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Présidentielle 2012 : le débat fictif Hollande/Sarkozy spécial Paris

lundi 15 février 2016, par Benoît

Les deux protagonistes du fameux débat du second tour, ce mercredi soir à 21h, vont brasser une foule de sujets : économie, crise, politique internationale, immigration... Mais tout Parisien ou Francilien sait pertinemment que la capitale française possède ses préoccupations propres. Et elles ne seront pas forcément au cœur des débats ce soir. Evous a mis en parallèle leurs principales mesures (et quelques citations) concernant le logement, les transports, la petite enfance, le Grand Paris...

Retrouvez ici le (vrai) débat en direct commenté par Evous pour les Parisiens : moments clés et décryptages sur le logement, les transports...

LOGEMENT et URBANISME

François Hollande : mise à disposition des terrains de l’État disponibles au bénéfice des collectivités locales, gratuitement, afin de permettre de construire de nouveaux logements dans un délai de 5 ans ; l’encadrement par la loi des montants des loyers lors de la première location ou à la relocation ; porter à 25% les exigences en matière de construction de logements sociaux.

Nicolas Sarkozy : accroître de 30% dans les trois prochaines années les droits à construire pour augmenter l’offre de logements et faire ainsi baisser les prix ; achever la rénovation urbaine en lançant un second plan de rénovation de 18 milliards d’euros. A noter : le président-candidat s’est montré, en fin de campagne, favorable à une gestion des loyers proche du modèle allemand : "Si un loyer est supérieur à 20% par rapport aux autres du secteur lors de la relocation, le locataire pourra saisir la justice", a-t-il lancé la semaine passée dans l’émission Des paroles et des actes.

LE GRAND PARIS

N. Sarkozy : un projet "sans retour en arrière possible", le président-candidat souhaitant veiller "à ce que les choses aillent au bout" (discours à la Cité de l’architecture et du patrimoine, octobre 2011).

F. Hollande : "Je serai bien entendu très attentif à ce que le projet du Grand Paris se poursuive car les accords trouvés méritent d’être menés à bien. On ne balaie pas d’un revers de main les travaux et l’énergie consacrés depuis quelques années sous prétexte d’une nouvelle élection présidentielle" (en réponse à un questionnaire de l’association des maires d’Ile-de-France).

LES TRANSPORTS

F. Hollande : concernant les automobilistes, "bloquer les prix des carburants à court terme" ; concernant les transports en commun, "je maintiendrai le service minimum (...) Je ne perds pas mon temps. Il y a une loi, elle marche" (émission Des paroles et des actes du 26 janvier 2012 lors de laquelle le candidat socialiste a toutefois indiqué qu’il pourrait revenir sur cette réforme dans le secteur privé).

N. Sarkozy : concernant le coût de l’essence, "inciter les Français à faire jouer la concurrence entre les stations-service" ; concernant les transports en commun parisiens, "la crise ne peut pas être un prétexte à l’abaissement de la qualité du service public" (discours du 26 janvier, lors duquel le président-candidat a rappelé qu’une enveloppe de 12,5 milliards d’euros était prévue dans les accords du Grand Paris pour la modernisation du réseau) ; à propos du service minimum, "le service public, c’est sa grandeur : il ne s’arrête pas".

LES DEUX-ROUES

F. Hollande : "L’autorisation de la circulation des deux-roues entre les files de voitures, dès lors que les règles sont claires, adaptées et connues de tous, me paraît répondre à un certain pragmatisme." (interview à Motomag, mars 2012)

N. Sarkozy : "Je considère qu’une expérimentation pourrait peut-être être envisagée sous certaines conditions" (concernant l’autorisation de rouler entre les files de voitures, dans une interview à Motomag, mars 2012).

LA PETITE ENFANCE

N. Sarkozy : créer 200.000 places de garde d’enfants supplémentaires.

F. Hollande : favoriser l’accueil des enfants de moins de 3 ans en maternelle.

L’EDUCATION

N. Sarkozy : au collège, accroître la présence des professeurs en dehors des heures de cours pour soutenir les élèves qui en ont besoin, en contrepartie d’une augmentation de leur rémunération.

F. Hollande : la création de 60.000 postes supplémentaires dans l’éducation.

L’EMPLOI

F. Hollande : la mise en place du contrat de génération pour permettre l’embauche par les entreprises, en contrat à durée indéterminée, de jeunes (moins de 30 ans), accompagnés par un salarié plus expérimenté.

N. Sarkozy : rendre obligatoire pour les bénéficiaires du RSA d’effectuer 7 heures d’activité d’intérêt général par semaine ; instaurer un droit à la formation pour tous les chômeurs et l’obligation pour eux d’accepter un emploi qui correspondra à la qualification qu’ils auront acquise ; l’intégration de la prime pour l’emploi à la fiche de paie des salariés gagnant entre 1.000 et 1.400€ nets.

LES RETRAITES

N. Sarkozy : payer les retraites le 1er du mois au lieu du 8, pour que les retraités ne soient plus pénalisés par ce décalage.

F. Hollande : faire en sorte que tous ceux qui ont 60 ans et qui auront cotisé la totalité de leurs annuités retrouvent le droit de partir à la retraite à taux plein à cet âge-là.

LES JEUNES

N. Sarkozy : créer une "banque de la jeunesse" qui se portera caution pour les jeunes et leur permettra de financer leurs études ou un projet de création d’entreprise.

F. Hollande : au niveau du logement, mise en place d’un dispositif de caution solidaire ; la création de 150.000 emplois d’avenir pour faciliter l’insertion des jeunes dans l’emploi et l’action des associations, en priorité dans les quartiers populaires.

LA DELINQUANCE

F. Hollande : mettre en œuvre une nouvelle sécurité de proximité assurée par la police dans les quartiers et la gendarmerie dans les territoires ruraux ; la création de zones de sécurité prioritaires où seront concentrés davantage de moyens ; doublement du nombre de centres éducatifs fermés pour les mineurs condamnés par la justice en les portant à 80 durant le quinquennat ; lutter contre le "délit de faciès" dans les contrôles d’identité par une procédure respectueuse des citoyens.

N. Sarkozy : réformer en profondeur la justice des mineurs pour endiguer la montée de la délinquance des moins de 18 ans ; donner aux victimes le droit de faire appel des décisions des cours d’assises et des tribunaux correctionnels, ainsi que des décisions de remise en liberté.

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