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Élections européennes 2019 à Paris : Les résultats en Ile-de-France

Découvrez les résultats des élections européennes 2019 en Ile-de-France.

Dernière mise à jour : lundi 27 mai 2019,    par: Benoît, Jean

Les élections européennes de 2019 se sont déroulées le 26 mai. Il s’agissait des premières élections nationales depuis les législatives de 2017.
Un projet concernant ces élections a été validé par le Parlement en début d’année 2018 : celui du retour à un mode de scrutin par liste nationale. Le projet de rendre possible des listes transnationales a été abandonné.

RÉSULTATS EN ÎLE-DE-FRANCE
Si la participation dans la région (50,6%) s’approche de la moyenne nationale, les résultats franciliens se distinguent de ceux enregistrés sur l’ensemble du territoire. Le Rassemblement National, grand gagnant à l’échelle du pays, n’arrive qu’en troisième position en Ile-de-France. C’est ainsi le parti du Président qui pointe en tête, suivi par Europe écologie – Les Verts dont la liste frôle les 16% :

- La République en marche / MoDem : 27,26 %
- Europe écologie – Les Verts : 15,88 %
- Rassemblement national : 14,12 %
- Les Républicains : 9,28 %
- Parti socialiste - Place Publique : 6,54 %
- La France insoumise : 6,18 %
- Génération.s : 3,9 %
- Parti communiste : 2,97 %
- Debout la France : 2,86 %
- Union des démocrates et indépendants : 2,75 %
- Parti animaliste : 2,25 %
- Urgence écologie : 1,99 %
- Union populaire Républicaine : 1,36 %

LISTES & CANDIDATS
En tête des intentions de vote (23,5%) selon un sondage Ipsos publié en mars 2019, LREM a choisi de miser sur Nathalie Loiseau, ministre des Affaires européennes. Le parti présidentiel espère faire une entrée en force au parlement européen où il n’a actuellement aucun siège.

Marine Le Pen mise sur une vague nationaliste. Un sondage Odoxa publié début septembre 2018 place en effet son parti (21,5%) au coude à coude avec LREM (21%) aux élections européennes de mai 2019. "Partout en Europe, nos idées arrivent au pouvoir", s’est réjoui la leader du Rassemblement National. C’est le jeune Jordan Bardella qui conduira la liste RN. Selon un autre sondage (Ifop) publié le 13 décembre 2018, le Rassemblement national arrive toujours en tête des intentions de vote (24%), devant LREM (18%), LR (11%) et La France Insoumise (9%).

Ancien allié de Marine Le Pen lors de la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan tente sa chance. Il a ainsi annoncé qu’il conduirait une "liste d’union", lançant un appel aux membres et aux électeurs des Républicains et du Rassemblement National. Le sondage Ifop du 13 décembre 2018 le crédite de 9% d’intentions de vote.

Chez Les Républicains, Laurent Wauquiez a jeté son dévolu sur le très conservateur François-Xavier Bellamy, adjoint au maire de Versailles. Ce proche de la Manif pour tous se dit d’ailleurs "personnellement" opposé à l’IVG. Une orientation à droite toute qui ne semble pas susciter l’enthousiasme pour le moment dans l’opinion : selon une étude Elabe, le parti arriverait troisième des Européennes avec 12,5% des voix, derrière LREM (23,5%) et le RN (20,5%).

La tête de liste des Insoumis, Manon Aubry, porte un programme clairement anti-libéral.

Chez EELV, Yannick Jadot a présenté un"plan d’action pour l’Europe", avec l’écologie au coeur afin de contrecarrer "un modèle économique prédateur" menant à l’extrême droite et une Europe qui "se disloque".

Ancien candidat à la présidentielle de 2017 et fondateur du mouvement Génération.s, Benoît Hamon prendra part aussi aux élections européennes. "Je serai candidat pour mener le combat en première ligne, à la tête d’une alliance citoyenne, a-t-il déclaré au Monde. Il y aura une unité de gauche."

De son côté, l’ex-candidat à la présidentielle Jean Lasalle a fait savoir qu’il présenterait une liste, souhaitant défendre la "ruralité" et "l’Europe des nations".

Lancé en novembre 2018, Place publique, le parti créé par l’essayiste Raphaël Glucksmann, décidera début 2019 de présenter ou non une liste aux élections européennes.


RETOUR SUR LES ÉLECTIONS EUROPÉENNES DE 2014

Dimanche 25 mai, au niveau national, le Front national est arrivé en tête, assez largement, pour les élections européennes. L’Ile-de-France fait partie des exceptions, avec l’UMP en tête devant le FN.

LES RÉSULTATS DÉFINITIFS
En Ile-de-France, c’est le record français, il y avait 31 listes ! Avec les habituels écologistes, le Front de gauche, le PS, l’Alternative Modem-UDI, l’UMP, le FN... et des partis plus inhabituels comme par exemple le tout nouveau Nouvelle donne, créé par l’économiste Pierre Larrouturou, ex-cadre du PS qui a rallié à sa cause quelques élus et autres personnalités comme le médiatique médecin urgentiste Patrick Pelloux. Ou des partis à la thématique plus inhabituelle comme Cannabis sans frontières ou celle du désormais éternel trublion parisien Gaspard Delanoë : L’Europe de Marrakech à Istanbul. Ou encore des partis clairement axés sur une thématique européenne comme le Parti fédéraliste européen ou Espéranto langue commune équitable pour l’Europe.

Pour la France, agir en Europe (UMP) : Alain Lamassoure (Rachida Dati n°2) - 21,72%
Liste bleu marine - Non à Bruxelles, oui à la France (FN) : Aymeric Chauprade - 17,31%
Choisir notre Europe ("Union de la gauche", dont PS) : Pervenche Berès - 14,31%
UDI-Modem Les Européens : Marielle de Sarnez (Jean-Marie Cavada n°2) - 11,82%
Liste Europe écologie (EELV) : Pascal Durand (Eva Joly n°2) - 9,48%
Stop à la finance-L’humain d’abord (Front de gauche) : Patrick Le Hyaric - 6,55%
Debout la France ! Ni système, ni extrêmes avec Nicolas Dupont-Aignan : Dominique Jamet - 3,85%
Nouvelle donne (divers gauche) : Pierre Larrouturou - 3,07%
Europe citoyenne : Corinne Lepage - 2,28%
Nous citoyens (divers droite) : Isabelle Bordry - 2,11%
Alliance écologiste indépendante : Jean Marc Governatori - 1,81%
Force vie : Christine Boutin - 1,14%
Lutte ouvrière Faire entendre le camp des travailleurs (LO) : Nathalie Arthaud - 0,85%
Pour une Europe des travailleurs et des peuples, envoyons valser l’austérité et le gouvernement ! (NPA) : Olivier Besancenot - 0,84%
Citoyens du vote blanc : Stéphane Guyot - 0,58%
UPR-IDF (divers droite) : François Asselineau - 0,56%
Europirates d’IDF : Véronique Vermorel - 0,49%
Féministes pour une Europe solidaire : Caroline de Haas - 0,30%
Cannabis sans frontières Stop la prohibition : Farid Ghehioueche - 0,25%
Espéranto langue commune équitable pour l’Europe : Laure Patas D’Illiers - 0,14%
Europe solidaire : Balié Topla - 0,13%
Pour une Europe libre : Magali Le Pape - 0,12%
Ensemble pour une Europe équitable : Francis Mbella - 0,06%
Parti fédéraliste européen : Hélène Feo - 0,04%
Europe décroissance : Julien Volganli - 0,04%
Parti européen : Louis de Gouyon Matignon - 0,03%
Pour une France royale au coeur de l’Europe : Christophe Paillard - 0,03%
Communistes (extrême gauche) : Jean Grimal - 0,03%
Démocratie réelle : Antoine Mayerowitz - 0,03%
Régions et peuples solidaires : Vincent Le Scornet - 0,02%
L’Europe de Marrakech à Istanbul : Gaspard Delanoë - 0,01%

Abstention : 56,87% des inscrits

ENJEUX
Pour les élections européennes, la France est divisée en huit grandes régions. Ainsi, les Parisiens votent pour des listes qui représenteront l’Ile-de-France au Parlement européen de Strasbourg. L’enjeu ? Le fait que l’équipe à la tête de la Commission européenne va changer de tête, car José Manuel Barroso va céder sa place. Qui sera le prochain président de la Commission européenne ? Il y a deux favoris : le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker pour les conservateurs européens (dont l’UMP), l’Allemand Martin Schulz qui représente les sociaux-démocrates (dont le PS). Et un challenger, qui jouera probablement un rôle d’arbitre entre les deux favoris : le libéral Guy Verhofstadt.

HISTORIQUE
En Ile-de-France, le Front national a rarement été vu à pareille fête, comme en témoignent les dernières municipales parisiennes. Aux dernières élections européennes, en 2009, la liste FN n’avait rassemblé que 4,4% des suffrages. Mais le parti frontiste n’avait pas fait beaucoup mieux au niveau national (6,34%). Plus indicatif, le score de la dernière présidentielle (2012), lors de laquelle Marine Le Pen avait rassemblé 17,90% des suffrages exprimés, un record pour le FN (son père avait fait 17,79% en 2002). En Ile-de-France ? 12,28%, un score clairement en retrait par rapport au niveau national.
En région parisienne, l’UMP était donc plutôt en position de favorite, même si elle est menée par le très peu médiatique Alain Lamassoure, élu au Parlement européen depuis de très nombreuses années. Le PS s’est présenté lui aussi avec une quasi inconnue du grand public : la députée européenne Pervenche Berès.
Pour rappel, en Ile-de-France, en 2009, la surprise était surtout venu des plus de 20% de la liste écologiste de Daniel Cohn-Bendit, contre légèrement moins de 30% pour l’UMP Michel Barnier et 13,58% pour le PS d’Harlem Désir. Reste aussi l’inconnue de l’abstention, attendue autour des 60% en France !