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René Magritte 2017 - 2018 : actus, bio et expositions

vendredi 20 octobre 2017, par Expositions, Morgan

L’oeuvre de René Magritte fait souvent parler d’elle, elle est même parfois mal comprise. Le peintre Belge fait très régulièrement l’objet d’expositions dans les musées les plus prestigieux de la planète : sur cette page, un portrait de l’artiste et son actualité dans les musées.

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MAGRITTE, L’ACTU

En Belgique en 2017, c’est l’année Magritte.
Du 13 octobre 2017 au 19 février 2018.
Magritte, Broodthaers & l’art contemporain

Au Musée Magritte (Musées royaux des beaux-Arts)
Rue de la Régence 3, 1000 Bruxelles, Belgique
Exposition exceptionnellement ouverte 7 jours sur 7.
Entrée de 8 euros à 14,50 euros
L’exposition réunit plusieurs artistes qui, depuis les années 1980, ont noué un dialogue fertile avec la période "vache" de Magritte, de George Condo à Gavin Turk ; de Sean Landers à David Altmedj.
Malgré sa mort en 1967, Magritte est toujours vivant. Comme le dialogue noué par Marcel Broodthaers avec son œuvre dès 1964. L’influence des « tableaux-mots  » (1927-1929) se fait décisive, et contribue à l’émergence du conceptuel. La dette de Broodthaers à l’égard de Magritte est immense, et s’articule autour d’une relation commune à Mallarmé.
Leur rencontre a pris corps au sortir de la guerre, quand Magritte entendait redéfinir le surréalisme en le positionnant sous le signe du soleil et d’un désir agissant, caractéristiques de sa période Renoir. Cette période se conclut "naturellement" avec la série d’œuvres qualifiées de "vaches" exposée en 1948 à Paris. Cette mise à mort de la peinture par elle-même dans un geste jubilatoire a marqué et marque l’essentiel de la création actuelle. Loin du désir de connaissance critique qui anime l’axe Magritte-Broodthaers, il s’agit ici de rendre au sujet sa primauté fût-ce sur un mode ironique.

Pas de nouvelle exposition Magritte majeure en France pour le moment (nous vous tiendrons informés).
En France, la dernière grande exposition en date consacrée à l’artiste était l’exposition "Magritte - La Trahison des images", qui s’est tenue du 21 septembre 2016 au 23 janvier 2017 à Paris.
L’engouement du public pour cette relecture inédite, singulière et thématique de l’œuvre du peintre belge aura été particulièrement marqué, avec un total de près de 600 000 visiteurs (précisément 597 390), soit une moyenne de 5531 visiteurs par jour.
Elle se classe par sa fréquentation en 6e position des expositions monographiques depuis l’ouverture du Centre il y a 40 ans.

MAGRITTE, L’ARTISTE

René Magritte, peintre belge (1898-1967), sculpteur, et artiste, découvre le cubisme et le futurisme, comme l’avant-garde artistique de Anvers, lorsqu’il s’installe définitivement à Bruxelles en 1918, après ses études à l’académie royale des Beaux-Arts.

Initialement d’une expression plutôt impressionniste, sa peinture évolue rapidement vers le purisme en s’approchant de celle de Fernand Léger.

René Magritte, que l’on peut considérer comme une figure majeure de l’art moderne, fréquente dans les années 1920 le milieu dada, avec Marcel Lecomte.

Il reste bouleversé en 1925-1926 en voyant une reproduction de Le Chant d’Amour (1914) de De Chirico, comme le furent également André Breton et Yves Tanguy, et remet en question sa conception de la peinture. Déçu de l’esthétique abstraite de ses premières toiles, il se lance dans une voie nouvelle...

Il devient un grand lecteur de poésie surréaliste. Un groupe se constitue à Bruxelles, avec notamment lui-même, Camille Goemans, Marcel Lecomte, Paul Nougé, puis des rencontres ont lieu à Paris avec André Breton, Salvador Dali, Paul Éluard et Max Ernst.

Magritte s’installe en 1927 au Perreux/Marne, en France, et fréquente le groupe surréaliste français.

Malgré une brouille avec Breton au début des années 1930, Le Viol fera la couverture de l’ouvrage Qu’est-ce que le surréalisme.

René Magritte (1898-1967). La trahison des images, 1948.

Dans sa manière stylistiquement neutre voire académique, qui tord des échelles variables sur la même toile, il pose une représentation théâtrale de la pensée, lorsqu’elle est engagée.

Quand il peint Les Affinités électives, le nature de son œuvre est radicalement transformée.

Il donne une conférence au musée royal des Beaux-Arts d’Anvers en 1938, dans laquelle il expose une démarche raisonnée, s’employant à la résolution de "problèmes".

Variante de la tristesse, 1957. Huile sur toile. Kerry Stokes Collection, Perth. Logique philosophique implacable qui associe le début de chaque chose à sa fin...

La place de la philosophie devient essentielle dans sa réflexion comme dans vie : dense correspondance avec le philosophe Alphonse de Waehlens (1951-1954), rencontre avec Chaïm Perelman, de l’université libre de Bruxelles (1962), correspondance avec Michel Foucault à la suite de sa publication de Les Mots et les choses (1966).

Les mots se font images et la pensée se symbolise. Mais la précaution non-aristotélicienne demeure, dans sa vigilance et son exigence totales, et imprègne son œuvre : la carte n’est pas le terrain, l’image n’est ni la personne ni l’objet.

Faut-il pour autant mettre de façon si exacerbée en concurrence le mot et l’image ?

6 ans après la disparition de Magritte, Michel Foucault publiera Ceci n’est pas une pipe (1973), en hommage au "peintre-philosophe".

Les Amants, 1928. Huile sur toile. The Museum of Modern Art, New York, Gift of Richard S. Zeisler, 1998... ou comment l’inconscient selon Freud élabore des "souvenirs écrans" pour dissimuler au sujet lui-même ses peurs ou ses fantasmes.

Parmi les œuvres les plus connues de René Magritte mentionnons : Les Amants (1928), où l’amour, s’il est aveugle, rapproche ; Le Viol (1934), un visage ou un corps ? ; Le Balcon de Manet (1950), quand les vivants auront disparus ; Golconde (1953), où il pleut des hommes, aussi semblables entre eux que des gouttes de pluie ; La Grande Famille (1959), cette silhouette de grande colombe éclairant les nuages ; et Ceci n’est pas une pipe, ou la Trahison des images (1928-1929).

"Si j’avais écrit ceci est une pipe, j’aurai menti."


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Dans la série Toutes les expositions 2017-2018 dans les plus grands musées de Paris... lire également :
Au musée du Louvre, au Centre Pompidou, au Grand Palais, au musées d’Orsay et de l’Orangerie, au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, à la Bibliothèque nationale de France, au musée du Quai Branly, au musée des Arts décoratifs, à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, au musée Guimet, au musée Galliera, et au Petit Palais.