Arles, commune du département des Bouches-du-Rhône, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, est originale, et vit avec impatience, gourmandise, et toujours une pointe d’anxiété, le Festival des Rencontres qui draine une foule impressionnante en début d’été.
Hors saison, retour vers nos classiques, avec le musée Réattu, la Fondation van Gogh et celui de l’Arles antique.
Expositions du mois de Septembre 2025 à Arles
Exposition Rencontres de la Photographie d’Arles 2025
Jusqu’au 5 octobre 2025 de 9h30 à 19h, tous les jours.
Arles (divers lieux) — 13200 Arles
La 56e édition du plus grand festival photo d’Arles investit la ville entière avec une trentaine d’expositions thématiques. Au programme : images engagées face aux défis climatiques et sociaux, regards croisés entre artistes émergents et figures iconiques. De l’Australie aux Amériques en passant par l’Europe, chaque exposition propose un voyage visuel – du quotidien d’une favela brésilienne aux archives modernistes, en passant par le Sicile de Letizia Battaglia ou l’univers de Nan Goldin. Un parcours photographique éclectique et international à découvrir dans musées, églises, chapelles et sites patrimoniaux d’Arles tout au long de l’été.
Accès : Gare SNCF d’Arles (centre-ville accessible à pied)
En savoir plus : rencontres-arles.com
Exposition Éros dans l’arène de Picasso
Jusqu’au 21 septembre 2025 de 10h à 18h, tous les jours sauf lundi.
Musée Estrine — Place Philippe Latourelle, 13210 Saint-Rémy-de-Provence
La nouvelle exposition estivale du musée Estrine explore les figures du taureau et de la femme dans l’œuvre de Pablo Picasso. À travers tableaux et archives, « Éros dans l’arène » met en lumière la symbolique du toro et du féminin chez Picasso, confrontant son imaginaire tauromachique aux regards d’artistes contemporains du Sud pour un dialogue inédit entre tradition et modernité.
Accès : Arrêt « Saint-Rémy-de-Provence Centre » (bus régional depuis Arles)
En savoir plus : musee-estrine.fr
Exposition David Bowie, Mr Jones’ Long Hair
Jusqu’au 28 septembre 2025 de 10h30 à 18h30 (mardi - dimanche en vacances scolaires, vendredi - dimanche hors vacances).
Espace Hôtel de Lagoy — 11 boulevard Marceau, 13210 Saint-Rémy-de-Provence
La Maison Templar rend hommage à David Bowie à travers 130 photographies rares capturées par quatre grands noms ayant suivi sa carrière (Philippe Auliac, Michel Haddi, Markus Klinko, Denis O’Regan). Dans cette exposition soutenue par Bowie France, les images commentées par le demi-frère de Bowie offrent un éclairage intime sur l’artiste, révélant l’influence de son entourage familial sur son œuvre musicale, théâtrale et visuelle légendaire.
Accès : Arrêt « Saint-Rémy-de-Provence Centre » (bus régional depuis Arles)
En savoir plus : espace-hoteldelagoy.com
Exposition A Conversation Piece – Michelangelo Pistoletto & Lee Ufan
Jusqu’au 5 octobre 2025 de 10h à 19h, tous les jours.
Lee Ufan Arles — 5 rue Vernon, 13200 Arles
Le célèbre artiste italien de l’Arte Povera Michelangelo Pistoletto dialogue avec le maître coréen du Mono-Ha Lee Ufan dans cette exposition inédite à l’Hôtel Vernon. Le parcours, conçu par Pistoletto dans l’Espace MA de la fondation, met en résonance leurs œuvres récentes et historiques. Jeux d’échelle, épure des formes et réflexion sur l’infini s’entrelacent, offrant aux visiteurs une expérience contemplative où deux visions d’art contemporain, a priori éloignées, révèlent d’étonnants points communs autour de l’objet, de l’espace et du rôle actif du spectateur.
Accès : Arrêt « Avenue des Arches » (ligne 3, bus urbain d’Arles)
En savoir plus : leeufan-arles.org
Exposition Something Moves – Caroline Corbasson
Jusqu’au 5 octobre 2025 de 10h à 19h, tous les jours.
Lee Ufan Arles (Atelier MA) — 5 rue Vernon, 13200 Arles
La Fondation Lee Ufan Arles accueille l’artiste franco-canadienne Caroline Corbasson, lauréate du Prix Art & Environnement 2025. Son installation « Something Moves » explore l’infiniment grand et l’infiniment petit à travers l’observation du vent et du ciel. Mêlant art et science, l’exposition présente peintures, dessins, vidéos et photographies qui traduisent un univers poétique inspiré par les phénomènes naturels, invitant le public à une immersion sensible entre imaginaire et recherche scientifique.
Accès : Arrêt « Avenue des Arches » (ligne 3, bus urbain d’Arles)
En savoir plus : leeufan-arles.org
Exposition Sortilèges
Jusqu’au 5 octobre 2025 de 9h30 à 18h30, tous les jours.
Fondation Manuel Rivera-Ortiz — 18 rue de la Calade, 13200 Arles
Pour ses 10 ans, la Fondation Manuel Rivera-Ortiz (hôtel Blain) propose « Sortilèges », un parcours fascinant autour de la magie, des croyances et de l’occulte. Photographies, vidéos et installations y explorent rites ancestraux, sorcellerie et mysticisme, questionnant la frontière entre rationnel et irrationnel. En confrontant légendes populaires, figures de sorcières et symboles sacrés, l’exposition interroge notre rapport moderne au sacré et réhabilite la part d’étrange et de mystère enfouie dans nos sociétés contemporaines.
Accès : Arrêt « Antonelle » (bus urbain d’Arles)
En savoir plus : mrofoundation.org
Exposition Sigmar Polke – Sous les pavés, la terre.
Jusqu’au 26 octobre 2025 de 10h à 19h, tous les jours.
Fondation Vincent van Gogh Arles — 35 ter, rue du Docteur-Fanton, 13200 Arles
La Fondation Vincent van Gogh présente la première grande rétrospective en France depuis plus de dix ans dédiée à Sigmar Polke, peintre allemand aussi iconoclaste qu’influent. À travers une soixantaine d’œuvres, dont certaines jamais exposées au public, « Sous les pavés, la terre » retrace le parcours expérimental de Polke, figure majeure de l’art contemporain européen. Entre humour subversif, détournement de motifs populaires et exploration technique incessante, l’exposition dévoile comment l’artiste a su bousculer les conventions picturales et offrir un regard singulier, à la fois ludique et profond, sur la société de son temps.
Accès : Arrêt « Antonelle » (bus urbain d’Arles)
En savoir plus : fondation-vincentvangogh-arles.org
Exposition Jean Cocteau, l’Enchanteur
Jusqu’au 10 novembre 2025 de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30, tous les jours.
Musée Yves Brayer – Hôtel de Porcelet — Place François de Hérain, 13520 Les Baux-de-Provence
Le musée Yves Brayer célèbre l’univers de Jean Cocteau, artiste aux multiples facettes, à travers une plongée dans son imaginaire poétique et graphique. Dessins, céramiques, affiches et extraits filmiques composent un parcours intimiste qui met en valeur la part d’enchantement et de rêve propre à Cocteau. Du bestiaire fantastique aux figures mythologiques, l’exposition révèle l’« enchanteur » qui sommeille dans l’œuvre de cet esprit libre du XXe siècle, rendant hommage à son génie créatif singulier et à son influence dans les arts modernes.
Accès : Arrêt « Les Baux-de-Provence » (navette bus depuis Arles en saison)
En savoir plus : yvesbrayer.com
Exposition Monet / Rousseau (Carrières de Lumières)
Jusqu’au 4 janvier 2026, tous les jours (projections en continu, horaires variables selon séances).
Carrières des Lumières — Route des Carrières, 13520 Les Baux-de-Provence
Dans l’ancienne carrière des Baux, une création numérique monumentale fait dialoguer les chefs-d’œuvre impressionnistes de Claude Monet et les jungles oniriques d’Henri Rousseau. Sur les parois gigantesques de la roche, toiles célèbres et paysages exotiques s’animent en fresques mouvantes, enveloppant le visiteur dans un voyage visuel et musical hors du commun. Cette expérience immersive unique offre un nouveau regard sur deux univers artistiques que tout oppose en apparence, en célébrant la nature, la couleur et le rêve éveillé au cœur d’un site minéral d’exception.
Accès : Arrêt « Les Baux-de-Provence » (navette bus depuis Arles en saison)
En savoir plus : carrieres-lumieres.com
Exposition Koo Jeong A – Land of Ousss [Kangse]
Jusqu’au 4 janvier 2026 de 10h à 19h30, tous les jours.
LUMA Arles (La Tour) — 35 avenue Victor-Hugo, 13200 Arles
L’artiste coréenne Koo Jeong A investit la tour Frank Gehry de LUMA Arles avec sa plus grande exposition en France à ce jour. « Land of Ousss [Kangse] » déploie un univers sensoriel singulier mêlant sculptures, installations olfactives, peintures phosphorescentes et dessins à l’encre. Ce parcours artistique insolite joue sur la lévitation, l’apesanteur et le vide, plongeant le visiteur dans un monde à la frontière du visible et de l’invisible. Entre poésie et technologie, l’exposition invite à une expérience contemplative autour du mouvement, de la lumière et de l’imaginaire urbain.
Accès : Gare SNCF d’Arles (Parc des Ateliers à 5 min à pied)
En savoir plus : luma.org
Exposition Peter Fischli – People Planet Profit
Jusqu’au 11 janvier 2026 de 10h à 19h30, tous les jours.
LUMA Arles (Les Forges) — 35 avenue Victor-Hugo, 13200 Arles
Pour la première fois en France, le Suisse Peter Fischli, figure majeure de l’art contemporain, présente une exposition monographique d’envergure à LUMA Arles. Intitulée « People Planet Profit », cette installation interroge avec finesse les dynamiques du capitalisme global à travers des œuvres mêlant photographie, sculpture et dispositifs multimédias. En confrontant symboles de la société de consommation, paysages urbains et références à la crise climatique, Fischli propose un regard à la fois ludique et critique sur le monde moderne. Un parcours percutant qui pousse le visiteur à réfléchir aux liens entre progrès, profit et préservation de notre planète.
Accès : Gare SNCF d’Arles (Parc des Ateliers à 5 min à pied)
En savoir plus : luma.org
Exposition Sensing the Future : Experiments in Art and Technology (E.A.T.)
Jusqu’au 11 janvier 2026 de 10h à 19h30, tous les jours.
LUMA Arles (La Tour – Living Archives) — 35 avenue Victor-Hugo, 13200 Arles
LUMA Arles présente la première exposition en France consacrée à E.A.T., l’initiative visionnaire lancée aux États-Unis en 1966 pour rapprocher artistes d’avant-garde et ingénieurs des Bell Labs. « Sensing the Future » retrace les moments clés de cette aventure interdisciplinaire où se mêlent art, nouvelles technologies et utopie sociale. Du spectacle expérimental « 9 Evenings » au pavillon de l’Expo ’70 d’Osaka noyé dans un brouillard artistique, le parcours rassemble œuvres d’époque, documents d’archives et objets mythiques. Un voyage rétrofuturiste passionnant qui met en lumière l’influence fondatrice d’E.A.T. sur la création contemporaine et l’héritage qu’elle laisse aux artistes d’aujourd’hui, à l’ère du numérique et de l’innovation permanente.
Accès : Gare SNCF d’Arles (Parc des Ateliers à 5 min à pied)
En savoir plus : luma.org
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Arles est une ville étonnante, capable, hors torpeur, de retenir et de séduire ses visiteurs.
La manière de répartir à travers ses édifices et monuments les événements photographiques de ces célèbres Rencontres internationales, et ce depuis de nombreuses années, n’y est certainement pas étrangère.
Comme le souvenir de van Gogh, ou la forte présence des Éditions Actes Sud, et de leur riche et foisonnante librairie.
De grands projets architecturaux et culturels enrichissent encore cette offre.
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Les Rencontres internationales de la Photographie d’Arles
– Les Rencontres internationales de la Photographie d’Arles, 34, rue du Docteur Fanton, 04 90 96 76 06. www.rencontres-arles.com.
Plus important festival mondial de photographie avec la barre des 100 000 visiteurs franchie (104 000), et plus d’un million d’entrées d’exposition.
+ Du 1 juillet au 29 septembre 2024. Les Rencontres internationales de la photographie d’Arles 2024.
Les expositions sont accessibles tous les jours des Rencontres de 10 à 19h30, dernière entrée à 19h, avec bien sûr quelques exceptions, dont celles du Musée Départemental Arles Antique ouvert de 10 à 18h (dernière entrée à 17h30 et collection fermée le mardi) ; de la Galerie Arena (ouverte de 10 à 13h et de 14 à 19h, dernière entrée à 18h30) ; du Musée Réattu (ouvert de 10 à 18h, dernière entrée à 17h30, fermé le lundi) ; de la Chapelle du Méjan (ouverte de 11 à 19h, dernière entrée à 18h30).
Tarifs ? Forfait juillet/août 36€ (en ligne mais 40 sur place en billetterie) ou 28€ TTC (en ligne mais 32€ sur place en billetterie). Septembre (disponible à partir du 28 août) 30€ (en ligne mais 34€ sur place en billetterie) ou 25€ (en ligne mais 29€ sur place en billetterie). Semaine d’ouverture (du 3 au 9 juillet inclus) 49€ TTC (en ligne mais 59€ sur place en billetterie), tarif unique, entrées illimitées dans les expositions.
Forfait Journée, une entrée par lieu, valable sur une journée Juillet/août 30 ou 25€ TTC. Septembre (disponible à partir du lundi 29 août) 28 ou 23€ TTC.
À l’unité, à partir de 5€ TTC.
Gratuité Jeunes de moins de 18 ans, personnes à mobilité réduite, bénéficiaires de l’AAH, RSA, ASS ou ASPA, Arlésiens.
Tarif réduit étudiants, demandeurs d’emploi, familles nombreuses, accompagnateur de personne handicapée.
Programme des Rencontres
(consultable www.rencontres-arles.com)
L’Abbaye de Montmajour
– L’Abbaye de Montmajour, route de Fontvieille, 04 90 54 86 40. www.montmajour.monuments-nationaux.fr. Ouvert du 1er juin au 30 septembre, tous les jours, de 10 à 18h30 (dernière admission à 17h15), du 1er juillet au 30 septembre, tous les jours, de 10 à 18h30 (dernière admission à 17h45), et du 1er octobre au 31 décembre, tous les jours sauf le lundi, de 10 à 17h (dernière admission à 16h15). Ouvert du 2 janvier au 31 mars tous les jours sauf le lundi, de 10 à 17h (dernière admission à 16h15). Du 1er avril au 31 mai tous les jours, de 10 à 17h (dernière admission à 16h15). Fermé les 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre. 8 ou 6,50€.
S’y rendre ? De Lyon A 7 jusqu’à Avignon, N 570 jusqu’à Arles, puis jusqu’à D 17 vers Fontvieille.
De Marseille A 7 jusqu’à Salon-de-Provence, A 54 et N 113 jusqu’à Arles, puis D 17 vers Fontvieille.
De Montpellier A 9, sortie n° 26, N 313 et N 572 jusqu’à Arles, puis D 17 vers Fontvieille.
L’abbaye de Montmajour a été fondée en 948 par des moines bénédictins. Un grand site et des espaces naturels protégés propices à la méditation.
Le site fascine notamment Van Gogh (1853-1890) qui y effectue de nombreux dessins en 1888-1889. "Ascension", l’œuvre qu’Alain Kirili (né en 1946) a créée pour le chœur de l’abbaye, rend hommage à son utilisation de la couleur « en épaisseur ».
Le Musée départemental de l’Arles antique
– Le Musée départemental de l’Arles antique, presqu’île du Cirque romain, 04 13 31 51 03, www.arles-antique.cg13.fr. Tous les jours de 10 à 18h, sauf le mardi. Fermeture les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 dè cembre. 8 ou 5€. Gratuit chaque 1er dimanche de mois. Navia A, la navette gratuite du centre ville (arrè‚ts gare Sncf, amphithè â‚tre, musè e Rè attu, quais du RhoÌ‚ne, MDAA). Tous les jours, sauf dimanches et jours fè riè s. Passage toutes les 30 mn devant le musè e www.tout-envia.com. Taco & Co service arlè sien de vè lo taxi 06 50 29 60 00/ www.tacoandco.fr
© J. Boislève : Joueuse d’un instrument à cordes
+ Des collections archéologiques d’une importance considérable, et le fruit des fouilles faites dans le Rhône... dont cet incroyable buste de Jules César, considéré par tous les spécialistes comme le plus vraisemblablement ressemblant. Nombreuses visites thématiques, des 15 chefs-d’œuvre incontournables du musée jusqu’à la visite approfondie.
+ Hortus, jardin d’inspiration romaine, est accessible indè pendamment du musè e, et gratuit pour tous publics. Il est ouvert tous les jours sauf le mardi. Fermeture les 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 dè cembre. De 10 à 19h du 1er avril au 30 septembre ; de 10 à 17h30 du 1er octobre au 31 mars.
CoÌ‚toyant les vestiges antiques du cirque romain et le musè e dè partemental Arles antique, “Hortus†(jardin en latin) se veut autant un espace de jeux et de fè‚tes qu’un lieu de dè couverte du monde romain. Il est inspirè d’un texte è crit par Pline le Jeune à la fin du Ier siècle de notre ère qui dè crit un “jardin-hippodrome†.
+ Voir la programmation d’été des expositions du musée dans celle des Rencontres.
Le Musée Réattu
Le Musée Réattu, musée des Beaux-Arts d’Arles, 10 rue du Grand-Prieuré 13200 Arles, 04 90 49 37 58, de 10 à 17h (du 2 novembre au 28 février) et de 10 à 18h du 1er mars au 31 octobre). Fermé le lundi. 8 ou 6€. Billet couplé avec la Fondation van Gogh 12€. museereattu.arles.fr.
+ Collection. Logé dans cet ancien palais ayant appartenu à l’Ordre de Malte, ce musée présente des œuvres de Réattu, des tableaux français du XVIe, mais aussi près d’une soixantaine de dessins de Picasso, légués par l’artiste 2 ans avant sa mort, des photos de Lucien Clergue, un des inventeurs des "Rencontres", 67 dessins haute couture (1987-2007) de Christian Lacroix, un bronze de Miró en dépôt temporaire, La Femme à la chevelure défaite (1975), et d’autres œuvres d’autres artistes dont Niveau d’eau I, de Pierre Alechinsky, Untitled icons et Télégramme de Duchamp à Picabia, de Katerina Jebb.
Véritable conservatoire de la mémoire des Rencontres, le musée reçoit depuis plus de 15 ans des œuvres de la part du festival qui ont fini par constituer une collection singulière.
En prise directe avec la création la plus actuelle, elle reflète l’étendue des territoires explorés par la photographie, de l’approche documentaire aux tendances les plus plasticiennes.
Elle y célèbre le rôle jubilatoire du dépôt des Rencontres : celui d’un agitateur de particules, d’un agent révélateur qui vient précipiter la collection de la « Section d’Art Photographique ».
En s’attachant à la question du portrait, les œuvres déclinent la vision des photographes sur le rapport entre artiste et modèle et interrogent, sous forme de lecture croisée, les missions assignées à la photographie : identifier, reconnaître, inventorier, classer, explorer les méandres du corps et de l’esprit humain.
Qu’elle représente un groupe ou un individu, qu’elle soit l’œuvre d’un anonyme ou d’un artiste reconnu, chaque photographie présentée témoigne de son époque, du mélange de fascination et de répulsion que l’homme nourrit face à sa propre image, et participe à la construction d’une étonnante suite de personnalités qui se rencontrent ici en toute liberté : les yakuzas, les fans des extra-terrestres, les cyclistes, les transgenres, les Arlésiennes, les prêtres et les bonnes sœurs, les pygmées, les amants, les grévistes, les touristes, les gitans, les passants, les militaires, les étudiants, etc.
La Chapelle Saint-Martin-du-Méjan
– La Chapelle Saint-Martin-du-Méjan, 04 90 49 56 78, www.lemejan.com. De 11 à 19h. Rdc de la Chapelle. 8€.
La Fondation Van Gogh
– La Fondation Van Gogh. 35 rue du Docteur Fanton, 13200 Arles. 04 90 93 49 36 ou 08 08. La Fondation a ouvert ses portes le 7 avril 2014. www.fondation-vincentvangogh-arles.org. Ouvert tous les jours sans exception de 11 à 19h,
 nocturne le jeudi jusqu’à 21h. Dernières admissions 45 minutes avant l’heure de fermeture, soit à 18h15 (20h15 le jeudi). La boutique est ouverte tous les jours de 11 à 19h (11 à 21h le jeudi). Fermeture de la Fondation du 1er au 20 septembre 2014. 9 ou 7€, jeunes & étudiants 4€. Gratuit aux - de 12 ans, bénéficiaires des minimas sociaux, carte d’invalidité, conservateurs de musées, carte ICOM, carte guide conférencier, carte presse.
Pendant son séjour de près de 15 mois en Arles, van Gogh produisit près de 200 tableaux, 100 dessins et aquarelles, et écrivit plus de 200 lettres ! On a dit que sa période arlésienne était le zénith de sa création...
Vincent van Gogh. Vestibule de l’asile, 1883
La Fondation Vincent van Gogh Arles se consacre à la valorisation de son héritage artistique tout en questionnant la résonance de son œuvre dans l’art actuel. La mise en perspective de la peinture de Van Gogh avec l’œuvre d’artistes contemporains fait apparaître un dialogue fertile tourné vers le questionnement et la réflexion.
Exposition passée « Alice Neel : peintre de la vie moderne »
Cette rétrospective sur Alice Neel (1900-1984), l’une des plus importantes artistes nord-américaines, pourtant longtemps ignorée de son vivant, est le fruit d’un partenariat entre diverses institutions européennes. Cette exposition souhaite mettre en lumière son pinceau réaliste.
Les portraits de Neel, empreints d’une forte dimension psychologique, témoignent de près d’un siècle d’évolutions dans les comportements envers le genre et l’ethnie, et des bouleversements dans la mode au sein de la société américaine. Évoluant dans une époque qui déclare l’abstraction comme la nouvelle modernité, Neel reste toutefois une « peintre de la vie moderne » comme l’imaginait Baudelaire, avec lequel elle partage la même vision de la modernité et du rôle de l’artiste vis-à-vis de celle-ci.
Marqué à la fois par l’expressionnisme et le réalisme, son œuvre traduit sa personnalité paradoxale : Alice Neel souhaite peindre toutes les classes sociales et créer une histoire visuelle, une « comédie humaine ».
Conçue par le grand spécialiste d’Alice Neel, Jeremy Lewison, l’exposition présente plus de 70 toiles, dont un portrait d’Andy Warhol « mis à nu » par la peintre au regard affûté. Après l’Ateneum Art Museum d’Helsinki, la Gemeentemuseum Den Haag de La Haye, et la Fondation Vincent van Gogh, cette exposition majeure se poursuivra en Allemagne, au Deichtorhallen d’Hambourg.
Exposition passée. « Calme et Exaltation. Van Gogh dans la Collection Bührle »
8 toiles de Vincent van Gogh, dont 7 de la collection de l’industriel suisse Emil Bührle (1890-1956). 6 d’entre elles appartiennent désormais à la Fondation Collection E.G. Bührle de Zurich. La 8e, Entrée dans une carrière, est prêtée par le musée Van Gogh d’Amsterdam.
Réunies, elles reviennent sur les différentes périodes de réflexion stylistique intense et d’expérimentations picturales qui ont façonné la carrière du peintre ; en Hollande, à Paris, en Provence et à Auvers/Oise.
Dans l’une des plus remarquables, Branches de marronniers en fleur, peinte à Auvers-sur-Oise en mai 1890, Van Gogh donne à voir l’exaltation du printemps. La touche y apparaît résolument vivace, les couleurs franches et la composition audacieuse.
Au regard d’autres œuvres importantes, telle Les Ponts d’Asnières, produite 3 ans plus tôt à Paris alors que Van Gogh était très proche des enseignements de l’impressionnisme et du pointillisme, Branches de marronniers en fleur montre l’apogée d’un style pictural qu’il s’est acharné à perfectionner tout au long de sa création.
Commissaire de l’exposition : Bice Curiger.
La Flair Galerie
– La Flair Galerie, 11 rue de la Calade 13200 Arles. 09 80 59 01 06 et 06 20 75 13 58. flairgalerie.com.
Ouverte par Isabelle Wisniak, cette galerie d’art est dédiée aux représentations de l’animal dans l’art, toutes expressions et nationalités confondues.
Attention : dans son livre prospectif Homo Deus non encore traduit en français, Yuval Noah Harari, l’auteur du best-seller planétaire Sapiens. Une brève histoire de l’humanité, réfléchissant à la manière dont les hommes seraient bientôt traités par "l’intelligence artificielle" à venir, ne voyait comme approximation et comparatif que la façon dont nous traitions aujourd’hui les animaux domestiques...
La Fondation LUMA
– La Fondation LUMA, Grande Halle, Parc des Ateliers, Arles. luma-arles.org. De 10 à 19h30. 7 ou 5€.
La fondation LUMA est créée en 2004 par Maja Hoffmann, en Suisse, afin de soutenir les activités d’artistes et de pionniers indépendants ainsi que d’organismes travaillant dans le domaine des arts visuels, de la photographie, de l’édition, du documentaire et du multimédia. Pilotée comme outil de production par Maja Hoffmann, la fondation produit, accompagne et rend possible des projets artistiques exigeants et engagés en faveur des questions environnementales, des droits humains, de l’éducation et de la culture au sens
le plus large.
En 2013, Maja Hoffmann lance LUMA Arles pour mener le travail préparatoire et l’élaboration, puis la gestion et le développement du projet du parc des Ateliers.
LUMA Arles a également pour mission d’épauler la fondation LUMA en travaillant, depuis Arles, à la création d’un nouveau modèle de centre culturel.
LUMA Arles est un nouveau centre expérimental d’art contemporain qui réunit artistes, chercheurs et créateurs venus de tous horizons pour réaliser en collaboration des œuvres et des expositions pluridisciplinaires. Situé dans
le parc des Ateliers, ce site de 6,5 ha occupé par d’anciens ateliers des chemins de fer construits dans les années 1840, LUMA Arles comporte un bâtiment ressource conçu par l’architecte Frank Gehry ; divers bâtiments
industriels en cours de réhabilitation par l’agence Selldorf Architects ; et un parc public attenant aménagé par le paysagiste Bas Smets.
Si l’ouverture du nouveau bâtiment du parc des Ateliers est prévue en partie pour 2018, le Core group de LUMA Arles (réunissant Tom Eccles, Liam Gillick, Hans Ulrich Obrist, Philippe Parreno et Beatrix Ruf) présente un programme qui occupe tour à tour les lieux déjà inaugurés sur le site, à savoir la Grande Halle, les Forges et la Mécanique Générale.
André Balbo
sources : visites, musées, presse...

