami, Calzolari, Caro, Del Re, Dietman, Kelly, Mitchell, Monory, Oh Sufan, Takis, Tàpies...).
+ Du 4 juin au 27 novembre 2016. Christo et Jeanne-Claude
Christo crée l’événement avec un Mastaba monumental qui redéfinit l’échelle de la Cour Giacometti et plus globalement de l’architecture et des jardins conçus par Josep Lluis Sert.
Au pied de cette construction extérieure, haute de 9m, longue de 17 et large de 9, le visiteur fait l’expérience d’une confrontation spectaculaire avec, d’abord, l’objet, la forme, les couleurs, puis l’espace, le temps et le rythme, confrontation rêvée par Christo et Jeanne-Claude depuis près de 50 ans.
Conçue par eux à la fin des années 1960, l’idée du projet de Mastaba pour la Fondation Maeght est présentée par deux travaux préparatoires. Depuis, l’œuvre a été largement remaniée.
Dans cette exposition, Christo a choisi de se concentrer sur le travail avec des barils de pétrole. Débuté en sculptures, il se prolonge en structures et projets de constructions de barils, tels que Christo et Jeanne-Claude l’ont réalisé en 1962 avec l’œuvre Wall of Oil Barrels, dans des environnements urbains, jusqu’au Mastaba monumental dans le désert d’Abu Dhabi.
Sculptures, installations, dessins, maquettes et photographies, films, œuvres et travaux préparatoires retracent des décennies de leur travail, des premières œuvres de Christo jusqu’au projet à l’étude de Christo et Jeanne-Claude du Mastaba d’Abu Dhabi.
Christo et Jeanne-Claude nous disent la réalité du monde industriel, tout en la détournant, la dérangeant et en stimulant la liberté de regard et d’interprétation.
Dans ce contexte, l’édification d’un tel Mastaba pose des questions diverses ayant trait aussi bien au sacré qu’au pouvoir, à la poétique de l’espace qu’à la réalité des matériaux. Le projet radical du Mastaba d’Abu Dhabi fera l’objet d’une salle dédiée dans le parcours de l’exposition.
Saint-Tropez
– Musée de l’Annonciade, rue Georges Clemenceau, 83990 Saint-Tropez. 04 94 17 84 10 ou 04 94 97 04 01, www.saint-tropez.fr. Tous les jours de 10 à 13h et de 14 à 18h sauf le mardi. Fermeture annuelle en novembre. 6 ou 4€.
+ Créé en 1922, il rappelle que Saint-Tropez fut l’un des foyers actifs de l’avant-garde picturale au début du XXe siècle, grâce à Paul Signac qui découvrit en 1892, de son yacht l’Olympia, ce petit port de pêcheurs. Séduit, il y acquis une maison, La Hune, dont il fit son atelier, et y invita de nombreux peintres Cross, Matisse, Derain, Marquet. Collections échelonnées de 1890 à 1950, tableaux pointillistes, nabis et fauves.
Pour Jean-Paul Monery : « Les chefs-d’œuvre de l’Annonciade sont le reflet de l’avant-garde picturale de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Réalisés pour la plupart entre 1890 et 1914, ils font partie d’une des époques les plus inventives de l’histoire de l’art. En 1955, la présentation de Georges Grammont était celle d’un amateur d’art, d’un collectionneur et ami de nombreux artistes. (...). Pour les 60 ans du musée le public découvrira une présentation inédite et une nouvelle façon d’appréhender les divers courants plastiques  ».
Sérignan
– MRAC Languedoc-Roussillon, 146, avenue de la Plage, BP 4 - 34410 Sérignan, 04 67 32 33 05, mrac.languedocroussillon.fr.
+ Du 21 mai au 9 octobre 2016. Il faut reconstruire l’Hacienda. Bruno Peinado
Cette exposition prolonge le projet éponyme de Bruno Peinado sur la façade du Mrac. Elle l’augmente autant qu’elle lui répond, en introduisant un jeu de dialogues entre l’intérieur et l’extérieur du musée, et par extension, entre l’espace intime et l’espace public. L’exposition est ainsi contaminée par collusion foisonnante de techniques, d’affects, de processus et de matériaux, autant qu’elle est contaminée par le site lui-même, celui du musée et de son histoire, celui du Sud et de sa lumière si particulière.
L’espace intime, c’est d’abord celui de Bruno Peinado qui côtoie dès le collège des amis proches d’artistes de Supports/ Surfaces et avec eux, s’ouvre à une peinture radicale en prise avec le monde et ses réalités sociales et politiques, à son rapport au Sud, à la permanence de la couleur, aux dégradés de lumière sur l’étang de Sète, à la sensation d’appartenir à un paysage, à la littéraÂture, la musique, l’art et le cinéma.
Alors qu’il définissait lui-même sa démarche comme un art de l’exposition, Bruno Peinado a eu ici le désir de revenir à l’atelier, de retrouver les joies du dessin, et surtout, d’expérimenter dans le plaisir du lâcher-prise de nouvelles pratiques, dont celle, fondamentale pour lui, de la peinture.
L’espace public, c’est celui de l’exposition, imaginée comme un paysage à reconstruire, un parcours qui propose un parallèle entre la construction d’un espace commun et celui d’une construction de soi. Bruno Peinado profite de ce moment du chantier de l’extension pour repenser l’imaginaire du Mrac, une ancienne maison vigneronne qu’il perçoit comme une hacienda. Ce motif de l’hacienda est issu d’un texte manifeste écrit dans les années 1950 par Ivan Chtcheglov. Un appel situationniste à construire l’Hacienda qui sera particulièrement entendu outre-Manche quelques années plus tard et donnera son nom à la boîte de nuit mythique de Manchester.
FAC 51 The Haçienda est un projet d’hétérotopie porté par le label Factory records et le succès du groupe Joy Division. Un projet qui fondera les bases de la scène House anglaise, et qui sera le lieu de rencontre de musiciens, plasticiens et graphistes, nourris et influencés par la modernité. Car si certains peuvent penser que les avant-gardes ont échoué dans leurs tentatives de changer le monde, il est indéniable que les signes de cette modernité ont grandement imprégné notre univers visuel. Le design, le graphisme ou l’architecture sont autant de champs connexes à l’art qui réinvestissent ce vocabulaire formel, signe d’une survivance et d’une réappropriation contemporaine du projet moderne. Et c’est aussi cela que symbolise l’Hacienda : un lieu de pensée et de mise en partage, où le monde de la fête rencontre celui d’un désir d’utopie, une proposition hétérogène qui défie l’uniformisation de notre monde contemporain, et permet de construire un nouvel espace social, politique et poétique, une nécessité toujours à réactiver.
Il s’agit de lire l’exposition Il faut reconstruire l’Hacienda comme l’autoportrait, à la fois personnel et collectif, d’un personnage à l’identité multiple, fragile et mouvante, au carrefour de soi et des autres, qui tente de construire, dans un contexte général de crispation et de repli, un nouvel imaginaire sur le monde.
Sète
– Musée Paul Valéry, 148, rue François-Desnoyer, 04 99 04 76 16. www.museepaulvalery-sete.fr. Le Musée est ouvert tous les jours pendant l’exposition de l’été, et sinon sauf le lundi, du 1er avril au 31 octobre de 9h30 à 19h, et du 2 novembre au 31 mars de 10h à 18h. Fermé les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre. 9 ou 4,50€, gratuit pour les enfants de - de 10 ans.
+ Les collections. Essentiellement composée d’œuvres du XIXe siècle à nos jours, classiques, académiques et orientalistes (Storck, Cabanel, Carrier-Belleuse, Lefebvre, Sylvestre…). Le réalisme est représenté par une Mer calme à Palavas de Courbet. Jongkind, Mols, Hintz, Troncy, Marquet, ou bien encore les Sétois Aristide Chapuzot et Toussaint Roussy. Beaux Robert Combas et Hervé Di Rosa.
+ En sortant, allez saluer les tombes de Jean Vilar et de Paul Valéry dans ce cimetière marin qu’évoquait Georges Brassens (mais qui n’est pas le sien !).
+ Du 25 juin au 6 novembre 2016. Max Ernst - Yves Tanguy. Deux visions du surréalisme.
À travers plus de 70 œuvres, l’exposition propose un dialogue inè dit entre les œuvres de ces deux peintres majeurs du surrè alisme : Max Ernst (1891-1976) et Yves Tanguy (1900-1955).
L’exposition propose un dialogue inédit entre les œuvres de Ernst, « magicien des palpitations subtiles  » (René Crevel), et celles de Tanguy, « peintre des épouvantables élégances aériennes, souterraines et maritimes  » (André Breton).
Le public peut ainsi suivre les parcours artistiques (peinture, dessin, collage, sculpture) à la fois parallèles et divergents de ces deux artistes visionnaires, liè s par une profonde amitiè .
Strasbourg
– Musée Tomi Ungerer - Centre international de l’Illustration, Villa Greiner, 2, avenue de la Marseillaise, 03 69 06 37 27.
+ Collections. Important fonds de 11 000 dessins donnés par Tomi Ungerer, dessinateur et illustrateur né en 1931 à Strasbourg, présenté par roulements dans un parcours thématique d’environ 300 œuvres originales (dessins de livres pour enfants, dessins satiriques, publicitaires, et œuvres érotiques). Une sélection de son œuvre graphique, mise en contexte avec le dessin d’illustration des XXe et XXIe siècles, est également à découvrir.
+ Du 15 avril au 2 septembre 2016. Oncle Sam, Thomas Nast et Tomi Ungerer. Une satire sociale et politique de l’Amérique
Thomas Nast (1840-1902) est considéré comme l’un des pères de la caricature des États-Unis. Ce dessinateur allemand, originaire de Landau, s’est rendu célèbre en illustrant pendant de longues années le journal new-yorkais Harper’s Weekly avec des figures qui influencèrent la politique américaine de son époque. Il a entre autres popularisé le personnage de l’Oncle Sam et créé les symboles des partis démocrate et républicain, l’âne et l’éléphant, ainsi que celui de Columbia.
C’est également grâce à lui que la figure bon enfant de Santa Claus s’est imposée aux États-Unis. Son œuvre pleine d’humour a permis de dresser un portrait acerbe de l’Amérique de la seconde moitié du XIXe siècle tant sur le plan politique que social. Depuis, ces motifs font partie intégrante du répertoire des caricaturistes.
Dans les années 1960, ils sont aussi réapparus sous le crayon de Tomi Ungerer pour dresser le portrait critique de la politique et de la société contemporaines de ce pays. Les portraits à charge des présidents côtoient les affiches protestataires contre la guerre du Vietnam et la ségrégation raciale, et montrent une liberté de ton rarement atteinte dans le dessin de la satire politique. Le personnage de Santa Claus, lui-même, n’a pas été épargné et a fait l’objet d’une série inédite et sulfureuse.
L’exposition, présentée au 1er étage, met en regard 150 exemplaires du Harper’s Weekly provenant d’archives publiques et privées d’Allemagne avec des dessins originaux et des affiches de Tomi Ungerer de la collection du musée.
Toulouse
– Fondation Bemberg, place d’Assézat 31000 Toulouse, 05 61 12 06 89. Fondation-bemberg.fr. Exposition ouverte de 10 à 18h et le jeudi jusqu’à 20h30. La Fondation Bemberg et l’exposition sont fermées le lundi
+ Du 1er juillet au 25 septembre 2016. Trésors de l’orfèvrerie allemande du XVIe siècle. Collection Rudolf-August Oetker Exposition 5 ou 3€ ; exposition + Fondation 12 ou 8€.
Les pièces présentées ont été réalisées par les plus grands maîtres orfèvres de Nuremberg, Augsbourg, Hambourg, Dresde et Berlin. Elles font montre à la fois de la splendeur de l’art de vivre dans la noblesse et la haute bourgeoisie allemandes du XVIe siècle comme de la demande de fantaisie et de faste des princes allemands désireux d’éblouir leurs hôtes.
Cette production de grand luxe, tournée vers les objets de décoration, mêlait volontiers le métal aux matériaux les plus variés. Dans les « Chambres aux merveilles  », les « Wunderkammer  », les princes allemands dépensaient des fortunes pour rassembler des raretés venues de lointaines contrées : ivoires, noix de coco, perles, nacre, coraux et coquillages qui, embellis par de précieuses montures, représentaient la synthèse de l’art et de la Nature.
Cette exposition est présentée sous les voûtes du plus bel hôtel pastelier Renaissance de la ville, l’Hôtel d’Assézat qui sert d’écrin à la collection constituée par Georges Bemberg.
Tours
– Château de Tours. 25, avenue André-Malraux, 37000 Tours 02 47 70 88 46 ou 02 47 61 02 95 ou 02 47 21 61 95. www.tours.fr/139-chateau.html. Du mardi au dimanche de 14 à 18h. 3 ou 1,50€.
+ Le Château de Tours présente depuis une dizaine d’années une programmation produite par le Service des expositions de la Ville de Tours, et consacrée à l’ensemble des champs de la création, de l’archéologie à l’art contemporain : peinture, photographie, sculpture... Depuis 2010, la Ville de Tours et le Jeu de Paume se sont donc rapprochés pour présenter des expositions de photographies à caractère patrimonial.
+ Du 18 juin au 30 octobre 2016. Sabine Weiss. Avec le Jeu de Paume de Paris.
Paris, 1962 © Sabine Weiss
Sabine Weiss (1924, Suisse) est la dernière représentante de l’école humaniste française d’après-guerre, qui rassemble des photographes comme Robert Doisneau, Willy Ronis et Édouard Boubat. Depuis 1949, elle n’a cessé de photographier, alternant sujets de société, mode, art de vivre, publicité, reportages et un travail personnel réalisé la plupart du temps au fil de ses rencontres et de ses voyages.
+ Du 2 juillet au 20 novembre 2016. Laurence Dréano
Murano Violet. © Laurence Dréano
+ Du 6 août au 16 octobre 2016. Jean-Luc Renaud
Valence
– Musée d’art et archéologie, 4, place des Ormeaux, 26000 Valence, 04 75 79 20 80. www.museedevalence.fr. Situé dans l’ancien palais épiscopal, fermé pour réfection-extension depuis 2009, a rouvert au public en décembre 2013. L’une des plus importantes collections d’œuvre d’Hubert Robert qui s’illustra au XVIIIe siècle comme paysagiste, aquafortiste, dessinateur et peintre. Ouvert le mardi de 14 à 18h, et du mercredi au dimanche de 10 à 18h. Nocturnes jusqu’à 21h le 3e jeudi de chaque mois. Billet valable toute la journée. Hors période d’exposition temporaire, 5 ou 4€. En période d’exposition temporaire, 8 ou 6€.
+ Collection archéologie. Plus de 1 500 objets relatant l’histoire des hommes et civilisations de la Drôme et de la moyenne vallée du Rhône, de l’époque médiévale à la Préhistoire, en passant par l’histoire de la colonie romaine de Valentia. Inscriptions latines, vestiges archéologiques et maquettes témoignent de la vie, des activités et des croyances des premiers Valentinois et Drômois.
+ Collection Art. Plusieurs centaines d’œuvres (peintures, dessins, sculptures et arts décoratifs), avec une forte prééminence pour le paysage, depuis sa relecture par les artistes contemporains et modernes, jusqu’à son "invention" comme genre autonome au XVIe siècle.
Sophie Calle, Joan Mitchell, Hamish Fulton, Étienne-Martin, Wols, Simon Hantaï, André Lhote, Dufy, Derain…
Les Écoles du XIXe siècle traversent le romantisme (Paul Huet, Delacroix, Georges Michel), le pré-impressionnisme (Eugène Boudin, Stanislas Lépine), les Écoles réalistes et l’École de Barbizon (Théodore Rousseau). La "grande galerie" célèbre le paysage, depuis le néo-classicisme jusqu’aux paysages de ruines des XVIIIe et XVIIe siècles avec Corot, Pierre Patel, Pannini...
+ Du 26 juin 2016 au 26 février 2017. Anne Dangar, céramiste
Versailles (78)
– Châteaux de Versailles et du Trianon, Place d’Armes, 78000 Versailles, 01 30 83 78 00 ou 89. Du 1er avril au 31 octobre : Château de Versailles, tous les jours sauf le lundi de 9 à 18h30, dernière admission à 18h, fermeture des caisses à 17h50. www.chateauversailles.fr.
Châteaux de Trianon et Domaine de Marie-Antoinette, tous les jours sauf le lundi de 12 à 18h30, dernière admission à 18h, fermeture des caisses à 17h50.
Jardin ouvert tous les jours de 8 à 20h30.
Parc ouvert tous les jours de 7 à 19h pour les véhicules ; de 7 à 20h30 pour les piétons.
Billet Château 15 ou 13€, billet ensemble du domaine 18 ou 25€ les jours de Grandes Eaux musicales ou de Jardins musicaux.
Le château de Versailles, classé au patrimoine mondial de l’humanité, est l’une des plus belles réalisations de l’art français au XVIIe siècle. Cet ancien pavillon de chasse de Louis XIII fut transformé et agrandi par son fils Louis XIV qui y installa la Cour et le gouvernement de la France en 1682. Jusqu’à la Révolution française, les rois s’y sont succédé, chacun embellissant à son tour le Château.
Galerie des Glaces, Grands Appartements du Roi, Musée de l’Histoire de France : au fil des siècles, le château de Versailles, siège du pouvoir jusqu’en 1789, n’a cessé de se déployer.
Vue de la galerie des Glaces © EPV / Manaï
Modeste château construit par Louis XIII initialement pour la chasse, il sera choisi par Louis XIV pour construire ce château devenu symbole de l’absolutisme royal et incarnation de l’art classique français.
Dans les années 1670, Louis XIV fait aménager les Grands Appartements du Roi et de la Reine et la fameuse galerie des Glaces imaginée par Mansart, puis le siècle suivant verra la construction de la Chapelle et de l’Opéra. Le Château compte aujourd’hui 63 154 m2, répartis en 2 300 pièces.
Au XIXe siècle, le Château de Versailles devient le Musée de l’Histoire de France, voulu par Louis-Philippe, monté sur le trône en 1830, accueillant progressivement les nouvelles collections illustrant les grands événements de l’Histoire de France.
+ Du 7 juin au 30 octobre 2016. Olafur Eliasson.
Le château de Versailles organise chaque année une exposition contemporaine consacrée à un artiste, français ou étranger. Cet été, Olafur Eliasson expose plusieurs œuvres au sein du domaine.
L’accès aux œuvres se fait dans le Château (Tlj, sauf le lundi, de 9h à 18h30, conditions normales de visite, billet Château non surtaxé pour l’exposition) et les Jardins (Tlj, de 8h à 20h30) par la Cour d’Honneur du château de Versailles.
Dans les jardins. Entrée gratuite, sauf les jours de Grandes Eaux Musicales, de Jardins Musicaux (de 9h à 18h30) : les samedis et dimanches jusqu’au 30 octobre 2016, les mardis du 7 au 28 juin puis du 5 juillet au 25 octobre, les vendredis du 1er juillet au 30 septembre ainsi que le jeudi 14 juillet. (Attention : Fermeture anticipée du jardin à 17h30 les samedis du 18 juin au 17 septembre, le jeudi 14 juillet et le dimanche 30 octobre 2016). Également visible en soirée les jours de Grandes Eaux Nocturnes, les samedis du 18 juin au 17 septembre 2016 de 20h30 à 23h.
Fonctionnement "Waterfall" - Grand Canal, du mardi au dimanche de 11 à 12h30, et de 15h30 à 19h.
Fonctionnement "Fog Assembly" - Bosquet de l’étoile, du mardi au dimanche de 11 à 13h, et de 15 à 17h.
Se renseigner pour les jours de Grandes Eaux Musicales et Jardins Musicaux,
de 9h à 18h30.
Ouverture de "Glacial Rock Flour Garden" - Bosquet de la Colonnade, de 9h à 18h30 les jours de Grandes Eaux Musicales et Jardins Musicaux ; de 20h30 à 22h45 les soirs de Grandes Eaux Nocturnes.
Né au Danemark en 1967, Olafur Eliasson jouit d’une reconnaissance internationale. Son travail sonde la perception, le mouvement, l’expérience physique, et le sentiment de soi. Il est surtout connu pour ses installations spectaculaires, comme la très populaire The weather project (2003) dans le "Turbine Hall" de la Tate Modern à Londres, qui a été vue par plus de deux millions de personnes, ou The New York City Waterfalls (2008), quatre grandes cascades artificielles installées sur les berges de Manhattan et Brooklyn. Cet été, Eliasson présente 5 œuvres dans le Château et 3 dans les jardins de Versailles.
Waterfall - crédit Anders Sune Berg © 2016 Olafur Eliasson
« Historiquement, la cour était à Versailles un lieu d’observation constante – de soi-même et des autres – les strictes normes sociales de l’époque étaient maintenues au moyen d’un réseau de regards. L’architecture baroque du Château servait à accroître la visibilité, devenant l’admirable instrument d’un pouvoir exercé exclusivement par le Roi.
Aujourd’hui, nous portons sur Versailles un regard différent, et quand je le visite, je me demande comment vous, visiteur, voyez ce site emblématique. Quel effet provoque-t-il sur vous ? Sommes-nous tous devenus des rois ?
Le Versailles dont j’ai rêvé est un lieu qui responsabilise chacun. Il invite les visiteurs à prendre le contrôle de leur expérience au lieu de simplement consommer et être éblouis par la grandeur. Il leur demande d’ouvrir leurs sens, de saisir l’inattendu, de flâner à travers les jardins, et de sentir le paysage prendre forme à travers leur mouvement.
Pour mon exposition cet été, je réalise dans le château une série de subtiles interventions spatiales en déployant des miroirs et des lumières ; dans le jardin, j’utilise le brouillard et l’eau pour amplifier le sentiment d’impermanence et de transformation.
Les œuvres diluent l’agencement formel des jardins tout en faisant revivre une idée originale, jamais réalisée, du paysagiste André Le Nôtre : l’installation d’une cascade dans l’axe du Grand Canal. Cette cascade qui ravive l’ingéniosité de l’ingénierie du passé est aussi construite que l’était la cour ; j’ai laissé ses éléments de construction à la vue de tous, apparemment étrangers ils étendent la portée de l’imagination humaine. » Olafur Eliasson
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Vous retrouvez comme chaque année dans LES GRANDES EXPOSITIONS 2016 à Paris de A à Z les différentes expositions annoncées par leurs établissements et musées.
Frederic Leighton (1830–1896) Crenaia, the nymph of the dargle, ca. 1880 Huile sur toile 76.2x26.7 cm Colección Pérez Simón, Mexico © Arturo Piera, Musée Jacquemart-André 09/13-01/14
Dans CALENDRIER 2016 des grandes expositions à Paris ces mêmes expositions sont classées par dates.
Nouvellement en ligne :
Le CALENDRIER 2017 des grandes expositions à Paris
PARIS 2017. LES GRANDES EXPOSITIONS de A à Z
Dans la série Toutes les expositions 2016 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musée d’Orsay, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au musée Guimet, au musée Galliera, et au Petit Palais.
Nous nous efforçons de tenir ces articles à jour, et nous vous remercions des suggestions, précisions, ajouts et corrections que vous pourriez être amenés à apporter à ces programmes.
Nous vous indiquons chaque semaine les nouveautés, les expositions qui fermeront bientôt leurs portes, et... nos préférences, car on ne se refait pas : Paris Expos Hebdo : Nouveautés, Conseils, Derniers Jours.
Contre l’actualité artistique qui chasse ce que l’on se croyait capable de retenir, les catalogues d’expositions peuvent avoir, quand ils sont faits avec exigence, un rôle certain à jouer. Nous établissons, au fur et à mesure de leur publication, notre sélection des catalogues d’expositions 2016 de Paris, comme nous l’avons fait les années précédentes : 2015, 2014, 2013, 2012.
Vous pouvez consulter une centaine de présentations d’artistes, classées de A à Z.
Nous vous proposons aussi une sélection de musées et d’expositions dans les villes françaises suivantes, que nous nous efforçons de tenir assez régulièrement à jour :
– Angoulême 2016-2017 - Arles 2016-2017 - Avignon 2016-2017 : Saintes-Maries-de-la-Mer, L’Isle-sur-la-Sorgue - Bordeaux 2016-2017 : Biarritz, Bègles - Dijon 2016-2017 - Grenoble 2016-2017 - Ile-de-France 2016-2017 : Auvers/Oise, Boulogne-Billancourt, Bussy-Saint-Martin, Chamarande, Chantilly, Châtenay-Malabry, Compiègne, Écouen, Fontainebleau, Giverny, L’Isle-Adam, Jouy-en-Josas, Malmaison, Marne-la-Vallée, Meudon, Milly-la-Forêt, Noisiel, Pantin, Pierrefitte/Seine, Poissy, Pontoise, Royaumont, Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Saint-Denis, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Ouen-l’Aumône, Sceaux, Sèvres, Versailles, Vitry/Seine, Yerres - Lens 2016-2017 - Lille 2016-2017 : Villeneuve d’Ascq, Roubaix, Tourcoing, Croix, Graveline, Cassel, Valenciennes - Lyon 2016-2017 : Bourg-en-Bresse, Valence, Villeurbanne - Marseille 2016-2017 : Aix-en-Provence, Les Alpilles, Draguignan, Le Rayol, Le Cannet, Saint-Tropez, Aubagne, Toulon, Hyères, Martigues - Metz 2016-2017 - Montpellier 2016-2017 : Lodève, Sète, Nîmes, Sérignan, Narbonne - Nantes 2016-2017 : Angers, Les Sables d’Olonne, Saint-Nazaire - Nice 2016-2017 : Cannes, Cagnes, Mougins, Saint-Paul-de-Vence, Vence, Biot, Grasse, Monaco, Antibes, Vallauris - Ornans 2016-2017 - Rennes 2016-2017 : Landernau, Quimper - Rodez 2016-2017 - Rouen, Le Havre 2016-2017 - Saint-Étienne 2016-2017 - Strasbourg 2016-2017 - Toulouse 2016-2017 : Albi, Montauban, Carcassonne - Tours 2016-2017 : Blois, Vendôme
Et juste des musées et expositions temporaires pour quelques villes étrangères : Amsterdam 2016-2017 : Harlem, Rotterdam, La-Haye, Bois-le-Duc Berlin 2016-2017 Bâle 2016-2017 Bruxelles 2016-2017 Genève 2016-2017 Londres 2016-2017 Madrid 2016-2017 Milan, 2016-2017 et Venise 2016-2017.
André Balbo
sources : visites, musées, presse...