Accueil > Divers > Politique > Elections 2012 à Paris > La campagne 2012 et vous > Vos questions à Nicolas Dupont-Aignan, ses réponses !

Vos questions à Nicolas Dupont-Aignan, ses réponses !

lundi 15 février 2016, par Benoît

Nicolas Dupont-Aignan

En 2007, il avait échoué dans sa quête des 500 signatures. Contraste... Le 14 mars 2012, Nicolas Dupont-Aignan fend son chemin dans la capitale tenant fièrement une liasse de paraphes à la main. Le candidat souverainiste apporte 708 signatures d’élus au Conseil constitutionnel. L’édition 2012 se fait avec lui et il tente de se faire une place à côté du président-candidat, lui, seule alternative à Nicolas Sarkozy dans ce qui est parfois appelé le "droite républicaine". Ce député de l’Essonne de 50 ans, maire de Yerres, est un ancien de l’UMP qu’il a quitté en 2007 pour fonder son parti Debout la république. Sa ligne de conduite ? Un pays souverain, ce qui rime en particulier avec la fin de l’Euro. Une démarche qui le caractérisait déjà lorsqu’il faisait partie de la majorité : en 2005, il mène campagne pour le "non" au référendum européen et dès 1992 il s’engage aux côtés de Philippe Seguin pour le "non" au traité de Maastricht.

Vous lui avez posé des questions via Evous.fr en l’interpellant directement ou en interrogeant l’ensemble des candidats. Nicolas Dupont-Aignan y répond.

LA FIN DE VIE

François à Nicolas Dupont-Aignan : Quelle est votre position vis-à-vis de l’euthanasie ?

Nicolas Dupont-Aignan : Je pense qu’avec la loi Léonetti sur la fin de vie, nous avons déjà fait de très grands progrès et que nous sommes arrivés à un équilibre qu’il serait hasardeux de toucher. La priorité aujourd’hui réside plutôt dans le développement des soins palliatifs, qui manquent cruellement dans notre pays, puisque seule une demande sur cinq est satisfaite.

L’Euro

L’EUROPE ET LA FISCALITÉ

Boré à tous les candidats : Tous les candidats proposent des augmentations d’impôts. La première des choses à faire ne serait elle pas d’harmoniser la fiscalité européenne ?

Nicolas Dupont-Aignan : L’harmonisation de la fiscalité européenne est un vaste sujet sur lequel il n’y a pas de consensus. Je ne pense pas d’ailleurs qu’il faille forcer l’harmonisation fiscale car nous ne devons pas oublier que la démocratie a été inventée justement pour que le peuple vote sur le droit de lever les impots. Imposer une harmonisation heureuse reviendrait à nier les démocraties. Après, nous devons quand même réfléchir face à des situations de dumping fiscal qui posent de véritables problèmes dans l’Union européenne. Mais cela doit se faire dans la coopération et non pas en force comme avec le pacte Sarkozy-Merkel qui met les budgets nationaux sous le contrôle de la Commission Européenne.

LA DETTE DE LA FRANCE

Blue57 à tous les candidats : Aujourd’hui la dette publique par habitant s’élève à 26.584 euros par habitant (ndlr : il s’agit de données de l’Insee publiées en septembre 2011, la dette s’établissant à 1.692 milliards d’euros, ce qui représente 86,2% du produit intérieur brut). Comment rembourser cette somme ?

Nicolas Dupont-Aignan : Pour rembourser nos dettes, il faut des rentrées fiscales et donc de la croissance. Or depuis 10 ans, nous avons perdu un million d’emplois industriels ce qui expliquent en grande partie nos déficits et le creusement de la dette. Alors je ne nie pas qu’il y a des abus et des gaspillages dans la dépense publique et je pense qu’il faudra réduire cette dépense excessive et limiter la progression des dépenses publiques mais c’est en retrouvant de la croissance et des emplois que nous rembourserons nos dette. C’est pour cela que je propose un protectionnisme intelligent et une sortie de cet euro surévalué de 20%. Associé à une baisse des charges, cela permettra de doper la compétitivité de nos entreprises et de produire en France. La sortie de l’Euro nous permettra également de faire 20 milliards d’euros d’économie par an sur les intérêts d’emprunt en empruntant directement auprès de la banque de France pour 5% du PIB (soit ce que fait aujourd’hui l’Angleterre).


Les premières réponses de Nicolas Dupont-Aignan, publiées le 16 mars 2012.

SALAIRE DES ELUS

Malbosc : Un député ou un sénateur coûte au minimum 20.000 euros par mois aux contribuables. N’est-ce pas trop ?

Nicolas Dupont-Aignan : J’ai été parmi les députés à l’assemblée nationale à proposer une diminution de 10% du traitement des parlementaires. Alors que l’ensemble des français se serre la ceinture en cette période de crise, il est de notre devoir de responsable politique de montrer l’exemple en acceptant une diminution raisonnable de nos revenus.

LE LOGEMENT

Alain H : Tous les candidats reconnaissent le manque de logements sociaux. Si vous arrivez au pouvoir, combien de logements sociaux votre gouvernement mettra-t-il en place ?

Retrouvez ici les propositions des candidats concernant le logement.

N. Dupont-Aignan : Le logement est un problème majeur dans notre pays. Selon la Fondation Abbé Pierre, le mal-logement touche 5 millions de nos concitoyens, dont 600 000 enfants. Cette situation doit interpeller les pouvoirs publics. Candidat à la présidentielle, je veux baser ma politique du logement social sur deux principes fondamentaux. D’abord, il faut augmenter l’offre de logements. Pour ce faire, la loi SRU des 20% de logements sociaux devra être respectée par les municipalités, bien sûr, mais plus encore des investissements publics dans la construction de nouveaux ensembles locatifs doit être entreprise. Surtout, il faut revoir la manière dont est répartie la construction. Récemment, la Cour des Comptes a mis en exergue que la construction de logements sociaux était trop importante dans des zones à faibles concentrations de population, alors qu’elle était largement déficitaire dans les régions où la demande explose, que ce soit l’Ile de France ou la région PACA. Ainsi, la politique du logement social mérite, au-delà d’un accroissement de l’offre, un véritable schéma directeur afin que son développement se fasse en adéquation des besoins plus ou moins importants selon les zones.

LES RETRAITES

Jackye : Que pensez-vous faire pour nous les retraités qui avons des petites pensions (860 euros par mois) ?

N. Dupont-Aignan : Aujourd’hui le régime de retraite français est menacé par l’austérité générale imposée aux Français par les autorités économiques de l’Europe, sous la pression des marchés financiers. Mon programme économique, par un protectionnisme intelligent et la sortie de l’euro monnaie unique, permettra le retour de la croissance dans notre pays. C’est cette croissance qui rééquilibrera les comptes sociaux de la France, et garantira le maintien des petites pensions des retraités français, celles qui sont le plus menacées par la crise.

Thérèse : Ne pensez vous pas que repousser l’âge de la retraite pour les femmes est une mauvaise mesure ? Avec les enfants, elles ont déjà deux emplois...

N. Dupont-Aignan : La pérennité de notre système de retraite par répartition est un enjeu essentiel pour que nous puissions garantir l’avenir de notre vivre-ensemble et de nos mécanismes de solidarité. Pour autant, je propose la mise en place d’un système plus équitable, dont la caractéristique première serait un système de points qui permettrait à chacun de choisir véritablement le moment de sa retraite. Pour aller au-delà des simples aspects techniques et répondre plus directement à votre question, il est important de dire que le développement démographique est l’élément majeur du maintien de notre système de retraite. Or, comment garantir ce développement démographique sans encourager les femmes à devenir mère ? Les femmes devront donc bénéficier d’avantages financiers et fiscaux lorsqu’elles mettront au monde des enfants. Ces avantages pourraient s’étendre jusqu’à la possibilité pour certaines d’entre elles de partir en retraite dès qu’elles le souhaitent, dans le cadre du système à la carte que je propose.

LES JEUNES

Maxime Boudesoque : Je suis lycéen et j’ai effectué un stage dans un magasin de grande distribution. J’aimerais poursuivre ce stage mais j’ai changé de lycée et l’on refuse de me signer une nouvelle convention. Que proposez-vous pour ce type de problème et pour l’insertion des plus jeunes sur le marché du travail ?

Retrouvez ici les propositions des candidats concernant la jeunesse.

N. Dupont-Aignan : L’insertion des jeunes sur le marché du travail est fondamentale tant pour redonner de l’espoir à une jeunesse qui ne croit plus en l’avenir, que pour dynamiser certains secteurs d’activités sclérosés par des années de routine. Pour ce faire, l’Etat doit investir dans les filières professionnelles des lycées, qui accoutument les jeunes au monde du travail, et leur permettent d’établir des premiers contacts avec l’entreprise. Pour autant, cet investissement massif ne doit pas conduire à une utilisation disproportionnée des jeunes en formation dans l’entreprise. Les stages, comme celui que vous avez effectué, doivent être réglementés. Je propose d’interdire les stages non-rémunérés, et également d’augmenter de 50% l’indemnisation obligatoire versée au stagiaire. Voilà des propositions simples qui permettront aussi bien de multiplier les contacts entre jeunes et entreprises, que d’insérer ces mêmes jeunes dans l’univers du travail dans des conditions décentes.

Evous.fr continue de relayer vos questions aux candidats à l’élection présidentielle. N’hésitez pas à les interpeller sur tous les sujets qui concernent votre vie quotidienne de Parisiens et de Franciliens. Toutes les questions sont étudiées même si nous sommes contraints d’effectuer une sélection vu l’abondance d’interrogations de votre part et vu l’agenda chargé des candidats. Chaque vendredi, nous publions les réponses d’un ou plusieurs candidats.

Pour poser une question à Nicolas Dupont-Aignan, candidat souverainiste de Debout la République, cliquez ici ou sur le bouton Contribuez.