Twitter, buzz, insolite... Comment suivre la présidentielle sur le Web
L’élection présidentielle 2007 avait déjà été celle de la révolution Internet. En 2012, la barre est placée encore plus haut. Réseaux sociaux en ébullition, sites de campagne participatifs, vidéos parodiques... Cette année, pour suivre les débats à Paris comme dans les Yvelines ou en Seine-et-Marne, il ne suffit pas d’ouvrir sa boîte aux lettres et d’allumer sa télévision. Petit guide illustré de la campagne 2.0.
RESEAUX SOCIAUX
Twitter. En février, la fermeture des comptes parodiques de Nicolas Sarkozy a fait grand bruit, du moins sur la Toile. Un compte historique, @_NicolasSarkozy, a tout de même rouvert avec la mention "fake" afin d’éviter toute confusion. Cet incident montre surtout l’importance que les candidats attachent à Twitter, le réseau politique par excellence. Tous, sans exception, ont un compte, qu’ils gèrent eux-mêmes ou qu’ils délèguent à leur équipe de campagne. Les phrases clés des discours y sont publiées en direct. Les candidats répondent, directement ou via la plume d’un conseiller, aux questions posées par leurs "followers". Chaque annonce majeure embrase le réseau en quelques minutes... Pour se mettre à la politique sur Twitter, il faut commencer par suivre les comptes officiels des candidats : @NicolasSarkozy, @fhollande, @MLP_officiel, @bayrou, @melenchon2012, @evajoly, @dupontaignan, @LutteOuvriere, @PhilippePoutou et @Cheminade2012. Ensuite, vous pouvez suivre les proches conseillers. Sur Paris et en Ile-de-France, on compte parmi les aficionados des gazouillis : @nk_m (UMP), @benoithamon (PS), @CecileDuflot (EELV), @parisavecfh (PS), @julienbayou (EELV), @Jerome_Chartier (UMP), @yvesjego (Parti radical), @Anne_Hidalgo (PS), @Denis_Baupin (EELV), @grebert (Modem), @valtrier (compagne de François Hollande)...
Facebook. Là encore, Nicolas Sarkozy fait l’actualité puisque Facebook a été critiqué pour avoir, a priori, mis à disposition du président sortant une aide pour maîtriser la dernière version du "timeline", soit la nouvelle présentation de page personnelle des comptes sur le réseau social. Bref. Nicolas Sarkozy est de toute manière le roi des candidats sur Facebook avec 592.000 personnes qui "aiment" sa page officielle, alors que François Hollande est le n°1 des candidats sur Twitter avec près de 211.479 followers au 28 mars 2012.
La palme de la vidéo politique ayant le plus créé le buzz depuis le début de la campagne ? Le clip du PS révélant le signe de ralliement des supporters de François Hollande. Dernière parodie en date : la marque de lingerie Le Slip français qui a lancé une campagne singeant tous les candidats, et en particulier le clip de François Hollande rebaptisé "Le Changement de Slip, C’est Maintenant !"...
Voici l’original. A vous de juger de la meilleure des deux vidéos...
Parodies. Sitôt l’affiche de campagne de Nicolas Sarkozy dévoilée, les parodies se sont multipliées sur la Toile. Les jeunes socialistes s’en sont évidemment mis à cœur joie en créant mafranceforte.com, site où 19.123 affiches parodiques ont déjà été proposées. Nicolas Sarkozy est-il le seul visé ? Evidemment non. Chez François Hollande, c’est son clip mettant en scène le signe de ralliement de la campagne (voir plus haut le buzz vidéo) qui a été parodié à maintes reprises même si le buzz n’est pas à la hauteur de celui provoqué par l’affiche La France forte. A noter au rayon parodique, s’il est un objet bien identifié par les blagueurs en série, ce sont les lunettes rouges d’Eva Joly. Mais celle-ci a désormais décider de porter des lentilles. Dommage...
Tous des menteurs ? Le "fact-checking", soit la vérification des informations, est à la mode. Exemple : le Véritomètre d’Owni et d’i>Télé passe au crible les déclarations des 6 principaux candidats : François Bayrou, François Hollande, Eva Joly, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon et Nicolas Sarkozy.Tout au long de la campagne, les 6 protagonistes sont notés par un pourcentage jugeant de la véracité des informations qu’ils avancent. Ainsi, mercredi 28 mars, Jean-Luc Mélenchon était le plus crédible, avec un taux de 63,4% d’affirmations réalistes, contre 41,6% pour Marine Le Pen, dernière de la classe.
Geek. Le "Google bombing" est à la mode. Késaco ? Tapez "incapable de gouverner" sous Google. Quel site Web est en tête de page ? FrancoisHollande.fr. Maintenant tapez "on va tuer la france", direction u-m-p.fr. Bref, le "Google bombing", c’est une méthode informatique pour booster le référencement d’une site Web visé en rapport avec une recherche particulière. Et les politiques sont des cibles privilégiées...
Quiz. Vous êtes indécis ? Le site Jevotequien2012 vous invite à répondre à une série de questions, façon quiz, pour vous indiquer, évidemment avec une certaine dose d’humour, pour qui vous devriez voter. Quel type de questions ? "Quelle est la mesure prioritaire en matière d’éducation ?" A vous de choisir ensuite entre "Supprimer les options inutiles (ex : langues et culture d’origine) dont le résultat est un affaiblissement des matières fondamentales comme le français" et "Instaurer une gratuité totale des études". Par exemple...
SITES OFFICIELS DE CAMPAGNE
En France. Tous les candidats ont bien évidemment leurs sites de campagne, avec un programme plus ou moins détaillé, un agenda, des interviews et autres discours : Nicolas Sarkozy, François Hollande, Marine Le Pen, François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon, Eva Joly, Nicolas Dupont-Aignan, Nathalie Arthaud, Philippe Poutou et Jacques Cheminade. A noter : le comité de soutien de Nicolas Sarkozy possède un site Internet qui a longtemps été le seul pendant Web de la campagne du président de la République. L’équipe de campagne de François Hollande anime elle un site Web participatif, toushollande.fr, destiné aux témoignages et actions de terrain puis a lancé lundi 26 mars une Webradio quotidienne, émettant de 18h à 19h30 sur le site du candidat et accessible par la suite sur SoundCloud.
QG numérique fédère plusieurs associations et organisations du Web dans un seul but : mettre le numérique au cœur de la campagne présidentielle. Le site Web du projet permet aussi de se tenir au courant de l’agenda du secteur, à l’image du lancement, ce mercredi 28 mars de Google élections en France.